Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
lhomme-grenouille
3 328 abonnés
3 170 critiques
Suivre son activité
2,0
Publiée le 2 avril 2015
Ah ! Toute la difficulté du documentaire : tu as un sujet, mais tu n’as pas forcément suffisamment de quoi l’illustrer, le dynamiser, l’enrichir… C’est un petit peu la faiblesse de ce « Citizenfour ». Si la démarche est louable, si on pourra valoriser la volonté de sensibiliser les masses sur cette question, moi je dois quand même bien avouer que je me suis très rapidement lassé de ce film. Au fond, on reste cloitré dans une chambre, on regarde l’ami Snowden et on l’écoute. Alors certes, j’ai appris quelques trucs et, parfois, j’ai apprécié voir d’un autre point de vue ce que j’avais pu voir en tant que simple citoyen qui s’informe via les canaux classiques. Mais en toute honnêteté, c’est trop peu pour me faire tenir 1h40 dans mon siège. Surtout qu’en fin de compte, en plus des limites de forme véritables, ce documentaire n’échappe pas aux deux faiblesses que je retrouve régulièrement dans les films de ce genre : la conclusion inaboutie, la faute à un manque de recul qu’explique la logique d’immédiateté qui a été adoptée ici et, aussi, une certaine forme de manque de recul qui fait parfois sombrer le documentaire dans une lecture un peu binaire des évènements, oubliant de creuser l’ambigüité morale de situation (les Américains veulent une sécurité absolue mais rechignent à ce que l’Etat fédéral écoute tout le monde afin de repérer préventivement les cellules encore inconnues : on aurait pu au moins donner à faire comprendre cette contradiction), ce à quoi s’ajoute une lecture légèrement hagiographique du personnage de Snowden. Alors certes, c’est un artifice qui pourra paraitre efficace mais qui, à mes yeux, fait un peu sombrer ce documentaire dans une logique d’immédiateté utile au lieu de le faire entrer dans une logique d’analyse lucide. Donc pourquoi pas, mais moi ce n’est clairement pas ma tasse de thé…
J'ai tout simplement adoré ce film qui mérite amplement son oscar. Il ne faut pas aller voir Citizenfour comme un film ordinaire, ceux qui s'attendent à une fiction sont forcément décontenancés! Citizenfour est un film documentaire qui retrace les révélations de Edward Snowden concernant des dossiers top secret. Le traitement du sujet est excellent: on s'enfonce de plus en plus dans cette histoire dont on ne comprend pas forcément tous les enjeux et les dangers au début. Au fur et à mesure la nervosité des protagonistes nous gagne car on se rend compte de notre propre vulnérabilité face au système de surveillance dévoilé par Snowden. Finalement la réalité dépasse la fiction et John Le Carré aurait peut-être trouvé qu'il allait trop loin s'il avait mis ce schéma si complexe dans un de ces livres! Et c'est d'autant plus fascinant! De même c'est au fur et à mesure qu'on découvre le lanceur d'alerte et le courage de ses actes comme celui des journalistes qui l'ont accompagné. Laura Poitras nous laisse deviner ce qu'il vit et n'est jamais intrusive. Tant par la forme que par le fond ce film est excellent. Je le déclarerais d' intérêt général! Au risque d'en ressortir totalement paranoïaque...
Il y a l'intérêt indéniable des situations montrées, le dévoilement de l'opération d'espionnage universel de la NSA, l'étonnant portrait de Snowden...Et puis il y a le film, avec sa première partie de dialogues fastidieux dans une chambre d'hôtel de Hong Kong (C'est fou ce que les anglo-saxons peuvent parler pour ne rien dire!) avec des sous-titres qui passent trop vite, et ensuite tous ces écrans d'ordinateurs, qui ne font pas un film . Même à la télé ce serait fastidieux, tout cela! Il y a bien sûr un Oscar, comme quoi cette distinction n'est pas toujours pertinente. Au total on n'apprend pas grand chose, et on n'y comprend à peu près rien.
Tout simplement excellent ! On a beau connaitre la fin de l’histoire ce documentaire est palpitant. Très instructif, bien construit et extrêmement courageux. A voir absolument, c'est la version XXIème siècle de David contre Goliath.
Relire l'affaire Snowden sous un angle inédit... Un documentaire engagé, courageux et d'une intelligence rare qui va forcément devenir une référence-clé... Mais que va-t-il rester aux polars???
L'Oscar est probablement plus venu récompenser le courage de Edward Snowden que la qualité du documentaire qui nous fait sombrer rapidement dans une atmosphère soporifique. Le documentaire met en lumière tant le fond de l'affaire (l'agent secret qui dévoile les secrets de son employeur) que les journées où Snowden s'en remet aux chinois, à l'UNHCR et enfin au russes et la question de la liberté individuelle face aux technologies électroniques. Mais la lenteur du montage et l'absence d'explications et de points de vue contradictoires répandent une léthargie qui a du envahir plus d'un spectateur.
Wim Wenders peut aller se rhabiller avec Le sel de la terre. Vivian Maier n’aura pas eu la chance d’être récompensée pour son brillant travail de photographe à titre posthume. Aux dernières cérémonies des Oscars, la statuette est en effet revenue à Laura Poitras pour Citizenfour. Concluant sa trilogie sur l’Amérique post 11 septembre, son travail met en image l’une des personnalités les plus importantes de ces dernières années : Edward Snowden, ou l’homme qui n’a pas eu peur de dénoncer les activités d’espionnage de la CIA.
