Mon compte
    Ni le ciel ni la terre
    Note moyenne
    3,1
    791 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Ni le ciel ni la terre ?

    123 critiques spectateurs

    5
    7 critiques
    4
    37 critiques
    3
    39 critiques
    2
    28 critiques
    1
    10 critiques
    0
    2 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Daniel C.
    Daniel C.

    135 abonnés 715 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 octobre 2015
    En fait, je n'ai jamais aimé les films mettant en scène des militaires, alors j'ai eu du mal à suivre ce film. L'absurdité des combats, les situations où les forces de maintien de l'ordre sont débordées, perdues, sans repères, sont montrées avec brio. "Tradutore, tradidore", traduire, c'est trahir... Passer par un interprète, c'est constater l'écart des langues, l'écart du dire, de la manière de rendre compte. Ce point est fort intéressant à constater tout au long du film. C'est aussi l'occasion d'observer comment on survit ou comment l'on craque lorsqu'on se débat dans un univers traumatique.
    Tumtumtree
    Tumtumtree

    154 abonnés 516 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 octobre 2015
    Excellent film croisant guerre, fantastique et métaphysique (le mot n'est pas excessif ici). Je ne saisis pas les commentaires des critiques ou des internautes disant que le scénario patine. Non, il faut simplement comprendre que ce n'est pas un film de guerre mais un récit interrogeant différentes approches du réel (par la science ou par la croyance). Ces soldats sont pris dans un phénomène que seule une explication irrationnelle fournie par un enfant vient décoder. Et ils ne savent plus qui croire donc ils tentent plein de choses. L'hypothèse glaçante proposée par le soldat chrétien est terrible et captivante. Jérémy Rénier n'est pas absolument convaincant mais on n'en est pas loin. Il peut tout jouer ce garçon.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 11 octobre 2015
    Un film très réaliste et poignant; de bons acteurs . On a vraiment l'impression de se retrouver parmi ces soldats et de ressentir l'angoisse qui se dessine tout au Long de ce film. Peut être filmé au plus proche de la réalité ? A voir absolument .
    missfanfan
    missfanfan

    82 abonnés 836 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 octobre 2015
    Belle surprise que ce très bon film avec un sujet plus que d'actualité.
    comme toujours Jérémie Renier est excellent et Kevin Azaïs confirme son césar, petit rôle serte mais belle prestation
    cylon86
    cylon86

    2 335 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 octobre 2015
    Ça commence très fort : en Afghanistan, des soldats français affectés à une mission de surveillance d'une zone frontalière disparaissent mystérieusement, comme volatilisés. Dans cet environnement hostile où l'escouade attend de pouvoir quitter le pays, le capitaine Antares Bonnassieu décide d'enquêter. Ses hommes ne peuvent pas être allés bien loin ou alors ils ont été capturés et il s'agit de découvrir qui est le coupable. Mais plus ça va et plus le mystère s'épaissit alors que leurs adversaires témoignent eux aussi de la disparition de certains de leurs soldats. La volonté de retrouver les responsables se mue bientôt en peur, peur de disparaître complètement du jour au lendemain sans explication. Ambitieux, ce premier long-métrage dégage une certaine puissance. Que ce soit par son contexte, par son idée de départ ou par son ambiance, nous ne sommes pas loin du "Désert des Tartares" de Dino Buzzati. Si l'idée de ne jamais expliquer les disparitions est forte, témoignant d'une envie de ne pas céder à la facilité, le fait est que "Ni le ciel ni la terre" a tout de même du mal à tenir sur la durée, plusieurs longueurs et problèmes de rythme s'installant en cours de route. Ce qui nous empêchera de complètement rentrer dedans mais qui prouve tout de même que le cinéma français en a dans le ventre. Avec ce film ambitieux et osé, Clément Cogitore dresse un portrait touchant et troublant d'hommes brisés, tous incarnés par une jolie brochette d'acteurs charismatiques, Jérémie Renier en tête.
    Zeitnot33
    Zeitnot33

    4 abonnés 278 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 octobre 2015
    Film avec un scénario qui sort de l'ordinaire.
    Quelques longueurs mais globalement positif.
    Raw Moon Show
    Raw Moon Show

