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    Au Nom De Ma Fille
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    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 7 août 2016
    ANALYSE

    Au nom de ma fille de Vincent Garenq

    Dans un film, une scène avec un miroir est d’une grande importance significative. Elle exprime souvent un vide intérieur, une impuissance d’action, une situation d’échec par le fait que l’image du personnage est médiatisée, reproduite, exprimée non pas directement mais par un reflet.

    Dans Au nom de ma fille, Vincent Garenq a filmé Daniel Auteuil pleurant près d’un miroir. On voit directement l’arrière de sa tête mais on aperçoit simultanément son visage secoué par les sanglots grâce au reflet dans le miroir. Ce choix permet donc d’avoir l’arrière et le devant, une révélation complète dans un plan rapproché, presqu’un gros plan d’ailleurs, alors que l’être exprime ce qu’il ressent et que simultanément sa souffrance est ignorée par divers instances. Aussi, cette vérité qu’il détient ne peut se répandre que par un intermédiaire, comme son image, pour nous être donnée, est reflétée plutôt que directe.

    Déjà en 1941, Orson Welles avait filmé son personnage dans Citizen Kane qui avançait de profil alors que son image était multipliée par une succession de miroirs pour exprimer son impuissance; ce n’est plus lui qui est en position de pouvoir, c’est une multitude de reflets qui est donnée à voir, ce n’est plus lui-même mais une représentation de lui, et même plusieurs représentations de lui qui se substituent à lui, il n’est pas parvenu à faire son bonheur, malgré sa fortune, tout ce qui importe lui échappe. Il parait qu’au moment de mourir ce qu’on regrette le plus c’est de n’avoir pas assez aimé.

    Au nom de ma fille est l’histoire d’André Bamberski telle qu’il l’a racontée dans le livre : Pour que justice te soit rendue. Dès la lecture, le réalisateur Vincent Garenq savait qu’il en ferait un film. Garenq, pour 3 de ses 4 réalisations, s’est inspiré de réalités judiciaires. Ainsi, dans ma chronique de mars 2012, vous pouvez lire mon analyse du film Présumé Coupable auquel il s’était consacré. Encore, il avait le devoir d’être rigoureux, d’être à la hauteur de ce que le protagoniste a souffert, dans ce cas, André Bamberski,. Cet homme, aujourd’hui âgé de 80 ans, a consacré sa vie à obtenir justice suite au viol et au meurtre de sa fille Kalinka alors qu’elle avait 14 ans. Tourné en 2014, le film présente avec exactitude les événements de 1974 à 2009.

    En effet, le lieu et la date des faits sont écrits au début de chaque scène. Et rétablissent une chronologie factuelle qui se greffe à une chronologie émotive : les réactions du père trouvent leur cause dans l’établissement de faits antérieurs que le réalisateur présente pour nous faire saisir non seulement l’ampleur d’un acte mais aussi celle de son impact et celle de ses conséquences.

    Le film débute par la découverte d’un homme ligoté à Mulhouse en France. Aussitôt, André Bamberski (Daniel Auteuil) est celui qu’on arrête en déclarant « On ne se fait pas justice soi-même » il rétorque : « Je n’ai fait que palier les lâchetés successives de la justice française ». André Bamberski ne s’est jamais vengé, il a voulu l’application de la justice; au cours des ans, malgré de nombreuses propositions, il n’a pas commandité le meurtre du tueur de sa fille, il a réclamé l’application de décisions judiciaires.

    Flashback : au Maroc, à l’école, on voit Kalinka et son frère Nicolas, les deux enfants d’André et de Dany qui vient de rencontrer le Dr Dieter Krombach dont la fille fréquente la même école que les enfants Bamberski.

    Retour en 2009 fouille de la chambre d’hôtel d’André, on trouve de l’argent. Beaucoup d’argent.

    Flashback : Bamberski avec un huissier de justice fait constater l’adultère de sa femme avec le docteur.

