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    Love
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    201 critiques spectateurs

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    brunetol
    brunetol

    190 abonnés 179 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 août 2015
    Une merveille, réalisée avec un soin d'orfèvre par un cinéaste qui garde sur lui-même une douce ironie et ne craint pas d'insuffler du burlesque dans sa romance très incarnée. Musique, image, comédiens, montage : du grand art. Pas un seul cinéaste français ne peut se targuer d'être aussi inspiré que Gaspar Noé. Devant la beauté écrasante des scènes d'amour de "Love", que vaut - par exemple - le triste étalage de chair, filmé à la truelle, de "La vie d'Adèle" ? "Love" résonne longtemps après la projection, par l'incroyable beauté qui s'y déploie, la puissante mélancolie qui s'en dégage, l'insolente maestria du cinéaste, qui, une fois de plus, rejoint son maître Stanley Kubrick. Impossible de ne pas penser à "Eyes Wide Shut", à ce flamboyant cinéma mental totalement maîtrisé, entremêlant le trivial et la grâce dans un vaste mouvement cinématographique d'une ampleur si rare. Et qu'on le veuille ou non, construit sur une pensée tragique au sens propre. "Le sens de la vie c'est l'amour" fait dire Noé à l'un de ses personnages, et certains s'esclaffent. Noé n'en est pas à son premier raccourci, "le temps détruit tout" était le mantra du génial "Irréversible", mais il faut voir comment ces simples aphorismes, souvent qualifiés d'infantiles par ses détracteurs, irriguent l'ensemble de son œuvre, la cohérence qui en découle, la puissance programmatique qui en infuse, dans tous les compartiments de la mise en scène. Mal sorti, mal reçu, vendu comme un "porno en relief" vaguement scandaleux, ce qu'il n'est évidemment jamais, "Love" deviendra vite culte, comme "2001" en son temps.
    Fabien D
    Fabien D

    179 abonnés 1 138 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 juillet 2015
    Le dernier film de Gaspar Noé a une réputation des plus sulfureuses. En représentant des scènes de sexe explicités, le film se présente comme un porno arty formellement sublime qui subjugue tant par la qualité de ses cadres et de sa lumière que par la chorégraphie des corps en représentations. Porno mais beau, le film de Noé est aussi un mélo métaphysique profond sur fond d'amour perdu qui fascine de par son aspect hypnotique. On pourra reprocher une tendance à l'auto-citation ainsi qu'un jeu d'acteurs approximatif mais Love, servi par une incroyable bande son, est une vraie proposition de cinéma comme il est rare d'en voir encore aujourd'hui. Un très beau film, fulgurant mais inégal, qui doit être découvert. Aussi lancinant et fascinant qu'Enter the void, le précédent film de Noé.
    CLEM 06
    CLEM 06

    11 abonnés 198 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 décembre 2015
    LOVE de Gaspar Noé (2015