    124 abonnés 829 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 octobre 2015
    Je comprends bien qu'on puisse s'enthousiasmer devant "l'audace" d'un projet trans-genre qui commence comme un film de guerre, se poursuit comme un film d'épouvante (presque de possession, à la lisière du fantastique) avant de s'achever comme un film sur l'isolement, l'embrigadement mental et la folie qui peut en découler…

    Et je reconnais que le film regorge d'idées intéressantes, se targue aussi de jolies références (The Thing avec la scène inaugurale du chien) mais il y manque avant toute chose un scénario nom de nom… La trame du film n'est objectivement que le sujet brûlant d'un court-métrage tout au plus. Du coup au bout de 30 minutes on regarde sa montre en ayant le sentiment d'être là depuis 1h45… Et il ne s'est encore rien passé. Ou si peu.

    Autre problème à mes yeux et plus embêtant : les personnages qui sont de vraies caricatures sans relief, sans passé (peut-être William mis à part)… Ils ne sont que ce qu'il semblent être, que ce que "leur uniforme" dit pour eux. C'est à dire des silhouettes en armes, muscles et camouflages. Cela contribue à un jeu approximatif, une difficulté à les faire exister les uns par rapport aux autres… Les motivations du chef deviennent très vite floues, en tout cas pas faciles à déchiffrer. On sent d'ailleurs un Jérémie Rénier (si bon d'habitude) pas très à son aise pour trouver la bonne carburation, l'intonation juste. Bref ça ne tient pas la distance de ce côté là non plus. Or l'interprétation m'aurait semble capitale (repensons juste à Valhalla Rising ou Aguirre dans cette veine "démentielle" pour la vraisemblance de laquelle les acteurs doivent être en toute première ligne, habités).

    Dernier point : cette volonté (louable) d'opposer le ciel et la terre, les bonnes intentions et l'enfer, la raison et la foi, la technologie souveraine et le caractère inexplicable de ces disparitions… Bien sûr, pourquoi pas ? Mais chaque fois que cette dialectique s'étale d'elle-même par une voix off (celle de la fin, trop littéraire) ou dans la bouche d'un personnage (celui effrayé qui dit à son chef groggy sa peur que le monde soit contaminé…), elle le fait de façon trop littérale et didactique. On nous explique à nous le spectateur l'anecdote de la sourate, le rêves prémonitoires des 2 personnages principaux, la localisation de la grotte, on nous montre dans le même mouvement par des plans univoques l'incrédulité du soldat, sa foi dans le rationnel, dans le tangible et cette absence d'ombres, de nuances, d'une belle et grande dimension allusive appauvrit le film qui devient bêtement démonstratif et gauche.

    Restent des séquences assez réussies (celle très brève de la danse sur un morceau de techno pour évacuer la tension, toutes les séquences de nuit en infra rouge à la pêche aux inquiétantes tâches de lumière, l'irruption nocturne d'un motard tout droit sorti de Mad Max ou du Dernier Combat, la rencontre en terrain neutre des ennemis qui pactisent pour retrouver les leurs, enfin la réflexion sur un code d'honneur qui obligerait le "chef" à maquiller des disparitions en bavure militaire justifiant au passage le sacrifice de 4 pauvre moutons qu'ont rien demandé à personne)… Tous ces petits moments valent le détour parce qu'ils distillent une tension et une étrangeté bienvenues. Mais le problème vient de ce que chacun d'entre eux vit seul, ne fait jamais corps avec les autres pour accoucher d'un film.

    Voilà, pourquoi je n'ai pas réussi (comme apparemment beaucoup de critiques) à m'enflammer pour un film qui reste malgré ses jolies promesses, ses quelques pépites éparpillées ici de là, un coup de pioche assez vain dans un désert de pierres.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 8 octobre 2015
    Comment faire une guerre quand un monde sépare autant 2 cultures, celle des croyances auxquelles tout un peuple est lié à celle d'un contingent se pensant au départ rationnel et indestructible . L'attrait de ce film réside dans la lente bascule qui s'opère dans les esprits de ces jeunes appelés et qui bientôt vont perdre jusqu'à la raison . J'aime à la fin , dans le message à Sarah cette pensée du capitaine: " je suis maintenant dans un monde qui est dans l'autre monde".Ici, pas d'effets redondants qu'affectionne le cinéma américain, juste le nécessaire, l'unité de lieu et vu au travers des lunettes infra-rouge, la réalité devient fiction. J'encourage à aller découvrir ce film dont on ne sort pas indemne !
    ferdinand75
    ferdinand75