    1982 André, en couple avec Cécile, reçoit un téléphone, Kalinka, âgée de 14 ans, séjournait en Allemagne avec son frère, sa mère, le Docteur Krombach, la famille du docteur, et Kalinka est morte. Scène d’interprétation intense, Daniel Auteuil pleure aussitôt avant de retenir ses larmes au cimetière. Car, il a voulu enterrer sa fille en France et cela changera tout puisqu’il faut une autopsie avant de faire sortir le corps.

    Flashback : Kalinka en bikini dans la piscine le jour précédent son décès.

    Rappelons que ce va et vient dans le temps fournit les liens de cause à effet en donnant un aperçu de leur impact émotif. De plus, ce procédé nous place dans la situation d’André, avec ses interrogations et les simulacres de réponses, sa quête de vérité.

    André devra insister, exiger, le rapport d’autopsie que Dany ne lui enverra pas avant 3 mois. Il le reçoit en langue allemande, doit le faire traduire, se le faire expliquer avant d’être en état de choc; Kalinka a été violée et une trace de piqure amène à découvrir que le docteur lui a fait une injection ayant entraîné son décès.

    Le combat d’André sera long car toujours la justice allemande protègera le docteur. Condamné en France par contumace, l’Allemagne refuse de l’extrader. André distribue des tracts, est arrêté, les envoie par la poste, va au cimetière, étudie la loi, les lois, obtient une exhumation pour apprendre que le corps a été vidé de tous les organes, il prend des médicaments, va au cimetière, fait de l’insomnie, réclame l’application de la condamnation, va au cimetière; ce retour à la fille décédée rythme aussi le film.

    Lors d’une fête familiale, il parle avec son père, donc le grand- père de Kalinka, qui lui dit qu’il a fait tout ce qui était humainement possible. Lors du tournage de cette scène, André Bamberski était près de Daniel Auteuil. Ce fut sa seule présence sur le plateau.

    Dany et Dieter ont divorcé, il a couché avec une amie de sa femme, elle est de retour en France; elle accuse André de se venger et crie rageusement : « Le Dr Dieter a toute ma confiance ». En Allemagne, le docteur est accusé du viol d’une adolescente, Lora. Une dizaine de femmes manifestent en déclarant avoir été elles aussi abusées par le docteur. Toujours protégé, le docteur évite que le parquet joigne les dossiers.

    Encore, le montage fait des rapprochements entre deux événements jusqu’à les assimiler : le viol de Kalinka, le viol de Lora, image, image et récit, similitude, simultanéité par le récit, de faits distincts dans le temps. André pleure près du miroir.

    On constate donc que la persévérance d’André s’est échelonnée sur des dizaines d’années et qu’elle était onéreuse. Elle lui a aussi couté sa relation avec la patiente Cécile. Finalement, il acceptera que le docteur soit kidnappé et amené en Allemagne pour y subir un procès.

    Le film Au nom de ma fille de Vincent Garenq remet en évidence la faillibilité du système judiciaire qui s’affirme pourtant péremptoire. Les comportements humains relatifs à ces crimes de l’affaire Kalinka suscitent des questionnements sur de nombreux enjeux dont celui de la complicité de la mère d’une victime. Comment expliquer ce schisme mental qui amène la victime à être amoureuse de son bourreau même quand il lui inflige la mort de son enfant? Car Danny est à la fois mère d’une victime donc aussi victime elle-même. Comment expliquer cette aliénation, ce gain, ce qui unit l’opprimée, non pas tant à son oppresseur, qu’à son oppression?

    Dans la plantation, le gardien le plus redoutable était un Noir, dans le camp de concentration, le kapo le plus cruel était un Juif, dans notre société, la personne la plus misogyne est une femme.

    Le film Kapo de Gillo Pontecorvo en 1960 tentait d’aborder cette distorsion, cette participation de l’être à une forme de haine envers soi.

    Comment expliquer qu’une femme choisisse d’exhiber le voile d’infériorisation couvrant son corps, qu’une femme décide d’exhiber la nudité humiliante de son corps dévoilé, qu’une avocate défende un violeur, qu’une maquerelle organise des combats de lutteuses dans la boue, qu’une mère cautionne le tueur de sa fille?

