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    Cafard
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Cafard" et de son tournage !

    Tiré d'un livre

    Cafard tire son inspiration de l'ouvrage Les Héros du Roi Albert d'August Thiry et Dirk Van Cleemput. Un livre dont Jan Bultheel s'est éloigné, celui-ci étant extrêmement détaillé et presque scientifique dans son approche.

    En plein dans le courant de la vague

    Majoritairement produit au sein d'une économie flamande, Cafard rappelle un autre film d'animation au contenu adulte et flirtant avec les traumatismes de la guerre : Valse avec Bachir. Un rapprochement dont est conscient le cinéaste et qui participe pour lui à une tendance d'un cinéma d'animation aux sujets plus graves.

    Avoir la main experte

    Jan Bultheel réalise avec Cafard son premier long-métrage. Pourtant, cet animateur de formation n'a rien d'un débutant dans le métier et a même fondé dès 1986 sa propre boite d'animation intitulée Pix & Motion. Après avoir dirigé de nombreuses publicités, il crée pour TF1 sa propre série d'animation (Tarmac Micmac) et coordonne en 2011 un show scénique d'une heure et demie, alliage de la capture de mouvement et d'une esthétique en low-poly, comme dans Cafard.

    Les étapes de la production

    La production du film s'est étalée en plusieurs étapes. En premier lieu, Jan Bultheel et son équipe ont capturé les mouvements et les voix des cinq acteurs, le tout durant 15 jours aux studios Solidanim à Angoulême. Une captation des décors et un choix des plans furent ensuite opérés et intégrés avec les acteurs à l'aide du logiciel MotionBuilder. Cinq mois plus tard, un premier rendu s'enrichit du travail propre aux textures, à la lumière, aux effets visuels... Enfin, la post-production a conduit à l'oeuvre finale. Travaillant souvent à leur propre domicile, les différents artistes du projet communiquèrent via DropBox et Skype.

    (Re)créer la spontanéité de l'acteur

    Jan Bultheel a souhaité se libérer des contraintes inhérentes au cinéma d'animation et ne pas entraver, selon ses propres termes, sa "liberté artistique". Pour cela, il n'a pas conçu, comme il est de coutume, de storyboards préalables au tournage, afin de mieux se concentrer sur la direction d'acteurs.

    Une technologie légère pour un sujet adulte

    Cafard est une oeuvre construite au travers de différentes techniques. La première d'entre elles est au coeur de l'esthétique du film et correspond à la performance capture. Cette technologie couple la capture de mouvement à une retranscription plus précise des mouvements faciaux et permet d'offrir une plus grande liberté aux acteurs. A cela, Jan Bultheel a opté pour un enregistrement en direct de la voix.

    Une esthétique particulière(ment) dramatique

    Une fois la capture de mouvement opérée, Jan Bultheel a opté pour une esthétique singulière faite de textures en low-poly. Utilisée principalement par le jeu vidéo, cette forme permet un rendu plus rapide pour un plus petit nombre de polygones, d'où leur aspect plus brute et moins détaillé. Pour le réalisateur, cette technique fut pourtant utilisée d'abord pour des raisons artistiques: "Une couleur bien choisie peut être plus parlante qu'un long dialogue. Une simple ligne tracée au crayon peut évoquer un décor de manière plus immédiate qu'un millier d'artifices. C'est par cette philosophie artistique que "Cafard" veut rayonner par sa simplicité. En dire plus avec moins."

    La fiction du réel

    Cafard parle de la première Guerre Mondiale selon le point de vue des combattants belges et d'une élite très particulière ayant réellement existé, le bataillon ACM pour Auto-Canons-Mitrailleuses. Cette troupe, transférée au tsar russe au début de la guerre, est celle que rejoint Jean, personnage principal en quête de vengeance. D'ailleurs, le titre du film, Cafard, correspond au nom d'un des véhicules blindés pilotés par cet escadron.

    Un dessinateur en tête

    Une des sources d'inspiration quotidienne de Jan Bultheel fut José Muñoz, dessinateur argentin au noir et blanc profond. Le réalisateur flamand a confessé son influence inconsciente sur la production de Cafard, citant également Hugo Pratt (auteur du célèbre Corto Maltese) comme autre référence.

    Une BD pour prolonger l'expérience

    En dehors de son exploitation cinématographique, Cafard est aussi transposé en bande-dessinée sous la plume de Seppe Van Der Berghe et Amira Daoudi (illustratrice de posters cinématographiques) pour une sortie simultanée avec le film en Belgique, soit fin septembre.

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