    Le film de Gaspar Noé s’applique a montrer et a tout montrer, les détails, les émotions et même les éjaculations. L’œuvre est servie par des interprètes qui souhaitent faire du mieux qu’ils peuvent pour que la caméra sois assez souvent sur eux. Gaspar Noé a du talent mais ne peut s’empêcher de filmer des choses qui quelques fois ne sont pas tellement utile à l’histoire. Love sais tenir le spectateur. Qui au fur et a mesure du film atteint une maturité. Noé a su subvertir les traditionnels fantasmes masculins et les démonte un à un pour que le final du film sois violent, triste et assez mémorable. Certes, les dialogues sont parfois naïfs et on note des longueurs, mais la force de ce drame érotique réside dans sa manière de s’inviter dans une intimité pour y saisir une vérité nue de sens, d’esprit, de philosophie et d’amour. Le film a été présenté en séance spéciale de minuit au festival de Cannes 2015. Le film fut très applaudi à l’is­sue de la projec­tion, et n’aura fait, n’en déplaise à son navrant teaser, ni “bander les mecs”, ni “pleu­rer les filles”, mais offert une capti­vante histoire d’amour et de doutes. Le film n’est finalement pas le choc espéré, la sensation de déjà-vu du script et sa surenchère maladive éclipsent parfois une mise en scène toujours aussi éclairée. Noé a toujours fait des films noirs. Ici c’est un film noir mais absolument pas violent comme il a pu le faire pour Irréversible, Carne, ou encore Enter The Void. Le film est noir dans sa vision morale. Le film raconte à rebours une histoire d’amour, de la flamme à la fumée. Faux porno, vrai mélo où « tout est bon qui est excessif ». Il est possible de considérer ce film comme un excès de plus pour Noé. Mais cet excès apporte la réflexion donc est ce vraiment un excès ? Le film est d’une simplicité et d’une beauté désarmante. C’était le film sulfureux présenté comme tel au festival de Cannes, avec des scènes de sexe non simulées, par des acteurs non professionnels. Mais il y a bien plus que ça dans cette chronique de Gaspar Noé. Le nouveau film de l’éternel enfant terrible Gaspar Noé impose son romantisme charnel gonflé à la 3D. Noé démontre une fois encore qu’il est, sans conteste, un metteur en scène brillant à l’univers violemment intimiste. “Love” est un film sincère et déroutant, tour à tour maladroit et extrêmement beau, mais qui témoigne d’un amour romantique de Gaspar Noé pour la vie et le cinéma. On peut être surpris, voire choqué par certaines images, mais il se dégage de cette tranche d’existence intimiste davantage de mélancolie que d’extase sulfureuse. Et certaines séquences magnifiquement filmées. Le goût de Gaspar Noé pour la provocation ne doit pas cacher son talent ». On regrette que ce film, habité, audacieux et puissamment composé jusque dans ses défauts, se laisse contaminer par un élan métaphysique trop replié sur soi. Ni provoc’, ni trash, « Love » est une puissante expérience de mélancolie et de douceur ultime. L’utilisation de la 3D, transformée en argument platement promotionnel d’un porno immersif, n’est jamais aussi belle que lorsque Noé se contente de caresser d’une manière assez particulière ses personnages. »Love » est plus proche de « Nymphomaniac » de Lars Von Trier que de Marc Dorcel. Peu importe que certaines scènes aient été simulées et d’autres non. Ce qui compte, c’est que ces séquences sont magnifiquement filmées, le plus souvent en plan général. Si le film a reçu une interdiction aux moins de 16 ans en raison de ses scènes de sexe non simulées, il s’agit avant tout d’une merveilleuse histoire d’amour, celle d’un jeune couple qui s’adore et se désire avant de se déchirer. Un film a voir ! L’amour permet a tout le monde de comprendre des choses sur soi. Et le film de Noé demande une réflexion ! A voir absolument !
    Unc-Scrooge
    Unc-Scrooge

    52 abonnés 613 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 11 janvier 2016
    Aurait-on parlé de Love sans le scandale médiatique de la sortie du film ? Car au final, ce qui ressort avant tout de ces deux heures de film, c’est l’impression d’une débauche sans but. Débauche magnifiquement filmée, il est vrai, tant les jeux de lumières ont une place centrale dans le film, tant les plans sont posés, réfléchis. Mais tout ca pour raconter au final quoi ? Une histoire d’amour déconstruire du début à la fin ? L’histoire est légère alors, ne retenant que les quelques éléments de bascules et les nombreuses sauts de califourchon des protagonistes. On s’ennuie un peu durant l’ensemble, attendant inexorablement le prochain sursaut du réalisateur pour nous maintenir en éveil. Au final, Love parait comme un film maîtrisé, propre et bien réalisé, mais dénué de sens et d’intérêt. Dommage…
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    109 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 juillet 2015
    Le cinéaste a d'ailleurs toujours évolué entre expériences formelles radicales et propos dans le fond assez gnangnan, plein de romantisme exalté de l'adolescence. Ecorché vif, il signe des dialogues à la fois plutôt plats mais aussi se présentant sous forme de déclarations existentielles, volontairement péremptoires, comme le carton final d'Irréversible ("Le temps détruit tout"). (...) Gaspar Noé suit un couple à la dérive, Murphy et Electra, unis par une passion forcément destructrice, expérimentant toutes les drogues et plusieurs formes de sexualité, du triolisme aux clubs échangistes. Les images sublimes de Benoît Debie sont entrecoupées de rapides fondus au noir, comme des clignements d'yeux, pour mieux matérialiser le voyage mental du protagoniste, perdu dans les couloirs d'une mémoire tourmentée.(...) Love est avant tout un film romantique, un film d'amour, avec tout ce que cela implique, y compris le sexe.

