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    Dheepan
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    elbandito
    elbandito

    344 abonnés 964 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 3 octobre 2015
    Sur un sujet d’actualité, Jacques Audiard ne parvient pas à captiver le spectateur sur le sort d’une "fausse" famille reconstituée de migrants sri-lankais, fuyant leur pays en guerre, et confrontée à la violence urbaine en France. La construction d’une nouvelle vie paisible est-elle possible, et à quel prix ? Drame intime mâtiné de thriller social, le portrait des cités franciliennes est excessif et décalé, car il se concentre sur une situation extrême, qui ne représente pas la norme. Les acteurs ne sont pas mauvais, l’atmosphère est à la fois dure, puis douce et étouffante, tant lors de scènes intimes que lors des sorties dans la cité. Et lorsque vient le moment de l’explosion finale du héros bouillonnant, son passage à l’acte est filmé en un long plan séquence à hauteur d’homme, fascinant de réalisme, mais très improbable et incohérent dans son déroulement. A noter le scandaleux et déplorable parti pris "France = zone de non-droit vs Angleterre = paradis familial". Là aussi, nous sommes très loin de la vérité. A moins que ce ne soit qu’une vision onirique du héros à la recherche d’un bonheur impossible.
    Critik D
    Critik D

    152 abonnés 1 103 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 octobre 2015
    C'est un très beau film que nous offre ici Jacques Audiard, sur une autre facette de la vie de migrant et cette destination de la France qui ne semble jamais être un choix. On suit donc Dheepan un ancien soldat de la rébellion, qui a souhaité quitter le Sri Lanka en voyant la déchéance de sa cause, et des atrocités qu'il a dû réaliser. Il avait contacté un passeur pour sa famille, mais il est le seul survivant, il va donc aider une jeune femme et une fillette à quitté le pays. Destination la France, tremplin pour gagner l'Angleterre par la suite. Le film est assez particulier, et je ne suis pas en accord avec tous les faits qui me semblent poussé à l'extrême. Notamment sur la cité du "Prés", qui m'a semblé étrangement isolée autant géographiquement que socialement. Pas de police, pas de travailleur sociaux, une hiérarchie ancrée... Vraiment étrange et qui m'a paru extrême. Mais c'était nécessaire à l'œuvre qu'Audiard souhaitait nous présenter, on est pas dans un documentaire. La réalisation est d'ailleurs magnifique, on nous offre un très beau spectacle, je déplore juste le happy end de la fin, même si après tellement de scène de chaos sa soulage. L'ensemble est très beau, le casting impressionnant et superbe, une émotion énorme... J'ai été conquise et je n'arrive pas à le montrer davantage. Dheepan est un très beau film qu'il faut absolument voir
    orlandolove
    orlandolove

    135 abonnés 1 722 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 octobre 2015
    Rares sont les réalisateurs capables d'associer une mise en scène puissante et un scénario à ce point bouleversant : Jacques Audiard est de cette trempe là. Ainsi "Dheepan" est subjugant, même pendant cette dernière partie tant décrié qui rappelle qu'Audiard est avant tout un cinéaste de genre...
    Septième Sens
    Septième Sens

    84 abonnés 762 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 octobre 2015
    « Une Palme, c'est forcément immérité, non ? » se demandait le cinéaste le plus admiré de la communauté cinématographique. Par essence, oui. Car quelle œuvre peut se targuer d'être meilleure que telle autre dans un lieu où la substantifique moelle du Septième Art est célébrée ? Aucune, et encore moins Dheepan, fable noire et réaliste d'un ancien guerrier Tamoul fuyant son pays en pleine guerre civile. Avec une femme et une petite fille qu'il ne connaît pas, il part s'exiler en France pour espérer reconstruire sa vie.

