Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Mind H.
2 abonnés
34 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 27 septembre 2017
Un film qui démontre les méfaits de la guerre sur l'homme et l'influence négative qui s'en déporte. Il démontre aussi l'impact que les militaires ont des médias. L'influence, la différence d'interprétation qu'à du peuple pour la guerre et que les militaires ont.
Le film est tiré d’un roman écrit par un journaliste qui a lui-même assisté au spectacle décrit dans le film à savoir des soldats ramenés exprès du front pour parader pendant un match de foot américain avec feux d’artifice, musique, pompon girls et public hurlant. Le côté surréaliste du moment lui a inspiré cette histoire où il conte avec beaucoup d’acuité le décalage quasi abyssal entre ce show « à l’américaine » et des jeunes gens qui quelques jours auparavant faisaient la guerre. Cela donne un film qui regarde en face les contradictions de l’Amérique et finalement la lucidité de soldats qui malgré leur jeune âge perçoivent bien la futilité, le ridicule et même parfois l’hypocrisie de cette situation et des apparitions qu’ils sont obligés de faire. Le plus frappant est le patriotisme hystérique qui habite tous ces civils (et parfois une curiosité indécente pour les armes et les combats), face à des soldats réalistes qui les regardent s’agiter et parler dans un mélange d’agacement et de volonté de rester aimable malgré tout. Le jeune acteur Joe Alwyn, dont c’est le premier rôle, incarne avec beaucoup de talent ce jeune homme qui regarde toute cette vaine agitation, alors même, comme il le dit, qu’on le célèbre pour le pire jour de sa jeune vie. Ce drame est donc à travers le destin de Billy Lynn, un regard dur sur une période où la guerre en Irak commence à devenir impopulaire en Amérique, alors même que le public supporte les troupes, et que l’administration Bush avait besoin de héros pour maintenir les bonnes grâces du peuple pour un conflit qui promettait déjà (cela se passe en 2004) de s’enliser pour de multiples années. Un long-métrage prenant, puissant qui montre la différence entre la guerre et la perception de la guerre dans un pays qui pourtant est traditionnellement patriotique.
Aucune surprise à ce que la presse ricaine ait été aussi peu réceptive vis-à-vis d'Un Jour dans la Vie de Billy Lynn, Ang Lee passant deux heures à critiquer sévèrement le système yankee. C'est peut-être même le film le plus anti-américain qu'on ait vu depuis longtemps. Le réalisateur taïwanais poursuit ses folies visuelles qui ne perdent même pas de leur force lors d'un visionnage en 2D sans test du HFR et dirige parfaitement ses acteurs, que ça soit les plus talentueux (Garrett Hedlund, Kristen Stewart) ou les plus inégaux (Steve Martin, Chris Tucker, Vin Diesel) mais surtout, il délivre une critique virulente de la médiatisation excessive et de la surexploitation américaine créant un parallèle osé en terme de sensations et de pression entre le front en Irak et la présence des soldats portés en héros au stade. Que ça soit la courte histoire d'amour que vit Billy Lynn durant cette journée, le projet cinématographique voulu par les promoteurs ou la foule acclamant les héros revenant de la guerre, Ang Lee déconstruit la glorification autour de ses personnages pour n'en retenir que leur étouffement dans un pays qui les aime autant qu'il les déteste. Audacieux, complet et inattendu, Un Jour dans la Vie de Billy Lynn est une des plus grosses surprises de cette année 2017.
Bien que ce film n'ait pas eu une renommée internationale, peut-être parce que sa consonance est un peu trop patriotique, Ang Lee présente une double vision de la guerre: celle des Americains et celle des soldats, qui ne sont pas uniquement confrontés à leurs ennemis mais aussi à leur nation, qui les voit en héros, en Machines de guerre pour qui tuer semble être chose facile. Ce film est touchant, réel et rend hommage à ces hommes qui se battent pour leur pays.
Un film touchant qui aborde le délicat sujet du syndrome post traumatique lien à la guerre, et qui met également en avant le patriotisme exacerbé de la culture américaine. Le réalisateur décrit avec pudeur ce ressenti personnel qui sommeil en chaque soldat avec cette déchirure inexplicable qui pousse ces hommes à retourner sur les théâtres de guerre. Posé, parfois contemplatif et lent, emprunt de philosophie aussi, un film à voir et à méditer.
Récupération et théâtralisation des drames par le système politico médiatique. Tel pourrait être le résumé du film. Mais là, où le réalisateur nous prend c'est par le coté passif du jeune héros. Complètement décalé dans ce monde factice, il ne n'arrive à rien faire si ce n'est de suivre ce lamentable spectacle presque comme un étranger. On comprend que l'accueil US a été mitigé. A voir
Ang lee a echoué là où clint eastwood a reussi avec memoires de nos peres. Des soldats américains qui reviennenet au pays pour faire leur propagande militaire. Le film est ennuyeux en dehors des rares scènes de guerre et les scenes au stadium sont souvent du granguignolesque. Je n'ai que moyennement aimé ce film
Un film assez étrange et paradoxal qui sait rendre captivant la vacuité, le cynisme et le capitalisme de la société américaine. Avec une subtile mise en scène essentiellement axée sur l'intensité émotionnelle d'un regard, une réflexion sensée sur la façon de voir par les civils les militaires engagés dans le conflit en Irak tout cela par le point de vue naïf du soldat Lynn. Un film au rythme posé mais jamais ennuyeux, un casting de taille avec des acteurs peu coutumiers de ce genre de prestation à l'image de Vin Diesel ou Steve Martin. Plutôt bien amené sans non plus être un chef d'oeuvre marquant.