    LA SUITE :
    MC feely
    MC feely

    78 abonnés 659 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 12 janvier 2016
    Pas du tout accroché!presque 2h30 de film à voir des scènes de sexe qui deviennent à force répulsives avec un scénario qui ne suit pas derrière,les dialogues sont d'une pauvreté affligeante avec le Murphy que j'ai trouvé insupportable comme acteur alors je sais pas si c'est le fait qu'on dirait qu'il est constamment ahuri ou pas crédible mais j'y ai pas cru une seconde aux sentiments extrêmement fort qu'il aurait avec Electra…Puis le fait que ce soit tourné dans un Paris ultra clichouille n'arrange rien avec tout le monde qui parle Anglais avec un fort accent certes mais couramment et des flics stériles et complaisants à souhait jusqu'à aller dans un club libertin avec Murphy vérifier que son pénis soit épanoui pour qu'il soit moins agressif et qui se détache de sont arrogance et de sa culture Américaine violente!Sériously les énormités la???!!! 1/5
    Aymeric Defosse
    Aymeric Defosse

    9 abonnés 138 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 août 2015
    Une expérience cinématographique (…) proche de l'œuvre égocentrique - à travers les états d'âmes de son personnage, Noé parle de Noé et du cinéma de Noé - (…) mais qui bénéficie d'une mise en scène dégageant une grande force picturale.
    Satirycon
    Satirycon

    6 abonnés 33 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 janvier 2016
    Que ceux qui ne sont pas romantiques, qui n'ont jamais vécu de passion torride (et destructrice), passent leur chemin : ils ne peuvent pas être sensibles à ce film, c'est évident. Je suis réalisateur, et j'aurais aimé faire ce film. Certes, il aurait été un peu différent, mais en substance, il aurait été le même. Gaspar Noe est un vrai auteur, observateur, sensible, décomplexé, et c'est un bienfait pour le cinéma. J'espère le rencontrer un jour, il fait et prône un cinéma que j'aime, libre, qui ose, qui cherche a s'affranchir de la nauséabonde bien-pensance, qui montre, n'a pas peur ni honte de montrer la réalité. Merci Gaspar, c'est l'un des plus beaux films d'amour que j'ai pu voir, la musique y est certes pour beaucoup et judicieusement utilisée, mais je respecte ta vision. Ce film rejoint pour moi 37'2 ou Paris Texas au Panthéon de films sachant montrer l'amour, et ses égarements.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 7 août 2015
    Je suis allé voir ce film, un peu refroidie par des critiques qui en avait fait quelque chose de franchement glauque mais curieuse malgré tout, connaissant la qualité et l'originalité des films de Gaspar Noé. J'y suis allé en ne m'attendant à rien et j'en ai pris plein les sens. Ce film va bien au-delà d'une succession d'images projetées sur grand écran dans le vague but de raconter une histoire. Il emporte le spectateur dans son univers, l'investi et l'englouti. On n'est plus une personne qui regarde un film, on se trouve à vivre quelque chose de magnifique et puissant débordant de sensualité. Tout dans ce film à la qualité artistique hallucinante tend à faire vibrer chaque particule de l'être. C'est l'Amour avec un grand A qui nous transporte sans aucun fard et sans pudeur, tellement naturel qu'il n'y a aucune gêne, seulement de la beauté. Tout y est abordé avec une très grande simplicité : les sentiments, les fantasmes, le sexe, la jalousie, le désir, l'abandon, la perte. C'est une expérience de vie d'un réalisme et d'une pureté telle qu'il fait vibrer tous les sens dans ce que l'amour a de plus profond et multiple. L'image est parfaite tant dans son cadrage que dans sa texture, bien que la 3D n'apporte pas grand chose. Elle est digne des plus belles photographies d'art et offre au spectateur la pureté de sa beauté alimentée par une musique envoutante et splendide. Rien n'est laissé au hasard et l'envoutement de cette musique utilisée à la perfection se marie avec brio au visuel pour envahir les sens. Je suis sortie de la salle de cinéma époustouflée, transportée par cette formidable expérience sensorielle. C'est sans conteste une merveilleuse œuvre d'art.
    Laurence M
    Laurence M

