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Bulles de Culture
134 abonnés
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3,0
Publiée le 19 novembre 2015
En plus de nous plonger dans les coulisses de la justice, Christian Vincent nous fait le portrait d’un homme de convictions et nous montre à quel point il peut être difficile dans un monde où tout est porté en dérision d’en être un.
Parce qu’il a décidé d’être cet homme là, Miche Racine provoque l’admiration chez certains, la crainte chez d’autres, sinon le malaise. Il s’éloigne donc des autres jusqu’à ce qu’il retrouve cette chère Ditte qui avait déjà réussi à percer la carapace dont il s’est enveloppé. Et lorsque le personnage de Luchini retrouve le verbe si particulier de l'acteur pour exprimer ses sentiments à la femme qu’il aime, on comprend que celle-ci soit séduite, allant au delà de son physique très éloigné du jeune premier.
Quelle femme ne voudrait pas être à l’origine de ces mots qui sembleraient ridicules dans la bouche d’un autre et sonnent si juste dans la sienne ?
Avec L’Hermine, Christian Vincent nous raconte une histoire d’amour et apporte de la chaleur dans un lieu à priori glacial et offre à Fabrice Luchini une performance justement récompensée à la Mostra de Venise.
remarquablement joué! ça change les idées et émeut :) ça fait du bien! Luchini qui ne cherche qu'à emouvoir, c'est tout aussi reussi que luchini qui cherche à faire rire
Un titre aussi fin que le film. Un film qui n'aurait sûrement pas du tout la même saveur sans l'interprétation parfaite d'un Lucchini d'une justesse inouïe et libéré de tous ses excès. Il y a le Président, et il y a l'homme. Une vraie distinction entre les deux. Mais finalement, sont-ils si indépendants l'un de l'autre ? Ajoutons une vision qui fait vraie de la justice et des tribunaux, un humour maîtrisé, des acteurs qui livrent une interprétation très naturelle. Tout ça donne un film idéalement équilibré, plutôt léger contrairement à ce que l'on pourrait croire.
Je suis vraiment désolée de donner à ce film une aussi mauvaise note, moi qui suis une inconditionnelle de Fabrice Luchini. Mais je regrette d'avoir à le dire; s'il est parfait dans le rôle qu'il tient (de même que l'actrice féminine), ce rôle n'est pas à la hauteur du grand acteur qu'il est. Je crois avoir compris le message du film, mais c'est en faisant un effort laborieux d'analyse et sans être convaincue qu'on puisse être touché légitimement par ce message: un juge vieillissant, que tout le monde déteste pour son manque d'humanité, la retrouve presque magiquement en présence d'une jurée dont il est tombé follement amoureux lors d'un séjour à l'hôpital où elle l'a soigné comme médecin. D'abord pour nous nous émouvoir, il faudrait que cet homme revienne d'un désert psychologique beaucoup plus aride, qu'il soit au bord du gouffre où il risquerait de tomber en exerçant sans âme un noble métier qui en réclame, or ce n'est pas le cas; ensuite peut-on vraiment croire à ce miracle qui sent sa fleur bleue un peu fanée? enfin faut-il que nos juges soient amoureux pour attendre d'eux qu'ils fassent bien leur métier et que la justice soit mieux rendue? Manque de profondeur donc, manque de sérieux, pour un sujet traité avec une sorte de douce désinvolture tant sur le plan des faits: on ne saura pas par exemple si le père dans le procès qu'on suit est coupable, que sur le plan de la vraisemblance psychologique. N'oublions pas que même un grand acteur ne saurait à lui seul sauver un scénario négligent.
Un film en forme de reportage sur le déroulement d'un procès d'assises. En ce sens c'est très bien réalisé , réaliste et Luchini est plus vrai que vrai . Malgré tout on s'ennuie quelque peu ...le film manque cruellement de rythme...
L’attrait du film repose, d’une part sur l’interprétation des 4 principaux protagonistes et d’autre part sur le motif poignant du procès. Pour apprécier pleinement le spectacle, il faudrait connaître les règles procédurières ; sans cette connaissance, ce film revient à peu près à présenter une partie d’échec sans connaître les règles du jeu. : où est alors le suspens ? Ainsi, que le président de la cour retienne parmi les jurés une femme qu’il connaît bien est-il légal ? Dans le droit américain ce serait «un « crime ». Par ailleurs, si les échanges entre jurés sont représentatifs de la réalité, brrr !! En conclusion : un film très prenant mais qui, a posteriori, laisse une impression d'inconsistance.