    Comment expliquer, quand pullulent les maltraitances de fillettes, de filles, de femmes, que des femmes, que des hommes, soient encore capables de considérer spontanément que cette maltraitance est inadmissible, inexcusable, et même intolérable? Car infliger la maltraitance signifie une aliénation mentale, une insuffisance affective, une incapacité relationnelle. Quels sont ces êtres d’exception qui désapprouvent le viol et le meurtre?

    Pour endurer une situation, pour tolérer une distorsion, il faut lui attribuer une explication, fut-elle fallacieuse; Dany crie à André : « Kalinka est morte parce que c’était son heure ». Jusqu’où peut aller la folie déconcertante d’une femme qui cautionne un violeur? Dans les faits, la fille du Dr Dieter, qui se disait amie avec Kalinka, a eu des paroles ignominieuses pour minimiser la monstruosité de son père lors du viol de Lora. Situation contrastée : la fille de Dieter défend son père prédateur, le père de Kalinka défend sa fille victime.

    Au Québec, il y a des années, un chercheur s’est intéressé à ce qu’il résumait par le syntagme le déficit masculin; son nom et ses travaux sont difficiles à retrouver. Que donnerait une recherche sur le déficit féminin?

    Même les animaux, même les plantes, qui sont des êtres vivants, expressifs et communicatifs, ont le sens de la justice, la capacité d’une protection et l’intention d’une solidarité. Ainsi, pour informer les autres végétaux d’un danger, des plantes sécrètent un message chimique communiqué par l’air ou par les racines pour que les autres se protègent. Le VOC, le volatile organic compound, concerne la libération d’une molécule chimique dans l’air; par exemple, l’acacia laisse émaner de l’éthylène. Pour les femelles du règne animal, la qualité génétique est un critère déterminant puisqu’il faut mélanger les gênes, la diversité diminuant la vulnérabilité. L’ovule choisit le spermatozoïde. La femelle peut même se débarrasser d’un sperme afin de développer des petits à partir du meilleur bagage génétique. Pour éviter que son éjaculat soit rejeté, la libellule mâle maintient la libellule femelle dans une jolie position qui évoque la forme d’un cœur.

    Pourquoi seule la femelle de l’espèce humaine échoue-t-elle à maintenir des critères favorisant l’idéal pour sa progéniture? J’ai posé cette question à Monsieur Luc-Alain Giraldeau, Ph D, doyen de la faculté des sciences de l’Université du Québec à Montréal; il m’a alors mentionné l’influence du facteur culturel.

    Rappelons que dans L’homme qu’on aimait trop d’André Téchiné en 2014, d’après l’histoire véritable de la persévérance de Renée LeRoux, la mère s’acharne pendant des années à obtenir justice suite à la disparition de sa fille Agnès, amoureuse d’un prédateur. Voir ma chronique de novembre 2014.

    Toutes les mères ne sont pas complices du tueur de leurs enfants. Tous les pères, tous les conjoints, ne sont pas tous des tueurs d’enfants. Toutefois, pourquoi y a-t-il de plus en plus, une approbation tacite des comportements de prédation qui tend vers un vedettariat du déviant, de la déviante, qui autrefois était ostracisés. Entre l’idéalisation et la diabolisation, comment expliquer les variantes dans la considération des responsabilisations?

    Parfois, les réponses intelligentes et les scènes éloquentes peuvent se reconnaître par leur concision. Merci à M. Giraldeau et Bravo à Vincent Garenq et Daniel Auteuil d’avoir su résumer, par la réalisation et par l’interprétation, l’impact de la tragédie dévastatrice lors de cette scène de pleurs devant le miroir pour évoquer l’infini de la peine.

    À remarquer : Kalinka est décédée en pleine adolescence et pour une jeune fille le miroir est essentiel. Le père pleure appuyé au miroir comme si sa joue tentait de rejoindre le reflet perdu de sa fille, pour y avoir l’occasion de s’épancher, pour y reprendre la force de continuer.

    L’amour pur de ce père est indéfectible dans la lâcheté sale de cette horreur inéluctable. Lorsque les procédures judiciaires empirent la souffrance de l’injustice initiale : on ne fait pas ça, du mal à l’autre, encore moins tuer un humain, la société se révèle éhontée; or, la honte est un facteur de changement.

