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    Dheepan
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    382 critiques spectateurs

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    JEANRENE43
    JEANRENE43

    11 abonnés 154 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 31 août 2015
    Dheepan de Jacques Audiard sorti en salle le 26 août 2015 mais sélectionné au festival de Cannes, qui remporte la palme d'or, a reçu une récompense bien méritée. C'est l'histoire d'un homme, d'une jeune femme et d'une jeune fille qui ont fui leur pays en gurerre civile, le Sri-Lanka. Ils finissent par obtenir un visa de réfugiés en France. Alors que leur calcaire aurait dû se terminer en arrivant sur le sol de France, un autre commence puisque les autorités les ont affectés dans une cité de banlieue parisienne, lieu de non droit et d'une extrême violence. Le film nous dit autant de la violence dans ces cités qui sont le siège des trafiquants de drogue, que des difficultés pour ces immigrants de s'intégrer en grande partie par le choix de les affecter dans une zone qui n'est plus la France. C'est comme si ont leur ajoutait un handicap supplémentaire à celui de quitter leur pays, apprendre une langue nouvelle et travailler pour s'intégrer. Finalement cet endroit est tellement hostile, qu'ils fuiront une seconde fois la guerre civile de quartier, entre clans de la drogue, pour l'Angleterre où heureusement ils semblent s'être reconstruits. Ce film dérangeant a précisément pour objectif de montrer à une majorité de français une réalité qui fait l'objet de titres de journaux mais qui n'est pas concevable. Comment un pays civilisé et démocratique peut-il en arriver à ce stade de violence imposée à des personnes qui ne demandent qu'à vivre honorablement ? On doit fatalement se demander si c'est suite à un laxisme politique ou si c'est une situation insolvable quelque soient les moyens ? Finalement ce film devrait sensibiliser les français à la réalité et les préparer à des options politiques.
    Flaw 70
    Flaw 70

