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    Les Premiers, les Derniers
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    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 214 abonnés 4 194 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 février 2017
    Tout chez Bouli Lanners respire l'humanité, aussi bien dans son jeu d'acteur que dans les films qu'il réalise. Pas étonnant dès lors que les bouleversements qui minent actuellement la planète et ses habitants traversent son oeuvre. Alors que ses premiers films étaient plutôt globalement d'humeur joyeuse même si pleinement ancrés dans la réalité contemporaine, ce dernier qu'il a souhaité tourner dans la plaine de Beauce prend les allures d'un western contemporain apocalyptique. La friche de la voie d'essai de l'aérotrain, utopie ferroviaire des années 1970, se prête formidablement à cette impression de fin du monde imminente que Lanners souhaitait imprimer à son nouveau film. Avec Albert Dupontel, ils incarnent deux privés en quête du téléphone d'un de leurs clients influent. et plutôt inquiétant. Si Bouli Lanners aime à digresser pour s'attarder sur les manies et les humeurs de ses personnages toujours atypiques, il n'en n'omet jamais la cohérence de son récit afin de garder à côté de lui l'éventuel spectateur égaré. Qualité moins évidente chez Benoit Délépine et Gustav Kerven desquels son cinéma est peut-être le plus proche. Ainsi le jeune couple d'attardés joués par David Murgia et Aurore Broutin errant autour de la voie d'essai qui dans la pureté de leur amour incarnent peut-être les Adam et Eve d'un monde nouveau, sont habilement rattachés à une intrigue joyeusement "barrée" qui s'emballe soudain dans le plus pur style d'un Georges Lautner revisité à la sauce belge du XXIème siècle. Dupontel prenant la place de l'ombrageux Lino Ventura, Lionel Abelanski celle du pâlichon et filandreux Jean Lefèvre, Serge Riaboukine celle du rodomont Bernard Blier et enfin Bouli Lanners celle du grincheux Francis Blanche, vous avez un court instant reconstitué le quatuor magique des "Tontons flingueurs". Cerise sur le gâteau, les très vénérables Michael Lonsdale et Max Von Sydow apportent leur bénédiction à ce film très curieux qui prendra toute sa valeur avec le temps. On dit que les belges sont différents par le regard qu'il portent sur les choses et sur les gens. A force de films iconoclastes , on va finir par le croire.
    EricDebarnot
    EricDebarnot

    211 abonnés 1 262 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 juin 2016
    "Les Premiers les Derniers" commence très mal : par une esthétique post apocalyptique qui caresse le public actuel dans le sens du poil. Dans des paysages ravagés, au milieu de bâtiments laids et décrépis, des êtres fatigués ou débiles courent sans conviction après de vagues "McGuffins" qui servent à Lanners à justifier à peu près n'importe quoi, pourvu que ça soit lent, décati, sinistre... et filmé avec une indéniable élégance. Le pire arrive quand Jésus débarque (je me souviens d'une citation des 70's : "Tout bouquin (ou film) où il y a Jésus, c'est forcément mauvais...") : là on se dit que Lanners se fout vraiment de notre tronche. On est prêt à abandonner devant une telle accumulation de poncifs, devant ce faux geste artistique qui sent la frime et le manque d'inspiration. Et puis quelque chose arrive, à peu près à la moitié du film : d'abord une femme, puis Lonsdale - l'acteur qui peut transcender n'importe quel film pourvu qu'on le laisse 5 minutes à l'écran -, puis Max Von Sydow, éternellement vieux. Ainsi renaît l'humanité - sujet du film, ok, ok... -, et les personnages ont quelque chose à dire, à faire, et "les Premiers les Derniers" dépasse - enfin - le stade de la pose artistique pour devenir du vrai cinéma. Lanners a alors l'intelligence de laisser hors champs ses "méchants" stéréotypés s'entretuer loin de nos regards, pour filmer des gens qui ont quelque chose à vivre ensemble. Parce que "Vivre, c'est plus que respirer" (Lonsdale) : le film devrait commencer là. Malheureusement il se termine.
    kevinsolstice
    kevinsolstice

    61 abonnés 1 931 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 mars 2017
    C'est un bon petit film, le rythme est lent sans que ça ne soit jamais ennuyeux, l'ambiance est très bonne et c'est remarquablement interprété.
    AlphaWolf
    AlphaWolf

    80 abonnés 842 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 24 septembre 2021
    Un vaste fourre-tout sans queue ni tête, voilà comment on pourrait résumer ce thriller. Les scènes, toutes plus invraisemblables les unes que les autres, s'enchainent dans le désintérêt le plus total, dans une ambiance démesurément sinistre. Le tout est porté par un casting ronflant mais qui fait le strict minimum.
    Flowcoast
    Flowcoast

    60 abonnés 1 209 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 18 février 2017
    Les Premiers les derniers c'est un film souvent compliqué à cerner. Son atmosphère un peu austère, minier de la France profonde tend à montrer quelque chose dont je n'ai pas véritablement prix. Ca me rappelle un peu le film Les Petits Boulots, sauf que là, c'est clairement plus technique et donc plus complexe à analyser. Mouais, mouais
    Inglorious_Ben
    Inglorious_Ben