    Comme chaque film d'Audiard, celui-ci est multiple et invoque plusieurs genres pour composer un long-métrage mémorable et bien au-dessus de ce que nous avons l'habitude de voir. Social, Dheepan est avant tout un mensonge qu'il va falloir faire disparaître, pour tenter à nouveau de vivre. Par sa caméra, le cinéaste créé une famille de toute pièce qu'il prend le temps de filmer pour mieux la comprendre. Admirable.

    Politique, Dheepan dénonce une société malade. Notre héros ordinaire quitte une guerre pour replonger dans une autre, invisible aux yeux de beaucoup, et pourtant bien réelle. Par ce fait, le réalisateur injecte une dose répulsive de violence comme il avait pu le faire dans Sur mes lèvres. L'enfermement (des corps, de l'esprit) et la culpabilité, leitmotivs de la filmographie de l'auteur, reviennent une nouvelle fois sous la forme d'une mort prochaine, guettant le protagoniste à chacun de ses actes. Terrifiant.

    Mystique, Dheepan n'est pas seulement le triste témoignage d'un chaos banalisé, mais conjure une entité qui nous dépasse. Les apparitions de cet éléphant spirituel rappellent les rêves prémonitoires de la biche que Malik faisait dans Un Prophète. Dans le cinéma d'Audiard, ses personnages sont souvent désemparés, mais jamais seuls. Quelqu'un ou quelque chose les guide vers une issue incertaine, mais inéluctable. Miraculeux.

    Oui, mais. Nous le disions plus haut, cette œuvre est une fable puissante et réalisée de main de maître. Cependant, toute fable qui se respecte finit par une morale des plus impériales. Celle de Dheepan frôle le non-sens et détruit toutes les intentions du réalisateur en trois minutes. Ce dénouement, synonyme de hors-sujet, est aussi incompréhensible que frustrant. Le metteur en scène n'a visiblement pas su comment conclure un récit qui aurait pu devenir chef-d’œuvre. Il n'en remportera pas moins la Palme d'or, alors, que demander de plus ?
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 1 octobre 2015
    Le thème du film est intéressant au vu de l'actualité. Par contre, le seul bémol concerne la caricature assez exagérée des cités en France. Je trouve dommage sue cela ai été sur fair à ce niveau.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 1 octobre 2015
    Touchant captivant dans la lignée de ses derniers films. La fin est surréaliste et ressemble aux épilogues de ses premiers films. Les acteurs sont géniaux pour des inconnus.
    mazou31
    mazou31

    94 abonnés 1 281 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 septembre 2015
    Les Palmes se suivent et ne se ressemblent pas. Après le calamiteux « La vie d’Adèle », voici un véritable chef-d’œuvre qui parut juste avant le tourbillon médiatico-politique sur les réfugiés (à croire que l’exil politique est un drame nouveau !). Mais rassurez-vous, c’est un film d’amour, d’émotion, qui montre mais ne cherche en aucune façon à juger, démontrer et moraliser. Comme l’a dit très à propos son réalisateur, « je voulais faire un film français parlant tamoul […], de grandes images sur de petites gens » ; et on obtient ainsi une réussite totale, sans le moindre défaut. Tout est parfait : la direction d’acteurs, prodigieux bien que non professionnels – souhaitons qu’ils le deviennent–, des cadrages et des plans magistraux, un montage d’une extrême intelligence et une ambiance tantôt réaliste, tantôt onirique, toujours émotionnelle admirablement dosée. La vision pessimiste de la société française est fine et pas du tout manichéenne ; même les pires voyous ont de l’humanité. Et tout au long du film, l’apprivoisement mutuel de ces trois réfugiés pour devenir une vraie famille, unie au-delà du malheur, est extrêmement émouvant. Un message complémentaire : tous les angoissés de l’immigration devraient aller voir ce film.
    Raw Moon Show
    Raw Moon Show

