Love
Note moyenne
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201 critiques spectateurs

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Guiciné
Guiciné

167 abonnés 1 252 critiques Suivre son activité

1,5
Publiée le 18 juillet 2015
Un film qui ne m'a pas intéressé, sans profondeur, ni excitant et franchement trop long en rapport au scénario léger. 3D quasi inexistante, pour du racolage commercial comme pour d'autres films.
Blog Be French
Blog Be French

44 abonnés 263 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 14 juillet 2015
Provocateur dans l'âme depuis la présentation d’Irreversible (et sa fameuse scène de viol) au festival de Cannes 2002, Gaspar Noé débarquait en séance de minuit avec un teasing charnel et un marketing agressif… Quelques temps après Nymphomaniac, on pensait que Noé pourrait emprunter le même chemin que Von Trier, mais ne vous fiez surtout pas aux apparences ! Love réserve son lot de surprises en choisissant l'érotisme plutôt qu'une vision brutale et animale de la sexualité. Là où on peut comprendre la réaction du spectateur face au travail provocateur et punk de Von Trier, il est difficile de concevoir celui de Noé autrement que comme un drame romantique. Au lieu de suivre les segments habituels, le cinéaste franco-argentin choisit de présenter un mélodrame composé « de sang, de sperme et de larmes ». Comme dans chaque histoire d'amour qui s'est mal terminée, on se souvient des moments heureux, il y en a d'autres moins agréables… et puis il y a les souvenirs des ébats sexuels ! C'est d'ailleurs autour de cela que Murphy va revivre son passé avec Electra, alternant flashs de son ancienne vie et réminiscences sexuelles sur fond d'esthétisme comparable à celui des peintures de Jacques-Louis David. Et si le Romantisme au cinéma se résumait simplement à représenter l'amour comme un spectacle doté d'une férocité parfois nécessaire, sans édulcorer la chose, et en écoutant la pluie s'écouler sur les toits d'un appartement parisien à la fin de l'acte ? C'est le choix de Love, véritable objet filmique, œuvre d'art alternant scènes en contre-plongées et travellings à peine perceptibles, avec une image ultra-léchée qui jouent sur des clairs-obscurs d'une beauté émouvante. Le choix de couleurs dégoulinantes s'avèrent très intéressantes : la circulation des pensées s'étalent à la manière d'un pinceau teinté tantôt d'un bleu froid, tantôt d'un rouge passion ou d'un rose bonbon archi-vulgaire reflété par les néons du Love Hotel. Détails chocs, vocabulaire volontairement arrogant, une forme de laideur qui en devient belle… Tout cela témoigne du contraste saisissant avec lequel s'amuse Noé durant tout son film. La réalisation presque « flottante » obtenue grâce à une steady-cam ajoute encore à la virtuosité de la mise en scène, et le spectateur plonge petit à petit dans les tréfonds de l'esprit torturé de Murphy, piégé par cette passion dévorante et schizophrénique. La musique a elle aussi une place à part entière puisque les corps s'enlacent et se déchirent tantôt sur la guitare hurlante de John Frusciante (tels les Pink Floyd dans le Zabriskie Point d'Antonioni), tantôt sur des compositions de Bach… Si Noé ne cesse de citer ses références tout au long du film (Pasolini, Lang, Kubrick, le Freaks de Tod Browning, etc…), le maître n'oublie pas d'intégrer quelques clins d’œils à ses anciens films ou bien de se citer lui-même avec un humour bien particulier. Quand aux jeunes acteurs, ils sont plutôt convaincants et capables de nous offrir certaines scènes particulièrement émouvantes…
Bien sûr, on peut aussi parfaitement concevoir que ce film ultra-personnel sur la vision de l'amour puisse ne pas être partagé. On regrettera quelques lourdeurs inutiles, comme cette scène se déroulant dans une boîte échangiste et qui s'appesantit dans une grivoiserie regrettable. Le personnage du policier représente lui-aussi certains aspects clichés du film qui auraient sous doute pu nous être épargnés. Concernant la 3D, son importance n'est pas primordiale… Si ce n'est pour permettre au réalisateur de faire son petit effet habituel sur le spectateur !

