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Votre avis sur 21 nuits avec Pattie ?
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"21 nuits avec Pattie" aurait du être le récit libertin d'Isa, une avocate récemment décédée, et de Pattie elle-même, fraichement interprétée par Karin Viard, aux allures complètement dévergondées. En vérité, il s'agit d'un film, et donc d'un roman dans le roman, comme une sorte de conte bucolique où il est question de désir, de bonnes viandes, et de paysages verdoyants du sud de la France. Comme le dernier film des frères Larrieu "L'amour est un crime parfait", l'intrigue policière n'est qu'un prétexte à dresser le portrait de personnages hauts en couleur, romanesques et drôles. Car si le corps de la mère de Caroline disparaît du lit où il repose, le film est d'abord l'histoire d'une renaissance au plaisir. Caroline, qui souffre en effet d'une forme de névrose douçâtre, la privant des 1000 plaisirs charnels de la vie, va doucement renaître de ses cendres psychologiques, pour redécouvrir avec bonheur, ce qu'elle tait en elle depuis si longtemps. Si les dialogues sont souvent crûs, ils n'en sont jamais vulgaires. Le dernier opus des Larrieu était profondément ennuyeux, maniéré par excès de sophistications visuelles et sémantiques, cette fois, ils réussissent un conte poétique, très beau, où la profondeur des personnages dépasse le risque de la trivialité du scénario. Pendant tout le film, on se fiche de la vraisemblance de l'histoire qui hésite en permanence entre la comédie romantique, le film fantastique, et l'enquête policière. Les Larrieu excellent dans la mise en scène qui choisit un écran carré, rétréci où chaque personnage trouve sa place au milieu des somptueuses montagnes de l'Aveyron. En conclusion, "21 nuits avec Pattie" est un exercice de style brillant, maîtrisé, où l'art de la joie côtoie la mélancolie feutrée de ces gens inscrits dans notre époque contemporaine.
Fritz L
Capables du pire (« Voyage aux Pyrénées »), comme du meilleur (« Peindre ou faire l’amour ») les frères Larrieu survolent depuis quelques années déjà un paysage cinématographique français avec une certaine bonhommie et un esprit libre. Leurs films, dont les sujets sont toujours atypiques, parfois mystérieux, souvent grivois qui font la part belle aux comédiens, sont tout aussi étonnants que détonants.
Abandonnant la face obscure et sombre du monde de leurs deux derniers opus (dont le très bon « Les derniers jours du monde »), ils nous reviennent avec un film aussi aérien que réjouissant, dont ils ont puisé la source auprès de Pattie, une jeune femme rencontrée dans ce petit village, véritable maitre queue de l’érotisme brut, ne pouvant que flatter leur esprit épicurien. Car pour les frères Larrieu, le sexe, celui dont on parle, car ici aucune scène n’est graveleuse ou directement pornographique, est avant tout une réflexion qui se porte sur l’autre, et de manière très générale, un mécanisme de vie. Il est souvent le révélateur secret d’une personnalité.
Le scénario construit donc ici sur ce fondement, est particulièrement jubilatoire et foncièrement adroit. Le désir, avoué, coupable ou assumé, anime tous les personnages, dont les sens parlent à leurs cœurs. Ce même désir symbolisé par la présence fantomatique de Zaza, la mère, véritable incarnation de la déesse Hécate (protectrice de la fertilité et passeuse d’âme) dont l’emprise sur chaque protagoniste révèle envies ou frustrations. Souvent crus et triviaux, les dialogues ne sont jamais pour autant vulgaires. C’est l’esprit libertin qui prédomine sur le film, les frères Larrieu marchent sur les traces d’un Restif de La Bretonne.
Cette belle composition presque littéraire, serait un peu vaine sans la présence des comédiens. Et le casting est irréprochable. Karin Viard qui tournait en rond depuis quelques temps, nous offre l’une de ses plus délirantes prestations, le naturel déconcertant avec lequel elle annonce ses exploits est hilarant d’autant plus qu’elle affiche une certaine retenue de jeu crédibilisant son rôle. Carré se défend bien face à elle, Dussolier est comme toujours excellent, Lavant hurluberluesque, Ritmanic solaire et
Lopez (même si le rôle est court) ingénieux. On ne peut oublier non plus Poitrenaux et Rebbot tout aussi bons.
« 21 nuits avec Pattie » est comme un beau film de vacances, où l’on serait convié à y passer un séjour ou détente, bonne humeur et fantaisie viennent rafraichir l’esprit empesé de notre noirceur quotidienne. C’est aussi un peu la pensée facétieuse des deux frères qui veut cela du reste. Leurs films si personnels (le lieu de tournage ici leur est très proche) sont généreux, ils aiment à partager leur vision hédonique de la vie, et s’ils ne réussissent pas toujours à atteindre ce niveau d’intelligence, ils savent quand même nous embarquer avec fascination ou délectation dans leur fantasque univers.