Christian Vincent signe avec « L’Hermine » un film à la fois intéressant et passionnant, notamment par le côté inédit de son sujet. En effet, montrer de l’intérieur le déroulement d’un procès, qui plus est de cour d’assises, a rarement été fait dans le cinéma français. Voire jamais hormis par le biais de documentaires comme ceux de Raymond Depardon (l’excellent « 10ème chambre, instants d’audience »). En prenant comme personnage principal, le président de la cour incarné par Fabrice Luchini et en ne se focalisant que sur une seule affaire il parfait encore plus un scénario dont le matériel de base est en or. Cependant, on sent que le metteur en scène essaye comme il peut de se dépatouiller d’un statisme inhérent à son sujet (l’inévitable champ/contre-champ et plan d’ensemble) dans les scènes prenant place au tribunal. Et il n’y parvient pas vraiment, rendant parfois le film visuellement anodin. On lui pardonne par la force de son histoire et de la manière dont il tente d’éviter les pièges du téléfilm ou du procès filmé. En ajoutant à cela, un parfum d’histoire d’amour et de retrouvailles, il finit de gagner notre intérêt. Ce qui aurait pu parasiter le long-métrage permet de donner du relief à son personnage principal. Dans ce rôle, qui semble avoir été écrit pour lui, Fabrice Luchini ne déçoit pas, comme toujours. Chacun de ses gestes, chacune des nuances de son jeu, chaque intonation de dialogue est parfaite. Encore une fois, certainement l’un de nos plus grands acteurs français. Face à lui on découvre l’actrice danoise Sidse Babett Knudsen qui ne démérite pas et dont le charme discret colle parfaitement aux maladresses touchantes de son partenaire. Les seconds rôles, majoritairement les jurés, sont tout aussi réussis sans tomber dans la caricature du personnage périphérique à caractère unidimensionnel. Mention spéciale pour la toujours très drôle Corinne Masiero. On suit donc le déroulement de ce procès avec attention, tout comme les quelques scènes éclairant l’embryon de relation passée entre ce président et une jurée tirée au sort. Mais le réalisateur réussit également un petit tableau social, peu amène de la région Nord-Pas-de-Calais. Que ce soit avec la longue scène de présentation des jurés entre eux ou par le caractère de l’affaire jugée. Finalement ce sont ces séquences qui permettent au film de vivre par lui-même et de ne pas être qu’un procès mis en scène. Cela et l’interprétation sans faille d’une distribution parfaite.
Chef d Oeuvre! Fabrice Luchini magistral, une pepite ce film, des acteurs supers, un scenario bien ficele, et cette histoire d amour tres emouvante , j ai passe un superbe moment, pour les fans de Fabrice Luchini, vous serez combles foncez le voir!!!!
J'ai trouvé Fabrice Luchini excellent dans ce rôle de Président de la magistrature. Il nous émeut avec son histoire d'amour et cette femme si séduisante. Ce film est très pédagogique pour des jeunes qui ne savent rien dans ce domaine.
C'est étonnant comme le film met un temps fou à devenir sensible. Mais on peut comprendre que l'homme met également un temps fou à ôter son manteau d'hermine. Le film flirte quand même souvent avec le documentaire et vous ne saurez même pas la vérité sur l'affaire. On en sort un peu déçu car l'important est relégué au second plan.
C'est une excellente comédie dramatique. Un film soigné et de qualité dans la réalisation et l'interprétation. Moi qui n'apprécie pas spécialement l'acteur principal, il faut reconnaître qu'il s'avère parfait dans ce film.
Au cours d’un procès poignant (le meurtre brutal d’un très jeune enfant dont l’assassin serait son propre père, selon l’accusation), un haut magistrat, incarné par Fabrice Luchini, un homme dur, froid, irascible, aigri, très seul car détesté par tous et rejeté par sa femme, redevient humain par la grâce de ses retrouvailles avec un ancien amour qui par hasard se trouve être un des jurés de ce procès. Très beau sujet, casting impeccable. Avec sa prestance naturelle, sa dignité, sa diction parfaite, Luchini est convaincant et crédible dans ce rôle bien loin de ses rôles habituels, taillé sur mesure pour lui, celui d’un homme de pouvoir, un président de Cour d'Assises. Un homme qui tout à coup devient très touchant et émouvant et qui s’humanise en amoureux timide et peu sûr de lui de la belle Sidse Babett Knudsen. L'Hermine est un film captivant, intelligent, émouvant, superbement interprété, un film marquant, à ne pas rater.
Ce film gentillet et dépourvu de rythme est sauvé par la qualité de son interprétation. Fabrice Lucchini, pour une fois tout en retenue, interprète avec une grande finesse un juge acariâtre et psychorigide devenu soudainement fleur bleue en amoureux transi devant les beaux yeux de Sidse Babett Knudsen, une jurée que le hasard du tribunal remet sur son chemin. On se perd en séances de procès d'assises sans grand intérêt, le sujet étant la belle rencontre entre un homme et une femmes en pleine maturité, sujet bizarrement escamoté en grande partie. On ne fait que deviner les vies et fêlures de ces personnages. Dommage!