Si vous croyez que Love se résume à un simple porno, un film d'une désobligeance totale, vous vous méprenez ! Noé montre l'amour dans tous ces états, en personnalisant chaque souvenir et chaque émotion vécus par Murphy. Avec un esthétisme érotique comme base et une écriture d'une mélancolie bouleversante, Love nous offre une forme de poésie assez rare à notre époque pour qu'on prenne le temps de le souligner. Grand fan de Kubrick, c'est à se demander si Gaspar Noé n'a pas réussi à signer ici son propre Eyes Wide Shut…

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Stéphane C
Stéphane C

65 abonnés 389 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 19 juillet 2015
Aborder un film de Gaspar Noé, c'est vivre une expérience sensorielle aussi fascinante que traumatisante; c'est adhérer ou détester; c'est aussi être immergé et trimballé dans les limbes de la conscience (...) "Love" ne déroge pas à la règle; c'est l'histoire d'une passion charnelle, dévorante et destructrice, alternant moments présents et flashback, un petit peu long mais magnifique, tout comme sa BO ! ****
anonyme
Un visiteur
2,0
Publiée le 1 avril 2016
Ambition affichée du film: raconter une histoire d'amour avec des vrais scènes de sexe amoureux. Seulement voilà... l'amour ici est creux, les dialogues sont d'une convention impressionnante ("What is the meaning of life? Life is what you make of it"), les personnages pauvres, on a bien du mal à s'attacher à leur histoire... Les scènes de sexe manquent d'amour, à mon sens, ce qui vide un peu le film de sa substance. Aussi, j'ai trouvé que les personnages qui sont quand même un peu névrosés et borderline ne servent pas bien le propos pur du film sur l'amour puisqu'on se demande parfois si on n'est pas dans un (mauvais) Requiem for a dream. Pourquoi 2 étoiles? Les images sont belles, et il faut tout de même reconnaître qu'il y a ce je ne sais quoi dans la réalisation de Gaspar Noé qui nous donne envie d'aller jusqu'au bout de ce film (2h15).
brunetol
brunetol

197 abonnés 179 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 13 août 2015
Une merveille, réalisée avec un soin d'orfèvre par un cinéaste qui garde sur lui-même une douce ironie et ne craint pas d'insuffler du burlesque dans sa romance très incarnée. Musique, image, comédiens, montage : du grand art. Pas un seul cinéaste français ne peut se targuer d'être aussi inspiré que Gaspar Noé. Devant la beauté écrasante des scènes d'amour de "Love", que vaut - par exemple - le triste étalage de chair, filmé à la truelle, de "La vie d'Adèle" ? "Love" résonne longtemps après la projection, par l'incroyable beauté qui s'y déploie, la puissante mélancolie qui s'en dégage, l'insolente maestria du cinéaste, qui, une fois de plus, rejoint son maître Stanley Kubrick. Impossible de ne pas penser à "Eyes Wide Shut", à ce flamboyant cinéma mental totalement maîtrisé, entremêlant le trivial et la grâce dans un vaste mouvement cinématographique d'une ampleur si rare. Et qu'on le veuille ou non, construit sur une pensée tragique au sens propre. "Le sens de la vie c'est l'amour" fait dire Noé à l'un de ses personnages, et certains s'esclaffent. Noé n'en est pas à son premier raccourci, "le temps détruit tout" était le mantra du génial "Irréversible", mais il faut voir comment ces simples aphorismes, souvent qualifiés d'infantiles par ses détracteurs, irriguent l'ensemble de son œuvre, la cohérence qui en découle, la puissance programmatique qui en infuse, dans tous les compartiments de la mise en scène. Mal sorti, mal reçu, vendu comme un "porno en relief" vaguement scandaleux, ce qu'il n'est évidemment jamais, "Love" deviendra vite culte, comme "2001" en son temps.
mem94mem
mem94mem

122 abonnés 579 critiques Suivre son activité

1,5
Publiée le 24 juillet 2015
Le casting n'est pas à la hauteur de l'ambition de Gaspar Noé. Je n'ai jamais cru aux histoires d'amour du film, aussi les scènes de sexe me sont apparues sans lien avec la réalité, et sont devenus à mes yeux des scènes pornos banales, même si la mise en scène se montre imaginative ici. Le film est long et fastidieux. Le sexe sans amour, c'est triste et ennuyeux. j'ai bien aimé la bande son, malgré tout.
Yves G.
Yves G.

1 539 abonnés 3 553 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 9 janvier 2017
Gaspard Noé : "Irréversible", "Enter the Void", "Love".
On aime ou on déteste.
Moi j'aime.

Oui bien sûr "Love" est lesté de défauts rédhibitoires : à commencer par son titre prétentieux et définitif, sa voix off pesamment métaphysique, ses dialogues à deux balles, son machisme voire son homophobie et sa manie répétitive de déconstruire la chronologie qui vire à la pose prétentieuse ("Irréversible" était l'histoire d'un viol raconté par la fin, "Love" l'histoire d'une passion amoureuse qui débute par une rupture).

