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Cinemaniakmontreal
20 abonnés
103 critiques
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3,5
Publiée le 19 décembre 2015
Présenté en toute discrétion au dernier festival Cinemania, Je ne suis pas un salaud est un drame personnel et violent dans la lignée de Jacques Audiard porté par un Nicolas Duvauchelle convainquant ♥♥♥½
Lorsqu’il est violemment agressé dans la rue, Eddie désigne à tort Ahmed, coupable idéal qu’il avait aperçu quelques jours avant son agression. Alors que la machine judiciaire s’emballe pour Ahmed, Eddie tente de se relever auprès de sa femme et de son fils et grâce à un nouveau travail. Mais bientôt conscient de la gravité de son geste, Eddie va tout faire pour rétablir sa vérité. Quitte à tout perdre…
Bon, le sujet semble avoir été rabâché et beaucoup utilisé, mais Emmanuel Finkiel qui a déjà signé plusieurs long métrages, réussit toutefois à intéresser son auditoire en proposant certain choix de mis-en scène et de montage plutôt intéressants.
Il y a dans Je ne suis pas un salaud comme une passion du film noir, de la tragédie moderne (la violence, la police, l’univers carcéral). Mais à voir le parcours de Finkiel il ne faut pas vraiment s’étonner si son nouveau long métrage est dans une certaine continuité de ce qui se fait de mieux dans le cinéma français. Ainsi il était assistant réalisateur sur L’appat de Tavernier et également sur De battre mon cœur s’est arrêté de Jacques Audiard; deux brillants films noirs et violents.
Il tend un rôle de premier plan à Nicolas Duvauchelle qui n’en demandait pas moins, lui qui semblait avoir du mal à confirmer les promesses qu’on avait pu mettre sur lui. Face à lui en revanche, les personnes qui interagissent sont convainquant sans plus. Disons que Mélanie Thierry fait du Mélanie Thierry (mais elle le fait bien
Si le film ne révolutionnera pas le genre, il satisfera toutefois un public adepte de drame social actuel et ouvrira peut-être une carrière à un réalisateur qui semble avoir bien observé ses pairs.
L'histoire en elle-même n'est pas forcément très passionnante. Mais c'est surtout le personnage principal qui est intéressant. Tout le film tourne autour de lui, et heureusement, car ce personnage est tellement fort et complexe que sa psychologie nous intrigue. Mais toutes les scènes ne se valent pas. Celles qui rentrent dans le cadre de sa vie professionnelle peuvent être perçues comme presque inutiles, alors que celles qui présentent sa vie familiale sont beaucoup plus efficace. Certains passages peuvent même atteindre une très haute intensité qui nous captive totalement. Un drame juste, pouvant offrir des scène d'une puissance alarmante.
Un Nicolas Devauchelle très fort. Un excellent acteur qui porte TOUT le film et qui travaille chacun de ses gestes pour coller aux mots. Pour nous montrer un homme au bord de l'abîme, bourré de failles, et rejeté par la société de consommation, la petite famille, sa femme, son fils, son HLM, et sa télé. Il y a peut-être ici, les prémices de la pensée de base qui sert d'engrais au Front National. Mais, cela n'engage que moi.
Drame social magnifiquement interprété par Nicolas Duvauchelle, Emmanel Finkiel réussit son récit avec une montée en tension maîtrisée (même si la fin peut diviser), une direction photographique magnifique et une musique efficace signée Chloé.
Un grand et beau, très beau film. Au détour d'un fait d'hiver le portrait du désespoir d'un homme porté par une interprétation hors pair de Nicolas Duvauchelle. Quand le cinéma, l'amour d'une image bien cadrée, se met au service d'un récit.. du grand cinéma.