Rien à redire sur le propos (la défense contre vents et marées pour la sauvegarde de nos libertés individuelles), on reproche cependant à ce documentaire son angle d’attaque, trop étroit. Ressemblant à un huis-clos dans une chambre d’hôtel, ce documentaire bizarrement récompensé par un Oscar n’arrive pas à capter son public. Lassé de voir une histoire qu’il connait déjà, ce dernier s’agacera devant des plans interminables et répétitifs sur l’inactivité la plus totale de Snowden. La réalisatrice force son propos et manque d’objectivité en s’attachant exclusivement aux réactions de celui-ci.
D’autres témoins ou entretiens auraient permis à Citizenfour de développer une véritable réflexion sur ce scandale qui est loin d’être fini. Au lieu de cela, les mêmes thèses sont évoquées pendant près de deux heures sans ajouter de relief à l’ensemble narratif. La réalisatrice a néanmoins le courage d’affirmer les valeurs qu’elle croit justes. Militant par l’intermédiaire de la caméra, elle expose comment chaque citoyen devrait se défendre, en refusant la peur et la soumission. Voilà où réside la force de cette œuvre, qui n’empêche pas sa maladresse.
Juste impressionnant ce n'est pas le scandale en lui même qui fait peur... C'est l'inaction mondiale devant la perte irréversible de son droit à la vie privée... Le courage de cet homme qui perd tout ce qu'il pour ouvrir les yeux d'un monde qui aime son illusion de démocratie... Bref on espère que ce documentaire ferra beaucoup de bruit même si il est peut probable que le monde dise quoi que ce soit...
Si le sujet mérite 5 étoiles sur le fond (c'est juste à l'heure actuelle le plus gros scandale au monde), doit être relayé pour être diffusé le plus possible et ne surtout pas tomber dans l'oublie car il revêt une importance capitale, il est en revanche décevant sur la forme et parfois confus. En effet il est difficile de rendre vivant un documentaire se limitant à des échanges entre deux personnes, et le choix d'une caméra tremblante pour retranscrire la fébrilité de l'instant n’amène rien d'utile à la compréhension. L'idée de parler de cette affaire au travers du portrait d'un homme et une idée brillante, mais il manque une introduction plus didactique (pourquoi vouloir transformer cela en pseudo thriller ?) et d'une manière générale des explications plus globales. L'affaire en elle même dépassant trop le cadre d'un simple portrait, on a parfois l'impression de n'avoir accès qu'a la partie immergée de l'iceberg, le travail de documentariste étant réduit à son stricte minimum, simple observation sans analyses. Bref, un sujet trop gros pour une seule personne, trop vaste pour un seul doc (il se termine d'ailleurs sur l’apparition d'un nouveau personnage qui augure une suite), à la fois trop court et parfois ennuyeux sur la durée.
Citizen four est un très bon documentaire. Nous sommes au coeur de la pensé d'Edward. Ceci dit, il faut une petite demi-heure avant de rentrer vraiment dans l'action, on ne sait pas ce qu'il se passe, la place stratégique des journalistes avec lui, c'est un peu déconstruit... Puis, on se rend compte que les journalistes font parti du projet, voir même, sont des acteurs clés. Nous voyons ici, l'impacte de ce petit homme sur ce monde qui est bouleversé.
Les circonstances du tournage de ce documentaire sont uniques et exceptionnelles. Cela donne l'occasion à Laura Poitras de faire un montage en mode thriller. Du coup, le résultat est probant, un film qui scotche à l'écran, malgré la faible variation des situations. Etant informaticien, le sujet m'a passionné, mais l'intérêt du documentaire va largement au delà de son sujet. C'est le portrait d'une homme jeune, dont le courage est impressionnant. C'est un héros des temps modernes. Le début du film commence comme le documentaire "Le prix à payer", on voit les principaux accusés en flagrant délit de mensonge.
Entre certitudes irréfutables parmi lesquelles l'immensité de l'Univers ou la philanthropie du Dalai Lama, l'on retrouve l'amour inconditionnel de l'Amérique pour les héros, de tous bords et de toutes origines soient-ils. Après Stephen Hawking dans Une Merveilleuse Histoire du Temps, Chris Kyle dans American Sniper ou Alan Turing dans Imitation Game, le septième art hollywoodien prouve son attachement pour ces Hommes dont les actions marquèrent l'histoire de leur empreinte. Citizenfour, de la journaliste Laura Poitras, s'intéresse à un tout autre genre : Edward Snowden, informaticien tirant sa renommée de ses révélations concernant le scandale PRISM, voulant que la NSA espionne et conserve les données de chacun des citoyens américains et européens à leur insu. Documentaire filmé quasiment en huis-clos, il témoigne de la gravité de la situation, entre termes informatiques d'un intérêt indéniable et aveux à la limite du sensationnel. Récompensé de l'Oscar du meilleur documentaire, il accorde également une place importante, véritable atout, à la morale et aux convictions du principal intéressé. Ce qui lui confère alors un intérêt et une compassion d'autant plus grande...