    135 abonnés 832 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 septembre 2015
    J'affirme haut et fort que nous tenons avec Dheepan la comédie romantique ultime ! Des preuves matérielles ? Ces deux personnages se connaissaient-ils avant de se rencontrer ? non. Va-t-il tout faire pour essayer de la retenir lorsqu'elle planifie un départ pour la Grande-Bretagne ? Ô que oui. Enfin, quel est le véritable déclencheur de la déflagration finale ? Et bien ça m'a tout l'air d'un coup de foudre, d'un authentique sacrifice, pas de ces fleurs qu'on achète à des vendeurs à la sauvette ressemblant au héros, non je parle de la preuve d'amour ultime, sans retour, celle qui débouchera forcément sur un happy end avec du bonheur conjugal - du vrai de vrai - et un beau bambin à la clé. Le fruit authentique de leur amour. Le genre de dénouement qui fleure bon (de façon contemporaine côté enjeux) celui de Taxi Driver… Vous suivez mon regard ? Tout va mal finir, c'est sûr, la folie du personnage principal va l'entraîner vers le fond et puis non parce qu'il croit peut-être suffisamment fort à cette jeune femme, à leur histoire, à l'histoire du film tout simplement… Car Dheepan, sans le vouloir peut aussi se regarder comme cela, comme la vivisection en live de "trois personnages en quête d'acteurs". Au delà d'un sujet d'actualité brûlant, l'entrée en matière nous donne à nous familiariser avec trois acteurs cherchant tant bien que mal à apprendre leur nouveau texte, à incarner les rôles respectifs qu'on leur a assignés… Et comme souvent dans pareille situation, la magie n'opère que lorsqu'ils finiront par y croire eux-même, lorsque des tréfonds l'amour surgira tout seul. Enseignement sacré. Tout est là.

    Je tiens d'ailleurs à rappeler à tous ses détracteurs qu'Audiard a le bon goût de nous pondre un casting qui respire, qui oxygène nos neurones à l'heure où les sempiternels mêmes noms noircissent les affiches des mêmes films français. Insupportable. Rien que pour ça, on devrait lui dire merci ou lui filer une palme de l'intelligence, de l'humilité voire des deux… On s'identifiera d'autant plus à ce personnage qu'il déboule comme nous dans cet univers tout moche, tout neuf. Nous sommes le personnage. Il est alors nos yeux le bien nommé "Deep eye". Joli stratagème là encore pour nous prendre habilement par la main. Et je précise au passage qu'au rayon "banlieues quoi de neuf ?", La Haine peut aller se rhabiller fissa fissa. On vient de passer dans une autre dimension question réalité crue de la cage d'immeuble d'une zone de non droit. Par le biais de la satire sociale et surtout politique (tout le décor et la désarticulation de la fourmilière à l'écran), Dheepan est assurément le versant hexagonal de ce que fut The Wire à Baltimore. Fine et forte comparaison qu'il tient sur la distance.

    Alors voilà, malgré de menus défauts, les quelques fausses pistes abandonnées en route (l'ancien colonel et ses injonctions comme autant d'éructations vaines), les petites facilités scénaristiques - fort excusables à mon sens - pour nous amener l'air de rien au règlement de compte chez le patriarche un peu attardé, Dheepan est pour moi le film le plus abouti de Jacques Audiard, le mieux débarrassé de ses petits tics énervants d'auteur qui calcule, évalue, le plus nuancé aussi côté personnages grâce à une authenticité recherchée et trouvée derrière le genre tout puissant, matriciel.

    Ces trois acteurs rafraîchissants l'ont probablement bien aidé dans cette entreprise de simplification des enjeux pour aller vers l'essentiel… La puissance d'une histoire d'amour singulière entre deux (et même trois) âmes égarées, sans jamais se départir harmonieusement d'autres genres (le film noir, la fable politique et même la comédie sociale). Parce que le moteur encore une fois ce sont ces 3 personnages qui existent terriblement.

