Mon compte
    Dheepan
    Note moyenne
    3,7
    3886 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Dheepan ?

    382 critiques spectateurs

    5
    30 critiques
    4
    128 critiques
    3
    120 critiques
    2
    70 critiques
    1
    23 critiques
    0
    11 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 26 septembre 2015
    Mon premier film de Jacques Audiard. Dheepan est une œuvre à voir parce qu'il aborde un sujet qui est aujourd'hui dans toutes les bouches de l'Europe : l'immigration. C'est une fiction, bien sûr, mais qui met en lumière un aspect peu reconnu quand on pense aux populations qui fuient leur pays : la situation d'instabilité et d'angoisse dans lesquels ces gens se trouvent.
    On nous montre une misère qu'on n'aimerait ne pas voir. J'y ai vu aussi la complexité de ce qu'est l'intégration dans de telles conditions. Le film ne nous montre aucune structure d'aide, aucune association qui vient accompagner la famille : on la voit livrée à elle-même dans un milieu livré à lui-même. Leur terre d'accueil est détachée de la France : c'est quelque part en banlieue et en même temps c'est nulle part en France. Ici, pas de Tour Eiffel, pas de rues pavées, juste des blocs de béton.
    Au delà de ça, Dheepan joue avec les codes du cinéma hollywoodien et avec un certain fantasme de la violence dans les cités sensibles.

    C'est une œuvre qui nous parle de notre société d'un certain point de vue, celui de la famille Dheepan. Et ce, sans chercher à être dans une vérité absolue des images : l'image est un outil, pas la vérité.
    Post-xMoVie
    Post-xMoVie

    8 abonnés 65 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 mai 2016
    Impossible de donner à la Palme d'Or une identité propre.
    Ce n'est pas une réponse aux migrations, ni une peinture des cités de la drogue. C'est un héros tamoul qui découvre un pays inconnu, y cherche des repères. Audiard parle tout d'abord d'une perdition, aussi physique que sociale. Et plus le film avance, plus on comprend la démarche: non, la situation de migrant n'est pas le coeur de l'histoire, mais sa toile de fond. Une toile dont la violence s'accentue lentement par les trafics de drogue de la cité. Par dessus se rajoute le récit de reconstruction identitaire. Donc non, si le parcours des trois tamouls coïncide avec celui des migrants, ce n'est pas par réponse à la situation. Le réalisateur voit dans ces vies de chien le décor idéal pour planter son héros et le faire évoluer.
    Et c'est fait. Ce n'est pas bien, c'est "comme ça". Frontal. La première partie du film est délicate, sensible. (Presque) sans dialogues, on voit les créations des liens entre cette fausse famille. Il y a parfois confusion, et leur jeu de rôle devient véritable. Sans être documentaire, la sobriété décrit, sans grande émotion, s'efforçant de rester objectif, teinte de la lumineuse caméra d'Audiard. Plus qu'importante, elle remplace la parole, et entre dans les yeux du personnage pour sonder son trouble...
    Cependant, à quoi doit-on ce basculement si soudain dans la violence? D'un plan à l'autre, Dheepan devient presque un thriller, avec fusillades et hémoglobine. Si, au point de vue cinématographie, il apporte un contraste incongru, il présente des doutes quand aux solutions des tamouls. La violence est-elle la fin obligée à la misère? Ou Dheepan devient-il meurtrier parce que son esprit est presque perdu? On n'arrive pas à trancher, et on a du mal à saisir la mise au point de ce virage scénaristique oblique.
    Que retenir donc de ce Dheepan? Certes, son prix récompense plus son auteur que son contenu, mais loin d'être médiocre, ce film parle avec force de la désorientation sociale. Ces trois figures sri lankaises ne jouent pas, elles vivent. Bien qu'elles ne parlent pas, elle regardent, et cela suffit à comprendre leur douleur.
    JEANRENE43
    JEANRENE43

    11 abonnés 154 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 31 août 2015
    Dheepan de Jacques Audiard sorti en salle le 26 août 2015 mais sélectionné au festival de Cannes, qui remporte la palme d'or, a reçu une récompense bien méritée. C'est l'histoire d'un homme, d'une jeune femme et d'une jeune fille qui ont fui leur pays en gurerre civile, le Sri-Lanka. Ils finissent par obtenir un visa de réfugiés en France. Alors que leur calcaire aurait dû se terminer en arrivant sur le sol de France, un autre commence puisque les autorités les ont affectés dans une cité de banlieue parisienne, lieu de non droit et d'une extrême violence. Le film nous dit autant de la violence dans ces cités qui sont le siège des trafiquants de drogue, que des difficultés pour ces immigrants de s'intégrer en grande partie par le choix de les affecter dans une zone qui n'est plus la France. C'est comme si ont leur ajoutait un handicap supplémentaire à celui de quitter leur pays, apprendre une langue nouvelle et travailler pour s'intégrer. Finalement cet endroit est tellement hostile, qu'ils fuiront une seconde fois la guerre civile de quartier, entre clans de la drogue, pour l'Angleterre où heureusement ils semblent s'être reconstruits. Ce film dérangeant a précisément pour objectif de montrer à une majorité de français une réalité qui fait l'objet de titres de journaux mais qui n'est pas concevable. Comment un pays civilisé et démocratique peut-il en arriver à ce stade de violence imposée à des personnes qui ne demandent qu'à vivre honorablement ? On doit fatalement se demander si c'est suite à un laxisme politique ou si c'est une situation insolvable quelque soient les moyens ? Finalement ce film devrait sensibiliser les français à la réalité et les préparer à des options politiques.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 6 septembre 2015
    Jeaques Audiard mêle ici savamment tendresse et violence, tension et humour, entre onirisme et réalisme, pour une émouvante histoire d’amour au cœur d’un drame social et politique qui laisse une place à l’imaginaire du spectateur.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 5 septembre 2015
    Un bon film, avec un épilogue, peu vraisemblable, mais jouisssif :-) Le réalisme est là, nous faisant peut-être (je ne le connais pas) toucher du doigt le quotidien des migrants, sans papiers et autres sans-droits de la France. En tout cas respect aux habitants des cités si c'est ça leur quotidien. Mais on ne sait jamais ou commence la caricature au cinéma. Sujet revenant aussi sur la guerre au Sri-Lanka que tout le monde a oublié en Europe, et qui s'est quand même terminée par un gigantesque massacre des Tigres tamouls.
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    108 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 août 2015
    La mise en scène d'Audiard est en général irréprochable et c'est une fois de plus l'occasion avec Dheepan de souligner l'intelligence du découpage, des cadres, de la lumière et des mouvements de caméra du cinéaste. (...) Là où le film est le plus bouleversant, c'est quand il scrute la naissance de sentiments entre les deux compagnons d'infortune, cette confession sur le manque d'humour dans la cuisine ou un regard échangé en sortant de la salle de bain. Audiard est ici à son meilleur. En revanche, quand il fait basculer son film dans le polar, il plonge quasiment dans le Vigilante à la Charles Bronson, plutôt populiste (dans le genre "nettoyez-moi cette cité au Kärcher"). (...) C'est d'autant plus dommage que le cinéaste gâche sa dernière cartouche dans une séquence finale qui sombre carrément dans le ridicule. En dépit de cette dernière demi-heure ratée, Dheepan diffuse tout de même une puissance de cinéma assez forte pour continuer de penser que Jacques Audiard fait partie des grands cinéastes de notre temps et que sa Palme d'or, certes pour un film mineur, n'est pas volée.