    66 abonnés 1 520 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 27 décembre 2017
    Sans doute n'ai-je pas bien saisi l'enjeu, ni la finalité du film, mais dieu que c'est mou. Si l'on passe l'esthétique terne (lorgnant du côté de La Route ou encore Maggie) mais aguicheuse et le casting 4 étoiles, Les Premiers Les Derniers est d'un ennui profond... Des scènes qui se suivent sans rythme, une thématique douteuse et pas vraiment approfondie... Le film survole son sujet sans vraiment convaincre, tant et si bien que le spectateur arrive au générique de fin sans questions ni réponses, avec un sentiment de malaise qui vous susurre à l'oreille que vous avez perdu votre temps.
    fabrice d.
    fabrice d.

    26 abonnés 1 532 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 juillet 2024
    C'est une fable moderne, un genre de nouveau western que nous livre ici B. Lanners et son complice A. Dupontel.
    Le scenario n'est pas carré à 100% pour moi et c'est le lien faible du film.
    Mais une belle atmosphère se dégage du film, on a l'impression d'être plongé dans un monde lointain ou presque, alors qu'on est dans la région d'Orléans. Ce n'est pas de l'urbex mais je dirais plutôt du "rurex". Un soin particulier a été apporté aux images, au choix des voitures aussi je pense. Et le tout est servi par des seconds rôles qui en imposent, Lonsdale, Abelanski, Von Sydow, Rabioukine et Rebbot.
    Nicolas F.
    Nicolas F.

    24 abonnés 19 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 mars 2017
    Bouli Lanners nous entraîne dans un road-movie sur fond de fin du monde et de ciel gris.
    Deux chasseurs de primes sont engagés pour retrouver un téléphone portable au contenu sensible, tandis que deux jeunes amoureux marginaux fuient par les sentiers pour retrouver une petite fille.
    Ce film est également une quête plus personnelle de rédemption pour un des deux baroudeurs (Lanners himself) lorsque la mort vient frapper à sa porte et lui rappeler sa solitude.
    Aider par deux papys mystiques (Michael Lonsdale et Max von Sydow, excusez du peu), il tente d'insuffler de la tendresse dans sa vie et celle de son acolyte (Albert Dupontel toujours parfait).
    Amour et bons sentiments s'enchaînent sans jamais tomber une seconde dans le pathos, ni le mielleux.
    La bande des pseudo-serifs westerniens donnent quand à elle le change et offre une brutalité comique qui insuffle au tout un rythme et des moments burlesques.

    Une spiritualité parsème le tout par des présences (Jésus, l'ermite aux moufles ou le cerf) ou des références bibliques (à commencer par le titre).

    Si le résumé n'a rien d'extraordinaire, la folie propre au cinéma belge et/ou indépendant et à la "famille" du réalisateur (de Kervern/Delépine à Dupontel) offre à ce dernier l'opportunité d'aborder des thèmes plus personnels que dans ses autres films avec une pureté rafraîchissante.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 404 abonnés 4 251 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 juillet 2016
    Les premiers, les derniers est un film noir où deux chasseurs de primes inséparables sont à la recherche d’un téléphone volé censé comporter des informations sensibles. En parallèle, un couple est en cavale et on apprendra tardivement pourquoi. Bouli Lanners signe ici un film ombreux à la photographie grise et anxiogène. Ce climat pesant joue sur une intrigue cabossée qui ne nous fait pas vibrer. Parfois dans un polar, parfois dans un western contemporain, le cinéaste ne sait sur quel ton danser. Ainsi, même les performances indiscutables d’Albert Dupontel ou de Bouli lui-même en tant qu’acteur n’apposent pas cette volonté de faire paraître la quête de rédemption. On prend néanmoins plaisir face à quelques saveurs d’humour macabres ou devant le duo quelque peu touchant du couple qui s’aime sans trop savoir dans quel monde il vit. Mais le chaos simulé manque de fond pour transparaître complètement. Les premiers, les derniers est un récit mystique, sombre mais peu abouti dans son message purgatoire.
    D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
    Le cinéphile
    Le cinéphile

    707 abonnés 2 748 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 décembre 2017
    Road movie presque post apocalyptique, Les Premiers, Les Derniers est une œuvre humaniste, un ovni somptueux et passionnant. Le film mélange les genres, surtout grâce à ses dialogues prolifiques et intelligents, et ses personnages en évolution perpétuelle.

    https://m.facebook.com/la7emecritique/
    7eme critique
    7eme critique

    544 abonnés 2 778 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 septembre 2016
    Ce qui marque dans "Les premiers les derniers", c'est avant tout sa photographie de qualité. Niveau scénario, je n'ai pas été saisi, le casting étant pourtant très réussi, tout comme son atmosphère, il sera d'autant plus regrettable de ne pas pouvoir s'immerger pleinement dans ce long-métrage. En plus d'avancer dans le flou, on n'aboutit pas à grand chose dans cette histoire, et c'est vraiment regrettable, car beaucoup d'ingrédients étaient au rendez-vous. Le mystère qui rode n'était qu'une illusion ! Un scénario plus fort aurait été le bienvenu.
    conrad7893
    conrad7893

    307 abonnés 1 679 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 2 mars 2017
    un film de Bouli LANNERS avec Bouli LANNERS. Un film sombre avec un regard sur l'humanité. Un casting impressionnant inattendu. Le film reste tout de même un peu particuliers et pas toujours accessible.
    Un certain cinéma.
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    125 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 novembre 2019
    Mise en miroir et contraste : le titre contient le film. On reconnaîtra beaucoup la série Les Revenants dans la musique qui rappelle Mogwai et dans l’action brute qui émerge comme des injustices glacées sur un arrière-plan qui ne l’est pas moins.

