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    Dheepan
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    382 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 27 août 2015
    Un film très fort où Jacques Audiard dévoile avec brio la vie difficile des honnêtes gens dans les cités parisiennes gérées par les trafiquants. Elle l'est d'autant plus que les trois héros (un homme, une femme et une enfant), qui ont fuit la guerre au Sri Lanka, ne maîtrisent absolument pas la langue et les codes français. De plus, ils ont en commun un secret : ils ne sont pas du tout issus de la même famille.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 363 abonnés 4 180 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 août 2015
    Récompensé par la Palme d’Or au dernier Festival de Cannes, Audiard ne raconte pas la difficulté de vivre dans une guerre civile comme au Sri Lanka. Audiard raconte surtout le sentiment d’incompréhension que ressentent ces réfugiés. Si la langue est une barrière, elle est moindre comparé à ces luttes de quartiers qui finissent toujours mal et qui n’ont surtout aucun autre objectif que de montrer qui est le plus fort. Dheepan, Yalini et Illayaal se voient confrontés à cette mascarade qui fait vivre un enfer à ceux qui n’ont rien demandé à personne. Certains pourront siffler au réalisateur la présence de clichés, d’avoir osé donner son opinion ou même de s’être engagé sur un terrain politique, le résultat est pourtant plus que réaliste. L’histoire pourra gêner car elle détruit les fondements de beaucoup de français sur l’immigration. Si le film vacille parfois dans un rythme plombant, il est à saluer le courage dont a fait preuve le réalisateur à bousculer nos convictions et à ne pas montrer ce que l’on attendait.
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    selenie
    selenie

    6 250 abonnés 6 184 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 août 2015
    "Un héros très discret" (1996), "Sur mes lèvres" (2001), "De battre mon coeur s'est arrêté"(2005), "Un Prophète" (2009) et "De rouille et d'os" (2012), pas un film qui mériterait moins de 15/20 et Jacques Audiard confirme une nouvelle fois en revisitant les genres. On passe du drame social au thriller qui emprunte beaucoup au western (urbain). Un magnifique film, prenant il est juste dommage que la fin soit un peu plus bancale.
    Jorik V
    Jorik V

