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Loïck G.
347 abonnés
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2,5
Publiée le 5 mai 2016
Pour parler des relations difficiles, voire tendues, entre père et fils, le réalisateur imagine le premier en grand vendeur de cuisines intégrées, face à son fiston qui débute dans le métier. Comme il n’arrive pas à signer le moindre contrat, le voici à nouveau sous la coupe de son géniteur. Une idée de base bien intéressante et qui en préambule déballe pas mal de clichés bien vus sur le métier de vendeur baratineur. Après quoi les relations se nouent et se dénouent autour de l’intrigue, quand contre toute attente, Gérald le fiston se découvre un don pour le métier de son père qui lui commence à avoir le blues. Gilbert Melki bien assuré face à Pio Marmai bien empêtré, l’histoire se répète et puis patine. On fait maintenant dans les blablas et les stéréotypes de plus en plus surlignés. En fin de compte c’est je crois un gros problème de mise en scène, plate et conforme.
A travers les relations conflictuelles entre un père et un fils, un film social singulier qui nous plonge dans l'univers fascinant de la vente, desservi par un scénario convenu mais sublimé par l'interprétation de Gilbert Melki.
Traité comme un film noir, les personnages ne sont pas des caïds de la pègre mais des vendeurs de cuisines intégrées. Pourtant on est dans un monde aussi dur que celui des truands, ces hommes sont des tueurs à qui le chef des ventes, tel un parrain, réclame des résultats faute de quoi ils sont morts. La maison mère qu'on ne voit jamais, donne les ordres d'en haut, et les hommes exécutent, tout en bas. Dans ce monde violent, où les vendeurs consomment des stupéfiants pour tenir leurs objectifs, font la fête avec des putes pour célébrer leurs victoires, tels des voyous, un vieux vendeur se charge de former son propre fils. Tout se passe pratiquement de nuit, comme dans les polars les plus sombres, dans des chambres d'hôtels anonymes de zones artisanales, et le magasin des ventes où tous les jours on exerce son métier de tueur. Le vieux vendeur, comme un vieux tueur fatigué, essaiera de dissuader son fils de continuer le métier quand il le voit y prendre goût, goût de l'argent, de la conquête comme on a le goût du sang. Le père sait comment le fils risque de terminer : usé prématurément par une vie contre nature. Critique sociale et peinture de la vie quotidienne mélancolique et juste, dans laquelle Gilbert Melki Pio Marmai et Pascal Elso crèvent l'écran.
Je crois que ce film à fait un flop quand il est sorti mais je l'adore c'est bien joué les textes sont marrants le duo melki-marmai fonctionne bien alors c'est une caricature c'est vrai mais les vendeurs sont comme ça .... je le re regarde souvent
Je me suis toujours méfié des films qui vantent un sujet ou un domaine dont tout le monde non averti souhaite découvrir, ici la vente. ayant vu un film hyper décoiffant il y a plus de 10 ans qui lui, montrait un vendeur hyper irrésistible avait réussi à lui tout seul à emballer le film: le "crime farpait" que je vous recommande. Ici le rythme est lent, Gilbert Melki que je vois pour la 2ème fois hors "la Vérité je mens..." nous habitue malheureusement à une tristesse dans ses rôles, le film ne décolle pas, et puis voir des scènes de sexe qui nous détournent du sujet du film démontre aussi une absence de recherche du scénario, c'est vraiment ennuyeux d'en voir à répétition, le film perd de son thème "vendeur". et la relation père-Fils ne vient que rajouter de l'ennui, je trouve, car c'est toujours une relation très difficile dans la vie, donc aucun apport attrayant dans le film. Je me suis fait avoir par l'approche du synopsis mais surtout par les critiques trop "idolâtres" postées ici.
Un petit film intimiste et réaliste dans lequel brille le duo Gilbert Melki - Pio Marmaï. Le sujet est intéressant et l'affrontement père - fils vaut le détour même si cela reste un film mineur.