    Au Québec, Madeleine, mère de Maurice, tué lors du viol et du meurtre de son amie Chantal le 3 juillet 1979, parle d’une colère qui l’habite sans cesse depuis les crimes; saine réaction à l’inadmissible, à l’intolérable. Elle ajoute que chaque jour, elle ressent l’absence de son fils. Pour André Bamberski le ressenti est le même; Garenq a choisi de terminer son film en accord avec ce vécu; Daniel Auteuil, dans son personnage d’André confie dans sa dernière réplique : « Tu me manques ma fille ».
    nathaliewell
    nathaliewell

    21 abonnés 160 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 août 2016
    Après avoir vu les adaptations de faits divers de Vincent Garenq (Présumé coupable) (L'enquête) j'avais vraiment envie de voir son adaptation de cette histoire dramatique où un jour de juillet 1982, André Bamberski apprend la mort de sa fille Kalinka qui passait ses vacances en Allemagne auprès de sa mère et de son Beau-Père,le troublant Docteur Krombach.
    Porter sur grand écran l'histoire de ce père qui va mener un combat pendant 27 ans avec pour unique obsession de faire enfermer l’assassin de sa fille était un choix dangereux pour le réalisateur.
    Comment ne pas tomber dans le trop plein d'émotion ? Dans le jugement ? Dans le pathos ?
    Mais Vincent Garenq a ce talent de toujours porter à l'écran des histoires vraies, aussi horribles soient-elles, en trouvant, toujours, le ton juste, voir même pédagogique pour le spectateur qui même s'il est douloureusement touché par cette histoire, peut aussi comprendre combien l'Europe peut rendre la justice Française inapplicable et autoriser un assassin à vivre sa vie et à exercer son métier de médecin malgré l'horreur et le nombre de témoignages de femmes bafouées et violées par ce monstre.
    Daniel Auteuil qui interprète ce père qui va continuer de vivre pour rendre justice à sa fille, nous offre une interprétation magistrale d'un homme ravagé par la douleur mais qui ne lâchera rien pendant 27 ans pour que justice soit rendue.
    Marie-Josée Croze interprète elle aussi magnifiquement cette femme aveuglée par l'amour pour cet homme et qui va refuser de croire, pendant 27 ans, qu'il est l’assassin de sa fille.
    Qui pendant 27 ans sera une mère dans le déni.
    Il en faut du talent, tant aux acteurs et actrices,qu'au réalisateur pour porter à l'écran une histoire aussi douloureusement horrible et rendre ainsi hommage à ce père, André Bamberski, dont la force, le courage et la détermination mérite le respect..
    C'est toujours difficile d'aller voir un film qui raconte une histoire vraie aussi poignante et douloureuse soit-elle sans ressentir ce sentiment de voyeurisme. Vincent Garenq sait filmer et raconter les faits, sans jugements aucuns, sans voyeurisme aucun, et c'est ce qui fait de lui un talentueux réalisateur, toujours respectueux des victimes et de leurs familles.
    Au Nom de ma fille est un film poignant, émouvant qui prouve, une fois de plus, que si la Justice et l'Europe peuvent être nécessaires, elles peuvent aussi être à vomir...
    TchoSensei97
    TchoSensei97

    41 abonnés 167 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 16 mai 2016
    Le sujet n'est finalement pas très passionnant, bien qu'il soit grave. Toutes ces affaires judiciaires peuvent nous prendre la tête plus qu'autre chose. Et le film, dans sa réalisation, ne réussit pas à enflammer le contenu pour le rendre haletant. Tout est toujours sur le même ton, et la mise en scène n'a rien d'exceptionnelle. Ce fait divers nous est raconté sans le moindre dynamisme, et sans aucune conviction. On suit alors l'évolution de l'affaire avec un peu d'intérêt, mais sans véritable passion.
    Jean-paul L.
    Jean-paul L.