    259 abonnés 422 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 août 2015
    Jacques Audiard fait partie de ses cinéastes français qui n'ont plus rien à prouver, la seule apparition de son nom justifie à lui seul de rameuter les foules. Même si il avait eu un début de carrière hésitant mais néanmoins prometteur, il fut en état de grâce depuis Sur mes lèvres en 2001 jusqu'à De rouille et d'os en 2012. Tout ses films de cette période étaient de très grandes qualités atteignant même un pic fulgurant avec Un prophète en 2009, un excellent film et encore aujourd'hui le meilleur de Audiard. Et même si il était reconnu de tous et que tout ses films sont appréciés, il lui manquait néanmoins quelque chose, une consécration qu'il n'avait pas encore eu et qui est maintenant chose faîte avec son dernier film, la Palme d'or. Néanmoins des critiques se sont très vite fait entendre sur cette Palme d'or, et on a rarement vu un Audiard qui divisaient autant. Alors au final, ce film est-il à la hauteur de cette récompense ? Mais plus encore, est-il à la hauteur de la filmographie prestigieuse de Audiard ? Tout d'abord, il ne faudra pas longtemps pour ce rendre compte que l'on est face à un Audiard mineur. Car ici il évacue très vite ce qui faisait le sel de son cinéma, l'émotion. On est donc face à un film très froid, qui hormis un prologue au Sri Lanka assez intense, se fera totalement déshumaniser. Audiard préfèrent ici l'ellipse pour évacuer les ressorts émotionnelles ainsi que pour établir la situation des personnages le plus vite possible et attaquer directement le cœur de son film. C'est donc la partie drame social et familial qui sera la moins intéressante, elle est très vite évacuer et cela se symbolisera principalement par l'inexploitation du personnage de la petit fille. Au début le film présente diverses situations avec elle notamment au sujet de son intégration mais il oublie ça aussi vite qu'il l'a mis en place pour ne s'intéresser qu'à la spirale de violence qui entraîne le personnage principal et sa "femme". D'ailleurs l'exposition de la vie dans la cité se montre très didactique et parfois beaucoup trop simpliste et si cela peut agacer au final ça sert un propos qui est loin d'être faux. Même si le film reflète une certaine réalité, il est loin d'être réaliste car la cité n'est que la représentation d'un monde autarcique. Il n'y a presque pas de vie au delà de ça, personne ne se mêle de ses histoires et on se retrouve dans une sorte de huit clos. Un endroit sans foi ni loi où seuls les instincts primitifs de l'homme sont conservés, il y a d'ailleurs tout une symbolique autour de l'aspect animal de l'homme, c'est assez plaisant faisant parfois plonger le film dans un aura métaphysique mais cela manque aussi cruellement de subtilité. L'histoire se fait aussi assez prévisible, réexploitant beaucoup d'éléments d'un vigilante movie, donc le parcours émotionnel du personnage et attendu mais il se montre beaucoup plus intéressant que ce que l'on a l'habitude de voir dans le genre, le film étant empreint d'une noirceur et d'un fatalisme assez marqué reflétant à merveille les dommages du syndrome de stress post-traumatique. Sinon le parcours de la femme, même si plus anecdotique se fera moins manichéen, elle apporte un point de vue de l'autre côté du conflit. Car au final, c'est de ça que le film par de conflit, peut importe où l'on se trouve dans le monde on sera toujours en guerre, soit avec nous-même soit avec les autres. Et ici il représente ça de façon très littérale mais pas de façon manichéen car chacun des deux camps à ses torts. Donc au final, la femme à un rôle de jonction et de médiateur entre les deux camps, cela sera aussi très symbolique et parfois réducteur mais le film arrive à lui donner suffisamment d'épaisseur pour ne pas tomber dans les clichés. D'ailleurs le film arrive même à en déjouer certains par quelques touches d'humour assez bienvenus. Après malgré les maladresses du scénario, ce qui est vraiment le plus dommage c'est la radicalité et la naïveté dont fait preuve cette fin, qui se montre beaucoup trop facile et qui tranche beaucoup trop avec le reste du film, laissant un sentiment de gâchis. Néanmoins le tout est sublimé par une réalisation sans faille, que ce soit le montage habile qui maîtrise à la perfection les ellipses, la sublime photographie ou encore une sélection musicale bien pensée et qui accompagne à merveille le récit. Tout cela servant parfaitement une mise en scène de Jacques Audiard, à la fois puissante et maîtrisé. Il est un des rares cinéastes français à pouvoir mélanger avec autant de grâce réalisme de la violence, invraisemblance gérée des situations ainsi que onirisme pur. Il nous gratifie donc de sublimes visions métaphysiques tout en faisant preuve d'une âpreté saisissante et presque documentaire à certains moments. Avant de venir conclure son film avec un morceau de bravoure intense et majestueux sur la forme (bien moins sur le fond malheureusement) qui nous renvoie aux meilleurs moments d'Un prophète. La scène est maîtrisé de bout en bout et se révèle tétanisante. Et il ne faut pas non plus oublier de parler aussi du casting. Globalement composé d'acteurs non professionnels mais qui se montre parfait de naturel et d'intensité. Chaque acteurs arrivant à offrir une épaisseur intéressante à son personnage même si celui-ci se révèle très secondaire mais dans l'ensemble on retiendra surtout le trio formé par Antonythasan Jesuthasan, Kalieaswari Srinivasan et Vincent Rottiers, qui nous offrent tous des prestations exemplaires apportant un peu d'humanité au film. En conclusion Dheepan est un bon film mais il reste un Audiard mineur, sans pour autant être son moins réussi. Probablement pas à la hauteur de sa Palme d'or, en raison d'un scénario bancal et maladroit qui malgré de superbes fulgurances peut parfois prêter à confusion. Mais le plus dommage est surtout l'absence d'émotion car malgré tout les erreurs narratives trouvent une justification dans l'aspect symbolique du film, qui lui manque de subtilité. Reste que la mise en scène est magistrale, Audiard restant un réalisateur de génie, et que le casting se montre parfait malgré le faîte que les acteurs ne soient pas des professionnels. Donc on est face à un film imparfait mais néanmoins relativement satisfaisant, étant clairement au dessus de ce que l'on voit dans la paysage cinématographique français, grâce à un résultat intense empreint d'onirisme et qui souligne une certaine puissance de cinéma.
    SYLVIE B.
    SYLVIE B.

