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Jonathan P
67 abonnés
395 critiques
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5,0
Publiée le 11 février 2017
Le retour d’Ang Lee, en toute discrétion malheureusement pas loin de 5 ans après le très beau, « L’Odyssée de Pi », qui racontait l’histoire de Pi Patel joué par Suraj Sharma, seul survivant après un terrible naufrage. On retrouve le cinéma d’Ang Lee, cette fois si aux Etats-Unis, ce n’est pas une première bien loin delà, il y a eu avant tout cela « Chevauchée avec le diable » en 2001, puis le plus surprenant au regard de sa filmographie « Hulk » en 2003 et l’inoubliable « Secret de Brokeback Moutain » en 2005, avec lequel il remporta l’oscar du meilleur réalisateur. Sa dernière incursion dans le cinéma Américain remontait en 2009 avec « Hôtel Woodstock » qui retraçait les évènements de 1969, du plus culte festival de musique hippie.
Dans mon concert de louanges envers ce film, le travail exceptionnel
La chose est symptomatique : il est autant, sinon plus, question d'Un jour dans la vie de Billy Lynn pour le format révolutionnaire dans lequel il a été tourné (et impossible à retrouver en salles dans l'Hexagone) que pour ses qualités de scénario. Que la technologie soit mise en avant de cette façon montre bien que l'essence même du cinéma, soit l'art de raconter une histoire, passe de plus en plus souvent après la pyrotechnie visuelle. Enfin, espérons que non. Quoi qu'il en soit, il est loin le temps où l'on découvrait les premiers films d'un jeune cinéaste taïwanais très doué : Garçon d'honneur, Sucré salé ... Non que l'oeuvre américaine d'Ang Lee soit inintéressante et ce sont d'ailleurs ses films intimistes qui ont le plus de valeur : Ice Storm ou, bien entendu, Le secret de Brokeback Mountain. Un jour dans la vie de Billy Lynn n'est pas non plus un film spectaculaire, les scènes d'action sont sèches et bien réalisées, le curseur étant clairement mis sur le décalage entre la vraie guerre et le fausse perception que l'on en a (avait) au pays, s'entend l'Amérique. Ce n'est pas une réflexion sur ce qu'est l'héroïsme et encore moins sur le bien fondé de combattre au Moyen-Orient (sauver le monde, ou le pétrole ?). La dualité entre l'action sur le terrain militaire et la représentation (exploitation) civile est un thème que l'on retrouve depuis longtemps dans le cinéma américain du Sergent York de Hawks au merveilleux Héros d'occasion de Preston Sturges. Un jour dans la vie de Billy Lynn est mis en scène de façon honnête, son interprétation tient la route mais son écriture est bavarde et lourde pour ne pas dire démonstrative et au premier chef destiné au public américain. Cette narration qui n'avance guère, entrecoupée de flashbacks, avec un début de romance plutôt incongrue, se révèle pataude avec une attitude somme toute médiane qui ménage la chèvre et le chou. Loin du pamphlet, apte à convenir à toutes les opinions : la guerre c'est laid mais il faut être courageux pour la faire. Ou comment réinventer l'eau tiède.
En 2004, en pleine guerre en Irak, Billy Lynn est un soldat américain qui réalise un acte de bravoure, qui sera filmé et diffusé aux USA. Devenu un héros, il entame avec son escouade une tournée promotionnelle au Texas, dont le point d'orgue sera lors d'un match de football. Il est étonnant que ce soit avec ce drame, et non un gros blockbuster, qu'Ang Lee tourne pour la première fois au monde un long-métrage en VHFR (Very High Frame Rate) de 120 images par seconde. Une entreprise aussi étrange que quasi-vaine, les supports de diffusion (salles de cinéma notamment) étant dans l'incapacité de diffuser un tel format ! Alors que reste-t-il ? Classique dans sa forme, disposant de bons acteurs (entre premiers rôles peu connus et quelques guest stars en seconds rôles), le film propose avec une certaine justesse une critique de l'instrumentalisation des héros. Profiteurs en tous genres, admirateurs, faux paternalistes, idéalistes, tous verront dans ces jeunes soldats qui n'ont fait que leur devoir un symbole qu'ils ne sont pas, un moyen de s'enrichir, et/ou un moyen de vendre une guerre "blanche" qui est en réalité grisâtre et impopulaire. Bref, "Billy Lynn's Long Halftime Walk" n'est pas inintéressant, mais se rangera sans doute aux côtés de ces nombreux drames militaires critiquant de manière assez conventionnelle la guerre en Irak.