    6 abonnés 3 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 juillet 2015
    On croit vraiment à cette histoire passionnelle, charnelle, ambiguë, l'esthétique parfait du film est bien servi par la 3D , la bande son est excellente et les acteurs sont magnifiques !!! Rien d'un film porno mais vraiment une histoire d'amour qui finit mal
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 12 août 2015
    Film ennuyeux et prétentieux à la pornographie gratuite. Sans aucun intérêt.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 21 novembre 2016
    spoiler: film pour exciter les puceaux et les nymphos
    , spoiler: un porno légèrement scénarisé et tourner avec des bons techniciens pour faire oublier que c'en est un
    Bref. beurk
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 19 juillet 2015
    "Love" accumule plusieurs tours de force assez magistraux et étourdissants, car en premier lieu, comme ont pu le constater avec étonnement la majorité des spectateurs, ce film hors norme rendu quasi expérimental par sa forme et par son style hybride placé entre plusieurs genres cinématographiques parfois mineurs, arrive à accomplir l'exploit, de ne jamais être vulgaire, écœurant, rebutant, nauséeux, évitant d'être gratuitement dérangeant ou simplement très graveleux (pour le plaisir de nous "graveler", diront certains ^^), alors que paradoxalement, le cinéaste Gaspar Noé s'impose le chalenge à priori quasi insensé à relever, de tenter d'illustrer un amour physique fusionnel - qui décline doucement, puis s'effondre dans une chute vertigineuse amorcée sous nos yeux -, en osant mettre en scène son mélodrame érotique, avec une multitude d'étreintes sexuelles non simulée à l'écran, où le cinéaste se permet d'inclure des plans moyens cadrés sur les pénétrations et les mains caressant la peau des partenaires, mais toujours, en réussissant à insuffler une étrange forme d'intense douceur qui semble aspirer à désamorcer et à adoucir le contenu pourtant très explicite de l'image (!)...
    En ce sens, dans ce mélodrame érotique, l'amour charnel est montré sous tous les angles de vue physique mais aussi, sous toutes ses latitudes émotionnelles, avec toutes ses variétés et ses déclinaisons, porté par ses jeux érotiques tantôt ordinaires ou au contraire, expérimentaux et tendant à devenir dangereusement suicidaire pour l'harmonie du couple, - mais néanmoins, la "sur-en-chair" de chaque plan osé, se révèle être parfaitement justifiée au cœur de la dramaturgie de ce film érotique intensément mélodramatique et suintant par moment, le désespoir et la mélancolie...