    1 272 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 août 2015
    Jacques Audiard a enfin raflé la Palme d’Or après l’avoir manqué de justesse pour « Un prophète » et n’avoir eu aucun prix pour « De rouille et d’os ». Cette Palme est-elle méritée ? Vaste et subjective question. Oui le film est plutôt bon et ses aspérités sociales tout comme sa parfaite mise en scène lui permettait de faire consensus pour le jury. Mais à y regarder de plus près, l’excellence dans le polar et l’autopsie au scalpel du monde des prisons de « Un prophète » tout comme le souffle romanesque et la tension dramatique parcourant « De rouille et d’os » méritaient peut-être davantage cette Palme. Question de jury, de sélection et tout simplement de point de vue…
    « Dheepan » court plusieurs lièvres à la fois sans jamais se perdre, ce qui est déjà une gageure. Débutant comme un film sur la guerre civile et l’immigration qui ne servent que de postulat de départ, le long-métrage se mue rapidement en chronique sociale sur les conditions des immigrés en France et la difficulté de s’insérer dans un pays qui n’est pas le sien. Barrière de la langue, différences culturelles voire choc des cultures et vies repartant de zéro, Audiard se fait le parfait porte-parole d’une réalité que nous ne connaissons qu’à travers les écrans de télévision. C’est juste et il évite tout misérabilisme social en essayant de se coller au plus près de la réalité. Grâce à cette fausse famille qui se recompose loin de chez elle, il teinte également son film de quelques traits mélodramatiques bienvenus et jamais pesants.
    Puis, un peu brusquement, on change de registre quand Dheepan, écœuré par la violence, se transforme en justicier contre les gangs sévissant dans la cité où il est devenu le gardien. C’est là que la mise en scène de Jacques Audiard développe toute sa splendeur et sa maestria. Au plus près de son héros, le dernier quart d’heure est étourdissant de violence froide. Mais on a parfois du mal à cerner les intentions du metteur en scène entre plaidoyer contre la violence, critique d’une France dont certains endroits sont devenus des zones de non-droit ou ode à l’insertion des immigrés. C’est un peu flou. Tout comme l’est le changement brusque de comportement du protagoniste principal.
    On notera l’impressionnante composition des comédiens tamouls non-professionnels alors que Vincent Rottiers en chef de gang n’est absolument pas crédible. Audiard aime à filmer ses héros dans des microcosmes qui ne sont pas les leurs, tout comme il aime à brouiller les pistes et mélanger les genres. Ici, sa tambouille, toute réussie soit-elle, est à la limite de déborder. Un film fort mais imparfait qui aurait plutôt mérité un Prix de la mise en scène.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 26 août 2015
    Tirant une libre adaptation d’une des Lettres persanes de Montesquieu, Jacques Audiard après De rouille et d’os, après Le prophète, confirme son habileté hors pair de la mise en scène et de l’image, jouant avec flou, jeux d’ombres et métaphores visuelles. Ce septième opus est à la fois insolite et pertinent par ses héros contemporains, des migrants. Dès la première scène, il plonge le spectateur dans la saisissante atmosphère moite et étouffante de la préparation d’un bûcher funéraire. Nous sommes en pleine guerre civile qui a décimé la minorité tamoule en 2009. Si la sobriété narrative fonctionne bien, l’émotion est vite évacuée. Une autre scène, dans un camp de réfugiés, est rude. Yalini, qui souhaite partir avec Dheepan, se met en quête d’une fillette pour constituer une famille de fortune et ainsi prétendre à l’asile politique. Leurs prétendus liens conforteront leur statut de réfugiés. Dans un raccourci ironique, parsemé de lépidotères lumineux et clignotants, on apprend leur arrivée dans la Ville Lumière, Paris, où Dheepan survit en vendant des serre-tête luminescents. Progressivement leur sort s’améliore et ils rejoignent une cité, Le Pré, et connaissent les humiliations réservées aux parias, aux sans-grades, lui est gardien d’immeuble, elle garde-malade, et Illayaal exclue des jeux à l’école. Au cours de ce moment du film s’écrit un hymne à l’espérance alors qu’en parallèle se creuse une mise en abîme. Audiard explore en même temps plusieurs thèmes. Le déracinement, la reconstruction de l’être, la création de relations familiales, de relations sociales, l’intégration par la langue et le travail. Cette longue parenthèse de calme relatif convainc. Pourtant, croyant fuir tragédies et souffrances, les acteurs se retrouvent enfermés dans un territoire hostile. Aucune autre solution que la violence pour sortir de cette zone de non-droit dominée par dealers et malfrats. Alors que Dheepan ressasse le souvenir enfoui de sa capitulation face à l’ennemi, échec avoué à son ancien colonel, la cité désolée devient un nid de gangsters déchaînés tirant pour un oui ou pour un non. Le réalisateur réinvente le lyrisme de la virilité belliqueuse jusqu’à la scène d’assaut dans laquelle elle atteint son paroxysme et élève Dheepan au rang de héros mythologique revenu des morts. Serait-ce une suggestion de karchérisation d'urgence que le réalisateur opposerait à sa vision de terre promise anglaise discernée dans le halo de béatitude finale ?
    Ce film mettant en scènes des acteurs inconnus du grand public, en grande partie en langue tamoule sous-titrée, à la mise en scène irréprochable, flirtant avec le polar musclé narré dans une atmosphère tendue, saupoudré d’une violence prête à éclater, à la fois haletant, bouleversant et inquiétant, saupoudré de pointes d’humour, est impressionnant sans pour autant parvenir à émouvoir le spectateur. Un bon film certes, mais valait-il une palme d’or ?
    Michel Tellier
    Olivier Barlet
    Olivier Barlet