    5 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 mai 2016
    Bon film avec d'excellents acteurs. J'aime bien ce genre de polars judiciaires. Et dire que c'est une histoire vraie.
    BeatJunky
    BeatJunky

    149 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 avril 2016
    Film court mais qui relate parfaitement les faits de cette sordide histoire de meurtre qui s'étalera sur presque 30 ans, 30 ans du combat de ce père prêt à tout pour lever le doute sur la mort de sa fille. Daniel Auteuil incarne parfaitement ce père qu'on verra persister jusqu'au bout, presque jusque la folie. La mise en scène de Garenq est comme d'hab', excellente en installant une ambiance sombre et inquiétante qui entretient le doute, et fait monter la tension progressivement jusqu'au dénouement. Un très bon polar malheureusement tiré du véritable calvaire d'un père qui aura passé sa vie à chercher la vérité à la place des enquêteurs qui auront bâclé leur travail en tirant des conclusions bien trop rapidement.... Triste et révoltant mais passionnant!
    bobmorane63
    bobmorane63

    189 abonnés 1 964 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 avril 2016
    Un an après "L'enquète" qui faisait une oeuvre d'investigation sur l'affaire Clearstream qui m'avait un peu déçu, j'ai décidé de donner une seconde chance au cinéaste Vincent Garenq et son nouveau long métrage "Au nom de ma fille" m'a bien plu avec un sujet maitrisé qui date de 30 ans de combat d'un père pour faire justice à sa fille décédé jeune par viol et piqure dont l'autopsie se révèlait floue. Je ne vais pas spoiler mais l'histoire est minutieusement bien détaillé du début à la fin année après année , je précise que les audiences ont eu lieu dans différents pays. Vincent Garenq a l'air inspiré et ça se voit à l'écran avec une belle photographie par exemple. Daniel Auteuil est excellent en père qui ne lache rien face à Sébastian Koch qu'on a envie de hair ou Marie-Josée Croze somptueuse. C'est précis tel un cinéma que personnellement j'aime bien.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 706 abonnés 12 423 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 16 avril 2016
    C'est le combat de toute vie! En 1982, Andrè Bamberski apprend la mort de sa fille de 14 ans, Kalinka! Très vite, l'homme est convaincu que le coupable est son beau-père, le docteur Krombach! Seulement, personne le croit vraiment! S'enclenche alors un long combat judiciaire de près de trente ans. "Au nom de ma fille" est tout sauf un film tirè d'un fait divers! C'est une tragèdie . « C'est l'histoire d'un hèros de notre temps » dira Daniel Auteuil tout en pudeur et sobriètè! Une histoire d'amour sans pareil entre un père terrassè de douleur et sa fille morte dans des circonstances plus que troublantes spoiler: (les organes gènitaux disparus ???)
    . Avec une reconstitution minutieuse effectuèe en collaboration avec Andrè Bamberski : scènario, tournage...tout s'est fait sous surveillance! Ce film poignant rend surtout hommage à ce père courage, lui qui n'a jamais capitulè! Une nouvelle fois, Auteuil se glisse volontiers dans la peau de personnages rèels! Souvenez-vous, il y avait eu "L'adversaire" de Nicole Garcia avec cet homme qui s'ètait fait passè pour un mèdecin pendant dix-huit ans! Maintenant il y a "Au nom de ma fille" de Vincent Garenq pour lequel il s'engage avec talent et conviction en se battant seul contre tous, contre la justice française et allemande! Scènario et interprètation impeccable pour retracer ce combat obsèdant! On regrettera le petit manque d'originalitè d'un film qui ne parvient pas toujours à convaincre sur la forme! Au-delà du fait divers, c'est l'humanitè d'un personnage plongè au coeur d'un drame qui motive le spectateur! il faut être de marbre pour ne pas être bouleversè par ces trentes annèes d'une vie pour faire èclater une vèritè...
    konika0
    konika0