    LA SUITE :
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 5 septembre 2015
    l'un ou le plus mauvais film de l'année 2015 pour le moment ,c'est vide ,mou et il ne se passe rien ,et il y a très peu de dialogues, il ne mérite pas la palme d'or
    cylon86
    cylon86

    2 513 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 septembre 2015
    Chaque film de Jacques Audiard est audacieux, le cinéaste se trouvant toujours là où on ne l'attend pas. Prenant comme inspiration "Les lettres persanes" de Montesquieu et "Les Chiens de paille" de Sam Peckinpah, "Dheepan" nous raconte l'histoire de trois émigrés Sri-lankais arrivant en France pour fuir la guerre civile. Se faisant passer pour une famille alors qu'ils ne se connaissent pas, cet homme, cette femme et cette fillette se retrouvent dans une banlieue habitée par des voyous dont la violence ne manquera pas de leur rappeler celle qu'ils ont fuit. Palmé à Cannes sans grande surprise, "Dheepan" est un film intelligent à défaut d'être agréable. Évitant les clichés du genre et le pathos, Audiard et ses co-scénaristes ont su dépeindre la difficulté de cette "famille" de réfugiés à s'intégrer dans une société violente qui n'a pas vraiment de place pour elle. Aidé d'acteurs amateurs mais donnant corps à des personnages profondément humains et d'une mise en scène brute mais retranscrivant bien les sentiments de ses personnages, Jacques Audiard livre avec "Dheepan" une nouvelle réussite même si elle n'est certainement pas la Palme que méritait la sélection du festival de Cannes 2015.
    cinema76
    cinema76

    9 abonnés 88 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 août 2015
    super film, suspense tout le long, mérite bien sa palme d'or!
    hpb
    hpb

    8 abonnés 277 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 août 2015
    Très bon film (encore un) de Audiard. Contrairement à ce que l'on pourrait penser ce n'est pas qu'un film sur les migrants, ni que sur l'intégration. Le thème abordé est beaucoup plus profond et se résume en une question : peut on se renaitre une seconde fois après avoir tout perdu ? Audiard nous montre également que la violence est présente partout ... entre la guerre au Sri Lanka et les bandes des cités de banlieue pas beaucoup de différence. Alors ... ce film méritait-il une palme d'Or ? A mon avis (forcément subjectif) je pense que non. J'avais été plus marqué par "Le Prophète".
    Pour finir je dirai que si la fin du film est plutôt optimiste (je n'en dirai pas plus pour ne pas casser le suspense) , j'ai été surpris (voire choqué) de ce que nous montre Audiard lors de la dernière séquence dans un pays pas forcément réputé pour être un modèle d'intégration. Si il voulait faire de la pub pour de futurs migrants c'est très réussi ...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 31 août 2015
    Dense. Complexe. Force d'évocation des détails. Audiard dit vrai. C'est vraiment un film français qui parle en tamoul.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 6 septembre 2015
    Grotesque, nauséabond, faisant fi de la vraisemblance (je parle de la vraisemblance interne au film, il n'est même pas question du rapport au réel dont visiblement Audiard se contref...), bref on évitera. Dans les circonstances actuelles cela pourrait même mettre en colère !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 8 septembre 2015
    film réaliste sans clichés les scènes ne sont pas sur jouées bravo
    nadège P.
    nadège P.

    131 abonnés 538 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 août 2015
    Ce film est un véritable chef d'oeuvre social et humain.
    J'ai beaucoup aimé ce film si engagé et si vrai.
    Et la fin est spoiler: très belle : les trois protagonistes sont devenus une vraie famille et ont pu trouver un endroit paisible où vivre.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 16 septembre 2015
    Quitter une violence et la pauvreté pour ...une autre forme de violence (gang des cités) et une un aspect bien précaire (logement vétuste, etc...)...Un parallèle pas trop mal ficelé sur fond d'amour entre des êtres qui au début n'on qu'un objectif : partir, oublier et vivre ! Superbe !
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top