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Un visiteur
2,0
Publiée le 19 juillet 2017
Film peu novateur ennuyant à la longue avec un jeu d'acteur inégal. Film très oubliable bien qu'il nous dresse une bonne fresque de notre société contemporaine, mais pour une utilité dont je ne sais la trouver...
DANS LA COUR. Ce petit film qui fait un bien fou. Personnages attachants, cette petite merveille de Christian Vincent et touchante. La discrète danoise Sidse Babett Knudsen, lorsque ma main frémit si la tienne l'effleure, et l'excellent Luchini, quand ma voix sous le feu de ta douce prunelle, tremble en bouche émue impuissante à parler, un petit bijou sur les assises le pourquoi du comment et le destin.
Luchini est toujours aussi excellent mais ce qui m'a particulièrement marqué c'est la qualité de l'ensemble des seconds rôles ! De très bons choix d'acteurs ! Le film permet aussi de toucher la difficulté d'un jury aux assises et mêle un bel amour passionné à une histoire sordide mais finalement tristement assez commune.
Un film intimiste avec un fabrice luchini tout en retenue (sans effets de manches) très bon casting pour ce rôle de président de cour d'assises. Intéressant pour le côté coulisses des tribunaux, notamment du rôle de juré, de la délibération ... sinon l'histoire d'amour platonique m'a laissé un peu sur la touche. oui pour Luchini. très bonne bande son avec claire denamur.
« L’Hermine » a cette qualité : nous montrer le côté coulisse d’un tribunal de Cour D’Assises. Il était intéressant de voir comment fonctionnaient les délibérations entre les jurés, leurs réflexions, leurs réunions, comme le fait de les nommer et officialiser leur statut. Au-delà de la coulisse, c’est aussi un film d’amour et accessoirement un film sur un procès. Le procès est juste là pour mettre en scène le président Racine, joué par Fabrice Lucchini tout en retenu, et une des jurées, Ditte, interprétée solidement par la Danoise Sidse Babett Knudsen, une des héroïnes de la nouvelle série « Westworld ». A partir du moment où Racine était troublé par la présence de Ditte, j’étais aussi impatient que lui pour savoir le fin mot de leur histoire. Le procès, je m’en moquais un peu. Je peux comprendre que d’aucuns auraient aimé voir le film prendre une autre direction plutôt que de narrer une histoire d’amour insignifiante… voire platonique au moment où on nous la présente. Aussi étrange que cela puisse paraître, cette histoire d’amour vécue en un premier temps à sens unique avait quelque chose de touchant. Et c’est ce que j’ai apprécié. Il arrive que les histoires banales peuvent dégager une émotion et ce fut mon cas. Parfois c’est inexplicable comme les coups de foudre. Allez savoir, moi-même me surprends à ne pas être cohérent par rapport à des films dont les thèmes sont semblables et ennuyeux. Mais les émotions ne se commandent pas et le cinéma est merveilleusement imprévisible. Un peu comme Racine qui a interprété un geste de Ditte somme toute banal. Celui de prendre le bras de ses patients pour les accompagner dans leur réveil après une opération chirurgicale. Racine était un patient comme les autres pour Ditte. Ce simple geste de compassion a pris une autre signification pour Racine. Il n’y a pas de gestes anodins. On découvre un Racine qui a des fragilités contrairement à ce que pensent son entourage et une partie des jurés lesquels conditionnés par la rumeur. Ce n’est pas un film sur la justice, juste un film sur le portrait d’un homme qui a des émotions intimes lesquelles contrastent avec sa fonction.
Franchement je m'attendais à bien mieux. Oui Fabrice Lucchini est excellent en juge irascible qui distribue plus facilement les années de prison que de simples bonjour dans son tribunal, mais sincèrement le film est assez faible. Si la plongée dans un procès d'assise vu comme une pièce de théâtre est franchement intéressante et que la question sur la relativité de la réalité est elle aussi bien étudiée. J'ai en revanche eu beaucoup de mal avec la bluette entre le juge et une de ses jurés qui est inintéressante au possible et qui parasite finalement le film alors qu'elle est son cœur. Tant est si bien que j'ai fini par me désintéresser de l'ensemble qui partait pourtant bien et qui est tenu il faut le redire à bout de bras par un excellent Lucchini.
Disposer d'une telle distribution et proposer aussi peu de cinéma est presque criminel (pour rester dans le thème). Le scénario est à peine digne d'un téléfilm et très en deçà de n'importe quel épisode de la série Borgen qui exploitait autrement mieux le talent et le charme de Brigitte Knudsen. L'intrigue amoureuse est en fait le ressort principal du film qui en vient à éclipser le fond juridique. L'indigence de la scène finale résume à elle seule ce film. Coupable !