Je ne trouvais pas la bande-annonce spécialement bien faite mais, Nicolas Duvauchelle oblige et les critiques étant très bonnes, me voilà devant Je ne suis pas Salaud. Et au final... J'en suis ressortie sonnée. Fort, pas drôle, tendu... Et cette musique ! Le film monte en puissance jusqu'à nous clouer définitivement. Une histoire de pauvres gens, d'un pauvre type, qui nous prend et laisse sous le choc, comme un fait divers qu'on aurait entendu à la radio... Pour moi, la meilleure prestation de Duvauchelle à ce jour, je ne l'ai jamais vu aussi bien jouer. Lorsqu'on voit Vincent Lindon avec La Loi du Marché et qu'ici le personnage est cent fois plus fort, rendez-vous à l'année prochaine aux Césars pour au moins une nomination... ! Sinon, il y a des acteurs qui sont fait pour jouer ensemble et Nicolas Duvauchelle et Mélanie Thierry font partis de ceux-là :) Encore une fois, leur association, leur couple, nous accroche. Un film qui reste en mémoire longtemps après la séance !
Film noir, Je ne suis pas un salaud donne à Nicolas Duvauchelle un grand rôle. Mais un grand rôle ne fait pas forcément un grand film. Le chemin de croix de son personnage est trop linéaire et balisé pour qu'on y adhère complètement.
Je ne suis pas un Salaud est un bon film : 1. Un film dramatique porté par un Duvauchelle au sommet. 2. Un rôle de mec casse totalement dans l'excès autour d'un scénario qui se laisse parfois aller à une forme simplifiée ; une thématique qui laisse parfois pantois sur sa finalité (personnalité de Eddy notamment ; critique sociale ?). 3. Une mise en scène électrique sombre et prenante pour un film globalement réussi.
Film intimiste assez réussi. L'ambiance du film est assez pesante, lourde. On le ressent jusque dans la musique qui colle absolument parfaitement au film !! Mention spéciale pour la bande son. Nicolas Duvauchelle est juste fait pour ce rôle. Très belle performance !!
Le personnage principal du film, particulièrement peu communicatif et torturé, est très bien interprété par Nicolas Duvauchel qui semble s’être fait une spécialité de ce genre de personnage tourmenté et ténébreux. Le sujet est intéressant. De victime, il devient coupable, de façon sournoise, par un mensonge, mais au lieu de le soulager, cette mauvaise action, cette saloperie lui retire le peu de valeur qu’il avait à ses propres yeux. Et tout en se détruisant, il hait tout le monde, une haine qui tourne à vide et cherche, sans la trouver, une vengeance, un coupable. Ni Ahmed, ni Régis. Au fond c’est lui-même qui ne sait pas apprécier le dimanche en la compagnie de son fils et de sa femme qui avait tout fait pour rendre la journée belle. Il n’empêche que les incohérences scénaristiques sont regrettables. La police a identifié deux membres du clan des voleurs d’auto radio dont faisait partie l’agresseur, alors pourquoi ne les a t’elle pas interrogés pour mettre la main sur celui qui a porté les coups de tournevis ? Et la fin est incohérente, presque ridicule. Il tire n’importe où. Puis ce pauvre Régis débarque comme ça alors que le type, armé, fout le carnage dans sa boutique. C’est dommage.
Des acteurs époustouflants, qui n'en font jamais trop, véritable fait divers sur fond de roman social. Un Nicolas Duvauchelle et une Mélanie Thierry particulièrement bons. À ne pas manquer !
6,5/10 Très bon film, porté par Nicolas Duvauchelle qui habite parfaitement le personnage . Le seul reproche que l’on puisse faire au film , n’ai pas le scénario en lui-même mais plutôt des longueurs à l’interieur de celui ci. Et puis un film avec une vrai fin,c’est quand même bien !
Habile renversement du thème du faux coupable sur un homme qui cherche à devenir la victime de l'histoire, bourrés de défauts (racoleurs ici et là) et de manque d'originalité sur la forme (assez de ces plans nuque!), le film vaut surtout pour les interactions entre un homme et son environnement.