Plongée totale dans la vie d'un soldat entre deux missions, hissé, à titre d'exemple, comme héros pour un acte dont on connaîtra au fur et à mesure les tenants et aboutissements sur le terrain. Ang Lee nous donne une lecture incroyable de l'absurdité caricaturale et l'aspect propagandiste de la mise en avant publique des militaires états-uniens durant les conflits armés. Un magnifique pamphlet anti-guerre à découvrir.
Filmé réalisant un moment de bravoure, Billy Lynn et son régiment sont rapatriés aux États-Unis pour être érigés en héros. Ils vont être amenés à remettre en question leur combat devant la superficialité de la société du spectacle états-uniennes.
Un film qui raconte une Amérique peu reluisante, ses héros de guerre, leur dur retour au pays, les stratégies de communication... Un film bien fichu et passionnant.
Avec le peu de promotion et un nombre de salles proposant le film particulièrement réduit, il y avait de quoi craindre le pire pour le nouveau film d’Ang Lee. Pourtant Un Jour Dans La Vie De Billy Lynn mérite franchement d’être découvert. Le talentueux réalisateur arrive à réinventer une histoire que l’on pensait déjà connaître par cœur en y apportant un nouvel éclairage plus politique qui n’oublie pas pour autant les moments drôles ou émouvants grâce à son ensemble d’acteurs parfaits. Si en plus vous avez la chance de le voir en 4K, 3D et 120 images par seconde alors vous aurez tout gagné mais bon courage pour trouver une salle ! [lire la critique complète sur le site]
Ang Lee signe une satire corrosive et sensible, mais inégale et un peu trop démonstrative, qui dénonce une Amérique exploitant l’héroïsme des soldats de guerre. 2,75
"Un jour dans la vie de Billy Lynn" nous est arrivé avec une réputation de film maudit, dû à son manque de succès alors que son réalisateur, l'irrégulier mais pas inintéressant Ang Lee, et ses producteurs avaient visiblement misé sur l'aspect polémique de son sujet (les guerres menées par les US au Moyen-Orient, et le sacrifice de la jeunesse qui en résulte, dans une vague indifférence générale) et par l'utilisation d'une nouvelle technologie de filmage (120 images par seconde la 3D) qu'on nous promet assurer l'ultra-réalisme de l'image obtenue. Or, il se trouve que, si l'on excepte les louanges que mérite la quasi intégralité du casting (hormis notre ami Vin Diesel aussi mauvais que d'habitude) et en particulier l'excellent Joe Alwyn dans le rôle-titre, "Billy Lynn" est une vraie déception sur tous les autres points.
D'abord parce qu'en reprenant le thème déjà bien traité par Eastwood dans son "Flags of our Fathers", c'est-à-dire l'utilisation à des fins de propagande des jeunes "héros" (en fait de la chair à canon, ni plus ni moins) s'illustrant dans des guerres lointaines, Ang Lee se condamnait à faire mieux, ce qui n'est pas le cas : loin d'être virulent, son scénario, certes non dénué de points intéressants (en particulier le joli personnage de la cheerleader chrétienne et convaincue de la grandeur des US), arrondit quand même les angles, et se limite finalement à une critique facile de la "société du spectacle" qui préférera toujours un show de Beyoncé à un récit documentaire sur une guerre qui n'intéresse pas grand-monde, et à un défilé consensuel de "beaufs" haïssables qui débitent les poncifs habituels sur l'héroïsme américain. Rien de révolutionnaire donc, on caresse ici dans le sens du poil un public démocrate forcément déjà convaincu.
Mais finalement, le pire vient justement de l'erreur tragique que se révèle être cette fameuse image "4k" : sans doute parce que des décennies de télévision et de cinéma nous ont conditionné à associer "réalité" avec image floue, mauvaise, tremblée, etc. le soit disant nec plus ultra du filmage moderne a un effet de déréalisation radical de tout ce que l'on voit, et mine notre adhésion à l'histoire racontée et notre identification aux personnages. "Billy Lynn" se regarde du coup plutôt comme un spectacle aussi artificiel qu'une partie de football américain ou qu'un concert de Destiny's Child.
Un demi-ratage regrettable, quand on pense au potentiel de ce sujet important entre les mains d'une équipe de scénaristes et de réalisateur(s) plus avisée (plus intelligente ?).