    27 abonnés 778 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 13 avril 2016
    Daniel Auteuil aura beau se démener comme un beau diable dans une excellente performance, il ne remplacera pas une réalisation ambitieuse. Car si l'histoire (vraie et racontée de manière subjective, celle du père de la jeune Kalinka Bamberski, probablement assassinée par son beau-père en Allemagne) narrée est passionnante, ce qu'on voit à l'écran l'est beaucoup moins. Au final, c'est un téléfilm sage au service d'une cause et d'une critique de l'univers politico-judiciaire. C'est ce qu'on retiendra du film, les négligences et la lâcheté d'un système inhumain. C'est déjà pas si mal et pour le reste, le titre du film est un bon indicateur de la tonalité de celui-ci.
    Jade1876
    Jade1876

    4 abonnés 88 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 avril 2016
    Un film passionnant servit par des acteurs talentueux. Décidément, Daniel Auteuil reste mon acteur préféré ! une histoire vraie qui fait froid dans le dos, un homme qui n'a peur de rien et que rien ne pourra arrêter pour l'amour de son enfant. un vrai coup de coeur
    titi1960-
    titi1960-

    19 abonnés 90 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 avril 2016
    Vous pensez connaitre l'histoire, vous y rentrez dans les détail, Daniel Auteuil incarne vraiment cet homme qui c'est battu 30 ans pour faire éclater la vérité.
    J'ai beaucoup aimé
    Chris58640
    Chris58640

    210 abonnés 757 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 avril 2016
    « Au nom de ma fille » est un film assez court, à peine 1h30 pour raconter une histoire qui se déroule sur près de 30 ans. C’est un film avec un fond passionnant pour qui s’intéresse un peu aux faits divers, un film porté quasiment entièrement par Daniel Auteuil et qui fera probablement un carton en diffusion TV car il est, et c’est un petit peu dommage, visiblement formaté dans ce but. Daniel Auteuil, dont le talent n’est plus à démontrer, incarne donc un André Bamberski très juste. C’est un père en deuil très digne, très sobre jusque dans l’expression de son chagrin ou de sa colère, à l’exception de quelques scènes. Il y a chez Auteuil une capacité remarquable à exprimer des sentiments intériorisés que j’avais déjà remarqué dans « L’Adversaire » par exemple. Il était donc parfait pour ce rôle d’homme digne et déterminé, jusqu’à l’obsession, jusqu’à la limite de la folie, qui perdra quasiment tout dans la lutte qui l’oppose aux Chancelleries Européennes et aux Affaires Etrangères. On a la faiblesse de croire, en tant que spectateur, que si le meurtre de Kalinka avait eu lieu en France et commis par un français, il n’aurait pas mis 30 longues années à obtenir justice. Mais peut-être se trompe-t-on ? Quoi qu’il en soit, Daniel Auteuil est parfait et très bien entouré par Sébastian Koch qui met son charisme au service d’un rôle vénéneux, un rôle de vrai salaud dissimulé sous un visage avenant et un charme indéniable. Je souligne aussi la bonne prestation de Marie-Josée Croze, épouse enfermée dans un déni total teinté (on le suppose) d’un sentiment de culpabilité insupportable. Le film, qui se déroule sur 30 ans, voit les personnages vieillir, c’est très bien rendu, on sent le poids des années qui les écrasent tous les trois, comme s’ils ployaient sous le poids d’une histoire trop lourde à porter pour une seule vie. La réalisation de Vincent Garenq est très sobre, peu de musique, peu d’effet de manche, elle se met entièrement au service d’un scénario qui a ses forces mais qui, et je le regrette, manque d’audace. En effet, comme je l’ai dit, sur le fond l’histoire est passionnante et on ne s’ennui pas une seconde. Le combat d’André Bamberski contre le monde entier (la justice allemande, la justice française, la diplomatie française, la diplomatie autrichienne) aurait pu apparaitre rébarbatif et obscur mais ce n’est pas le cas, c’est au contraire clair et on a l’impression de tout comprendre, alors même que le film manipule des concepts juridiques et légaux complexes. La ténacité de Bamberski, qui distribue des tracts, fait des allers-retours incessants en Allemagne, accumule les faits, va jusqu’à faire exhumer sa fille des années après sa mort, ça emporte l’adhésion du spectateur et pour tout dire, ça force l’admiration. Mais si le fond est clair et fort intéressant, la forme n’impressionne pas outre-mesure, quant à elle… Le scénario est totalement linéaire, à deux trois scènes près : 1974… fond noir…1982… fond noir… 1988… fond noir, et ça continue jusqu’à la fin. De temps en temps, quelques flash back (au ralentit, quelle originalité !) mais le film se déroule comme on déroule une pelote de laine, en enchainant les épisodes clefs de l’histoire comme on ferait des sauts dans le temps, des petits, des grands, pour finalement arriver à un ultime écran noir nous informant de ce qu’il est finalement advenu à l’un et à l’autre. Dans la forme, le film de Garenq est sobre, c’est sur, classique, c’est sur… Moi j’aurais surtout tendance à dire qu’il est formaté pour plaire aux spectateurs de TF1 un dimanche soir. Et puis c’est là qu’il finira, ce film, puisque c’est TF1 qui le cofinance. On peut objecter qu’une histoire comme celle-là ne peut être traitée qu’avec clarté et sobriété, sinon on n’y comprend rien… Je veux bien l’entendre, mais un peu de souffle, de créativité, d’audace scénaristique, n’auraient pas fait de mal à l’histoire édifiante d’André Bamberski. Alors que là, son histoire est scénarisée comme un téléfilm, linéaire jusqu’à en devenir presque scolaire, et ça laisse malheureusement une impression un peu mitigée au final, l’impression d’avoir assisté plus à un épisode de « Faites entrer l’Accusé » sur grand écran qu’à un vrai film de cinéma, et je persiste à penser que l’histoire que le film porte méritait un traitement plus soigné. L’affiche est sans imagination, le titre est affreusement bateau, la musique inexistante, encore une fois ce n’est pas manquer de respect à cette histoire que de la traiter comme un vrai film. Sur ce point, « Au nom de ma fille » me laisse sur ma faim, dommage…
    MissCinéphile
    MissCinéphile