Mais il y a dans le cinéma de Gaspard Noé, qu'on l'aime ou pas, un dynamisme, une urgence, une ambition qui forcent l'admiration.
Loin des "petits"films français pleins d'une ironie souriante, sitôt vous sitôt oubliés, Gaspard Noé ose traiter des sujets ambitieux. tant pis s'il s'y fracasse.
"Love" parle des deux choses les plus importantes au monde (aux dires de l'acteur principal) : l'amour et le sexe, les larmes et le sexe. "Love" en parle sans fard comme l'annonce le parfum de scandale qui entoure la sortie du film. Scènes de sexe non simulées, nudités frontales, orgasmes à répétitions, triolisme compliqué .... en 3D !
Désir puéril de choquer le bourgeois ? Peut-être. Mais le bourgeois en a vu d'autres que plus grand'chose ne choque.
Quête d'une façon différente de filmer les corps amoureux ? Sans doute. Et c'est là que "Love" nous emporte. En réussissant à faire du porno autrement, du porno beau, du porno amoureux.
andika
andika

108 abonnés 320 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 21 mai 2016
Love est une matérialisation de l'amour dans ses formes les plus extrêmes et les plus sombres mais ce film, bien qu'empruntant plusieurs chemins de l'amour, la représentation n'en est pas forcément fidèle et authentique. Il y a parfois un peu de confusion, des longueurs et un héros antipathique mais des moments toutefois authentiques.

L'amour est beau, souvent. Que ce soit lorsqu'on fait l'amour, dans toutes les positions, dans tous les endroits, quand le désire ne souffre d'aucune contrainte, d'aucune limite, qu'on se sent immortel, que la jouissance semble être un puits sans fond. Lorsqu'on refait le monde dans les bras de sa moitié. Lors de la première rencontre, du premier regard, du premier baiser. Toute cette beauté, Noé nous la montre de manière explicite, que ce soient les scènes de sexe ou les autres. Les scènes de sexe sur fond de musique classique sont d'une beauté telle que tout autre type de scène, notamment pornographique, ne peut qu'inspirer le dégoût. Dans cet aspect de l'amour, il n'y a rien de sulfureux, toutes ces scènes semblent naturelles, justes et c'est un des points fort du film. Ce sexe montré sur grand écran et du plus bel effet et est très agréable à contempler.

Malheureusement, l'amour est parfois laid également. Il conduit à la jalousie, la violence, l'isolement, la possession, l'irrespect, l'ivresse, il fait perdre la raison. L'amour rappelle parfois une zone de guerre pour employer les termes de Noé et ce film le montre bien. C'est dans cet aspect que le personnage de Murphy est terriblement antipathique alors que Electra reste toujours digne et tente de gérer tant bien que mal toutes les expériences qui se présentent à eux, en restant aimante et ouverte.

Alors, que retenir de ce film ? Que retenir de cet amour tellement intense mais aussi tellement destructeur ? Il faut en retenir que chacun est maître de ses décisions et que l'amour ne saurait s'affranchir du respect et de l'écoute de l'autre.
Toutefois, ce film, en tant qu'œuvre d'art est une réussite. C'est élégiaque, c'est contemplatif, c'est beau, intense, vrai mais c'est également dur et triste, l'amour parfait n'existe pas. Mais l'amour véritable lui existe, et il en vaut la peine sous condition de ne pas s'y consumer.
anonyme
Un visiteur
0,5
Publiée le 25 juillet 2015
Faute de trouver mieux a faire un vendredi après-midi je me suis souvenu qu'il y avait Love au ciné ces temps-ci. Je suis parfaitement au courant également du caractère sulfureux de la chose et j'y vais quand-même sans aprioris. Je me dis que ça doit être une expérience intéressante en dehors des scènes de sexe apparemment très explicites. Et la... 2h41 de souffrance pour ne pas m'endormir. Oui c'est rigolo et inattendu la scène d'ouverture mais après... C'est d'un rythme lent (volontairement je pense), mais lent... Les plans fixes et les lumières m'ont fait pensé a "only god forgives" que je n'avait déjà pas aimé, malgré que je soit bon public. Sur un coté un peu plus scénaristique l'histoire reste franchement superficielle et n'est qu'un passe plat pour lâcher régulièrement des scènes porno explicites qui a la longue deviennent assez lassantes a regarder tant elles n'apportent rien. Certains diront "oui mais il a filmé pour montrer la puissance des sentiments entre les personnages et c'est ça qui est beau"... Ah... Moi personnellement je n'ai rien vu de cela (peut être a cause de la fatigue ou du fait que j'étais en train d'essayer a chaque instant de savoir où ça voulait en venir). Bref si on rajoute a cela que les personnages en VO parlent anglais avec un accent français assez désagréable on finit par obtenir quelque chose qui vous donne envie de partir de la salle au bout d'une heure tant on ne sait pas où ça va (et en fait ça va nulle part, on n'en sait pas plus qu'au début). Moi je conseille aux gens qui ont envie de se faire l'expérience de mater des scènes porno au cinéma et que ça amuse d'y aller et ceux qui cherchent un quelconque intérêt scénaristique et la justification des scènes porno de fuir a toutes jambes...
moket
moket

