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nadia22
15 abonnés
86 critiques
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3,5
Publiée le 23 septembre 2016
Mélanie Laurent lumineuse dans un rôle peu flatteur qui fait encore plus ressortir combien elle irradie, face à un Nicolas Duvauchelle un peu figé, qui nous met mal à l'aise tellement il dégage de noirceur et de violence. Belle histoire.
Bien mais sans plus. Le film ressemble plus à un téléfilm qu'à une oeuvre cinématographique. Nicolas Duvauchelle interprète toutefois très bien ce loser aux nerfs à vif et au cerveau obscurci par l'alcool, qui va s'enferrer dans les erreurs avant de faire tragiquement table rase. La dernière scène est particulièrement réussie.
Eddie est un mec paumé qui se bat contre lui-même pour avoir une vie « normale ». Mais pas facile quand on est au Chômage, divorcé avec un enfant que l’on récupère de temps en temps pour quelques heures. Une nuit, sa sortie de bar se passe mal. Il se fait salement agresser. Et quand il s’agit au commissariat de reconnaître son agresseur, il désigne à tort un jeune nommé Ahmed. La machine judiciaire s’emballe. En même temps, Eddie essaye de renouer avec femme et enfant mais le regard des autres et son « mensonge » le taraude. Non Eddie n’est pas un salaud ! Emmanuel Finkiel offre à Nicolas Duvauchelle un premier rôle très fort. Souvent confiné dans les emplois de petite frappe au plus ou moins grand cœur, il est ici toujours « déglingué » mais avec un jeu plus intériorisé avec une violence plus sous-jacente. Entre polar et film social, « Je ne suis pas un salaud » raconte une histoire qui nous touche même si quelques scènes sont un peu insistantes. La musique de Chloé claque bien dans ce film de série noire !
La réalisation du film est assez bien pensé, dans le sens où l'on reste très longtemps avec le personnage principal du film, sauf pour quelques rares exceptions, on constate souvent les choses à travers ce dernier. Les ellipses narratives sont bien pensées, et bien amenée. En effet, le scénario vaut franchement le coup, et qui nous rappelle sans cesse la signification derrière le titre du film. L'histoire place un monsieur tout le monde dans un système qui est à la limite d'être contre lui et de se moquer de lui, un système que finalement chacun de nous subit. Et c'est là la force de l'histoire, elle est terrifiante, car elle est susceptible d'arriver à tout le monde. Autre point très positif, cette histoire ne me laisse pas sur ma faim, et c'est assez rare pour le préciser. Porter donc par une réalisation efficace, un jeu d'acteur très convaincant, et une bande son originale et marquante, Je ne suis pas un salaud innove quelque peu dans le cinéma français, et fait franchement plaisir à voir, tant il est saissisant pour nous justement, français.
Nicholas Duvauchelle au sommet de son art dans ce personnage qui nous ressemble assez jusqu’au moment où, pour un délit de sale gueule, un besoin de vengeance il va franchir la ligne rouge de l’humanité. Une histoire rapportée avec un soin extrême par un réalisateur qui signe là un film plein d’émotions et de sentiments, porté par une comédienne tout aussi parfaite dans son rôle d’épouse aimante : Mélanie Thierry. Un excellent réalisateur et des comédiens de grande facture au service de ce que le cinéma oublie parfois : le cadre et la caméra. Leur complicité extrême conduit ici à des moments de belles plénitudes, l’hôpital au petit matin, une confrontation avec la juge, un aveu déchiré. C’est direct, immédiat, c’est vrai… Pour en savoir plus
La lente dérive d'un homme qui finit par rater tout ce qu'il entreprend. Impressionnantes ces mauvaises rails qui l'entrainent inexorablement vers les ratages et sa ruine. Des acteurs au top !
A cause de son addiction à l'alcool, Eddie est un homme séparé,seul et au chômage.Une nuit alors qu'il sort d'un bar où il a bien consommé il se fait sauvagement agresser à l'arme blanche et se retrouve dans sale état. Hospitalisé, son ex femme vient lui rendre visite avec leur fils et décide de donner une nouvelle chance à leur couple.Elle négocie avec son employeur pour qu'il embauche Eddie.Il accepte alors un CDD de 3 mois comme cariste dans le magasin où travaille sa femme et retrouve le domicile conjugale en promettant à sa femme de ne plus boire quand elle lui dit : " Tu m'as brisé une fois, ne me brise pas une seconde fois " Lorsque la police le convoque pour lui présenter plusieurs suspects, il désigne à tort un jeune nommé Ahmed qui était avec lui dans un atelier de recherche d'emploi et qui, lui, avait trouvé un emploi après cet atelier. Alors qu'il essaye de reconstruire sa vie de famille, la machine judiciaire se met en route. Eddie continue d'affirmer que c'est bien Ahmed qui l'a agressé.Son mensonge provoque des menaces auprès de sa famille et la situation dans laquelle il s'est mise le dépasse. Malgré la promesse faite à sa femme de ne plus boire et de ne plus la faire souffrir il va sombrer dans une violence inouïe, allant jusqu'à frapper son fils de 9 ans qui essaye de protéger sa mère des coups que son père lui porte. Mélanie Thierry est bouleversante. Elle joue avec beaucoup de justesse cette femme qui a voulu croire que son homme pouvait changer. Elle qui en 2010 recevait le César du meilleur jeune espoir féminin pour son rôle dans " Un dernier pour la route " confirme qu'aujourd'hui, à 34 ans, elle n'est plus un jeune espoir mais une actrice à part entière.Nicolas Duvauchelle qui a pour habitude d'exceller dans les rôles d'homme écorché vif nous livre là sa plus belle prestation. Je ne suis pas un salaud est un drame social extrêmement douloureux, anxiogène et glaçant qui montre comment un homme peut basculer dans l'horreur quand il se laisse déborder par ses démons.