Le message que passe ce film est légitime et respectable en mettant en avant le choc de deux univers opposés, celui de l'Amérique contemporaine qui vit dans sa bulle artificielle et le champ de bataille ou l'horreur est ce qui y a de plus réelle, et comme le dit bien le sergent Shroom à la fin "On est une nation d'enfants Billy,on va ailleurs pour grandir, parfois pour mourrir"ça résume très bien la chose!Mais malgré tout j'ai eu du mal à accrocher au style du film et à son rythme.Je dirais qui manquait de punch, pas forcément au niveau de l'action mais au niveau de la dramaturgie pour que le message soit plus percutant.2/5
Les cinéastes US aiment jouer avec les spécificités et les bizarreries qui caractérisent leur pays et les gens étranges qui le peuplent. « Un jour dans la vie de Billy Lynn » illustre parfaitement les contradictions dont sont capables ces grands « adolescents de l'humanité », aussi effrayants qu'attachants dans leurs prises de position (que nous avons tant de mal à comprendre dans notre vieille Europe). Ainsi le réalisateur nous fait suivre l'histoire d'une escouade de soldats, rapatriés temporairement d'Irak où ils se sont distingués par un acte de bravoure. On suit 24 heures de leurs vies, totalement dédiées à la promotion des forces armées dans un déluge de remerciements et de paillettes. La scène du match de football Américain illustre à elle seule la démesure dont sont capables les multinationales US pour faire du profit, même sur le dos de pauvres bougres qui rentrent du front. C'est peu dire que ces héros, psychologiquement épuisés, manquent terriblement de repères dans cette société qu'ils défendent au prix de leurs vies mais qu'ils ne comprennent plus et dont ils se sentent finalement exclus. Il est d'ailleurs intéressant de voir comment ils vont réagir, en se recentrant sur leur groupe, conformément à l'instruction qu'ils ont reçus et à leur expérience du combat. Un film intelligent et étonnamment humain par la palette de sentiments qu'il déploie. J'ai pris grand plaisir à le suivre et je le conseille vivement, tant il me paraît réaliste et juste dans son propos.
Pas mal de déjà vu, d'ailleur le film est presque un remaque. Les intentions sont bonnes mais la réalisation reste plutôt brouillonne avec des passages un peu creux. Le film révèle le jeune acteur Joe Alwyn qui s'il trouve les bons réalisateurs pourrait devenir une valeur montante du cinéma hollywoodien car il passe plutôt bien à l'écran.
Comment peut-on encenser un film comme celui-là ? A croire qu'il suffit de mettre un réalisateur connu derrière la caméra, et un scénario tiré d'une histoire vraie, pour motiver une critique positive. Désolé pour moi cela ne sera pas le cas. Ce navet est fait d'une succession de clichés plus lourds les uns que les autres. Et ce, 2 heures durant ! Le fastidieux patriotisme sort de tous les pixels de l'écran : ça en devient aveuglant. On entend le pesant vacarme des trompettes US résonner tout le film. Je ne parle pas de la pathétique romance du soldat héro et de sa cheerleader catho, qui fait que le film en devient écœurant. Je ne parlerais pas non plus l'évocation du drame familiale, qui n'a juste absolument aucun intérêt, mis à part vouloir jouer désespérément sur la corde sensible du spectateur, sans bien sûr, jamais y parvenir. Une déception totale. Un raté tout aussi effroyable de la part de Ang Lee, qui devrait penser à prendre sa retraite si c'est pour filmer d'une manière aussi dépassé. Je me serais cru devant un téléfilm TF1 de l'après-midi, dont ma mère raffole. Et franchement, niveau cinéma, ma mère a pas des supers goûts ! En résumé : c'est long, c'est lourd, c'est cliché, c'est fait et surfait, c'est pathos, catho, ringard à souhait. Même l'interprétation frise la caricature. Ne perdez pas 2H de votre vie devant ça ! ( pour info, à la moitié je me suis mis à cuisiner devant, pour amortir mon temps...)
SO-PO-RI-FIQUE, voila en un mot ce qui résume ce film. On s’ennuie ferme dans ce faux film de guerre. Les soldats ont des "tronches à claques" (malgré tout le respect que je dois aux acteurs). Très, très peu d'action, lent et l'histoire... ben on s'en fout ! Les états d'âmes de ces soldats qui rentrent du front, on connait ça, déjà vu dans plusieurs films, dont le premier était "Voyage au bout de l'enfer" (1978). Bref, c'est un drame, psychologique qui parle d'une des guerres, parmi tant d'autres, et dont on voit peu.
Un regard posé sur les soldats américains et une Amérique très peu glorieuse en fin de compte, le réalisateur jongle brillamment avec les opposés, à savoir le contraste entre la perception de la guerre et la vie américaine. Je découvre Joe Alwyn qui à mon sens a été très bon, le scénario est prenant même si c'est très calme on joue beaucoup sur l'émotion, l'idée qu'un peu tout le monde croit en ce qu'il veut croire mais qu'en fin de compte la société dans laquelle on vit va beaucoup trop vite pour changer. Pour ma part, je n'ai pas été conquis entièrement par cette réalisation, il manquait un peu de puissance non pas sur le fond du sujet qui me plait et c'est très fort de montrer cette société américaine de la sorte, mais l'ensemble de l'oeuvre manquait peut-être un peu de justesse pour que je sois transporté par les émotions et les messages passés dans ce film. Il est à voir bien sur car c'est très fluide et assez gonflé pour un film de guerre mais il ne me marquera pas autant que certains classiques du même genre.