    Le kamikaze Gaspar Noé ose imposer à ses acteurs, des ébats sexuels non simulé se déroulant dans le cadre et le champs de force d'une histoire forte et parfois très âpre puisque "Love" décortique la brulure des sentiments amoureux fluctuants, en filmant toutes les retombées psychologiques qui finissent par entrainer en chute libre un couple lâché à la dérive, en mettant en image ses phases d'euphorie et d'exaltation, ses moments de pure félicité et d'intense bonheur, parfois de tensions extrêmes entre ses 2 protagonistes souvent excessifs, et qui finissent chacun de leurs côtés, par sombrer dans le désespoir et la dépression...
    En outre, en ayant pleinement conscience de la complexité et de l'immense parie risqué définissant sa démarche narrative et artistique, Gaspar Noé semble avoir tactiquement atténué la portée "organique" et "choquante" des étreintes sexuelles non simulée et filmées, en utilisant une photographie très élaborée et une lumière filtrée, qui savent toujours mettre en valeur judicieusement les courbes des corps, augmenter la douceur et freiner davantage la lenteur de leurs étreintes, bref, le spectateur se retrouve confronté, contre toutes attentes logiques, à une véritable poésie visuelle de l'érotisme amoureux, une poésie troublante de la chaleur des peaux, qui se trouve baignée dans une sorte d'atmosphère psychologique ouatée et légère - d'autant que cette ambiance psychologique se trouve encore renforcée par une partition musicale qui se révèle elle-même d'une grande douceur...

    Les spectateurs un peu voyeur, qui voudront découvrir ce film en ayant pour objectif caché de se focaliser sur la seule dimension érotique de l’œuvre, seront désarçonnés par la portée psychologique brutale du récit, qui s'aventure parfois sur le style frénétique, tendu, explosif et chaotique que possédait le brulant mais désespéré "37°2 le matin" [ avec l'inoubliable duo d'acteurs, Béatrice Dalle & Jean-Hugues Anglade ], car "Love" est un véritable mélodrame désespéré, avec ses pointes d'intensités de joie, ses effusions de larme et ses explosions de cris de rage, où les rapports amoureux à l’œuvre entre un homme et une femme sont décortiqués et mis à nu (et pour une fois, ce n'est rien de le dire !! ^^) dans l'évolution chaotique de leurs sentiments, les poussant à se mettre en permanence en danger l'un et l'autre pour tenter de se reconquérir coute que coute !...
    En effet, "Love" se définit comme un véritable mélodrame brulant, troublant, hyper réaliste mais aussi intimiste - notamment, parce que ces 2 protagonistes semblent être les victimes de leur amour fusionnel, qui finit par s'altérer puis par s'annuler entre-eux par une sorte d'alchimie détraquée incompréhensible, où ce faisant, il s'avère que la sexualité placée en spectacle sur un écran, arrive finalement à décupler le réalisme des émotions et des sentiments qui sont pourtant seulement jouées par des acteurs - car contre toutes attentes, en montrant frontalement des ébats sexuels, le cinéaste fou-furieux Gaspar Noé, s'éloigne de la superficialité du cinéma porno, pour arriver à leurrer la perception du spectateur, qui éprouve la sensation, que ce couple, serait un véritable couple qui se déchirerait sous ses yeux !...
    En toutes logiques, Gaspar Noé a osé véritablement jouer au poker avec son postulat cinématographique ambitieux et dangereusement novateur, en spéculant que la sexualité non censurée et non simulée à l'écran, arriverait à développer un effet inverse, que celui développé par la vulgarité qui rebute et écœure ou par le cinéma porno et sa superficialité que tout le monde connait, - en ayant calculé à bon escient, que cette sexualité naturellement exposée aux regards, arriverait à troubler positivement le ressenti et à induire en erreur la perception du spectateur, qui aurait dès lors l'impression de regarder un "véritable couple" qui s'autodétruit et qui se déchire à l'écran, - et ce faisant, "Love" pourrait parfois correspondre à une sorte de "vidéo reportage de la sexualité d'un couple qui explose", ou à une "TV-réalité de l'amour physique menant au bord de l'abime", en se permettant de "prendre sur le vif", la lente combustion d'un "faux couple réel" !...