    Le monde de Lanners est froid comme La Route et cryptique comme Jusqu’au bout du monde de Wenders, sauf qu’en fait d’un tournage qui en fait le tour, il se renferme dans une plaine du Loiret qui portera sans cesse le lourd poids du ciel, toujours plus sombre que le sol, comme s’il confirmait le thème apocalyptique.

    La même opposition mystérieuse se retrouvera dans des interprétations douces-amères faisant doucement mûrir le décor surréel vers l’irréel, depuis un lent fondu d’où les protagonistes émergent comme des silhouettes fantômatiques du brouillard, jusqu’à un autre où le sens de certains de ces fantômes est purgé, dissous : qui étaient ces cowboys sortis tout droit de Le dernier combat qui font usage du monde qui les entoure du bout des doigts comme si cela les blesserait d’y toucher trop ? À quoi rimait cette humanité aussi attentive que tendue, comme menacée par une force invisible plus grande qu’elle ? Jésus accompagnait-il vraiment les pécheurs sur la voie d’aérotrain désaffectée qu’ils semblent suivre pour nulle autre raison que de se sentir plus près, par instinct, du ciel menaçant ?

    Le film est franco-belge et on a l’impression qu’il doit être filmé à la frontière pour vendre son mystère sauce Dardenne, pourtant non : la France est capable d’une photographie ne se reposant pas que sur ses paysages, d’un drame qui lui soit fidèle et d’une aventure morne et mystique à la fois, qui n’invente rien mais qui tient à tout revoir en profondeur.

    Ce qui est sûrement le plus étonnant dans le film de Lanners, c’est que ses inspirations apparaissent brièvement, avec l’humilité qui va avec le fait de créditer Von Sydow en ”apparition exceptionnelle”, mais elles font tout dans sa revisite biblique du drame moderne.

    → https://septiemeartetdemi.com/
    NewBoorn
    NewBoorn

    62 abonnés 576 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 décembre 2016
    "Les premiers, les derniers", comte crépusculaire sortant de nulle part, nous offre un très beau et surprenant moment de cinéma. Esthétique pessimiste et bouseuse magnifique, acteurs qui ont de la gueule, humour et personnages peu ordinaires, pour un condensé nous faisant penser à du Tarantino mêlé à True Detective. D'ailleurs, c'est troublant à quel point le jeune couple fuyant les "gros poissons" rappelleraient presque le petit couple de malfrat de "Pulp Fiction"...
    VOSTTL
    VOSTTL

    100 abonnés 1 965 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 février 2017
    J’ai commencé à regarder le film aux alentours de minuit, je pensais m’endormir et voir le reste le lendemain. Et c’était bien parti pour trouver le sommeil. Un sommeil qui ne vint, cependant, jamais ! Voilà un film où il faut être patient, un film qui vous met à l’épreuve, surtout à plus de minuit ! Où vous êtes tiraillé par la tentation entre abandonner et vous forcer à continuer pour comprendre où le réalisateur veut vous mener. Après une bonne demi-heure, me voilà à ne plus penser à ma journée, à ne plus penser à mon lit, à ne plus raisonner : « J’arrête ou je continue » ; me voilà petit à petit baigné dans le récit et surpris à cheminer avec toutes ces gueules de cinéma. Oui, Dupontel, Lanners, Rebbot, Londasle, Riaboukine et même Broutin sont filmés comme des vraies gueules de cinéma. Les plans parlés ou silencieux de ces gueules m’ont happé. Et les lignes de dialogues minimalistes, qui au début me paraissaient insignifiantes, ou qui me laissaient à distance, s’avéraient petit à petit d’une charge émotionnelle profonde. Oui, j’ai été ému quand Jean-Berchmans (Michel Lonsdale) dit à Gilou : « Vivre ce n’est pas que respirer » ; ému quand Esther (Aurore Broutin), assise dans la baignoire de Clara (Suzanne Clément) avoue son handicap et parle de sa fille dont elle ignore l’âge ; ému quand Gilou découvre un cadavre momifié enveloppé dans un sac de couchage, abandonné dans un bâtiment délabré ; là, gît un homme oublié des hommes, de sa famille et mort dans l’indifférence d’une société qui n’a que faire des laissés pour compte. Un film plaisant à la poésie désenchantée, un « Doom Metal  cinématographique » ! J’ai rejoint mon lit vers 1h30 du matin sans même avoir sommeil. « Les Premiers, les Derniers » a été une agréable rencontre.
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