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Incertitudes
204 abonnés
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4,0
Publiée le 25 juillet 2018
Il faut saluer la ténacité de ce père de famille qui aura consacré le restant de sa vie à vouloir faire éclater la vérité au grand jour : faire reconnaître coupable un médecin du viol et du meurtre de sa fille. Il passera par tous les états : la culpabilité de ne pas s'être assez occupé de son enfant. La tristesse. L'espoir. La déception. La solitude. Aller jusqu'au bord de la folie, finir tout seul, se battre contre plus fort que soi, ça mérite le respect. C'est beau mais c'est dégoûtant de voir une justice européenne aussi molle, aussi peu coordonnée entre les différents pays. De voir ces puissants se protéger entre eux. Mais La Fontaine le disait bien à son époque : "selon que vous serez puissant ou misérable...". Forcément, à un moment, l'idée de se faire justice soi-même arrive à germer. Oui, c'est interdit en France et c'est bien que ça le soit. Et ça doit le rester. Mais c'est humain, quand un tel drame arrive et qu'on se heurte à des murs, d'avoir cette pensée. Nous ne sommes pas à sa place. Qui sait ce que nous ferions ? Resté prostré chez soi. Ou l'inverse. Tous ces juges et leurs assistants bien au chaud dans leurs bureaux ont beau avoir une compassion de façade à son égard, ils n'ont, heureusement pour eux, pas vécu une telle épreuve. Une vie brisée. Plusieurs même. Ça marque le spectateur que je suis. Imaginez le père.
Sans aucun doute des acteurs au sommet de leur art. Du grand cinéma, malheureusement si je veux être objectif, une seule voie est à suivre, celle de la culpabilité de Krumbach ! On ne voit l histoire que du point de vue de l accusateur. Donc on est partie prenante dès le départ. J aurais voulu voir une vraie confrontation d individus, car il aurait été facile aussi de tourner le film dans l autre sens et faire passer Krumbach pour quelqu' un de harcelé.
Près de 30 années condensées en 90 minutes, tel est le pari de Vincent Garenq pour résumé la ténacité d’un père pour que justice soit fait. Un très bon film sur l’affaire Krombach porté par un Daniel Auteuil au top.
C'est un très bon film très bien réalisée avec beaucoup de tempos un bon rythme. On ne s'ennuie pas et les actrices et acteurs interprètent très bien leurs rôles. Un très bon film, l'histoire vraie d'un homme et d'une famille, le combat d'une vie.
Mise en scène remarquable, histoire triste, émouvante et dramatique, jeux d'acteurs époustouflants... Les vrais protagonistes seraient presque jaloux. A voir et à revoir.
Très bon film malheuresement tiré de faits rééls. L'adaptation à l'écran de cette histoire est fidéle et très bien relatée. Daniel Auteuil est parfait pour symboliser le combat du pére Bamberski. Touchant, poignant, ce film nous emporte dans le combat mené pour faire tomber le docteur Krombach. Ce film est une très belle réussite !
Je pense que comme moi, beaucoup de monde se souvient de l’affaire Bamberski/Krombach, ou tout du moins de la manière rocambolesque dont le second a été ramené en France par le premier pour y être enfin jugé. C’est ce que ce film se propose de raconter. Il le fait de manière très classique, mais le sujet en lui-même ne nécessite pas vraiment de réalisation très inventive pour passionner le spectateur. L’histoire en elle-même suffit. On a donc le récit d’une affaire criminelle qui dura trente ans grâce à l’acharnement d’un homme, d’un père, André Bamberski qui remuera ciel et terre pour amener devant la justice française le docteur Dieter Krombach persuadé qu’il est le meurtrier de sa fille Kalinka. Le film passionne car il est construit sur le récit et donc du point de vue de Bamberski qui sera pendant longtemps le seul à croire à la culpabilité du bon docteur et puis le seul à vraiment vouloir qu’il en réponde devant l’institution judiciaire. Ce que le film montre surtout c’est le dédale complexe de la justice quand deux pays sont impliqués, mais aussi l’étrange passivité de la justice française (et de ses gouvernants successifs) ainsi que l’étrange mansuétude de la justice allemande (pour ne pas dire la complicité) vis-à-vis de Krombach, tout cela concourant à laisser cet homme, au comportement étrange, pendant et après l’affaire, libre. Le personnage de Bamberski force le respect dans sa volonté farouche de justice, beaucoup auraient à sa place baissé les bras de guerre lasse, mais surtout à sa place pas mal de monde aurait dit, tant pis pour la loi, et fait eux-mêmes justice. Lui se battra durant presque trente ans pour que la justice et seulement la justice prévale, se contentant de faire juste une petite entorse à ces nobles principes en faisant ramener illégalement Krombach en France. Un récit de vie aussi poignant que passionnant qui vaut vraiment le coup d’œil.