    En outre, l'utilisation de l'imagerie 3D me semble être une stratégie intéressante pour renforcer le réalisme de la dramaturgie de "Love" car elle tend à réussir à accroitre le principe d'immersion sensorielle et à augmenter la sensation de "réalité" dans la perception subjective du spectateur, puisque dans certains plans 3D filmés, l'effet de profondeur visuelle décuple l'impact dramatique de l'image, en permettant de mieux détacher des silhouettes sombres et denses par rapport à un fond parfois flouté et grisâtre, symbolisant l'état mélancolique et le spleen qui est celui du personnage central masculin.

    Pour finir, il me semble primordial d'aborder un aspect "technique" du film qui semble avoir été scandaleusement éludé par la presse et sur les forums cinéphiles, puisque factuellement, ce film constitue un véritable défie technique "physio-psychologique", en terme de combinaison de physiologie sexuelle et de science de la psychologie/sophrologie, pour rendre réalisable, l'interprétation difficile de ce type de rôle de cinéma ! ^^
    En effet, dans ce film comme dans tous les autres films, - interpréter un rôle consiste simplement à jouer (ou à "mimer") des émotions (en l'occurrence amoureuses) pour donner vie à des personnages fictifs, néanmoins, dans le concept cinématographique ambitieux qui est celui de "Love", il faut considérer que les acteurs et actrices délivrent de permanent rapports sexuels non simulé face à la caméra, et sans les recours d'aucun trucage numérique, ni l'intervention d'aucune doublure body-porno, ni de prothèse (!) - donc, comment la direction d'acteur s'est-elle organisée (?) - Y-a-t-il eu une préparation mentale et physique spécifique ? ...
    Si l'on tient compte que Karl Glusman a été soumis à un rythme de tournage de 12h/jour alors, est-il plausible que l'acteur principal ait préparé son rôle, en ayant été coaché préalablement par une sexologue & sophrologue (?), avant que débute le tournage (mais aussi pendant), afin de mettre en place des "conditionnement érectiles" et une "programmation" mentale permettant d'exclure l'environnement par immersion psychologique, en verrouillant l'attention de l'acteur sur certains éléments (comme le corps des actrices (?!) ^^ )...
    Sur ce point particulier, il est intéressant d'observer que ce film soit tagué et identifié sur Internet, depuis peu, avec les mots clés "sexologie", "sexothérapie" & "sexualité" - ce qui tend à confirmer que le contenu de ce film est en relation avec l'univers culturel et scientifique de la "sexologie"... ^^

    En conclusion, mais cela correspond à un avis qui n'engage que moi, "Love" pourrait devenir le chef de file (??), de la lignée d'un nouveau type de cinéma, osant accroitre le réalisme d'une action, en proposant que cette action ne soit plus totalement simulée ou feinte, pour donner vie à des personnages fictifs - avec ce type de "cinéma d'inversion du réel et du fictif", il s'agit de fabriquer une histoire fictive en utilisant des actions réellement accomplies et non-simulées !...
    FrancoisAix
    FrancoisAix

    2 abonnés 12 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 10 novembre 2017
    C'est long, c'est ennuyeux et, surtout, sous prexte d'esthétique, c'est tout le temps la même chose. Donc on s'ennuie du début à la fin, sous les auspices d'une musique et d'une bande son anesthésiques. A éviter.
    ben0007
    ben0007

    12 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 26 mai 2015
    Un film qui se voudrait film d'art et d'essai, mais l'alibi culturel tombe vite, dès la premiére scéne X très explicite, crue, avec des scènes qui auraient été plus puissante suggérées.

    Film sans autre intérêt que d'avoir été sélectionné à Cannes, plus à sa place sur la case porno de Canal que dans une salle de cinéma.

    Ce film n'est pas un film érotique mais un film X interdit au moins de 18 ans, de part le nombre de scènes d'accouplement sexuel montrées explicitement sans oublier l'éjaculation en 3D.
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