Dans une traditionnelle misère linguistique et intellectuelle, on nous inflige A cure of life pour traduire en français A cure of wellness, okay, la stupidité mérite-t-elle de s’expliquer ?
Un jeune loup de la finance part dans un établissement de cure extra-luxueux au milieu des Alpes suisses pour aller y chercher son boss, PDG d’une puissante institution financière, qui prétend renoncer à tout pour ce paradis révélateur de santé et de conscience. Sur place notre héros est englué dans une aventure aux facettes multiples, et à plusieurs parties induites par différents rebondissements, évolutions et changements d’enjeux.
Thriller, enquêtes psychologiques, angoisse, pression, horreur, ambiances de lourds complots médicaux et amoureux, univers carcéral, monstres et fantastique, décidément j’ai l’impression que le mélange des genres devient l’apanage de plus en plus de films depuis un an ou deux. Pourtant ce n’est pas le genre, même en tant que mélange de genres, qui fait le film, mais c’est bien son intelligence, sa cohérence, sa poésie ou le brio de sa mise en scène qui constitue la charpente d’une belle œuvre. Et là malheureusement, même si on se laisse captiver par l’action et l’aventure, on est constamment refroidis par les progressions rocambolesques, la fin classique et attendue, les intrigues aux équations changeantes, voire contradictoires. Le nombre d’incohérences, d’invraisemblances et d’inepties d’attitude des personnages nous empêchent de rentrer dans le film et de jouir d’un sujet qui aurait été délicieux s’il avait été traité plus sérieusement.