Film dur, violent et éprouvant que j'ai beaucoup aimé !! Nicolas Duvauchelle est comme toujours impeccable et malgré quelques longueurs j'ai été complètement séduit par la trajectoire de ce mec, qui se retrouve plongé dans un engrenage de mensonges et de culpabilité qui vont le mener aux pires extrêmes !! Un fait divers âpre avec des scènes très réalistes (notamment celles des violences conjugales) qu'il faut absolument voir !!
JE NE SUIS PAS UN SALAUD est un drame social, mais avant tout un drame humain, dont le réalisateur a réussi le bouleversant et inoubliable tour de force de ne pas juger Eddie, mais de ne pas le plaindre non plus. Juste nous le faire aimer et le reconnaître pour ce qu’il est, un homme à la dérive mais un homme digne, jusqu’au bout.
C'est un film dégoûtant et un peu sale. Nicolas Duvauchelle totalement investi dans son rôle. Le film dégage très vite un malaise nauséabond dont il est impossible de se débarrasser.
A partir d’un banal fait divers, le cinéaste Emmanuel Finkiel décrit par le menu l’aliénation qui se dessine sous la société de consommation qui nous gouverne tous. En prenant comme héros un personnage déclassé qui n’arrive aucunement à s’intégrer à cette société, tout en rêvant secrètement de faire comme tout le monde, le réalisateur débusque le malaise qui s’est emparé de la société française depuis une quinzaine d’années. Il signe ainsi une œuvre tendue qui sait susciter le malaise jusqu’à une explosion finale aussi inattendue que glaçante. Miné par l’alcoolisme et un déni de réalité de plus en plus prononcé, le personnage dérive devant nos yeux au point de s’autodétruire. Cet antihéros est incarné avec conviction et fougue par un Nicolas Duvauchelle qui prouve de manière impressionnante qu’il fait partie des grands. Il est soutenu par une formidable Mélanie Thierry, tout en dignité. Le tout est porté par une réalisation sobre, mais toujours remarquable dans son refus du pathos. Débutant de manière volontairement anodine, le film crée donc un malaise durable qui survit longtemps après la projection. Un grand film, tout simplement. Les amateurs de Haneke devraient adorer.
Sujet intéressant mais les choix de traitement faits par Emmanuel Finkiel sont discutables. Le faux témoignage tarde à arriver et les remords avancés par le synopsis arrivent bien trop tard. Je ne suis pas un salaud cherche trop longtemps sa voie pour réellement captiver son auditoire. La scène finale, également contestable, ne viendra pas sauver ce film manichéen. Malgré tout, la bonne prestation de Mélanie Thierry est à retenir, celle de Nicolas Duvauchelle offre plus de reliefs qu’espéré.
Le film vise le réalisme avec même des séquences qui ressemblent à du docu et c'est plutôt crédible. Les acteurs sont convaincants dans des personnages ordinaires malheureusement le réalisateur pioche le scénario dans tout les sens sans arriver à se fixer des objectifs très nets. Du coup l'histoire devient finalement peu intéressante.
Le film raconte la lente descente en enfer d'un homme psychotique, névrosé, violent, qui se réfugie souvent dans l'alcool pour ne pas affronter et résoudre ses problèmes personnels, mais cela déclenche de nouveau une crise ne faisant qu'aggraver la situation. Deux éléments dans le film montrent à quel point ce personnage est un "salaud" au sens sartrien du terme, comme l'a expliqué Emmanuel Finkiel, le réalisateur : - Le personnage désigne un coupable de son agression, tout en ayant au moins un doute, et ne revient pas sur sa déposition même quand il est mis face à l'évidence de son mensonge. - Le personnage fait payer à sa famille, compagne et enfant, qu'il aime pourtant, le fait qu'il n'arrive pas à s'en sortir. Le film n'évite pas quelques clichés, (le coupable idéal doit être un arabe, les agresseurs sont forcément dans les cités), il y a quelques longueurs ou temps morts, mais la tension et les "saloperies" du personnage principal ne cessent d'augmenter en intensité. Très belle mise en scène, en particulier, la scène finale dans le grand magasin a été, d'après les dires du réalisateurs, difficile à tourner. J'ai bien aimé que le film se termine sur une scène faisant le pendant de la scène initiale, montrant la réussite de celui qui a été injustement désigné comme coupable. Nicolas Duvauchelle et Mélanie Thierry sont remarquables dans leurs rôles respectifs.