Adopter le point de vue, neutre, du président de la cour pénale dans un film qui prend pour cadre les institutions judiciaires est assez original. D’autant plus que le personnage s’avère plus important dans le récit que l’affaire qu’il traite. Christian Vincent travaille une opposition entre la violence de l’affaire (assassinat d’un bébé) et la douceur de la romance.
Film subtil, “L’Hermine“ joue sur plusieurs tableaux et gagne à chaque fois. Chronique d’un fait-divers odieux, chronique sur la personnalité et des discussions d’un groupe de jurés appelé à juger, chronique d’un homme éperdument amoureux qui n’est autre que le juge: C.Vincent jongle habilement avec un scénario qui a le mérite de brasser large sans jamais sur-exploiter un sujet plus qu’un autre, sans non plus le survoler, ni juger. Au contraire, la caméra se pose en se faisant discrète (grande sobriété de la réalisation) et insuffle une véritable proximité avec ses personnages. Les dialogues bien écrits n’entament en rien à la spontanéité des acteurs à interpréter de manière très naturelle les personnages à qui ils donnent un véritable vie. Le duo F.Luchini-S.B.Kudsen apporte une étonnante touche de sensibilité. F.Luchini est à son meilleur en juge intègre et acariâtre, comme en amoureux transi quand l’amour lui fait tomber le masque. S.B.Kudsen apporte quant à elle, un rayonnement qui illumine le film à chacune de ses apparitions. Film sans effets, “L’Hermine“ se juge par ses actes: la qualité de ses interprètes, la sobriété efficace d’un réalisateur, une étonnante histoire d’amour. Verdict = 3 étoiles et demi. Méritées.
Extrêmement bien joué, tout sonne vrai comme si nous étions nous-même acteur dans le film. Le procès est intrigant, ma vie du "président" l'est encore davantage, sa personnalité étant pleine de mystères. A l'approche du final, le film semble à peine avoir commencé. Même s'il ne m'a pas paru long, j'ai l'impression que l'intrigue n'a pas avancé. J'aime bien le nom du personnage de Fabrice Luchini "Racine".
Une plongée dans l'univers judiciaire, grâce au talent et à la pédagogie de Fabrice luchini. J'aurais néanmoins aimé découvrir un peu plus le côté sombre du personnage, afin de comprendre pourquoi il est si vivement critiqué par ses pairs.
La bande-annonce de ce film ne m'avait pas plus appâté que cela et c'est donc sans grandes attentes que je me suis mis devant ce film dont même la tête d'affiche ne suffisait pas à doper mon enthousiasme. Mais parfois des longs-métrages dont on n’attend rien se révèlent de petites perles. C'est exactement le cas de ce drame qu'on pourrait presque qualifier de romantique. Pourtant, le film se déroule à la cour d'assises d'un tribunal où un homme va être jugé pour le meurtre de son bébé. La session est menée par le juge Michel Racine aussi professionnellement sans reproche qu'unanimement méprisé par les autres acteurs du petit monde de la justice. Au tirage des jurés, son regard s'arrête sur une femme. L'intrigue mêle donc le suspense de ce procès à celui de la relation qui semble se nouer entre cette femme et ce juge si peu sympathique. Je reproche souvent au cinéma des films mal écrits tant au niveau des dialogues qu'en ce qui concerne l'histoire dans son ensemble ou des personnages parfois peu crédibles. Tel n'est pas le cas ici où j'ai été surpris par l'excellente qualité des dialogues que ce soit dans les conversations ou dans le déroulé du procès qui prend presque un aspect documentaire. Quant aux personnages ils sont bluffants de vérité et cela participe de la grande qualité de l'histoire qui s'avère aussi prenante en ce qui concerne le procès que touchante dans la relation entre le juge et la jurée. Même si cette dernière est menée avec délicatesse, à l'image de ses deux protagonistes, la romance qui se fait jour entre les deux se révèle plus crédible et plus émouvante que dans nombre de comédies dites “romantiques”. Un long-métrage d'une grande qualité qui représente ce que le cinéma français a de meilleur à offrir : une histoire prenante, des personnages et des dialogues bien écrits et une interprétation de grande qualité. Le tout en outre en nous épargnant le groupe de trentenaires parisiens qui bossent dans la pub, dans le showbiz ou tout autre métier tout aussi hype et dont les péripéties ne concernent qu'une minorité de Français et tout en ne faisant pas dans le misérabilisme pour autant. Une très, très bonne surprise qu'il faut absolument voir.
C'est agréable de voir un film sur un procès français. Celui-ci se termine d'ailleurs par l'énoncé du président, très long et bien moins connu que les courtes formules des cours américaines. La quasi-totalité du film se déroule dans le tribunal. C'est un morceau de bravoure que l'on peut rapprocher d'Autopsie d'un meurtre, tant il est difficile de rendre compte des débats et de la scène du crime. Christian Vincent ajoute au scénario la relation entre le président et la femme qui l'a soigné. Cela est presque en trop car on a du mal à imaginer que le charme puisse agir en pareille situation.