Abandonnant la face obscure et sombre du monde de leurs deux derniers opus (dont le très bon « Les derniers jours du monde »), ils nous reviennent avec un film aussi aérien que réjouissant, dont ils ont puisé la source auprès de Pattie, une jeune femme rencontrée dans ce petit village, véritable maitre queue de l’érotisme brut, ne pouvant que flatter leur esprit épicurien. Car pour les frères Larrieu, le sexe, celui dont on parle, car ici aucune scène n’est graveleuse ou directement pornographique, est avant tout une réflexion qui se porte sur l’autre, et de manière très générale, un mécanisme de vie. Il est souvent le révélateur secret d’une personnalité.
Le scénario construit donc ici sur ce fondement, est particulièrement jubilatoire et foncièrement adroit. Le désir, avoué, coupable ou assumé, anime tous les personnages, dont les sens parlent à leurs cœurs. Ce même désir symbolisé par la présence fantomatique de Zaza, la mère, véritable incarnation de la déesse Hécate (protectrice de la fertilité et passeuse d’âme) dont l’emprise sur chaque protagoniste révèle envies ou frustrations. Souvent crus et triviaux, les dialogues ne sont jamais pour autant vulgaires. C’est l’esprit libertin qui prédomine sur le film, les frères Larrieu marchent sur les traces d’un Restif de La Bretonne.
Cette belle composition presque littéraire, serait un peu vaine sans la présence des comédiens. Et le casting est irréprochable. Karin Viard qui tournait en rond depuis quelques temps, nous offre l’une de ses plus délirantes prestations, le naturel déconcertant avec lequel elle annonce ses exploits est hilarant d’autant plus qu’elle affiche une certaine retenue de jeu crédibilisant son rôle. Carré se défend bien face à elle, Dussolier est comme toujours excellent, Lavant hurluberluesque, Ritmanic solaire et
Lopez (même si le rôle est court) ingénieux. On ne peut oublier non plus Poitrenaux et Rebbot tout aussi bons.
« 21 nuits avec Pattie » est comme un beau film de vacances, où l’on serait convié à y passer un séjour ou détente, bonne humeur et fantaisie viennent rafraichir l’esprit empesé de notre noirceur quotidienne. C’est aussi un peu la pensée facétieuse des deux frères qui veut cela du reste. Leurs films si personnels (le lieu de tournage ici leur est très proche) sont généreux, ils aiment à partager leur vision hédonique de la vie, et s’ils ne réussissent pas toujours à atteindre ce niveau d’intelligence, ils savent quand même nous embarquer avec fascination ou délectation dans leur fantasque univers.
Voilà une comédie cocasse, avec des dialogues particulièrement travaillés, sur des sujets graveleux, sans jamais tomber dans le vulgaire. Le scénario joue à fond sur les oppositions de nos héroïnes, pour nous faire savourer une période de deuil, avec en outre, des apartés vers l'onirisme et l'imaginaire. Le choix et la direction des acteurs sont très pertinents, y compris les seconds rôles. La comédie s'avère très enlevée et ce film constitue à coup sûr l'un des tous meilleurs des frères Larrieu.
Déroutant du début à la fin!
De la comédie avec des dialogues qui fusent à tout va, merci Karin Viard qui est géniale dans ce rôle.
Du paranormal, un côté sordide et un côté poétique avec Isabelle Carré et André Dussolier.
C'est complètement décalé et c'est génial.
A voir!
De la comédie avec des dialogues qui fusent à tout va, merci Karin Viard qui est géniale dans ce rôle.
Du paranormal, un côté sordide et un côté poétique avec Isabelle Carré et André Dussolier.
C'est complètement décalé et c'est génial.
A voir!
cocasse surprenant délirant - les tirades de K Viard sur ses aventures amoureuses sont truculentes grivoises mais jamais vulgaires - les colères de ADussolier sont mémorables - l'histoire abracadabrante est d'une drôlerie irrésistible et I Carré n'en revient toujours pas -voila ce qui est de la grande comédie douce-amère admirablement bien mis en scène -un petit bijou du cinéma français
Jonathan M
21 raisons d'aller voir le film : c'est cochon, c'est sensuel, c'est une Karine Viard complètement débridée, c'est une Isabelle Carré qui (ô merci) sort du rôle de niaise pour une fois, c'est une esthétique de mise en scène, c'est du 4/3 à l'écran, c'est le terroir dans son jus d'origine, c'est un Denis Lavant hilarant, c'est nécrophile, c'est un Laurent Poitrenaux qui mérite d'être encore plus vu, c'est juste, c'est gênant, c'est audacieux, c'est assumé, c'est nu, c'est un Dussollier en forme théâtrale, c'est enthousiasmant, c'est une bande son pertinente où se mêle accordéon local et notes subtiles d'électro, c'est vivant, c'est lumineux et c'est 2015 (un cru d'exception pour le cinéma français).