J'ai adoré ce film relatant un invraisemblable fait divers : comment ce médecin allemand a-t-il pu échapper à la justice aussi longtemps, sans doute en raison d'appuis "souterrains" ?. Dans le rôle du père qui, sans relâche pendant 30 ans, veut venger sa fille, décédée dans des circonstances pour le moins troublantes, Daniel Auteuil nous livre en tout cas une extraordinaire partition. Comme je l'ai lu par ailleurs, le réalisateur, qui s'est fait une spécialité de ce type de film explorant des faits divers mémorables, me parait un digne successeur d'André Cayatte.
"Au nom de ma fille" est l'adaptation cinématographique d'une véritable affaire judiciaire, étalée sur plusieurs décennies, concernant un docteur allemand accusé de viol et d'homicide. Ce long métrage montre avant tout l'obsession et la persévérance du père d'une victime prêt à tout spoiler: (jusqu'à l'enlèvement) pour confondre le meurtrier. Si le film débute plutôt bien, l'intrigue et son rythme s'essouffle à mi-chemin et la seconde partie manque de saveur et d'intensité. La faute à un scénario un peu trop redondant et une réalisation se tenant au strict minimum. Intéressant mais sans plus.
« Au Nom de ma Fille » est un bon film dramatique, qui vaut essentiellement de par le fait qu’il est basé sur une histoire vraie. Le développement est malheureusement trop linéaire, se contentant presque de ne présenter que les faits de manière mécanique. On saute dans le temps parfois rapidement, signalé par de simples incrustations de dates. La distribution offre de bonnes prestations. Daniel Auteuil livre un personnage sombre, uniquement motivé par sa volonté d’obtenir justice, délaissant le reste de sa famille, ses amis, son travail. Sebastian Koch est plus nuancé et offre un personnage plus ambigu, laissant ainsi plus de place au doute. La photographie est volontairement grise afin de coller à l’atmosphère pesante de l’affaire. L’ensemble est un divertissement correct, permettant de se remémorer cette terrible affaire judiciaire, qui d’ailleurs, n’est pas complètement terminée aujourd’hui encore.
Un excellent film qui ne tombe jamais dans le pathos. Auteuil est très bon et crédible, figure incarnée du père qui cherche justice. Un bon moment de cinéma.
Une évocation sobre et toute en retenue de l'affaire Krombach, ou comment un père de famille s'acharne à faire condamner l'assassin de sa fille. Daniel Auteuil est poignant dans son rôle de père déterminé, et les seconds rôles tout aussi épatants. On est clairement pris dans cette histoire passionnante, aux rouages judiciaires et diplomatiques déconcertants. Ce qui est intéressant est que le réalisateur semble ne pas prendre vraiment parti, il montre la réalité brute de cette affaire du point de vue du père, et comment son obsession influe sur sa vie.
J'aime les films tirés de faits réels et celui-ci m'a vraiment plu. Daniel Auteuil comme à son habitude est très présent dans son personnage et le rend convaincant. Les seconds rôles ne déméritent pas et l'histoire est prenante car malheureusement véridique... Ce film dénonce par la même occasion les problèmes de justice, notamment entre pays européens, et met en avant un combat titanesque de plusieurs décennies par un père meurtri qui fera de la mort de sa fille son unique obsession ... C'est un film réussi en tout point.
Malgré un excellent Daniel Auteuil (pardon pour le pléonasme), la mise en scène d'une platitude documentaire, prenant le parti pris de la fidélité et de la construction chronologique, gomme de par sa froideur toute émotion. Malgré la force et le courage d'André Bamberski (Auteuil) auquel le réalisateur adhère avec admiration, un tel sujet méritait assurément une exploration de l'humain dont Vincent Garenq a clairement fait l'économie, si bien que les réactions de certains personnages (la mère par exemple) semblent à la fois distanciées et artificielles. Cette démarche pouvait se justifier pour L'ENQUETE que Garenq a réalisé 3 ans plus tôt. Ici c'est juste dommage.