557 abonnés 4 379 critiques Suivre son activité

1,0
Publiée le 15 février 2019
Sous prétexte de raconter le grand amour ou un amour destructeur, Gaspar Noé livre surtout un porno triste, long, chiant et déprimant. Certes c'est bien filmé mais le scénario ne mène à rien, les personnages sont à baffer et les acteurs loin d'être convaincants... Il ne suffit pas de filmer trois éjaculations en gros plan pour se revendiquer subversif ou charnel, il faut aussi avoir des idées.
JimBo Lebowski
JimBo Lebowski

405 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 30 novembre 2015
Je suis un peu embêté, ce film je l’ai tellement attendu, tellement ardemment défendu sans même l’avoir vu, j’adore Gaspar Noé, jusque là sa filmographie me semblait quasi parfaite et je ne pensais pas qu’il me décevrait un jour, même à moindre mesure, surtout que ce projet Love était selon lui celui qui lui tenait le plus à cœur, celui qu’il rêvait de concrétiser depuis une bonne dizaine d’années. Mais là je dois dire que c’est la douche froide, enfin tiédasse disons, j’ai l’impression que Noé m’a blousé, ou je ne l’ai peut être pas compris, c’est possible aussi, mais à mes yeux l’amour au cinéma ça ne se calcule pas, ça ne se synthétise pas, ça se ressent, et malheureusement je n’ai pas suffisamment ressenti de choses.

Depuis les premières manœuvres du fameux projet Love il y avait de quoi être excité, le goût pour la provocation de Noé me plaisait beaucoup, ça faisait déjà bondir dans les chaumières de voir ce sexe cracheur de foutre en étendard placardé sur quelques murs parisiens ou sur les pages des sites se délectant à l’avance du buzz médiatico-moral de la sphère internet, ces affiches donnaient déjà un petit aperçu sulfureux hors norme dans ces actualités cinéma toutes plus mornes les unes que les autres, Gaspar allait enfin nous sortir du marasme. La séance de minuit cannoise est d’ailleurs sans doute resté comme un des moments cultes du festival 2015, générant une foule d’innombrables cinéphiles venus découvrir le dernier objet de ce cinéaste singulier, le résultat fut évidemment contrasté, comme à son habitude, certains mêmes déçus de ne pas regoûter au scandale Irréversible de 2002, pur masochisme il faut croire. Impuissant j’assistais à tout cela de loin, les multiplexs provinciaux boudant en grande partie la sortie du dernier porno à la mode et préférant nous distribuer moultes feel-good movies me faisait enrager, mais je me suis enclin à demeurer dans l'attente de ce jour où je savourerai ce Love, restant à l'affut de la sortie vidéo.

Et ce jour est enfin venu, l’excitation au summum, le film démarre même en trombe avec ce plan de masturbation conjointe sur une musique douce, la volonté de Noé de poser sa caméra pour nous proposer ce genre de moment brut et gracieux me donna le sourire, ça y est, on y est. Love c’est l’histoire de Murphy, cet américain étudiant en cinéma à Paris, il se réveille auprès de sa petite amie et de son bébé, mais cette vie ne lui convient pas, il est rongé par le remord, celui de ne plus être auprès d’Electra, son ex-girlfriend. Il s’inquiète après l’appel de la mère de cette dernière soupçonnant un suicide, il replonge alors dans ses souvenirs, gobant de l’opium en cachet puis s’agglutine sur son lit, les flashbacks d’un bonheur perdu. Au premier abord, et Love a d’ailleurs été vendu comme tel, je m’attendais à un porno sentimental, car l’amour est fait de sexe, d’émotion et de douleur, Noé va s’intéresser au parcours de ce jeune homme à travers ses fantasmes, son aigreur, ses doutes, creuser ce qu’est le couple dans ce qu’il a de plus concret, là où les corps s’enlacent, les sexes se manipulent, les disputes éclatent, la vie intime à l’écran.

Partant de là je trouve que Love fait tout de même preuve de suffisance, les intentions sont je pense placés mais personnellement il m’a manqué une chose primordiale dans ce film, ce sont les sentiments, tout simplement, et on ne peut pas tricher bien longtemps avec ça, le duo ne fonctionne pas vraiment, c’est dommage, erreur de casting déjà, car autant je trouve Karl Glusman plutôt correct que Aomi Muyock beaucoup moins, il n’y a pas (ou du moins trop peu) d’alchimie, autant visuelle que narrative. Les dialogues trahissent trop souvent cette volonté de nous faire comprendre ce qu’est le couple, ça manque de sincérité, on a l’impression qu’ils sont constamment en train de se découvrir, bloqués dans une sorte de speed-dating perpétuel, je n’ai très franchement pas compris cette façon de traiter la relation amoureuse, c’est tout de même accablant de voir des acteurs paraissant à la fois réciter des lignes de script puis partir en roue libre dans des querelles de cabots, la direction de Noé est pour le coup plutôt stérile, surtout quand on se rappelle de Irréversible par exemple, où niveau mise en scène c’était une véritable leçon de bout en bout.

