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Fabien S.
544 abonnés
4 150 critiques
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4,0
Publiée le 25 janvier 2017
Un très beau film dramatique. Daniel Auteuil incarne un père traumatisé par la mort de sa fille. Marie-Josée Croze interprète son ex-femme. Christelle Cornil joue sa nouvelle compagne. Sebastian Koch tient le rôle d'un docteur allemand et pédophile. Un bon combat contre ce crime horrible commis aux enfants sans défense.
Vincent Garenq semble s'être spécialisé dans la reconstitution de faits divers criminels. Comme dans son film consacré à l'huissier accusé de pédophilie, il reprend minutieusement l'histoirte de ce père qui entend faire condamner l'homme qu'il accuse d'avoir violé et tué sa fille et y consacre trente ans de sa vie. Garenq fait ici aussi le choix d'adopter le point de vue de son personnage et de ne laisser planer aucune ambiguité, ce qui nuit un peu à l'intérêt que porte le spectateur à son film. Surtout s'il a suivi l'affaire. On est assez loin de L'adversaire réalisé par Nicole Garcia, avec le même Daniel Auteuil comme principal protagoniste, qui s'inspirait d'un fait divers criminel mais ne prétendait pas le reconstituer. Nous sommes en effet à la limite de la reconstitution de style documentaire, aucune place n'est laissée à l'imagination, au doute. Sans doute Auteuil est-il excellent à son habitude, mais le choix initial du réalisateur laisse tout de même un peu perplexe. D'autant que, sans en faire l'apologie, il se fait l'avocat de la self justice, face aux défaillances réelles ou supposées des institutions judiciaires.
Une histoire vrai incroyable qui ne peut que vous toucher. Le casting est très bon. Ce film est porté par un très bon comédien Daniel Auteuil. Il y a une très bonne reconstitution historique des faits. Un film Français voir absolument.
J'ai vu un film... porté d'une manière magistrale par un Daniel Auteuil au sommet de sa forme et de sa force émotionnelle. Au plus près d'un drame humain déchirant on suit le combat d'un homme contre l'injustice des Hommes. Le film nous fait vivre 30 ans de combat, 30 ans de la vie d'un homme qui va lutter contre le regard de l'autre, contre la justice de son pays, contre les relations d'Etat entre la France et l'Allemagne pour sauver la mémoire de sa fille, victime d'un salopard de la pire espèce. Daniel Auteui livre ce combat sans espoir avec l'intention folle de renverser le monde. On sent à chaque image l'amour d'un père pour sa fille, disparue tragiquement et sa lutte acharnée pour que justice soit faite. Les comédiens sont vraiment fabuleux... Sebastian Koch en manipulateur narcissique, sûr de son charme et de ses prérogatives... Marie-Josée Croze en épouse, puis amante aveugle... ou qui refuse de voir l'évidence. On suit les aller-retours entre présent qui passe et passé qui s'efface. Le plus horrible dans cette histoire, au-delà du meurtre d'une adolescente, c'est bien le déni de justice qui est incompréhensible et surtout inadmissible. Un très beau film qui emporte et qui envoûte. A voir
Ne surtout pas aller rechercher les informations avant de voir le film. Car dans l'esprit glauque et pervers de ce film dramatique et embué d'enquêtes policières, le personnage qui a perdu sa fille, joué par Daniel Auteuil est particulièrement conscient voire inconscient après 33 années de bataille juridique pour faire arrêter le suspect. Ce focus sur le personnage, sa déchéance et sa tristesse d'avoir perdu un être cher fait bonne figure pour une bonne surprise cinématographique.
Si seulement il nous était donné plus souvent de voir des films aussi intelligents, élégants et bien interprétés que celui-ci... Daniel Auteuil campe avec sa justesse habituelle un père de famille dévasté qui va tenter durant des années de faire condamner celui qu'il pense être le meurtrier de sa fille, avec un acharnement aux frontières de la folie et l'aide d'un grand avocat parisien (sosie parfait de Jacques Vergès, un hasard?). Le combat de ce père en devient même long au bout d'une heure de film, ce qui prouve la volonté et la détermination hors pair du personnage pour que justice soit enfin faite.
Traitement simple, court et efficace de cette histoire sordide qui a mis tant d'années à se "terminer". Le jeu d'Auteuil est excellent et les situations très fortes. Une histoire à découvrir si vous ne la connaissez pas au travers de ce bon film.
Formidable !!! Auteuil au summum de son talent d'acteur. Marie Josée Croze magnifique . Je comprends un peu mieux laffaire maintenant. très bon film. Quelques lenteurs par moments mais bon......