Sylvain Desclous déjà remarqué pour quelques courts métrages de veine très réaliste propose pour son premier film une variation sur les rapports père-fils, insérée dans le milieu très spécifique mais aussi méconnu des vendeurs de grandes surfaces spécialisées. Les cuisines intégrées n'ont plus de secret pour Serge, vendeur accompli au sommet de son art qui n'a pas son pareil pour détecter le moment où devenu proie, le client hésitant tend docilement le cou pour se faire dévorer tout cru. C'est d'ailleurs immédiatement après un incipit nocturne des plus toniques montrant Serge dans son cabriolet filant sur l'autoroute au rythme hypnotique du fameux "Cadillac Walk" de Martin Moon (interprété par le trop tôt disparu Willy Deville) que Sylvain Desclous nous présente Serge dans un exercice de vente à l'estomac où Gilbert Melki montre une fois encore son excellence dans le registre de la séduction suave et distanciée. A priori tout roule pour ce grand fauve respecté et adulé qui comme tous ses congénères aux abords du crépuscule, s'isole comme pour mieux s'habituer aux coups de griffes à venir des jeunes lions qui lorgnent la place du roi mais aussi pour s'acclimater à un futur qui sera sans doute plus sombre. La vente peut avoir l'effet d'une drogue pour ses éléments les plus brillants, les reléguant à une vie de bohème durant laquelle la soumission à l'adrénaline les pousse à s'affranchir des contingences traditionnelles au détriment d'un équilibre familial qui fera terriblement défaut quand la lutte pour la première place sera devenue dérisoire. C'est le revers d'une médaille très vite retournée que nous expose alors le réalisateur, Serge étant montré sans fard et sans pathos dans le dénuement de sa vie intime faite de remords, d'amours tarifées et de rails de coke sniffés pour tenir encore un moment son rang. C'est dans ce contexte très brillamment dépeint que débarque Gérald (Pio Marmaï) le fils de Serge en quête d'un job dans la vente pour régler les dettes de son restaurant qu'il entend cacher à son père. Entre les deux hommes pudiques et maladroits se dresse le fossé d'une enfance sans figure paternelle et fatalement la tentative de Serge pour préserver son fils d'un métier dont il connaît trop bien les dangers qui se cachent tapis derrière l'euphorie des grosses commissions et des soirées arrosées se heurtera à la rancune taiseuse de Gérald. C'est ce difficile chemin l'un vers l'autre d'un père et d'un fils parvenus à un moment charnière de leur vie dont nous parle "Vendeur" de manière très subtile mais aussi sans détour, grâce à la mise en scène déjà très maitrisée de Sylvain Desclous qui fait montre d'un point de vue affirmé et d'une parfaite directeur d'acteurs. Un premier essai qui en appelle forcément d'autres qui seront à suivre avec attention.
J’ai voulu m’offrir une séance de rattrapage pour le premier film de Sylvain Desclous, réalisateur cette année de « De grandes espérances », doté d’un superbe casting, tous parfaits dans leur rôle. Ce film montre bien que certains sont doués pour un métier mais ne se plaisent pas dans cette vie et qu’il y a deux faces pour un même métier : la partie visible, connue des clients et des collègues, et la partie privée, beaucoup plus sombre et qui ne se partage pas. Mais surtout le plus intéressant est la relation père-fils entre deux hommes expansifs dans leur métier mais moins dans leurs relations intimes.
Bonne comédie dramatique bien interprétée. De quoi découvrir le métier de commerciale version rock'n'roll. ----Avril 2017-----. J'avais complètement oublié avoir vu ce film plutôt simple mais efficace. 3 grosses étoiles. ----Mai 2022----
Intitulé tout simplement Vendeur, Sylvain Desclous a choisi d'ancrer son premier long métrage dans le monde de la vente. Gilbert Melki incarne donc un vendeur extra qui passe de magasins en magasins en garantissant un retour sur investissement à ses employeurs. Son fils, qui peine à financer son futur restaurant, lui demande un boulot de vendeur. C’est avec le personnage de Pio Marmai que nous découvrirons les rouages de cette profession de solitaire alarmante. On apprend ainsi que l’empathie avec le client prime sur le niveau d’étude pour être un bon vendeur. La vente est un sport ou il faut être le meilleur pour être reconnu pour son talent. Mais au-delà de quelques techniques commerciales, le film se confond dans un scénario sans profondeur et à l’inverse de ce qui est dit, nous ne percevons aucune émotion pour la solitude et la maladie de notre personnage principal. Vendeur reste un thème intéressant mais limite, on aurait préféré voir un documentaire. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
C'est ce qu'on pourrait appeler un film d'acteur. Son principal intérêt (ci ce n'est son seul) est la performance de Gilbert Melki en Vrp usé par une vie de bonimenteur et par ses excès. Personnellement voir un film sur des commerciaux l'étant moi même ne m'intéresse pas du tout et comme le fil du film est extrêmement classique il n'arrive pas à susciter l'intérêt. Reste donc Gilbert Melki qui porte le film à bout de bras.
Un film qui dépeint l'univers des "vendeurs" qui n'ont que des chiffres dans leur vie comme mode de fonctionnement. ils sont prêts à tout pour vendre jusqu'à mentir, à se dévorer les uns les autres pour obtenir la meilleure place du classement tout en carottant certains clients crédules. On y voit également l'envers du décor, la solitude sur les routes, le rythme de vie chaotique lors des foires, la vie de famille ballotée. le sujet est pas mal exploité avec un casting intelligent. j'ai bien aimé ce film.