    27 abonnés 200 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 31 août 2015
    Somptueuse et douloureuse histoire que celle de cette famille qui espère sortir de l'enfer de la guerre au Sri Lanka. Malheureusement la vie en France dans une cité de banlieue s'apparente aussi à la guerre. Que faire, se soumettre ou combattre ? sans complaisance pour les malfrats de banlieue, juste et sobre , Audiard nous dresse un portrait magnifique d'une famille recomposée qui cherche juste à survicre. Des "acteurs" sublimes. Un grand film
    Éric De Larmor
    Éric De Larmor

    20 abonnés 94 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 août 2015
    L'essentiel du film réside dans la complexité des personnages, dans leur rapport à autrui, leur évolution comme autant de petites révolutions intérieures. Chaque acteur joue tout en retenue, c'est criant de vérité !
    Vraiment un film à voir !!!
    velocio
    velocio

    1 304 abonnés 3 135 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 31 août 2015
    Très courageusement, Jacques Audiard a choisi, pour son nouveau film, de s'écarter de ce qui, d'habitude, représente la matière de ses films, le côté thriller à l'américaine. Du moins de s'en écarter pendant les deux premiers tiers du film. En effet, pendant beaucoup plus d'une heure, "Dheepan" appartient au genre social, celui que pratiquent le plus souvent avec beaucoup de brio des réalisateurs comme Ken Loach et les frères Dardenne. Le problème, c'est que Jacques Audiard n'est, à mon avis, pas fait pour ce genre. Personnellement, les films sociaux sont le plus souvent ceux où je me régale le plus. Eh bien là, je ne me suis pas régalé du tout dans cette histoire d'immigrés tamouls essayant de se faire une place dans une cité de la grande banlieue parisienne. Non, je me suis ennuyé à cause d'un rythme qui m'est apparu trop lent. En fait, pour un tel film, un rythme lent avec de longs plans séquence m'aurait tout à fait convenu, mais là, le rythme est lent avec des plans plutôt courts et là, je rechigne. Dans le dernier tiers du film, Jacques Audiard retrouve un genre plus proche de ce qu'il fait d'habitude mais avec un côté outrancier qui, là aussi, m'a rebuté. Les palmes d'or de Cannes se suivent et ne se ressemblent pas : l'an dernier, "Winter Sleep", un chef d'œuvre, cette année, "Dheepan", bof, bof, bof. Un point positif : beaucoup de spectateurs vont découvrir "Cum dederit ..." tiré du "Nisi Dominus" de Vivaldi.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 31 août 2015
    Il y a deux films dans ce film. Le premier est l'histoire de réfugiés qui tentent de s'en sortir et le deuxième est un film de guerre de gangs banlieusards. Les deux films ne sont pas réellement en conflit car l'un cède la place à l'autre. Tranquille. Quant à l'épilogue, il confirme le manque d'imagination des auteurs.
    C'est raté, rien à dire, mais pourquoi la palme ?
    annereporter94
    annereporter94

    49 abonnés 1 006 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 août 2015
    Reconnaissons-le d'emblée... ce n'est pas le meilleur film de Jacques Audiard. Pour autant, ce n'est évidemment pas un mauvais film, loin de là... Mais il laisse circonspect, notamment à cause d'une fin qui donne à cette oeuvre un goût anti-français...
    rogerwaters
    rogerwaters

    142 abonnés 1 089 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 août 2015
    Excellent pendant une grande partie de la projection, le film de Jacques Audiard s’apparente à une série noire basée sur une observation sociale aiguë qui brasse à la fois la thématique des migrants et celle de la violence à tous les niveaux. Il s’appuie sur quelques personnages forts qu’il met en présence de manière judicieuse. Les rapports esquissés sont comme toujours parfaitement maîtrisés par un cinéaste avant tout scénariste. Les acteurs sont au diapason. Puis, dans les vingt dernières minutes, le cinéaste opère un basculement lié au retour de la violence dans une société française en totale déliquescence. Dès lors, il transforme son film en vigilante movie à la Bronson et perd de cette véracité qui faisait la force du long-métrage. La banlieue devient un champ de guerre filmé avec imagination, mais le réalisateur échoue à rendre ce passage crédible. On passera également sur le final en Angleterre qui semble faire de ce pays un havre de paix (quand on connait les dérives violentes des banlieues britanniques, y a de quoi sourire !) comparé à la France où le soleil ne semble jamais réchauffer les cœurs. En gros, une heure mérite la palme, mais pas le reste. Bizarre.
    Scorcm83
    Scorcm83

    102 abonnés 508 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 août 2015
    Jacques Audiard est sans aucun doute l'un des meilleurs réalisateurs français à ce jour (LE meilleur selon moi). Il est le seul à être capable de proposer des films à la fois noirs et sociaux tout en restant parfaitement crédible et en s'éloignant au maximum des clichés. Je crois que c'est cette pureté et cette justesse qui font que chacune de ses oeuvres est un régal et qu'on y rentre dedans sans aucune difficulté.