    294 abonnés 395 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 août 2015
    Face au réel se pose la question du cliché, question essentielle si l'on interroge la visibilité et la parole des exclus et des sans-voix. (...) Voici donc dans Dheepan la banlieue à nouveau représentée comme le théâtre de la délinquance et de la violence. (...) La cité n'y existe qu'en tant que décor de la violence qui fait avancer l'action. Elle n'a pas de consistance humaine, si ce n'est un obscur vieux malade qui ne pipe mot et son fils, un chef de gang qui lui s'épanche un peu. Mais le propos est bien de confronter Dheepan à la même violence qu'il a connue au Sri Lanka pour montrer à quel point elle met son projet d'intégration en échec : il faut donc que la cité soit en guerre et qu'elle ne soit que cela !
    Anne M.
    Anne M.

    72 abonnés 641 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 août 2015
    Se faisant passer pour une famille, un homme, soldat Tamoul ayant perdu sa famille, une jeune femme et une orpheline fuient le Sri Lanka et tentent de s’installer en France. Ils obtiennent une loge et un emploi de gardien dans une cité sensible que se partagent deux gangs de voyous.

    Alternance de plans rapprochés, d’effets et mouvements de caméra accompagnés de musique, de métaphores, le film oscille entre le réalisme du cinéma social et un soupçon de fantastique, d’onirique. L’histoire elle-même (surtout la fin) a quelque chose d’invraisemblable, de fantastique.

    J’ai beaucoup apprécié la façon dont les liens de cette famille artificielle se mettent en place pour devenir de l’amour, c’est vraiment le point fort du film.

    Après, l’adhésion à l’engrenage de violence final avec son côté irréel n’a pas été évidente pour moi. J’ai trouvé que cela alourdissait le film.
    Blog Be French
    Blog Be French

    39 abonnés 263 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 août 2015
    Auréolé de sa Palme d'Or et adoubé par les frères Coen, Jacques Audiard ressort grand vainqueur de cette 68ème édition. Mais dans un palmarès bien en-dessous des années précédentes, cette victoire est-elle vraiment gage de qualité ? Tout d'abord, l’écriture de Dheepan est sa principale qualité : fluide, pas du tout ennuyante, Audiard arrive à proposer autre chose que ses films précédents et s'essaie à un drame plus politique. Le choix d'utiliser des acteurs amateurs renforce considérablement l'authenticité d'un film qui lorgne sur les codes du classicisme cinématographique : la notion de famille, la question de l'immigration, de l'adaptation dans une nouvelle société, fuir les ravages et la misère, et enfin la défense des valeurs… À travers une mise en scène soignée, Audiard livre une partition propre, emplie de symboles et laisse entrevoir la vision d'un véritable réalisateur. La portée sociale et émouvante du film capte l'intérêt du spectateur aguerri et offre de belles séquences de cinéma. Mais Audiard prouve aussi qu'il est un réalisateur à multiples facettes car on peut difficilement oublier cette scène de fusillade époustouflante, filmée à l'intérieur d'une voiture, comme un vent de tempête viscéralement spectaculaire !
    Le problème avec Dheepan, c'est qu'Audiard ne sait plus trop sur quel pied danser au bout d'un certain temps… À cloche-pied entre une tendance thriller américain et une vision plus dramatique à la française, le cinéaste finit par se perdre et empêche le spectateur de s'intéresser totalement à l'histoire de Dheepan et sa famille. L'analogie qui existe entre fuite de la guerre au Sri Lanka et entrée dans un guerre de gangs à Poissy finit par peser un peu, surtout lorsqu'on constate les profils assez caricaturaux des voyous de la Courdraie. Le film manque beaucoup trop de nuance pour être réellement crédible : la vision de la banlieue est exagérée, assez manichéenne au niveau des valeurs, et la seconde partie du film finit par devenir vraiment moins intéressante. Malgré une belle lumière, on peut noter quelques artifices un peu exagérés sur les jeux de couleurs, finissant par ôter l'identité que s'était forgée le film dans sa première heure. Et pour finir ? Une toute dernière scène, absolument inutile, synthétique et assez vulgaire en apparence…