Pourtant le montage est vraiment très intelligent, les flashbacks sont bien intégrés, il y a des idées de raccords audacieux, délaissant la virtuosité technique de ses deux derniers films pour davantage se rapprocher de la simplicité de Seul contre Tous, avec également cette voix off du pessimisme de Murphy rappelant celle du boucher chevalin. Et puis esthétiquement ça reste indiscutablement magnifique, bien que l’ayant vu en 2D j’imagine que le relief 3D pouvait donner des fulgurances visuelles fantastiques, je pense à la séquence de la boite échangiste avec ces flashs qui peignent les corps, la meilleure du film je trouve d’ailleurs. La bande son est également exceptionnelle, participant à délivrer des moments de grâce et de transe précieux, quand le silence se fait pour laisser la musique rythmer les images Love est juste sublime, en fait je trouve qu'il aurait mérité d’être plus mutique, car dès que les acteurs ouvrent la bouche c’est la cata. J’en veux pour preuve l’étreinte finale sous la douche, c’est beau, puis ils se regardent et le mec sort un truc du genre "As-tu peur de mourir ?" et qu’elle rétorque "J’ai peur de souffrir", ça fout tout en l'air, non pas que ce soit juste ou pas c'est qu'il n'y a aucune spontanéité, personne n'a ce genre de discussion à jeun.

Quand à la place du sexe explicite il est formellement intéressant dans la majeure partie du film, peut être parfois un poil rébarbatif, comme si on essayait de nous désensibiliser, que c’est un acte avant tout naturellement addictif, et c’est vrai, après le fait de le sur-filmer peut faire débat, mais c’est la patte Noé il n’y a pas de doute là dessus, ça reste un film personnel. Tellement d’ailleurs que le père Gaspar ne se gène pas pour placer divers clins d’œil, pas mal grossiers il faut bien l'avouer : le fils de Murphy qui porte son prénom, l’ex de Electra son nom (enfin il y va de son cameo, carrément), la cassette de Seul contre Tous, la maquette de l’hôtel de Enter the Void, son producteur en flic, Debie en chaman, bref il a tout mis, comme si il voulait forcer le destin à délivrer son chef d’œuvre, après tout pourquoi pas, autant se faire plaisir, les mauvaises langues crieront au narcissisme, easy. C’est un peu le symbole du long métrage en fait, vouloir encore s’en tenir à privilégier le contenant (malgré les efforts à se poser) alors qu’à mon sens le fond et la sensibilité devaient littéralement transparaitre pour nous transporter et créer un véritable déchirement, à l’image de ce que vit Murphy.

Parce qu’au final le constat c’est qu’on s’en fout un peu de cette tragédie, l'empathie degré zéro, si on a déjà connu la cruauté de ce qu’est le couple, la séparation brutale, les remords, la nostalgie, l’illusion que nous en donne Noé reste éminemment superficielle, ça sonne même parfois totalement cliché et faux, genre la séquence de leur rencontre franchement on n’y croit pas une seconde tellement c’est idiot, de même à chercher par exemple cette pseudo parité dans le vice lorsque Electra le force à coucher avec un travelo après qu'ils aient forniqué avec la voisine, ça n'a pas de sens. Pourquoi tenter d'intellectualiser les enjeux d’une relation ? Pourquoi les pousser à discuter de profondeur didactique de ce qu’est l’amour et la mort ? J’aurais préféré voir davantage d'authenticité, le véritable lien amoureux ne se noue que trop rarement pour être sublimé, comme si l’intérêt n’était que purement allégorique pour en revenir aux plaisirs charnels, encore une fois le sexe est primordial et voir les corps communiquer jouent en faveur du film, mais si l’émotion ne fonctionne pas ça reste bien trop fragile en considération.

