Derniers Avis : Floride - Page 5

Très bon film, très poignant montrant bien la souffrance du malade et la difficulté pour la famille de faire des choix.

Tout simplement excellent! Un jeu d'acteur tellement bon et la joie de voir ma region dans le film, un pur bonheur

Film touchant. Rochefort est au sommet de son art.
Quelques faiblesses, toutefois le film fait poser beaucoup de questions sur nos chers vieux et la famille.
Engagement réussi !

Bien aimé cette comédie dramatique sur un sujet très actuel et auquel je suis confronté dans mon entourage familial…pour avoir vu ce film au retour d’une visite à ma mère à l’EHPAD, je dois dire reconnaître que j’ai souvent souri et même ri du personnage joué par Jean Rochefort, alors que la réalité est plus sombre, la maladie allant souvent de pair avec la dépression…Jean Rochefort a l’âge du rôle, mais toujours et heureusement bon pied, bon œil…il est donc dans un rôle de pure composition… toujours élégant, facétieux, attendrissant…parfois bouleversant , séducteur ou agaçant, attendrissant et effrayant…à ses cotés Sandrine Kiberlain, en femme devant jongler entre responsabilités professionnelles , filiales, et vie amoureuse…suit le dur chemin de tous ceux qui ont été confrontés à cette maladie et la difficulté d’envisager le placement en institution…les autres personnages sont plus ternes , à l’exception de la lumineuse Ivona en auxiliaire de vie venue de Roumanie et jouée avec justesse par Anamaria Marinca…Et que dire du décor, cette belle villa avec son immense verrière et ses échappées sur le lac d’Annecy… un reproche cependant, le film est trop long, en voulant montrer la dure réalité du parcours qui mène au placement en institution, le film perd en exubérance et Philippe Le Guay aurait pu couper dans certaines scènes trop appuyées ou dans des flash-back inutiles…

Ce film est particulièrement réussi. Les interprétations de Kiberlin et de Rochefort sont remarquables. On ne s'ennuie pas malgré la nature du sujet traité, bien qu'il y ait quelques longueurs.

Sujet pas facile traité avec délicatesse et humanité. Quel plaisir de revoir Jean Rochefort au cinéma

Le film vaut surtout pour l'interprétation du magnifique duo Jean Rochefort et Sandrine Kiberlain...quel plaisir de revoir Jean Rochefort au cinéma

Un thème sensible traité avec délicatesse. Un montage qui place le spectateur dans la situation, l'univers et le mode de pensée du personnage principal. Rôle interprété de main de maître (bien parti pour un prix d'interprétation). Quand tout se brouille, le passé, le présent, les regrets, l'espoir, la joie, la colère, les bons et mauvais souvenirs, la (fin de) vie... Le fichier est altéré et a provoqué une erreur système fatale. Il doit fermer. Si l'erreur persiste...

Jean Rochefort est merveilleux dans ce film. L'histoire n'est en toute franchise pas grandiose mais c'est lui et son jeu d'acteur qui font le tout le film. J'ai presque parfois ressentie une gêne par certaines scènes. Bravo monsieur Rochefort

Très émouvant.
Concerné par le sujet, j'ai cru revoir mon père.
Soit Jean ROCHEFORT est très très fort, soit il est vraiment sénile.
Moi, j'y ai tellement cru que j'en viens à douter.
L'ensemble est impeccable à tout point de vue, même si le sujet limite quand même la cible ces spectateurs concernée.

Bien sûr, c'est bien joué et le fait de parler de la vieillesse est intéressant. Mais à aucun moment nous avons l'occasion de nous transporter dans le film qui est brouillon (peut-être comme l'esprit de Claude). Je suis restée dans mon fauteuil à attendre l'étincelle qui relèverait le niveau et cela malgré le jeu parfait des acteurs. Il y a des moments où l'on rit des idées saugrenues du personnage et des moments où le film est grave. C'est difficile de mélanger les genres. Là-dessus, le réalisateur n'a pas réussi.

Un très bon film, un rôle en or pour Jean Rochefort. J'ai trouvé la description de ces absences très justes et le réalisateur réussir à montrer le désarroi du personnage qui ne sait plus où il en est. La relation avec sa fille est très belle, l'inversion des rôles est émouvante et Sandrine Kiberlain est elle aussi très juste dans son interprétation. On passe par toutes les émotions, on rit, on a parfois la gorge serrée. Ce film mérite le détour.

