"Drame, historique, thriller" ?.... L'aspect fictionnel, "dramatique", est traité de manière très schématique (deux jeunes Allemands se retrouvent coincés à Santiago le 11 septembre-1973, elle hôtesse de l'air, lui photographe engagé - le "drame" étant celui de leur séparation brutale, puis de leurs retrouvailles improbables en milieu très hostile.... et suite-s, probable-s, elle-s). La trame "historique" est esquissée, estompée et orientée (Paul Schäfer, membre des Jeunesses hitlériennes, comme tous les enfants allemands...., puis simple ambulancier, même dans la SS, pendant la guerre - et quelques autres du même tonneau - quittent la RFA d'Adenauer, compromis dans pas mal de choses louches, et trouvent un refuge bienveillant au Chili, en 1961 ; on s'étonne qu'en 3 ans de pouvoir Allende n'ait pas cherché de poux dans la tête des dirigeants de la "Colonia" ("Dignidad"), "association" pseudo-caritative (Schäfer s'était fait pasteur évangélique dans l'Allemagne post-1945, et la "Colonie" chilienne était d'abord une secte "agricole", réservoir de petits garçons dont il était consommateur effréné), dont le film indique - naïvement ? - que dès le premier jour du "coup" de Pinochet, c'est une destination sans retour pour les opposants, et autres gêneurs en tout genre....de là à imaginer que ce lieu redoutable, servait aussi aux basses oeuvres de l'époque du marxiste Allende, et pas qu'aux dictateurs, d'avant et après lui... Quant au "thriller" promis, il est assez pâlot (le dernier quart d'heure excepté).
Côté casting enfin, seul le "méchant" (le Suédois Michael Nyqvist, alias Paul Schäffer) tient bien sa partie... dans un film réalisé platement par l'Allemand Florian Gallenberger, à 95 % en langue anglaise (bien que mettant en scène, dans un pays hispanophone, des Allemands...).