Dans de nombreux aspects (mise en scène, environnement, acteur principal, décors, costumes), "A cure for life" ressemble de près à un certain "Shutter island", et même à la limite du copié/collé sur certaines scènes. On patiente donc pour savoir si cette histoire à tendance psychologique nous réserve un sort similaire. Au vu de l'atmosphère pesante du film et de son côté mystérieux, on commencera donc instinctivement à analyser les scènes, à commencer par l'eau que l'on donne à boire à notre héros Lockhart, et qui cache certainement quelque chose, du moins c'est ce que la mise en scène nous laissera croire d'après ses plans, à moins que le cinéaste use de subterfuges pour détourner notre attention afin de mieux nous surprendre. L'intrigue et le suspense sont donc de la partie, de quoi s'approcher encore plus de son modèle "Shutter island", et on se demande donc si le cinéaste va réussir à nous bluffer comme a su le faire Martin Scorsese, et tel est le paris que s'est fixé Gore Verbinski en nous proposant ce mélange de réalités et d'hallucinations. Cependant, une fois confronté à son final bien barré, le film, et malgré ses qualités certaines, ne surprendra nullement et ira jusqu'à nous laisser un fade ressenti que l'on résumera par : "tout ça pour ça". En effet, après cette longue mise en bouche alléchante, on s'attendait forcément à quelque chose de plus impressionnant dans sa révélation, où celle-ci viendra ravager les deux précédentes heures à elle tout seule. L'acteur est bon, la mise en scène également, on ne peut pas dire non plus que l'écriture soit mauvaise, certains détails sont bien pensés, mais ça ne fonctionnera pas pour autant, notamment dans sa partie finale où tout viendra à s'écrouler comme un château de cartes. On ressent bien l'intention du cinéaste avec ce film, celle de faire un pseudo chef d’œuvre aux airs intelligents et finement étudiés, mais malheureusement pour Gore Verbinski, n'est pas Scorsese qui veut !