    Dheepan ne déroge donc pas à la règle, en proposant une entrée en matière frontale et directe comme toujours chez Audiard, on se retrouve témoin d'une tranche de vie de cette "fausse" famille, qui va devoir mentir aux autres pour pouvoir survivre et rester en France, mais également se mentir à eux même, par rapport à leurs convictions, leurs rapports et leur passé. La mise en scène est sobre, beaucoup moins spectaculaire que ses précédents films, on retrouve toujours la parfaite utilisation de la caméra portée qu'Audiard est encore une fois l'un des seuls à véritablement maîtriser. La photographie sans être incroyable au premier abord propose dans le dernier quart du film surtout un jeu sur le rouge et le vert particulièrement intéressant; les moments sombres, en étant fréquents, sont par ailleurs très bien travaillés.

    Le trio d'acteurs principaux est bluffant de justesse, et je me dois de décerner une mention spéciale à Vincent Rottiers, vu il y a quelques semaines dans Bodybuilders, qui tient ici un rôle à l'opposé du film de Roshdy Zem mais dans lequel il se révèle excellent. J'aurai quand même préféré un approfondissement du personnage qui se retrouve un peu superficiel comparé au travail psychologique effectué sur Dheepan et Yalini.

    Le film accuse de quelques longueurs arrivé à la moitié et nous laisse finalement une sensation un peu amère. Contrairement à ses oeuvres précédentes, Audiard semble ici s'essouffler assez rapidement avec son sujet et ne plus trop savoir où véritablement l'emmener. A l'inverse d'un Prophète, bien huilé du début jusqu'à la fin ou d'un De rouille et d'os, sans suivre de structure particulière, qui semblait parfaitement rodé, Dheepan accuse un peu le coup à plusieurs moments, en nous laissant la sensation de tourner en rond mais également d'arriver en bout de course trop vite. L'avant dernière séquence surprend donc par son jusqu'au boutisme et par le contraste qu'elle créé avec le reste du film. Seulement, je ne la considère absolument pas comme ratée, au contraire, elle m'a complètement bluffé par sa maîtrise, l'originalité de sa construction et par le coup de poing qu'elle assène à son spectateur.

    Effet voulu de la part de Jacques Audiard ? Je pense qu'à son niveau, le doute n'est pas permis et que le monsieur savait parfaitement ce qu'il faisait.

    En conclusion, Dheepan est un film que je conseille sans aucun problème, clairement en dessous d'un Prophète et De Rouille et D'os, mais à des années lumières de la production cinématographique française annuelle. J'ai eu l'impression qu'Audiard n'est pas allé au bout de son sujet et qu'il aurait pu rajouter beaucoup plus de séquences marquantes, mais le fait est que le film est construit de cette manière, et je pense que c'est un choix artistique fondé, volontairement anti-spectaculaire.

    Je ne me prononcerai pas sur le fait qu'il ai remporté la Palme d'Or n'ayant pas vu les autres films en compétition, peut-être un peu faiblard au vu du prestige de la récompense, mais absolument pas honteux.

    A voir !
    Gfa Cro
    Gfa Cro

    54 abonnés 573 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 août 2015
    Les trois quarts du film m ont paru passionnant mais la fin, à partir des deux motos pourchassées, et encore plus à partir du moment où le fils du vieux est préoccupé par sa dispute avec son associé, cette fin frise le ridicule et en tout cas est bien malvenue.

    C est bien dommage car cette histoire familiale est touchante, intéressante, instructive. Heureusement ce corps de l histoire est suffisamment puissant pour qu on puisse oublier ces fins. Et de toute façon, ce qu on découvre de la nature humaine durant ce corps du film restera longtemps.
    pgioan
    pgioan

    30 abonnés 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 août 2015
    Mais oui, ce film mérite largement sa palme d'or , à la fois par sa forme et par son fond : oui, l'esthetisme n'est pas un défaut, les images sont belles et efficaces , elles portent le film de bout en bout , et oui, le sujet est bien traité. Je suis attéré par certains critiques qui ralent parce que on montre la banlieue des racailles françaises, en contrepoint de l'angleterre, parceque le dernier tiers du film montre le héros comme un 'justicier'... Ils n'ont pas compris ou ne veulent pas voir que que dès le début, il ne s'agit pas d'un pauvre type qui fuit un pays en guerre mais d'un "Tigre" activiste armé, on nous le rapelle au milieu du fime, non, ce type n'est pas un "gentil" , lui accepte de vivre la banlieue violente , et d'y être actif, contrairement à sa "femme" qui , elle , est une réfugiée lambda et souhaite la paix: voila un des sujets majeur du film , voila pourquoi la "paix anglaise" sera , finalement, non pas ridicule mais onirique, c'est évidement ....
    SansCrierArt
    SansCrierArt

