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    Un peu, beaucoup, aveuglément
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Un peu, beaucoup, aveuglément" et de son tournage !

    Changement de titre

    Le film s'intitulait initialement Machin Machine, comme les surnoms des deux personnages principaux dont le nom n'est jamais révélé.

    Première réalisation

    Un peu, beaucoup, aveuglément est la première réalisation de Clovis Cornillac. Un vétéran des plateaux et des planches (près de trente ans de carrière) qui a longtemps hésité à se lancer. "La réalisation était pour moi l’oeuvre d’un architecte qui exerce son art", explique-t-il. "Or je ne suis pas très à l’aise avec cette idée de l’Art avec un grand A. Je ne me suis jamais considéré comme un 'Artiste' mais comme un artisan d’art. Je me suis d’ailleurs régalé à travailler dans cet esprit pendant trente ans, en tant que comédien. Depuis quatre/cinq ans, l’idée de réaliser me trottait pourtant dans la tête mais je n’avais pas envie de me tromper donc je l’ai mûrie longtemps. Si je réalisais un film, je voulais le faire en espérant réaliser quelque chose de nécessaire, correspondant à un besoin artistique. Une fois ce besoin assumé et affirmé, il n’y avait plus de place au doute." A 47 ans, l'acteur livre donc un premier film, "mais un premier film d’un type qui en a fait 100".

     

    Sur une idée de Lilou Fogli

    Lilou Fogli, épouse de Clovis Cornillac à la ville depuis le 30 août 2013, est à l'origine de l'idée de Un peu, beaucoup, aveuglément, celle de la rencontre de deux voisins à travers une cloison et d'un coup de foudre "à l'aveugle". Egalement à l'oeuvre sur le scénario, elle campe par ailleurs le personnage de Charlotte, grande soeur lumineuse et débridée de Mélanie Bernier, alias Machine. Le film lui est dédié, dans un message de son réalisateur de mari en fin de générique.

     

    Com Rom

    Pour ce premier long métrage derrière la caméra, Clovis Cornillac s'attaque à un genre qui peut surprendre, la comédie romantique. Il explique son choix : "Dans les comédies où des gens n’ont rien à faire ensemble et évidemment tout à faire ensemble, c’est un régal parce que forcément, il y a un chemin. Et cette idée de chemin, cette notion de cheminement, d’évolution, m’a beaucoup intéressé. Prendre en considération les idées des personnages et les sortir de leur chemin balisé m’a beaucoup plu. Ce que j’aime bien aussi au cinéma, c’est de voir des choses que je n’ai pas vues auparavant. Ce film-là avec cette idée-là de départ, je ne l’ai pas vu. Et pourtant, il s’inscrit pleinement dans le genre."

    Première production pour "Grégou"

    Grégoire Lassalle, ancien Directeur Général d'AlloCiné et inénarrable Grégou des web-séries Merci qui ? et Dedans AlloCiné, est désormais producteur de cinéma, via sa société Vamonos Films. Il signe avec Un peu, beaucoup, aveuglément sa première participation à un long métrage.

    Un autre "Machin"

    Occupant pour la première fois le siège du réalisateur, Clovis Cornillac a préféré laisser sa place à un autre comédien pour donner la réplique à Mélanie Bernier sur les scènes où il n'apparaît pas à l'image. "Comme nous avions, Mélanie et moi, très peu de scènes ensemble puisque nous sommes séparés tout le temps par les deux appartements, je ne lui donnais pas la réplique moi-même. Lorsque l’on tournait ses scènes, je me concentrais sur la direction d’acteurs et la mise en scène et un autre comédien lui donnait la réplique. Quant à mes scènes, je pouvais les tourner en fin de journée, après l’avoir libérée. L’idée d’ailleurs de ne pas se donner la réplique était d’abord égoïste car cela me permettait de me concentrer sur la mise en scène mais ce n’était pas inintéressant dans le résultat. Comme dans le film ils ne se voient pas, là, elle n’avait pas la voix qui correspondait au physique."

    Indiana Jones... et les Aristochats

    Pour les deux appartements voisins de Machin et Machine, construits en studio, Clovis Cornillac avait deux références majeures en tête : "Pour Machin, j’avais envie d’un côté caverne parce qu’il est en quelque sorte un Indiana Jones qui serait resté bloqué dans la grotte avec les araignées. Pour Machine, je pensais plus à un nid. Je parlais beaucoup à un moment donné des Aristochats avec cette notion d’un Paris idyllique où tu aurais envie d’ouvrir la fenêtre et de sauter de toit en toit pour traverser la ville. Je voulais un appartement singulier mais avec des signes qui nous parlent à tous. Que ce soit la tapisserie, la table en formica... ça me parle et je trouve ça très graphique. Cet appartement est resté figé, et pour cause puisqu’à chaque fois qu’il est loué les gens se barrent à cause de l’autre à côté."

    Manu Payet en clin d'oeil

    Complice de Clovis Cornillac sur deux précédents longs métrages (L'Amour c'est mieux à deux et Radiostars), Manu Payet fait une apparition décalée le temps de deux courtes scènes, en caissier de magasin de surgelés, tentant de plaisanter puis de séduire le personnage de Machine. Autre apparition clin d'oeil à signaler : le colosse Jérôme Le Banner que Clovis Cornillac avait croisé sur le ring dans Scorpion et dans l'arène dans Astérix aux jeux olympiques.

    Etre réalisateur, c'est être (un peu) Dieu

    Clovis Cornillac résume ainsi son expérience sur Un peu, beaucoup, aveuglément : "L’idée de faire un film, (...) c’est d’en assumer tous les recoins. Tu te surprends à te passionner pour une petite cuiller, c’est ça qui est fabuleux quand tu réalises. Tout est important : le sol, les objets, la lumière... Alors que je n’y prête aucun intérêt dans la vie. Là, tout prend du sens. Ce sont des choix permanents et ce sont les tiens. C’est génial. Tu es Dieu pendant quelques temps et ce n’est pas désagréable. Ça dure ce que ça dure. En même temps tu n’as pas la naïveté de penser que c’est pour toujours donc ça va."

    Jamais 2 sans 3

    Si sa filmographie est très variée, c'est tout de même la troisième fois que Clovis Cornillac prend part à une comédie romantique après Une folle envie et L'Amour c'est mieux à deux.

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