La délurée vs la coincée. Le cadre : un très beau coin dans l'Aude, une très belle maison ancienne. Et une nature riche, puissante, propice à la rêverie et aux contes. D'où l'histoire de nécrophile ou nécrophage, pour nourrir l'imaginaire et le fantasme.
Ou comment l'hyper sexuée finit par mettre de l'imaginaire dans sa sexualité tandis que l'hyper coincée met du sexe et de la chair dans son imaginaire. C'est un peu bancal, un peu facile, mais pas sans charme.
Ou comment l'hyper sexuée finit par mettre de l'imaginaire dans sa sexualité tandis que l'hyper coincée met du sexe et de la chair dans son imaginaire. C'est un peu bancal, un peu facile, mais pas sans charme.
Réjouissant, plein d'humour, de tendresse, de poésie, de désir. Un peu flottant mais toujours apaisant.
Quel film bizarre, on est tout autant intrigué que passionné par cette disparition qui révele beaucoup de part des personnages. Ce film est inclassable mais qu'elle interprétation...
Comme ils aiment le faire, les frères Arnaud et Jean-Marie Larrieu partent d'une situation a priori anodine – une femme qui vient enterrer dans un hameau de l'Aude sa mère qu'elle n'a presque pas connue – pour nous embarquer sur des chemins totalement inattendus, entre féerie, loufoquerie, érotisme, et perversions en tous genres. Ce conte moderne interroge avec malice les questions de la vieillesse, de la mort, du désir, du rapport à la nature, de la famille et de la filiation, ne se privant pas de relier ces notions de manière délicieusement subversive. Isabelle Carré, Karin Viard, André Dussollier, Denis Lavant et Laurent Poitrenaux sont absolument géniaux dans des rôles périlleux. La forêt et la montagne environnante, filmées avec maestria, contribuent à créer une atmosphère envoûtante et étrange. La musique, signée Nicolas Repac, est superbe. Une vraie réussite.
Excellent ! Magnifique Karin VIARD et André DUSSOLIER (et un peu décevante à mon goût Isabelle Carré) pour ce film assez énigmatique, poétique, étonnant...
Délicieuse ambiance audoise (j'imagine), forestières, nocturne : moi j'ai adoré !
Délicieuse ambiance audoise (j'imagine), forestières, nocturne : moi j'ai adoré !
Très surprenant. Très original comme histoire, mélange d'un thriller, d' hédonisme sexuel et... De nécrophilie ! Ça aurait pû être vulgaire et sordide mais c'est amené de façon très subtile et dosé que les deux heures passent comme enchantement dans les beaux paysages de l'aude sur une musique excellente. Bref, une bonne surprise
Film sur le désir sexuel, 21 nuits avec Pattie bénéficie d’une écriture fine où s’entremêlent fantasme et réalité dans un grand bain de nature qui donne un aspect panthéiste à l’ensemble. La réalisation (avec un format carré bien exploité pour une fois) souligne à merveille la profusion de la nature (qui bande littéralement par le biais des champignons) en opposition avec le personnage incarné par Isabelle Carré qui est frigide depuis de nombreuses années. Certes, on trouve ici une petite intrigue policière autour de la disparition du cadavre de la mère, mais cela n’est qu’une métaphore supplémentaire destinée à souligner la mort intérieure du personnage principal. Face à elle, Karin Viard écope une fois de plus du rôle le plus cru, sorte de déclencheur de tous les désirs. Elle se sort brillamment de dialogues très épicés et vulgaires, en restant d’une belle dignité. Le ton global est à l’iconoclasme, et cela est largement payant dans ce film ambitieux, qui sait exactement où il va derrière une apparente désinvolture. Un vrai bonheur.
Frédéric Dard au pays de la Montagne Noire ! Fable rafraîchissante (triple fontaine de Castans oblige, parole de cycliste) sur l'amour monogamique. Mais pourquoi nous imposer une image en 4/3 jusqu'à l'épilogue ? Je perçois une symbolique mais le spectateur est-il trop peu instruit pour s' en rendre compte grâce au jeu des acteurs (par exemple) ?
La seule fausse note est la prestation d'André Dussolier lors du repas mais ce bémol s'oublie rapidement.
La BO sonne juste.
La seule fausse note est la prestation d'André Dussolier lors du repas mais ce bémol s'oublie rapidement.
La BO sonne juste.
Une plongée dans l'été, un air chaleureux et convivial, une ambiance de vacances, une ancienne maison splendide, c'est frais et rempli d'énergie, cependant cela laisse une impression finale de disjonctés, un peu trop forcé, des paroles et un fond (bien que drôles au départ) trop tournés "nymphomanie" répétitif, devenant presque ennuyeux, une intrigue qui tient moyennement la route.
Cela n'enlève rien au jeu excellents de tous ces acteurs...
Cela n'enlève rien au jeu excellents de tous ces acteurs...
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