"Pierre" (l'excellent Benjamin Lavernhe) est une sorte de "Rain Man" drômois (l'original, américain, date d'il y a 27 ans), un Pic de la Mirandole contemporain (sans surprise donc), en version 2.0. Lui aussi Asperger, il a le génie des maths, mais également une appétence pour l'ensemble du savoir, de l'art de la tarte aux poires, à la poésie la plus hermétique. Ce qui lui tient lieu de famille, avant sa rencontre "merveilleuse" avec "Louise" (Virginie Efira, qui s'en tire très bien, face aux deux habitués des planches), c'est "Jules" (le non moins excellent Hervé Pierre, lui aussi, comme BL, pensionnaire du Français), qui possède une librairie ancienne à Nyons, son voisin de toujours - il n'a eu qu'à descendre d'un étage, quand sa mère disparut. Ce film explore à merveille le champ homonyme - de toutes les "merveilles", au propre (celles confectionnées par Louise, pour son marché hebdomadaire - de succulents beignets, dont on supposera que la jeune veuve, qui n'est pas drômoise, suit une recette de son "sud" à elle - le sud-ouest), comme au figuré (la délicatesse des émotions, et des sentiments), en passant par l'émerveillement engendré par la nature (celle des abeilles et des arbres fruitiers, en particulier).... Je n'ai ordinairement aucun... goût pour les "feel-good-movies", mais celui-là est bien plus que cela, et une vraie réussite ! On constate avec surprise que c'est Eric Besnard, qui a écrit et réalisé "Le Goût des merveilles" - EB, celui du lamentable "600 kgs d'or pur"....Ce doit être cette "fée réelle", à laquelle il dédie son film, qui a su l'inspirer - qu'elle en soit louée !