Alzheimer, que de navets on commet en ton nom!!
Voila du cinéma bien français, soit une dramatique TV sur le thème des problèmes-majeurs-de-notre-société, autrement dit un grand écran qui n'attend que d'être recyclé sur le petit...

On suit pas à pas la descente d'un vieux monsieur rigolo, depuis le stade où il peut encore passer pour un "original", jusqu'à la déchéance complète, à coup de micro-saynètes, ce qui est plutôt une bonne idée - entrecoupées de scènes flash-backées (souvenirs d'enfance), ou fantasmées (le voyage en avion jusqu'à Miami), ce qui n'est pas une idée terrible -mais bon dieu que c'est lent!

Heureusement il est là, lui -et comme on les regrettera, Jean Rochefort, Jean-Pierre Marielle and co, quand ils ne seront plus parmi nous, avec leurs personnalités débordantes et leur façon classieuse de faire le clown.... Dès la première image, Rochefort, en chemise de jean sous veste en seersucker et petit chapeau sur des boucles grises trop longues d'artiste "enlève" le personnage.

En fait Claude Lherminier n'est pas artiste mais ancien chef d'entreprise qui adore les pulls vert pomme et coule une retraite très dorée dans une magnifique maison, nichée dans la verdure des vallons qui ceignent le lac d'Annecy. Vous avez remarqué le nombre de films qui se tournent en Rhône-Alpes? La région doit mettre le paquet! Son plus grand plaisir: pourrir la vie de sa femme de ménage, car il est persuadé qu'il n'a nul besoin de femme de ménage... Mais cela va plus loin que les petites tracasseries car, par exemple, il adore cacher sa montre pour faire croire qu'il ne la retrouve pas, comprenez: on me l'a volée! Il est, en fait, totalement égoïste et assez méchant. La plupart des vieillards sont égoïstes et méchants, on sait bien que le mythe du bon vieux est.... un mythe. A t-il toujours été égoïste? Disons que c'est bien possible.

En tous cas il voue une haine post-mortem à l'un de ses anciens amis qui lui a joué un sale tour en achetant à bon prix un terrain revendu ensuite à une société d'autoroute. Obsession sénile: empêcher que celui ci soit enterré dans le cimetière où il s'est réservé une concession.... spoiler: au point d'aller harceler une famille en deuil. Il est même prêt à payer des sbires roumains, amis de sa nouvelle femme de ménage (Anamaria Marinca), une petite coquine qui, elle, ne se laisse pas faire, pour qu'ils aillent..... le déterrer. Quand on vous dit qu'il est méchant....

Nous sommes très énervés devant le personnage de sainte Carole, sa fille, (Sandrine Kiberlain). Quelle bonne idée de les avoir fait père et fille, ces deux là, tellement ils se ressemblent avec leurs pifs de compétition! Carole adore son père, quelques soient les avanies qu'il lui fait subir -Claude avait une autre fille, morte dans un accident de voiture en Floride où elle vivait avec son mari. Les deux sœurs ne s'entendaient pas très bien, mais c'était l'autre la préférée, et Claude a complètement zappé sa disparition: elle va venir le voir, ou bien lui même il ira à Miami... Carole cède à tous les caprices de son père, le prend chez elle, au point de sacrifier sa vie personnelle spoiler: et l'occasion qu'elle avait de prendre un nouveau départ avec un compagnon idéal (Laurent Lucas).
On a constamment envie de lui dire: vis! vis avant qu'il ne soit trop tard! Mais bon, dans ce cas il n'y aurait pas de film....

Non, ce n'est pas un navet. N'exagérons rien. Mais sans Rochefort, que resterait -il du film de Philippe Le Guay? Et sur le plan du documentaire, il y a fort à dire. On laisse entendre que la maladie de Claude a été déclenchée par la mort de sa fille et la nécessité de l'occulter, de l'oublier. On sait que c'est impossible. Et il suffit de regarder des véritables Alzheimer, leur enfermement triste, pour constater que cela n'a rien à voir avec ce facétieux vieux coquin...... Dans la démence sénile il y a rarement de la gaité, et encore moins de projets....

Je répète: pour Rochefort!

Le film est en deux parties. La première peut paraître assez moyenne avec les petites blagues un peu niaises mais le film devient assez bouleversant dans sa seconde partie, plus profonde dans les rapports avec sa fille et plus psychologique quand la vérité semble être révélée.