    Je précise enfin pour celles et ceux qui ont stigmatisé un manque d'émotion que le film pour moi ne fait justement que s'enrouler autour de ce thème, de la naissance du sentiment amoureux chez des personnages détruits par l'existence. Une double peine si l'on veut. Leur passé traumatique s'ajoutant à une culture de la discrétion et de la pudeur. De quoi étouffer l'émotion jusqu'au bouquet final. C'est pourquoi non, il ne s'agît à mes yeux pas d'un film lambda ou mineur de son auteur comme j'ai pu l'entendre ici ou là, mais plutôt sa pièce maîtresse, d'une richesse et d'une amplitude thématique immense et qui fera date.

    Cette réussite l'est aussi probablement grâce à une mise en scène absolument démente, organique - je pense à cette merveilleuse séquence finale vécue de l'intérieur, à fleur de peau de héros, au niveau presque quantique des poils dressés de ses avants bras, de nos avants bras ! C'est là que tu te rappelles que de langage il est aussi furieusement question dans Dheepan et que chez Audiard le cinéma en est vraiment devenu un. Chapeau l'artiste !
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 29 septembre 2015
    C'est un film comique. Involontairement.
    J'y suis allé avec ma sheila et j'ai choisi ce coup ci : Audiard palme d'or Sri Lanka, ça devait assurer un max. D'autant que j'ai connu un peu le Sri Lanka sous la guerre et qu'avec Audiard, d'habitude, ça ne rigole pas.
    Hélas pauvre Yorick...si la technique du réalisateur est intacte, l'histoire qu'il raconte m'a jeté dans des abimes de perplexité. Qu'a-t-il voulu nous dire avec la fable de spoiler: cet ancien combattant tamoul usé qui trouve refuge chez nous, avec sa famille inventée, pour se retrouver confronté à un employé de pôle emploi à la ramasse (pléonasme), un traducteur faux jeton et un emploi de gardien dans une téci vidée de ses habitants et de la police mais colonisée par la caillera
    ? Mystère.
    Tout concourt dans le film à présenter la France comme un dépotoir et l'Angleterre comme un Eden.
    La famille (dé)composée du héros ramasse les canettes de bières des dealers, fait le ménage chez les zonards et se prend des baffes à la school.
    Tout est d'un réalisme saisissant pour les bobos du 15ème arrondissement. Celui à pas cher, crépusculaire et misérabiliste qu'affectionnent les réalisateurs parisiens pour qui l'au-delà du périph est une zone inquiétante et malsaine. Mais digne d'apitoiement à la manière de Marie Chantal et des dames patronnesses de la comtesse en visite chez leur métayer : je compatis donc je suis.
    C'est dans la lignée de Polisse, de l'impayable Maiwenn, où les flics se prennent pour des travailleurs sociaux au grand coeur. Ou, plus récemment, de La loi du marché où V. Lindon incarne un vigile qui n'en pense pas moins face à l'Injustiiiice.
    Ça nous offre de grands moments de rigolade, comme l'épisode de pole emploi, la rébellion plâtrière du tamoul excédé ou le happy end londonien sous des auspices nimbés d'un flou artistique Hamiltonien.
    C'est le croisement improbable de Un Justicier dans la Ville mâtiné du The Party de Blake Edwards. Mais l'humour est ici involontaire.
    Bref, un grand moment de n'importe quoi. En comparaison, Banlieue 13 est un chef d'oeuvre de réalisme social. Un film sans colonne vertébrale, aussitôt vu aussitôt oublié.
    dab
    dab

    2 abonnés 75 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 septembre 2015
    Vu hier soir in extremis car il n'y a quasi plus aucune séance. Ce film est poignant, dérangeant, à la fois très réussi sur certains aspects et un peu décevant sur d'autres.

    Réussi grâce à ce trio d'acteurs géniaux qui quittent la violence de la guerre pour une violence urbaine inattendue pour eux, qui tentent de s'adapter, de s'apprivoiser et de se reconstruire dans un contexte déroutant et insécurisant. On est transpercé par leurs émotions et on vit à 200% leur parcours, filmé avec une grande justesse...