Love s’inscrit donc comme une semi-déception, ma première chez Gaspar Noé, une entreprise qui se voulait tellement sincère et sensitive s’en retrouve en fin de compte avant tout formelle voire désincarnée, une histoire de détresse amoureuse qui devait me parler et qui m’aura passablement laissé sur le carreau de cette salle de bain rouge vif. Évidemment tout n’est pas à jeter fort heureusement mais le contrat n’est pas entièrement rempli, la naïveté narrative l’emporte sur le mélodrame passionnel, la justesse sentimentale est bafouée, ou je n’ai tout simplement pas compris sa vision du couple et ce qu’il représente à ses yeux, car pour souffrir il faut aimer, et paradoxalement Love manque d’amour.
Yannickcinéphile
Yannickcinéphile

2 502 abonnés 4 478 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 1 décembre 2016
Bon, bon, bon, Gaspard Noé, un cas particulier du cinéma ! Franchement, Love ne m’enthousiasmait pas plus que cela, ça sentait le produit porno luxueux pour bobo de la Croisette, le genre de machin bâtard qui n’a guère d’intérêt. Finalement, et en dépit de ses lacunes certaines, Love n’est pas une calamité.
C’est sûr, le point noir majeur de Love c’est son histoire. C’est très très long pour pas grand-chose ! Fallait-il que ça dure plus de 2 heures ? Alors que l’histoire est ce qu’il y a probablement de plus quelconque et de plus classique qui soit. Ok, Noé amène à ce classique de l’intrigue amoureuse du porno et du trash, mais cela suffit-il à vraiment fondamentalement changer l’impression de fadeur et de déjà-vu ? Encore une fois, je crois que ça ne change pas de d’habitude, Noé privilégie l’exercice de style, s’emparant vaguement d’une intrigue pour amener son univers violent et érotique, et s’amuser avec l’image, mais quand ça dure plus de 2 heures, s’il n’y a rien pour soutenir tout ça, ça peut vite devenir barbant à souhait ! D’autant qu’il complexifie sa narration, comme de coutume, ce qui donne un récit saccadé, plutôt clair, mais pas fluide pour autant ! Et puis bon, au-delà de cela il y a des répétitivités.
Après, formellement il y a des bonnes choses. L’image est travaillée, avec une photographie fouillée qui rappelle l’univers habituelle de Gaspard Noé, une ambiance bien particulière, à la fois sombre, torride, et étrangement parfois volontiers chaleureuse ! Love est un film élégant, avec des scènes érotiques très explicites qui sont néanmoins filmées avec un talent manifeste, qui ne sont pas non plus trop longues comme dans le porno contemporain et qui évitent donc l’ennui. C’est visuellement très convaincant, avec une mise en scène qui, à l’inverse d’Irréversible par exemple évite la surenchère d’effets visuels inutiles et agaçants. C’est du Noé « apaisé » pour ainsi dire, et cela donne un résultat beaucoup plus « mature » que de coutume. Même si depuis Irréversible, Noé avait fait du chemin !
Le casting est bon lui aussi. J’ai lu que les prestations avaient été l’objet de critiques, je ne serai pas de ceux-là. Ok, il y a quelques moments de surjeu, mais je dirai que le souci ne vient pas des acteurs mais des personnages qui auraient mérité une écriture plus subtile pour compenser l’histoire qui s’avère tout à fait classique. Néanmoins Karl Glusman, Aomi Muyock et Kara Kristin dans une moindre mesure livrent de vrais bons numéros d’acteurs, et ils sont en plus vivement mis à contribution, et je ne parle pas forcément des scènes hard. Love est en effet un film graphique, mais c’est aussi un film d’acteurs, vu qu’ils sont quasiment de toutes les scènes. Autant dire que si c’est foireux, le film en pâti du début à la fin. Il y a donc quelques passages surjoués (mais c’est typique du cinéma de Noé), mais les prestations sont quand même d’un niveau plus qu’acceptable, surtout pour des acteurs débutants.
A noter enfin, à l’appui de ce métrage, la bande son, très soignée, et d’une variété plus qu’appréciable.
En conclusion, Love est un film que j’ai trouvé moyen, mais pas mauvais. Clairement le souci c’est le déroulé outrageusement classique de l’histoire qui est pratiquement un archétype cinématographique depuis le début du XXe siècle ! Noé surrimpose son style, mais cela ne suffit pas à faire oublier le fond. Classicisme qui se répercute aussi dans les personnages, artistes junkies déboussolés qui ne surprendront pas, sauf peut-être grâce à l’interprétation solide. Franchement, sans ses longueurs intempestives, ce propos tout à fait basique, Love serait un grand film du genre, là, si l’on retire les scènes hard et qu’on adoucit l’esthétique, on tient un drame romantique sans grand relief. 2.5
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 7 août 2015
Je suis allé voir ce film, un peu refroidie par des critiques qui en avait fait quelque chose de franchement glauque mais curieuse malgré tout, connaissant la qualité et l'originalité des films de Gaspar Noé. J'y suis allé en ne m'attendant à rien et j'en ai pris plein les sens. Ce film va bien au-delà d'une succession d'images projetées sur grand écran dans le vague but de raconter une histoire. Il emporte le spectateur dans son univers, l'investi et l'englouti. On n'est plus une personne qui regarde un film, on se trouve à vivre quelque chose de magnifique et puissant débordant de sensualité. Tout dans ce film à la qualité artistique hallucinante tend à faire vibrer chaque particule de l'être. C'est l'Amour avec un grand A qui nous transporte sans aucun fard et sans pudeur, tellement naturel qu'il n'y a aucune gêne, seulement de la beauté. Tout y est abordé avec une très grande simplicité : les sentiments, les fantasmes, le sexe, la jalousie, le désir, l'abandon, la perte. C'est une expérience de vie d'un réalisme et d'une pureté telle qu'il fait vibrer tous les sens dans ce que l'amour a de plus profond et multiple. L'image est parfaite tant dans son cadrage que dans sa texture, bien que la 3D n'apporte pas grand chose. Elle est digne des plus belles photographies d'art et offre au spectateur la pureté de sa beauté alimentée par une musique envoutante et splendide. Rien n'est laissé au hasard et l'envoutement de cette musique utilisée à la perfection se marie avec brio au visuel pour envahir les sens. Je suis sortie de la salle de cinéma époustouflée, transportée par cette formidable expérience sensorielle. C'est sans conteste une merveilleuse œuvre d'art.
norman06
norman06