"Un jour dans la vie de Billy Lynn" a fait un flop au Box-office Américain et n'est sortit en France que dans très peu de salles de cinéma, il parait même que le film d'Ang Lee a été remonté niveau mise en scène depuis sa déluge , ce qui explique mon adhésion à un verre à moitié vide !! Déjà, le concept rappelle un long métrage qu'on a vu au cinéma il y a dix ans avec le chef d'oeuvre "Mémoires de nos pères" réalisé par le grand Clint Eastwood qui montrait des soldats de retour d'une guerre façonné pour ètre des héros de la nation, des héros avec une douleur comme c'est le cas ici ou les soldats de l'Irak sont ballader pendant une journée pour faire l'attraction. Le problème, c'est la mise en scène d'Ang Lee qui ne nous fait guère intèresser à son sujet, c'est trop feutré les images. De plus, certains comédiens sur jouent dans les seconds roles comme pour citer un exemple Steve Martin auquel on comprend mieux pourquoi on le voit rarement sur grand écran de nos jours. Le point positif vient de l'acteur principal Joe Alwyn qui joue bien plus les participations remarqués de Kristen Stewart et Vin Diesel. Bof.
Ang Lee réalise un film audacieux dans le paysage actuel. Les états d'âmes d'un officier de l'armée, sa vocation mise à l'épreuve de le réalité et des volontés déconnectées de ceux qui prennent les décisions. Une thématique bien connue, mise à jour pour coller à l'époque actuelle. Billy Lynn est fabriqué héros, utilisé pour parader et justifier des faits défendus comme irréprochables. Puisque la guerre au 21e siècle est forcément propre. Ang Lee ne joue pas la carte du spectaculaire, en dehors de sa mise en scène ahurissante qui utilise un procédé hors norme. C'est un drame psychologique, un vrai, baigné dans une mélancolie glaçante. Un regard désabusé sans cynisme qui tranche avec tout ce que l'on peut voir sur grand écran. C'est passionnant et c'est magnifiquement joué.
Un film brillant, superbe et bouleversant. On en ressort comme les héros du film, écœuré par ces mascarades politico--médiatiques, la vulgarité et la bêtise populaire de ces américains confits autant dans le sucre que dans leurs minables certitudes. Sauf que nous, nous n’avons pas connu (pas encore) l’horreur, horreur remarquablement transcrite, ni le besoin d’aller oublier les traumatismes du combat et la trahison de notre pays en retournant se faire tuer dans une guerre imbécile. On reconnaît la patte d’Ang Lee dans chaque plan, son don de la scène d’action, sa maestria dans la direction d’acteurs. Lesquels sont tous parfaits dans leur rôle respectif. Rarement un film avec autant de héros militaires aura été aussi intelligemment antimilitariste !
je n ai pas vraiment adhérer au film , le sujet traite qui l a souvent été au cinéma un classique des films relatant de la guerre. le sujet du choc post trauma des soldats revenants a la réalité des leurs retours à la civilisation qui les a vu grandir. cependant il est abordé la sur un groupe de soldat mis sur le devant de la scène comme des stars des héros mais qui au final ils comprennent qu ils ne sont que des objets commerciaux , des lapins sortis du chapeau que l on montre à tout le monde , sujet de cinéma ou on les exploite , leur avis est peu intéressant pour ces gens , ils sont des divertissements , écrasés par l entertainment américain.... perdus au milieu de tout cela leur seule échappatoire est de retourner en famille sur le terrain.... meme la famille , la découverte de sentiment , ou de pouvoir rêver à un avenir simple, en couple en famille n est que illusoire. mais au final le film manque de poigne de moments puissant et fort nous faisant ressentir ce malaise ce manque ou cette perdition qui les habites.... dans le genre on a vu mieux je trouve
Film dénonciateur, provocateur, limite subversif pour les biens pensant (de loin) qui théâtralisent des drames. Le coté artificiel et paillettes pour aduler ses héros, ici excellemment mis en images, sans questions dérangeantes sur leurs appréciations de leurs interventions, questions formatées montre le paraître de notre époque à outrance et la récupération qui en es faite. Le plus choquant reste la dernière phrase de "Faison". Coté réalisation, rien à redire sur le présent par contre, les scènes en Irak font un "peu" amateurs. Film à voir ! 4/5 !!! (réussi).