    La déception concerne la caricature sans nuances d'une banlieue française, la fin "western" et l'image affolante, renvoyée par cette Palme d'Or au monde entier, d'une France "moisie" avec ces zones de non droit, face à une Angleterre Eldorado, image qui laisse sans voix... Les USA, qui adorent utiliser des méchants français dans leurs films, vont être ravis de pouvoir renforcer leur rejet et leurs a prioris sur les "riots zone" avec ce genre de film d'autoflagellation... La France ne fait peut-être plus rêver les réfugiés et on les comprend sur certains aspects indéniables mais dans le contexte actuel, on aurait aimé d'un réalisateur français aussi talentueux et connu, moins de manichéisme et de parti pris, surtout vu la portée internationale du film...
    Archibald T.
    Archibald T.

    19 abonnés 209 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 octobre 2015
    Le film conte une vision de la France par deux immigrants indiens confrontés à la violence des banlieues.

    Si le film est quelque fois très caricatural sur la vie des cités, Audiard arrive à sublimer certaines tranches de vies anodines. Cela ne suffit pas pour en faire un chef d'oeuvre.
    Emilie J.
    Emilie J.

    1 abonné 5 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 septembre 2015
    L'histoire de cette famille, apprendre à vivre ensemble etc est superbe. Par contre l'histoire au sein de la cité est de trop dans ce film. Dommage.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 12 octobre 2015
    Une fin abracabrantesque qui dénote du réalisme du reste du film. Les points de vue de la femme et de la fille hélas sous exploités. Quelques belles scènes, sans plus.
    De smet M.
    De smet M.

    10 abonnés 44 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 26 septembre 2015
    "Dheepan" arrive dans les salles belges entouré de son ombrageuse polémique cannoise. L'attribution de la Palme d'Or au film avait de quoi surprendre, d'abord au regard des réactions clivantes qu'il avait suscitées en mai dernier sur la Croisette, et si l'on se réfère à l'adhésion quasi générale formulée autour de deux autres films : "Mia Madre" de Nanni Moretti et "Carol" de Todd Haynes, annoncés chez nous dans les prochains mois. Ensuite parce que le portrait de la banlieue qui y est dressé a légitimement de quoi faire réagir.
    Montrée en véritable zone de non-droit aux mains de dealers à la gâchette facile, où la violence règne et dont l'Etat semble complètement déconnecté, elle ne vaut guère mieux que que le Sri Lanka ravagé par la guerre civile que quitte l'ancien soldat désabusé Dheepan (Anthonysthasan Jesusthasan ). Lequel s'embarque pour la France accompagné de Yalini (Kalieaswari Srinivasan) et d'Illayaal (Claudine Vinasithamby), rencontrées quelques heures avant le départ et qui se feront passer respectivement pour sa femme et sa fille, en vue de former une famille crédible. Le trio tente alors de s'apprivoiser et de s'intégrer dans un pays dont il ignore tout, à commencer par la langue. A la découverte de leur barre d'immeuble, Dheepan et "les siens" vont vite déchanter.
    C'est précisément ici que la lâcheté politique d'Audiard, auto-affirmée lors de la conférence de presse d'après-palmarès, a du plomb dans l'aile : s'abritant sous le ridicule paravent du "film de genre", le cinéaste livre un film dans la lignée des westerns "droitiers" à la Peckinpah, où les cowboys locaux (entendez la racaille) font la loi. [...]

    Suite de la critique sur Pours Cinéphilie
    jaggg
    jaggg

    21 abonnés 197 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 septembre 2015
    La banlieue, no fire zone ? Vous avez vu ça où ??? Dites plutôt zone de non-droit. Enfin, ça dépend pour qui. Et c'est ça, la réalité de ce qu'on appelle pudiquement "zones sensibles", celle qui fâche et rebute les bien-pensants.
    Dheepan, ou comment survivre au passé quand on doit vivre dans cette jungle.
    Bon boulot, Audiard, et bon boulot, La Coudraie (cité HLM qui a servi de cadre au film, avec ses habitants).
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