359 abonnés 1 688 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 16 juillet 2015
Le meilleur film de Gaspar Noé. Une œuvre novatrice et puissante, au-delà de son côté sulfureux. Ce récit du souvenir d'une passion torride fera date par son scénario subtil et l'utilisation inédite de la 3D pour un récit intimiste. Du grand art !
anonyme
Un visiteur
3,0
Publiée le 29 août 2015
Comme souvent avec les films polémiques, alors que tout le monde est réparti entre 2 camps (les "je déteste" et les "j'adore"), moi je suis contre tout le monde en me situant entre les deux.. Je suis on ne peut plus partagé quant à "Love". Je ne voulais pas lui mettre pile la moyenne en mettant 2,5/5, donc je me suis demandé si j'avais plus aimé ou plus détesté.. Donc on peut dire que je l'ai trouvé "moyen bien", ou "pas mal" avec le langage d'Allociné. Commençons avec le point crucial qui a donc tant fait scandale (et qui fait toujours scandale plus d'un mois après sa sortie d'ailleurs..), à savoir le sexe. Ce que j'ai trouvé plutôt positif, contrairement à ce qu'on pourrait croire avec toutes les polémiques qu'a suscité ce film, c'est que le sexe n'est pas omniprésent.. Je m'attendais presque à voir plus de sexe que d'histoire. Mais pas du tout, les scènes de sexe ne sont pas si nombreuses que ça, en tous cas pour un film de 2H15 c'est acceptable.. Et c'est ça qui fait que ce film n'est pas un film pornographique. Même si Noé a lui-même dit qu'il voulait réaliser un "film porno en 3D", on sait bien que ce n'était que de la provoc, ce n'est absolument pas le cas.. Par contre en effet, c'est assez cru.. C'est vraiment explicite. Et malheureusement, ce n'est pas suffisamment sensuel pour un film qui s'intitule "Love" et qui parle d'une histoire d'amour, et de l'amour en lui-même. Autant parfois c'est très sensuel, notamment grâce à l'esthétique des plans et la musique, autant parfois c'est plus du sexe que de l'amour, c'est dommage. La 3D rend vraiment l'immersion plus forte, mais j'ai l'impression que Noé en a trop profité et s'est trop emballé par moments, et cette 3D l'a incité à aller trop loin en mettant des plans inutiles, juste pour faire "joli" (façon de parler).. Je pense notamment au moment où l'on voit spoiler: Murphy jouir vers nous
.. C'est gênant, et surtout totalement inutile ! Juste de la provoc.. (J'aime bien ce que fais Noé parfois, premier fan de "Seul contre tous", mais là j'avoue ne pas le comprendre sur certains choix dans ce film). Cette esthétique, dont je parlais, est en revanche indiscutable et fait l'une des forces du film. C'est visuellement beau et maîtrisé, et certaines scènes, bien qu'inutiles et crues, sont bien sensuelles et jolies, certains plans visuellement pas mal du tout (par exemple le plan où spoiler: l'on finit par se retrouver avec Electra, nue, sous le drapeau français
.. C'est visuellement très beau et très immersif) ! Personnellement, je ne vois pas pourquoi crier au scandale.. Car au moins c'est clair ! On voit, avec ce genre de scène, de quoi était constitué ce couple et son histoire.. Il était constitué d'un amour que l'on découvre bien au fil du film, et l'amour ça passe aussi par le sexe, car là où il y a de l'amour il y a du sexe ! Arrêtons d'être choqués pour rien.. On sait tous ici qu'une très grande partie des couples est très à cheval là-dessus, que ceci prend une grande place dans leur vie commune, et ici Noé nous montre un couple "normal" (de nos jours). Tout n'est pas rose, arrêtons de fermer les yeux.. Et puis en plus, très honnêtement, il y a encore plus cru comme image à caractère sexuel ! Là c'est déjà assez violent, mais il y a bien pire que ce qu'on voit dans "Love", je trouve qu'à l'exception de 2 ou 3 plans Noé s'est bien retenu, donc pourquoi faire un scandale.. On retrouve plusieurs "touches" de Gaspar Noé, qui font qu'on sait très bien que c'est un film de lui.. Déjà, on