    Malgré son côté authentique et de nombreuses séquences fortes, Dheepan reste un film qui se cherche sans arriver à trouver l'inspiration qui donnera du crédit à son récit. L'émotion est vite abandonnée pour laisser place à un regard en demi-teinte sur la banlieue. Sans être mauvais, Dheepan nous laisse un sentiment mitigé. Moins fort qu’Un Prophète, Audiard est récompensé par une Palme d'Or pour un film inférieur à ce qu'il a pu faire précédemment.

    Retrouvez cette critique sur notre blog BE FRENCH !
    L'Info Tout Court
    L'Info Tout Court

    412 abonnés 1 025 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 août 2015
    Dheepan est un film nerveux et intransigeant, où Jacques Audiard ne tombe jamais dans le misérabilisme. A travers l'histoire d'un ex-combattant Tamoul débarqué en France, le cinéaste déroule une fable poétique où les interprètes sont menés avec brio. Le dernier quart d'heure n'est pourtant pas à la hauteur du reste. Dommage ! Pour en savoir plus, lisez notre critique complète sur :
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 23 septembre 2015
    Du grand Audiard!!! Une histoire émouvante et réaliste !!! Bravo
    vincenzobino
    vincenzobino

    115 abonnés 390 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 août 2015
    Quelle expérience que cette Palme d'Or 2015!!!
    Profitant de l'avant-première romande, la météo humide et hostile s'allie parfaitement avec le parcours de Dheepan: ayant perdu sa femme et sa fille au Sri Lanka, guerre civile oblige, il recompose une nouvelle famille avec une femme n'ayant aucune expérience maternelle et une jeune fille ayant déjà subi ce que nul enfant ne devrait connaître.
    Et sitôt la séquence introductive passée, nous nous retrouvons dans une cité appelée le Pré, qui ne correspond pas vraiment a la définition française.
    Et c'est la que Audiard nous bluffe: alors que l'on pourrait s'attendre a une guerre des tranchées identitaires, un savoureux cocktail sur l'intégration et ses difficultés nous est soumis, donnant lieu a des situations cocasses très drôles et parfois tendres. Sauf que le guerrier en Dheepan n'est pas mort et qu'un événement va mettre le feu aux poudres.
    Bluffant, le film l'est par des prises de vues splendides rappelant Malick par moments; par une musicalité saisissante et surtout par la prouesse de notre trio sri lankais impeccable et d'une justesse hallucinante.
    A recommander vivement, l'expérience doit être vécue...
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein

    133 abonnés 543 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 29 août 2015
    Non, « Dheepan » n’est pas un grand film. Ne pas y voir dans cette phrase ni dans cette critique une once de provocation, comme certains aiment le croire, plutôt y observer l’envie de commenter l’impossibilité d’un auteur à se réinventer et à y réanimer la flamme de l’émotion, émotion qu’il faisait si durement jaillir dans ses anciens films. On arrive tel un cheveu dans la soupe en plein camp, une soi-disante famille créée sur le vif et envoyée dans une des très nombreuses banlieues pour en remplacer une autre. Les clés des immeubles du quartier accrochées à sa ceinture, l’interprète qui incarne Dheepan, le regard bientôt inébranlable de fermeté, nettoie pièces et couloirs derrière petits gars qui se la jouent gang, qui parlent et parfois aboient des insultes pour mieux se faire respecter. On poursuit les mésaventures de trois personnes qui donnent aux autres l’illusion d’être autre chose que des immigrés, mais, à la place, de véritables gardiens ou une pure écolière. Quelques idées de mise en scène parsèment une oeuvre correcte mais inégale. Audiard filme la plupart du temps sans savoir y inscrire une identité, que ce soit dans la contemplation d’une fusillade ou dans les relations entre des personnages avec lesquels on se sent comme privés de la possibilité des les apprécier, ne serait-ce qu’un seul moment. Et ce malgré d’excellents atouts présents dans un casting efficace. Cela serait presque comme trop sage et trop simple, même avec un final qui réveille plus d’une heure de long-métrage, et qui impose enfin une certaine énergie, alors que les idées de mise en scène, accompagnées par un scénario faible et fade, bafouillaient depuis le départ. Et puis terminer l’histoire d’une telle manière, spoiler: mode du guerrier intouchable façon « Scarface » dans ses derniers moments mais avec un don spectaculaire d’invincibilité
    , n’a pas été la meilleure représentation du talent que possède Audiard fils. Car il en a sous le capot, mais ici il paraît tomber dans ce qui serait un schéma intelligent pour le thème qu’il raconte en même temps que dans l’objet défaillant. Pas grandiose pour un sou.
    Madjet L
    Madjet L

    4 abonnés 131 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 2 janvier 2016
    Un film navrant et désolant en tout point de vue. Au même titre que "De rouille et d'os" Audiard répète les mêmes erreurs sur ce qu'il croit être une marginalité ou une virilité de luxe. Aucun mot pour expliquer l'existence ou la compréhension de ce film. Circulez, y'a rien à voir.
    andika
    andika

    106 abonnés 320 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 septembre 2015
    Dheepan est un metafilm, carrément, il a plusieurs niveaux de lecture. C'est l'histoire d'un mec qui fait semblant d'en être un autre. C'est l'histoire de personnes qui font semblant d'être une famille. C'est l'histoire d'une fausse famille qui s'aime réellement. C'est l'hisoire enfin du regard des étrangers sur notre belle France.

    Ainsi, nous avons dans ce film une différente perspective sur ce qu'est notre pays et cela est assez intéressant comme approche. Cela se caractérise par exemple par le personnage de Brahim qui est un antagoniste fascinant, loin d'être méchant mais plutôt prisonnier de sa condition.

    C'est une histoire très profonde, entrainante, étonnante, émouvante. On sent tout au long du film la retenue qui mène jusu'à l'explosion de la scène finale où on voit que malgré tout, lorsqu'on chasse le naturel, il revient au galop et que Dheepan est un vrai guerrier. Mais il n'est pas que cela, ce film le montre, il est également un père, un mari, un ami.

    On ne sait pas toujours où veut en venir Audiard pendant le film, c'est très souvent contemplatif, lent, la narration pêche un peu mais tout prend finalement sens. Prendre des héros tamouls, les faire observer les français, utiliser cette langue qui nous est inconnue et jouer sur les différences et l'incompréhension donne un résultat de toute beauté.

    Tout cela m'amène à dire que c'est une palme d'or méritée bien que le film soit loin d'être parfait.
    Felipe Dla Serna
    Felipe Dla Serna

    20 abonnés 240 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 septembre 2015
    Audiard propose, avec son propre style poussé à l'extrême, un film sociétal ou j'ai trouvé deux parties bien distinctes: l'arrivée en France d'une famille qui essayera se réinventer une nouvelle identité autant qu'une nouvelle vie tout court, loin de son Sri Lanka natal, pays en guerre dont ils procèdent. Ils luttent pour se faire un poste comme gardiens dans une barre HLM ou des bandes rivales se bâtent pour l'hégémonie dans le quartier en imposant sa loi. Jusqu'ici, pour moi c'est un grand film. Et les personnages mènent l'histoire d'une façon magistral. C'est dans la deuxième partie que ça se gâte. Là, tout parte en brille, en n'importe quoi, en violence absolument exagérée....et paradoxalement les personnages perdent en force et crédibilité. Dommage.
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