Des jeunes gens, une dizaine, entre 15 et 25 ans. Ils sillonnent chacun de leur côté les rues de Paris, ils s’engouffrent dans le métro, l’un d’entre eux se rend à un rendez-vous avec le Ministre de l’Intérieur, une jeune fille vient prendre possession de la chambre qu’elle avait réservée dans un hôtel, d’autres montent en ascenseur vers des étages en rénovation dans une tour, siège d’une grande banque (sans doute un moment d'escort^^). De temps en temps, l’heure s’affiche à l’écran avec une grande précision. Ils donnent l’impression d’avoir sérieusement travaillé une action. Mais quelle action ? Se connaissent-ils ? Et puis, brutalement, des armes apparaissent, des coups de feu partent, des hommes s’écroulent, morts. Et puis, simultanément, une cascade d’explosions se déclenche, touchant des voitures, la statue de Jeanne d’Arc, la tour... Tous les protagonistes, à l’exception de deux d’entre eux, convergent vers un grand magasin qui vient de fermer ses portes pour la nuit. Une nuit qu’ils comptent passer coupés du monde extérieur, loin du tumulte qu’ils viennent de causer, avec pour objectif de ressortir le lendemain, dans un monde qui, grâce à eux, « ne sera plus pareil » (selon ce qu'on leur a inculqué et ce que le film veut bien nous faire comprendre à travers leur propre réflexion). De ce film qui comporte trois chapitres différents (en gros), on se gardera de dire quoi que ce soit sur le dernier qui quoiqu'on en pense. Amène froideur mais en même temps une certaine modestie au niveau de la réalisation (partie que l'on considérera ainsi avec un peu de recul ; quasiment comme la meilleure partie (pour ma part), C’est en 2011 lors du tournage d'une autre oeuvre ; que le réalisateur a senti l'envie de s'intéresser à la France contemporaine ou l'on sentait déjà qu'elle était au bord de l'implosion (propos tenu du réal en 2011^^). Aussitôt, il a commencé à travailler sur le scénario. Mais faute de temps, de réflexion ou je ne sais quoi ; le réalisateur ne sait lançait à fond sur le sujet qu'en 2015. Et pourtant en 2015, depuis 2011 ; il y avait eu CHarli Hebdo.... On sent que tout le monde sait que "sa" doit arriver mais après cela sera "au petit bonheur la chance" (dire t-on). Lorsqu’on arrive au jugement à porter sur ce film, il est difficile de savoir par où commencer tant le film sonne faux et présente autant de défauts (mais bon le point de vue d'où on se place doit jouer pas mal et si le film avait été réalisé en 2011 avant les attentats et compagnie cela n'aurait surement pas été le même. Par le fond ? Par la forme ? Difficile de prendre vraiment position. le « pourquoi »?. Pour que ce choix soit respecté, le spectateur est jeté dès le début dans la réalisation d’un projet dont il ne saura jamais ce qui l’a motivé et se perd plus ou moins dans les abîmes de la société. Résultat : ce film prétendument politique mais omettant de trop appuyé là dessus et je pense que cela n'ait pas un mal. Pourra assez facilement être récupéré, dans un sens ou dans un autre, par toutes les familles politiques de notre pays puisque on ne sait rien des raisons qui ont poussé ces jeunes gens à se regrouper et à commettre ces assassinats et ces attentats. Chacun est donc libre de choisir celles qui l’arrangent et de se positionner du point de vue dont il veut, si il veut gagner de l'argent, rallier les troupes aux autres.. ! En tout cas, le fait est qu’il a fallu un grand sens de l’organisation, une préparation minutieuse, un grand sens de l’organisation, une bonne dose d’intelligence et de courage, probablement puisée dans le dégoût de la société dans laquelle ils vivent et où toute personne de l'état quoiqu'elle dise vive la belle vie alors qu'il pourrait faire. Car X association ou autre, c'est bien facile d'être marrain ou parrain mais ce sont les citoyens souvent sans trop de revenu qui donne ; là ou les parrains à part les photos rajoutant de la promos en donne un peu..., ou bien dans le désespoir, qui entraîne ou engenre une violence qui va de plus en plus fort, pour arriver à obtenir le résultat auquel on assiste. Et voilà qu’une fois dans le Grand Magasin, leur façon de se comporter vient complètement infirmer ce jugement qu’on pouvait porter sur eux : ils transforment le magasin en mélange de piste de danse et de karaoké, certains flippent, d’autres se comportent en victimes consentantes de la société de consommation. Par ailleurs, on se demande bien quelle peut être la motivation du réalisateur lorsqu’il impose aux spectateurs certaines scènes (ou le public si reprendra à plusieurs fois^^). Quant à la mise en scène, le jugement qu’on peut lui porter dépend de la faculté qu’on a de résister ou non aux effets faciles, aux ralentis, aux effets de disque rayé consistant à interrompre une scène au bout de quelques secondes pour la redémarrer aussitôt à l’identique (mais donnant un petit je ne sais quoi sur ce que le réal veut montrer ou nous faire passer. Par contre, je n'aurais pas cru ; mais on peut saluer l'utilisation: si de l’incrustation de l’heure à l’écran, certes efficace, sans être franchement révolutionnaire. Mais le fait d’utiliser une chanson diffusée dans tout l’espace concerné pour servir de repère temporel est non seulement efficace mais également très astucieuse comme idée pour imprégner le subconscient et ajouter à la nostalgie des moments importants à notre vie. Une surprise, je ne peux le nier ; mais au vue de l'histoire et de la BA ; je m'attendais un peu à autre chose. Le réalisateur se serait il fait surprendre a vouloir aller trop loin, du moins ; pousser la chose trop en profondeur??? Après le coté original et là, et une fois dedans ; on passe un moment certes ou la réflexion sera là ; mais ou l'on est plus ou moins subjugué par l'ensemble qui se démarque des choses habituelles.