    54 abonnés 420 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 30 août 2015
    Dheepan, Yalini et Lllayaal, Sri Lankais Tamoul, fuient la guerre civile pour la France. Ils se font passer pour une famille afin d'obtenir plus facilement le statut de réfugiés.
    L'histoire de ces trois réfugiés, de plus, faux couple et faux parents, qui essayent de s'en sortir et de s'adapter dans une vie et une culture totalement éloignée de la leur, est délicatement racontée. Les comédiens sont excellents (dont Vincent Rottiers toujours très juste), les portraits bien dessinés, la mise en scène soignée. Ce qui cloche à mi-parcours, et de plus en plus, au fil du film c'est la somme d'invraisemblances que crée le contexte outré de banlieue, véritable zone de non droit, désertée par ses habitants et dirigée par les dealers. On ne comprend pas très bien pourquoi Audiard s'éloigne de ce qui nous semblait être un sujet (les réfugiés en Europe) suffisamment complexe pour ne pas avoir à en rajouter. Le film perd toute finesse pour devenir un fourre-tout violent et informe avec une fin, une fois de plus chez Audiard, ridicule et discutable sur le fond. Au final, on ne voit pas très bien ce qu'il veut nous dire.
    Michel C.
    Michel C.

    272 abonnés 1 463 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 août 2015
    Palme d’Or du dernier Festival de Cannes, j'étais très curieux de le voir. En effet, Audiard a fait très fort. Un sujet qui est encore plus brûlant ces derniers jours. Drame de l’immigration, cette histoire d'une famille factice, juste créée pour échapper aux horreurs du Sri Lanka, des acteurs inconnus et tellement investis et attachants. Curieuse histoire de se retrouver dans le ghetto de banlieue Parisienne après avoir fui la guerre, de se retrouver dans cette jungle aux mains des maffieux (drogue & armes) où règnent d'autres types d'horreurs .. et c'est là sous nos fenêtres ! Un film qui finit bien, on se demande comment, car la réalité est bien plus glauque !! **
    Mephiless s.
    Mephiless s.

    62 abonnés 697 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 août 2015
    Un petit déçu par le nouveau film de Jacques Audiard. Le réalisateur a vraiment su montrer son talent dans :"Un prophète" oui encore:"De battre mon coeur s'est arrêté". Mais là ce qui coince le plus c'est la vision de la banlieue, qui semble une fois de plus un peu décalée de la réalité. Il y a des trafics de drogue, des armes etc... D'autant que la deuxième partie du film va un peu n'importe où et n'apporte pas grand chose au film. Néanmoins les acteurs sont vraiment excellents et certaines scènes, accompagnées de la très bonne bo les rendent superbes exemple:Quand Dheepan est tout seul sur sa chaise, avec une lumière rouge très bien gérée ou encore quand spoiler: il monte les escaliers à la fin du film, dans de la poussière avec son revolver et son outil et qu'il élimine les personnes
    islander29
    islander29

    864 abonnés 2 354 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 août 2015
    le scénario est plutôt trop simple et cela affaiblit le discours du film même si la technique est totalement maitrisée...Audiard fait passer un message qui plait ou ne plait pas..... spoiler: ( pour les immigrés la France n'est pas une terre d'accueil (il est très virulent, voir cynique).., le bonheur est en Angleterre) Je préfère ne pas prendre position tant il y a de sous entendus politiques à cette question qui mérite quand même d'être posée....Pour le reste le film est bien filmé et juste en émotions , souvent accentuées par ses musiques dont Audiard a le secret.......Qualité de l'image, du jeu d'acteurs aussi, qualités des dialogues, celui des banlieues fait froid aux yeux.....La dernière partie comme l'ont souligné certains internautes est violente, mais Audiard aime enfoncer les clous là où il le faut et cela reste très largement supportable aux plus de 12 ans.....
    Un film qui au fond , je trouve, reste dans la lignée du réalisateur, avec une émotion crue, de la violence dans les rapports humains et des caractères paumés (ici la banlieue)...Vaut quand même le coup d'être vu au cinéma , je pense.....
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