Il m'a l'air bien ce Vincent Garenq. Son précédent film, "L'enquête", m'avait totalement bluffé et fut pour moi une des meilleures expériences de l'année 2015. Avec "Au nom de ma fille", il récidive. Pourtant, je connaissais déjà bien ce fait divers qui par ailleurs ne pose aucun problème de compréhension, contrairement à cette compliquée affaire Clearstream dont il avait parfaitement démêlé l'écheveau avec une incroyable pédagogie. Mais c'est tellement bien fait, de manière simple mais efficace, que l'on jubile de la même façon. Après, c'est vrai que cette rocambolesque affaire a un fort potentiel. Mais celui-ci est admirablement exploité par le réalisateur qui nous scotche encore. Chapeau, Monsieur Garenq !
Une histoire vraie ne laisse jamais insensible mais l'art de la raconter est un exercice difficile surtout lorsqu'elle s'étend sur 27 ans. Le film explique l'histoire de la mort de Kalinka bamberski par spoiler: le Dr Krombach dans les années 80. Le fractionnement rapide de l'histoire ne s'attarde pas sur le profil du Dr mais bien sur le parcours judiciaire d'un père. Le point de vue choisit permet de montrer le combat mais aurait mérité un format beaucoup plus long pour aller plus loin dans les méandres de la justice et de cet famille tourmentée par l'injustice. Le choix de Daniel Auteuil me laisse perplexe et ne m'a pas forcément transporté car s'en dégage une certaine froideur. On se demande à la fin si ce qui est plus horrible n'est pas le combat d'un système plus que celui contre un homme pervers...
Après l'achèvement de sa trilogie pagnolesque en 2013, Daniel Auteuil s'était quelque peu perdu dans deux comédies "hors-sol" relatant les relations amoureuses compliquées mais aussi improbables de quinquagénaires qui sont en réalité des sexagénaires. L'occasion un peu vaine de retrouver ses camarades de classe que sont les Gérard Jugnot, Thierry Lhermitte, Richard Berry ou François Berléand. C'est sous la coupe de Vincent Garenq, le cinéaste des faits divers qu'il revient à un rôle plus en rapport avec le meilleur de sa filmographie. Les deux hommes sont rodés au genre. Daniel Auteuil sous la direction de Nicole Garcia avait impressionné en 2002 dans "L'adversaire" inspiré de l'affaire Jean-Claude Romand. Vincent Garenq semble quant à lui se faire le spécialiste de la retranscription fidèle de faits divers marquants. Après l'affaire d'Outreau ("Présumé coupable" en 2011) et l'affaire Clearstream ("L'enquête" en 2015), c'est le long combat sur plus de trente ans d'André Bamberski (Daniel Auteuil) pour faire condamner le médecin allemand (Sébastian Koch) responsable de la mort de sa fille Kalinka en 1982 qui est cette fois-ci choisi. En s'efforçant de préserver habilement un certain suspense malgré le degré d'information préalable du spectateur, Garenq comme il le fait à chaque fois s'intéresse aux ressorts psychologiques qui font qu'un homme tient face à la pire adversité (Alain Marécaux dans l'affaire d'Outreau) ou trouve les ressources nécessaires sur plus de trois décennies pour obtenir que justice soit rendue. Dans cette entreprise il est fort bien soutenu par un Daniel Auteuil qui n'a pas son pareil pour exprimer la placide et froide détermination d'un être que rien ne parvient à faire dévier d'un combat devenu obsessionnel. Un combat acharné certes, haletant et méritoire mais dont on ne comprend toujours pas à la fin du film les motivations profondes poussant à un tel sacrifice hormis la promesse faite à sa fille qui peut tout de même paraitre insuffisante pour s'interdire toute autre perspective d'avenir. Une trajectoire hors norme et hors de portée du commun des mortels tant au niveau financier, affectif ou psychologique. Un travail argumenté et solide quelquefois un peu trop clinique dont on espère tout de même pour Vincent Garenq qu'il ne constituera pas son seul mode d'expression cinématographique
Une très bonne interprétation pour une très sombre histoire. Il est incroyable de voir le dénie qu'a parfois la justice. Je ne peux pas dire que j'ai réellement apprécié le film. L'acharnement du personnage principal et la liberté du bourreau présumé sont pesant. Idem pour ce qui est de l'attitude de la mère de la jeune fille. L'entourage du père qui cherche à faire en sorte qu'il avance pèse également son poids et le résultat final est le fruit, on le sent bien dans le film, d'un courage et d'une assurance à toute épreuve.
Bon film dans son ensemble grâce à plusieurs aspects. Tout d'abord, une histoire très intéressante. Ensuite, une mise en scène efficace et surtout pas trop long. Enfin, un Daniel Auteuil excellent dans son rôle de père en quête de la vérité.