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Le film est très intéressant car, mine de rien, nous ne sommes pas si loin d'une histoire similaire et qui nous dit que nous n'allons pas rencontrer un hiver catastrophique dans les prochaines années (bien que les changements de climat nous indiquent le contraire mais passons), forçant chacun, le gouvernement le premier, à revoir sa copie? Et d'autant plus que le nombre de travailleurs pauvres ne cesse d'augmenter! Mais, comme dit Pierre Dubreuil, tant qu'ils ont une voiture...
Toujours est-il que j'ai trouvé en cela le film percutant car des personnalités vont se révéler. Michel (Patrick Chesnais) va ouvrir grande sa porte à tous ceux qui voudront bien entrer chez lui. Ceux qu'on aurait cru les plus volontaires vont alors se retrouver dans la situation où leurs convictions ne vont pas spécialement être concordantes avec leurs envies, etc. Et effectivement, dans ce genre de cas, on se demande comment nous-même réagirions. Accueillir chez soi deux ou trois inconnus, pour vivre le temps de l'hiver dans un espace qui n'a plus rien d'intime...
Le jeu d'acteur est impeccable. Valérie Bonneton est égale à elle-même, elle donne tout, pour le pire et le meilleur et avec sa bouille particulière, elle représente très bien la bobo parisienne de gauche qui veut bien se battre dans la rue pour les autres mais pas spécialement les voir débarquer chez elle. Son mari dans le film, Michel Vuillermoz est particulièrement juste, représentant la conscience du couple (du film?) et plus je découvre cet acteur, plus je l'apprécie.
Et, évidemment, ma chouchoute Karin Viard!! On a pu la voir dans des rôles différents au fil de sa carrière. Tantôt drôle, tantôt touchante, ici elle campe l'archétype de la bourgeoise qui ne travaille pas et vote à droite. Ce rôle pincé lui va à ravir! Coincée avec un mari qui ne la regarde plus depuis des années, la situation va lui apporter l'occasion de réveiller les choses. Pour le mieux? Pas sûr! Quant à Didier Bourdon, j'ai aimé son personnage tout comme son interprétation. Lui aussi bourgeois, il va être obligé de se confronter aux réalités des choses. Entre filoutage et prise de conscience, pour lui aussi ça va bouger!
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Ça c’était pour les points positifs. Pour le reste, je ne peux m’empêcher de me dire qu’il n’y a pas de réelle revendication derrière tout ça. Certes le spectateur se fait son propre avis et se pose ses propres questions. Mais on a les éternels retournements de vestes, les clichés sur chacun mais pas de réelles bousculades sur les choses. Ce n’est pas, comme j’aurais pu m’y attendre, un film si militant que ça.
De plus, on a des passages où les histoires de chacun partent un peu dans tous les sens, avec un intérêt plus que moyen et on ne peut s’empêcher de trouver quelques longueurs. De même, on sait très bien comment les choses vont finir. L’humour c’est bien, les quiproquos c’est bien aussi mais en faire trop ça frise l’indigestion. Heureusement on n’en est pas là mais il manque tout de même au Grand Partage ce petit truc en plus pour en faire un très bon film.