    492 abonnés 3 701 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 octobre 2015
    Un film très intéressant, très réussi et surtout très intelligent. C’est un qualificatif que l’on emploie pas souvent pour décrire un film, mais dans ce cas là c’est la première impression que l’on a en sortant de la salle. Par son scénario et par sa mise en scène Clément Cogitore nous apprend des choses , nous « élève », il touche à une corde sensible , il nous amène à réfléchir. En changeant d’angle d’approche à plusieurs reprises, il nous bouscule, et nous fait découvrir de nouvelles sensations. Le mystère qui entoure cette section de commandos ,perdue à la frontière afgano/pakistanaise , avec deux postes de guet faisant face aux talibans, les disparitions successives de soldats , puis de talibans, , cette entrée soudaine dans l’ irrationnel, l’intemporel, voir le magique, devient de plus en plus fascinant. Il y a ensuite la « réconciliation » de circonstance avec les talibans, pour la recherche d’un ennemi commun, la rancœur contre le village local qui se veut neutre, mais pourrait détenir la clef du mystère. Toute la symbolique autour d’une sourate du Coran, qui parle déjà d’une grotte secrète et de disparitions humaines. On s’y perd, on a le tournis, on est déstabilisé, mais captivé. A chaque étape Cogitore pousse plus loin la limite, et le capitaine Antares deviendra à son tour presque fou. Un des gros atouts du film c’est de savoir filmer la vie militaire comme peu de personne ne l’on fait. Il faut remonter au Schoendorffer de « La 317e section », ou du « Crabe tambour », ou alors au cultissime « Apocalypse Now », pour retrouver ce souffle d’une vraie vision de la vie militaire. La guerre tel qu’elle est, avec beaucoup d’attente , d ’incertitude et d’angoisse. Et non la guerre d’action Hollywoodienne où il se passe toujours plein de choses et plein de bagarres, tourné en mode "clip vidéo", ou pire, en mode « vidéo games ».. Et non la guerre c’est avant tout de l’attente, des temps mort et du stress. Ce qui génère parfois un peu de folie, vers la film du film, avec la dérive Rock& roll de certains soldats, on se rapproche alors d’ « Apocalypse Now » et du délire du colonel Kurtz. Les mêmes causes engendrant les mêmes effets. Les acteurs sont tous excellents et la palme revient absolument à Jérémie Renier, formidable, qui tient là son plus beau rôle. La bande son est aussi très réussie, avec un mélange de musique sacré et traditionnelle. La question qui nous taraude dans la dernière demi-heure est de savoir comment Clément Cogitore va s’en sortir, comment il va boucler sa boucle. Car on est en plein dans le fantastique, dans le mystique, dans l’invisible, avec une accumulation d’hypothèses. On a peur d’être déçu par une explication toute bête, ou trop pragmatique, ou trop irréaliste. Et le final très astucieux, avec une sorte d’ « ouverture » sur deux options. L’option fantastique/mystique , déclinée de la sourate du Coran , reste ouverte, possible , mais on n’en saura pas plus, ou alors une autre option induite par la « petite phrase » prononcée rapidement par le Colonel qui vient relevé Antares, nous offre un autre éclairage , découvrant une autre hypothèse , tout à fait nouvelle et surprenante, qui remet en question l’ensemble du récit, et le film se clôt ainsi . Au lieu de laisser ouvert béatement sans solution , ou au contraire de simplifier avec un solution évidente , Cogitore nous propose subtilement deux variantes, c’est un peu à chaque spectateur de voir comme il le ressent. Il n’y a pas probablement pas une vérité. C’est remarquable d’astuce et d’intelligence (encore une fois) . A noter l ‘Atlas marocain ( substitut à l’ Afghanistan) qui est magnifiquement filmé, et rajoute de la magie au film. Un film orignal et vraiment réussi. Par contre, il n’a pas eu la promotion méritée : en fin de 1ere semaine le film est déjà sorti des grands écrans !! Quel dommage, courrez vite dans les salles art et essai qui le tiennent encore en 2e semaine, vous ne serez pas déçu..
    Napoléon
    Napoléon