Le résumé de « Floride » peut effrayer, j’en conviens. La maladie d’Alzheimer fait peur à beaucoup de gens, autant qu’elle cause du chagrin a tous ceux qui l’on côtoyé un jour. Et si on s’arrête à ce résumé, on se dit que le curieusement nommé « Floride » doit être un film larmoyant et déprimant. Sauf que c’est tout le contraire, il suffit de quelques minutes de bande annonce pour le comprendre. La maladie, omniprésente dans le scénario, a beau y être montrée sans fard et sans concessions, elle n’est pas l’objet de scènes déchirantes et déprimantes. Mais soyons franc, il y a quand même des moments difficiles dans « Floride », parce que cet homme bon vivant, très souvent drôle, polisson et à la répartie efficace traverse également des moments de dépression ou de colère : il se met subitement à insulter sa fille avec une méchanceté tellement injuste que, même en sachant que c’est la maladie qui parle et non le père de Carole, çà serre le cœur. Utilisant un montage intelligent, Le Guay nous fait entrer un peu à notre tour dans la tête de Claude : Flash-forwards récurrents, flash back incongrus, sauts surprise dans le temps, le réalisateur embrouille notre notion du temps pour mieux nous faire ressentir le désarroi de cet homme, jadis intelligent et vaillant, qui confond désormais les époques et traverse des immenses trous noirs temporels. C’est assez intelligent, comme démarche, et c’est efficace pour faire toucher du doigt au spectateur sain d’esprit que nous sommes le désarroi de cet homme si attachant qui se sent glisser inexorablement vers la folie sans rien pouvoir y changer. Philippe le Guay offre à Jean Rochefort un rôle à la mesure de son immense talent. Capable de polissonneries ou de réparties cinglantes (la maladie désinhibe terriblement !) mais aussi capable de basculer en quelques secondes et en quelques expressions du visage dans la détresse ou la colère. C’est surement difficile pour un acteur d’incarner des sauts d’humeur aussi déroutants que rapides, sans jamais trop en faire. Aux côtés de cet immense acteur, Anamaria Marinca interprète une aide ménagère dévouée et Laurent Lucas incarne le compagnon de Carole, plein de bonne volonté mais submergé par la difficulté de la situation. Ces deux personnages représentent, chacun à leur manière, les limites de l’empathie humaine face à cette maladie. De bonne volonté au début, ils vont tous les deux, de façon différente, céder devant la maladie. Leur réaction, « antipathique » sur le papier, est rendue dans « Floride » tout à fait crédible et compréhensible et même « pardonnable », Et je ne pense pas qu’il faille avoir côtoyé soi-même cette maladie pour le comprendre. Sandrine Kiberlain est parfaite (mais çà va devenir un pléonasme que d’écrire cela !) en fille courageuse et aimante, qui en prend plein la gu… mais qui tient bon. Au fil des années, au fil des rôles et des films, cette actrice française est en passe de devenir mine de rien, incontournable. En tous cas elle est en train de devenir une de mes actrices fétiches tellement je la trouve toujours juste. Quand on regardera la carrière de Kiberlain dans quelques années, on verra qu’elle ne se sera pas souvent trompée en choisissant un rôle et que, même dans les films moyens, elle aura toujours été impeccable. C’est le pendant féminin de son ancien compagnon Vincent Lindon, toujours justes, toujours dans les bons films, se bonifiant avec le temps… Le petit point faible de « Floride », c’est peut-être un scenario qui tourne un petit peu en rond au bout d’un moment. Il y a un petit peu de « suspens », grâce à des flash forward un peu intriguants qui se passent dans un avion. Mais à part çà, on ne doute pas une seconde de comment cela va finir pour Claude, d’ailleurs il n’y a pas d’autre issue, çà se saurait ! Et puis quelques soucis de crédibilité aussi pour le scénario de « Floride » : un homme dans la condition de Claude pourrait difficilement prendre seul un avion pour les USA (pas de visa), passer les contrôle de la douane américaine à Miami (pour qui sait ce que sont les contrôles de la douane US !), payer un taxi sans avoir changé ses euros contre des dollars alors que c’est sa fille qui gère légalement son argent, etc... Sa maladie aurait immédiatement alerté le personnel de l’avion, difficile de croire à cette escapade ! A moins que ce voyage ne soit qu’un délire de plus, provoqué par une maladie qui s’aggrave… Sur cette dernière partie, le scénario n’est pas très lisible mais c’est surement volontaire. Reste une belle dernière image, toute simple, toute délicate, qui met un point final à un bien beau film. « Floride » est un long métrage bourré d’humour et de tendresse, avec un casting trois étoiles et une réalisation bien maîtrisée. Malgré peut-être quelques longueurs et une fin un peu confuse, c’est un moment de cinéma délicat et intelligent.