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Un visiteur
4,0
Publiée le 11 septembre 2018
Comme souvent, Fabrice Luchini nous offre une prestation impeccable en président d'un tribunal d'assises solitaire et redouté, retrouvant, parmi les jurés une ancienne relation amoureuse platonique, un film plein justesse et de sobriété.
on rentre dans le film par un procès sur un crime sordide, on en sort sur une romance de prés retraité..; bref heureusement que les acteurs joue juste sans en faire de trop, et évite de tomber dans le burlesque
Dans L’Hermine chacun est fait juge et jugé, subit l’accusation puis rend le verdict final au gré d’un cœur solitaire qui tend à s’unir : le président devient l’objet de l’interrogatoire adolescent entre deux appels, subit les reproches de sa femme de ménage et le divorce de son épouse, l’accusé passe du mur silencieux au mari dévoué et terrifié. En fait, tous ces louvoiements doivent être raccordés aux hésitations qui tenaillent les jurés, rappellent qu’en amour il n’y a aucune vérité ni certitude, seulement une justice à rendre ; et croiser ainsi domaine judiciaire et amoureux resplendit d’intelligence, bénéficie d’une écriture merveilleuse alliant légèreté souvent drôle et âpreté d’existences malheureuses ou socialement basses sans jamais en tirer de sentiment de supériorité, sans répandre une bienveillance mielleuse qui serait malvenue. Justesse, voilà le mot qui résumerait au mieux le long-métrage : acteurs au diapason, scènes de procès millimétrés avec les échappées les reliant d’une force incroyable destinées à rendre plus attachants encore des protagonistes déjà passionnants, musique tout en retenue et en délicatesse. L’Hermine est un excellent film, un bijou d’écriture qui réinvestit le sensible dans un milieu souvent dépeint comme froid et impersonnel.
Un peu long.. On pense rentrer dans les coulisses d un procès avec les enjeux entre juge et jurés, c est finalement une histoire de retrouvailles amoureuse.. Avis très mitigé et scénario assez faiblard
Très bon tandem d'acteur dans un contexte de cour d'assise fascinant. L'histoire reste cependant un peu trop légère pour en faire un grand film. Trop de zones d'ombres dans le scénario restent au final non levées.
Une très bonne comédie française tourné à Saint-Omer , ma ville natale. Fabrice Luchini est marrant dans son rôle de juge. Un très bon film qui a participé à la Mostra de Venise.
Le film de Christian Vincent hésite constamment entre ces deux sujets : le déroulement d’un procès d’assises et les retrouvailles d’un amour d’antan. Si le premier sert de point de départ pour le second, ni l’un ni l’autre ne prend le dessus. Il y avait donc mieux à faire même si l’essentiel réside dans le jeu naturel des acteurs et actrices. Si Fabrice Luchini est fidèle à lui-même, c’est surtout Sidse Babett Knudsen qui irradie « l’Hermine ».
Ben non ce n'est pas un film de procès, son déroulement n'étant d'un cadre, le film propose plusieurs niveaux de lecture mais ceux-ci sont tous complémentaires. Derrière un véritable travail quasi sociologique (certains jurés font peur) sur le milieu des tribunaux (ici on est aux assises) on nous montre ce que peut faire un homme pour obtenir le regard (intéressé) d'une femme et ce quel que soit le contexte. En ce sens le film est très fort. Sidse Babett Knudsen est bien jolie en femme mature quant à Luchini, c'est bien simple, il est exceptionnel. Quelques petites longueurs empêchent de crier au chef d'œuvre mais on n'en est pas loin.
Etre président d'un tribunal d'assises de province n'est déjà pas facile surtout quand le malheur des autres s'ajoute à ses problèmes conjugaux. Sa solitude, il l'a bien cherchée, tout habillé de la belle tenue d'hermine de juge, il incarne la rigueur de la justice, froide et pleine de candeur. Il n'écoute pas les autres, ne laisse pas finir leurs phrases, ne se mélange pas. Mais lorsqu'il doit conduire le procès d'un père soupçonné du meurtre de sa fille, apparaît parmi les jurés, la séduisante Ditte, un amour du passé. Fabrice Luchini joue extraordinairement cet homme de pouvoir imperturbable, mais troublé par cette femme et va par amour enfreindre les règles de droit qu'il met tant d'ardeur à défendre d'habitude. Luchini sait trouver le ton murmuré et juste pour avouer « Pourquoi vous n'avez pas répondu à ma lettre ? ». Un film brillamment réalisé par Christian Vincent, ni austère ni ennuyeux, intéressant pour les secrets d'alcôves du fonctionnement de la justice et cet autre secret, plus personnel, d'un amour incertain qui rend possible le chemin d'une guérison de l'âme.
Bon film de Christian Vincent. Un scénario simpliste, mais une réalisation très correcte avec des acteurs excellents. La romance est très bien amenée, tout en subtilité, mais un des intérêts du film est la description de la Justice en France : rôle du président du tribunal, des jurés... Les dialogues sonnent juste, il a peu de suspens mais la vision du réel judiciaire est assez impressionnant pour susciter notre intérêt. Cela reste un bon film.
Un excellent film français que j’avais bêtement loupé à sa sortie. Excellent à plus d’un titre car il est intelligent, instructif, bien filmé et lumineux sur l’actrice principale. Luchini est parfait hors du tribunal ou en coulisses mais il est à contre emploi comme juge, pardon comme Président. Pour qui ne connaît pas le fonctionnement d’une cour d’assise ‘’L’hermine ‘’ est indispensable, on y voit tout ce qu’il faut connaître et Luchini nous apprend comment il faut comprendre le terme de procès en justice. Bravo et merci. Les acteurs secondaires sont d’un réalisme étonnant. Tous ces personnages existent en vrai, il y en a juste un peu trop de rassemblés. La comparaison entre un spectacle théâtral est évidente, on est juste un peu trop enfermé. Je crois que le film aurait gagné avec quelques pas du couple qui se forme dans les belles rues de St Omer plutôt que dans un café d’autant que l’intervention intempestive de la gamine est un peu excessive, c’était une concession à la mode du moment.
Un film intéressant, intrigant même, avec un Luchini excellent, et une actrice danoise intéressante. Le procès est intéressant, mais n'est finalement pas la trame principale du film alors que c'est lui qui prend toute la place, un peu bizarre, car l'histoire "d'amour" est finalement reléguée au second plan.
Une bonne surprise. Alors que l'on s'attend à une pseudo comédie romantique un peu niaise dans un cadre assez peu propice au développement de sentiments forts, le film développe progressivement ses sentiments humains mêlés aux défauts du quotidien. Très réaliste et en même temps très touchant. Quant à l'affaire qui est jugée, elle devient elle aussi partie du film et le spectateur se surprend à vouloir découvrir la vérité.