    126 abonnés 1 550 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 octobre 2015
    Une histoire captivante qui allie bien réalité et fantastique, le suspense est bon et est bien entretenu. La réalisation et les acteurs quand à eux sont également au rendez-vous.
    vidalger
    vidalger

    305 abonnés 1 235 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 octobre 2015
    Ça commence par les dix petits nègres, ça se poursuit par le mystère de la chambre jaune et ça se termine en eau de boudin. Autant dire que les promesses d'un film mystérieux et envoûtant dans le monde rationnel de soldats en guerre, ne sont pas tenues. La faiblesse du budget de la production ressort de façon permanente à l'écran et on a un peu de mal à croire aux aventures de ces soldats de pacotille dans un décor de carton-pâte et s'affrontant à des Afghans de carnaval. Incohérences et dialogues convenus nous font vite décrocher, d'autant qu'il s'agit du film de guerre le moins haletant de l'année...
    Jonathan M
    Jonathan M

    120 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 octobre 2015
    Je me faisais la réflexion : le cinéma français cru 2015 est impressionnant. Voila un nouveau cinéaste, contemporain, inventif, qui transforme un fait de société en art. Le film de guerre de façon simpliste n'est que guère exploiter chez nous encore. Je ne sais pas qu'elle est la prétention du film, mais on a bien un suspens qui nous tiens en haleine 1 heure. C'est vibrant, explosif, on comprend pas, on veut savoir. La seconde partie bascule dans la métaphore. Pourquoi pas, c'est un point de vu qui peut être contester mais qui se justifie. C'est une première oeuvre remplit d'espoir, sûrement la naissance d'une patte cinématographique.
    dominique P.
    dominique P.

    808 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 octobre 2015
    Ce qui est dommage c'est que ce film est très mal distribué, peu de cinémas le jouent.
    En tout cas j'ai beaucoup apprécié, c'est un film dramatique / de guerre / fantastique très prenant et intéressant.
    Tapsoba F
    Tapsoba F

