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Un visiteur
5,0
Publiée le 7 juin 2016
Film puissant au réalisme remuant. Peinture au vitriol des dilemmes moraux que toute guerre pousse à vivre. Les acteurs sont justes et la caméra donne à voir et ressentir l'indicible de la violence de toute guerre. À voir dès 16 ans.
«A War» ou l’histoire de trois combats. Il y a d’abord, la guerre, l’absurde guerre d’Afghanistan où nous suivons un contingent de l’armée danoise engagée dans le conflit. La vie des hommes est faite de stress, celui des patrouilles journalières de plus en plus dures et fatigantes à traquer un ennemi que l’on n’entrevoit qu’à travers la lunette de visée d’un sniper. Tobias Lindholm ne se focalise pas sur l’armée ou la guerre, il filme surtout l’humain en tant qu’être, ses réactions, ses choix à travers plusieurs personnages et notamment le capitaine Claus Michael Petersen (Pilou Asbaek), commandant d’une unité chargée de rentrer en contact avec les populations civiles. En parallèle, le réalisateur danois braque sa caméra sur un autre combat, celui d’une femme, Maria Patersen (Tuva Novatny), femme de Claus Michael, mère de trois jeunes enfants. Dans l’attente de retrouver son mari, la jeune femme doit rassurer, aimer, élever ses enfants en faisant face aux doutes et aux angoisses d’une épouse de soldat. Sans dévoiler quoique ce soit sur ce poignant drame venu de Scandinavie où les scènes banales du quotidien se mêlent aux horreurs de la guerre, Lindholm, dans un troisième acte dénoncera la guerre à travers les failles d’un appareil judiciaire mettant en doute les actes du capitaine Petersen, militaire émérite, commandant exemplaire, devant parfois faire face à des dilemmes moraux, pour le bien de ses hommes.