entend les pensées du personnage principal (ce que j'avais trouvé génial et superbement maîtrisé dans "Seul contre tous"), et c'est encore une fois bien géré et, là-aussi, bien immersif, il est plus facile de se mettre à sa place. Mais ce que je n'ai pas compris, c'est pourquoi il a encore utilisé, comme dans "Enter the void", l'effet de clignement des yeux (avec la caméra, on voit régulièrement un noir d'un dixième de seconde, comme si on clignait des yeux et qu'on était un personnage..). Pourquoi ? Si on était un personnage à part entière, là d'accord, mais ce n'est pas le cas, donc c'est bête.. La même chose pour la 3D : pourquoi régulièrement, pendant un dixième de seconde, la 3D s'arrête puis reprend ? C'est bien joli, mais je ne vois pas l'intérêt. Mais c'est avec plaisir que j'ai retrouvé dans ce film la franchise et la vision de la vie de Gaspar Noé, similaire à celle établie dans "Seul contre tous" (d'ailleurs il me semble que dans "Love", on entend une ou deux répliques qui étaient déjà présentes dans ce même film). Pas de toute, c'est du pur Noé ! Enfin, parlons du scénario : le fait que l'histoire soit dévoilée dans le désordre.. On avait déjà eu quelque chose de similaire avec "Irréversible", avec un film qui est dévoilé à l'envers (on commence par la fin, puis on arrive vers le début..).. Ici, c'est très aléatoire ! On a d'abord presque la fin de l'histoire (presque !), puis le début, puis quelque chose qui se déroule plus tard, puis on revient plus tôt, etc.. Dit comme ça, on pourrait croire que c'est très difficile à suivre, mais justement non ! C'est dans le désordre, mais ça reste très compréhensible, et c'est très bien ! C'est pas mal de planter dès le début un évènement/fait, ainsi que les pensées du héros et les différents personnages, puis ensuite de retracer l'histoire du passé et ainsi montrer les liens qui unissent ces différents personnages, et par la même occasion ce qui a amené l'évènement dont on nous parle dès le début.. En gros, Noé nous dit : il s'est peut-être passé ça, il y a ces personnages, maintenant je vais vous montrer en 2 heures pourquoi il s'est passé ça et ce qui unit les personnages. Et j'ai trouvé ça vraiment ingénieux.. Sauf qu'il y a un problème : même si c'est intelligent, ça rend le tout plus lent et moins intéressant à suivre, et donc le film paraît plutôt long. Un dernier point que je reproche au film : on n'est pas ému.. Pour un film qui parle d'une ancienne histoire d'amour, et de l'amour en général, et qui compte une ou deux scènes relativement tristes, il est vraiment dommage de ne pas être touché.. Car ce film reste avant tout un drame, et ne pas être ému devant un drame reste une preuve que le film n'est pas extrêmement réussi. J'ai pour habitude de parler des acteurs.. Ici, je ne m'étale pas sur ce sujet car je ne sais pas quoi en penser. Karl Glusman, je ne l'ai pas trouvé particulièrement bon (c'est peut-être même à cause de lui que je n'ai pas été ému, son jeu ne m'a pas convaincu, et pourtant j'ai bien vu le film en VO) mais il reste correct, Aomi Muyock dans l'ensemble ne joue pas mal mais je trouve qu'elle en fait tout de même un peu trop quand elle s'énerve ( spoiler: ses cris pendant la dispute dans le taxi, j'ai trouvé ça vraiment exagéré
).. Seule Klara Kristin m'a totalement convaincu ! Bon, de ces 3 personnages, c'est elle qu'on voit le moins, mais je l'ai vraiment trouvé parfaite, rien à dire. Au final, "Love", en plus de diviser les critiques, aura divisé mes pensées. Selon moi, il s'agit d'un film mis en avant par une esthétique soignée et une histoire intéressante, ainsi que quelques scènes relativement intenses, mais malheureusement sa qualité est amoindrie par quelques scènes et quelques effets totalement inutiles et un schéma narratif intelligent mais qui rend le tout un peu trop lent..
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