    3 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 octobre 2015
    "Ni le ciel ni la terre" est un beau film, premier long métrage d'un plasticien, pas de violence mais un sensation diffuse d'absurde de notre présence armée, de notre arrogance culturelle, de mystère (disparitions de soldats inexpliquées) où le spirituel prend sa revanche du rationnel. Ensuite, on ne perçoit pas bien où ça nous mène si ce n'est de faire surgir un trouble. Le politique est tellement loin de cette approche seulement esthétique que rien ne nous appelle à penser vraiment...
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 6 octobre 2015
    Au vu du pitch, je m'attendais à une sorte de Predator transposé en Afghanistan, mais à la française, donc sans doute un peu plus intello. J'avais envie d'aimer ce film, qui ose sortir des sentiers battus pour une production française. Las, passées les premières minutes, on commence à comprendre que le film n'a pas grand-chose à dire, et au bout d'un heure ça devient un supplice, jusqu'à la frustration finale.
    Bon. D'autres y ont vu une fable métaphysique qui m'est passé au-dessus de la tête, ça peut arriver. Je ne m'étendrai pas sur l'indigence du scénario, d'autres l'ont fait plus brillamment. Comme je me suis ennuyé, j'ai commencé à regarder les détails. Et là, ça fait mal. J'ai lu dans les autres critiques que le film était "très bien documenté", avec "les vrais matériels utilisés par l'armée". Alors-là excusez-moi mais lol quoi.
    Commençons par ce qui passe bien: les montagnes de l'Atlas font un Afghanistan plausible, le village est tout à fait comparable à ce qu'on peut trouver là-bas (passons sur la porte qu'un soldat pousse avec la main et qui s'effondre complètement, genre il vient de la défoncer, disons que la déco n'a pas eu le temps de préparer un enfoncement de porte réaliste). Les talibans sont plausibles, ils parlent (j'imagine) Afghan, le chef des méchants a la barbe teinte et les yeux maquillés au khôl, ce qui se fait chez les pachtounes, ça prouve un souci du détail bienvenu.
    Côté français par contre... On commence sur un bunker sur une crête, avec un joli rouleau de barbelé posé au pied du mur... Le chef déco a du trouver que ça faisait joli, mais en fait les barbelés ça se met à plusieurs mètres des bâtiments pour avoir un intérêt défensif quelconque. Passons.
    Nous avons donc une "section" commandée par un "capitaine", nous apprennent les dialogues. Moui. Une section compte au moins 30 hommes, là ils sont 10, c'est une escouade. Et même si c'était une section, elle serait commandée par un modeste lieutenant. Plus difficile à prononcer sans doute. Jérémie Rénier arrive à être crédible en capitaine, et c'était pas gagné. D'autant que tous ses hommes le tutoient, l'envoient chier, et qu'il se tape toute les corvées, il creuse des trous etc. Le scénariste (ou les nombreux "consultants scénarios" présents au générique) n'ont jamais du rencontrer d'officier dans la vraie vie... L'un de ces parachutistes (si j'en crois le béret rouge arboré en fin de film) porte même deux boucles d'oreille sur le même lobe... Dans la milice d'un chef de guerre somalien, why not. Dans l'armée française, même pas en rêve. D'ailleurs, sont-ils vraiment français? C'est à se demander, puisque la chef costumière s'est évertuée à faire endosser aux comédiens une très grande variété d'uniformes... américains. Marines, Army, Special Forces, tout y passe, mais pas un uniforme français à l'horizon, sauf pour la cérémonie de fin. Je veux bien que les règlements soient appliqués moins strictement dans une FOB (Forward Operating Base), mais il y a des limites. Ils portent tous un patch inconnu, mais qui n'est certainement pas français. Les bon patches ISAF/OTAN qu'ils auraient dû porter coûtent 5€ sur ebay hein...
    Au niveau équipements, ils ont tous des gilets pare-balle dont on a soigneusement retiré les plaques ballistiques parce que ça devait être trop lourd pour les acteurs pfouuu. Il aurait fallu une heure à l'accessoiriste pour découper des plaques en mousse à insérer dans les gilets pour cacher la misère, mais apparemment c'est mieux que les soldats enfilent de grandes poches en nylon vides qui leur font plein de plis dans le dos. Devant, c'est pas mieux: pour faire joli, on leur a mis des micros Motorola probablement récupérés à la gendarmerie de Brive la Gaillarde, mais ils ne s'en servent jamais, préférant systématiquement extirper leur talkie de 3 kg de leur poche et le tenir à bout de bras. Les kits mains libres sont en service dans toutes les armées modernes depuis... 15 ans? Mais vive le vintage!
    On a droit à une séquence particulièrement ridicule où, en pleine opération de nuit, un homme vient voir le capitaine et lui tend un talkie (une radio donc) parce que la femme d'un des gars appelle de France!!! Non les amis, on ne peut pas appeler un talkie walkie par téléphone, les femmes des soldats n'ont pas le numéro de l'officier qui encadre leurs hommes, et de toute façon dans un avant-poste en Afghanistan les seules communications possibles sont ultra-sécurisées, par satellite, et passent par plein de filtres du ministère de la défense. La coquine continue à harceler le capitaine par mail. Genre elle a son mail quoi.
    Le summum du ridicule est sans doute atteint par cet aumônier black bedonnant, qui porte un crucifix bling bling que n'aurait pas renié Flavor Flav dans un clip de Public Enemy en 1989. Il lit deux passages de la Bible et se barre. A quoi cette scène a-t-elle servi? Sans doute à nous montrer l'hélico Huey de l'armée marocaine qui amène l'aumônier. Hélicoptère qui n'a jamais servi dans l'armée française, mais on nous a peinturluré un gros drapeau français sur le fuselage pour que ça passe. Le genre qu'on a arrêté de peindre sur les appareils dans les années 50.
    Allez, on va dire que la FOB n'est pas trop mal représentée, que les armes sont les bonnes, que le fait de mixer deux types de vision nocturne (intensification de lumière et infrarouge) est une bonne idée, inédite au cinoche... Mais ça fait pas lourd. Predator est bourré d'invraisemblances bien pires, mais c'est un pur divertissement alors on s'en fout. Ici, on sent que le réal avait des ambitions à la fois documentaires et introspectives (la folie des hommes face à la guerre bla bla) mais ça tombe à plat. Et tous ces petits détails ratés donnent l'impression de voit des acteurs mal déguisés s'évertuer à faire vivre une non-histoire, jusqu'au ridicule final de la ruse du capitaine, qui m'a vraiment fait saigner le cerveau. Dommage.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top