    27 abonnés 300 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 avril 2016
    J'ai beaucoup aimé ce film. Daniel Auteuil est parfait dans le rôle de ce père qui se bat, plusieurs années durant, afin que le meurtre de sa fille ne reste pas impuni. On reste éberlué par la lenteur des procédures judiciaires, par la façon dont les autorités répugnent à mettre un assassin derrière les barreaux. A ce titre, le film est très intéressant. Le combat mené par le personnage interprété par Auteuil est passionnant, de même que les diverses émotions qui le traversent. La scène finale, dans l'aéroport (les paroles d'Auteuil, notamment), est bouleversante.
    Néanmoins, ce qui m'empêche de qualifier ce film de chef-d'oeuvre est sa relative lenteur. En effet, à certains moments, l'histoire traîne en longueur car certaines scènes se répètent.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 359 abonnés 4 180 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 9 avril 2016
    Comme s’il s’était installé dans le genre judiciaire, Vicent Garenq revient avec une nouvelle affaire qui a fait scandale dans les années quatre-vingt. Au nom de ma fille raconte les circonstances troublantes de la mort d’une jeune fille et du combat d’un père pour rétablir la vérité. C’est à Daniel Auteuil qu’on demandera de jouer ce père aimant et résigné. Malheureusement, l’acteur incarne la caricature avec flagrance et nous atteignons apothéose lorsque la folie le guette. Son entourage manque également de crédibilité et nous peinons à croire en la douleur de Marie-Josée Croze. Finalement c’est le méchant Sebastian Koch qui reste le plus persuasif et donne une once d’espoir à ce naufrage de sentiments peu pondérés. Au nom de ma fille traite d’un fait divers intéressant mais son fil conducteur est traité de façon à privilégier davantage les maux que les preuves.
    D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
    Steph N.
    Steph N.

    41 abonnés 88 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 avril 2016
    Une bonne histoire inspirée de faits réels, de bons acteurs, de quoi passer un bon moment et de s'interroger sur cette justice à 3 vitesses ....
    Nathalie D.
    Nathalie D.

    13 abonnés 30 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 avril 2016
    Un film très touchant, Daniel Auteuil toujours aussi sublime dans ses rôles, film poignant. Il ne fallait pas qu'il dure plus longtemps, le suspens est intense.
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