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Le Guerrier
76 abonnés
566 critiques
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3,0
Publiée le 17 mai 2021
J'ai trouvé ce film intéressant...Alors que beaucoup de films traitent la chose guerrière au moment des combats, ce film là nous présente aussi ce qu'il y a lors du retour (temporaire dans ce cas) au pays. Ce que j'ai apprécié ici, c'est que le film ne sombre pas dans le pathos, et ne nous dépeint pas les soldats comme de grands traumatisés (ce qui n'implique pas toutefois qu'ils ont été insensibles à la mort de leurs camarades ou au fait d'avoir eux-mêmes connu le danger). En réalité, l'essentiel ici, ce n'est pas tellement comment les soldats vivent l'après-combat mais plutôt la réaction des Américains (plus précisément des Texans) après leur retour. On a là toute une galerie de personnages avec qui ils vont discuter (plus ou moins calmement); ça va de la belle pom-pom girl au riche homme d'affaire en passant par la famille, les anti-guerre etc...S'ils ont des réactions différentes face aux héros, tous ces gens (ça va de ceux dotés des meilleures intentions à ceux qui ont des réactions nauséabondes) ont pour point commun un décalage complet avec le vécu et les ressenti de ces soldats. Sur le plan visuel, le film est pas mal, avec un côté très lumineux, très étincelant, avec beaucoup de paillettes...ce qui sert le propos en montrant une société américaine superficielle.
Mise en scène à couper le souffle. Un comédien au visage troublant. Une dénonciation terrible de l'hyprocrisie américaine et de son rêve payé au prix fort. Le film risque de dérouter les spectateurs non avertis mais il mérite de remplir le peu de salle qui lui ont été accordé. A la vue du film, on comprend mieux la faible distribution du nouveau Ang Lee. Grand film !
Malgré la qualité de la mise en scène, au service de l’action, au montage vif et aux raccords souvent guidés par le son (...), le film ne parvient jamais à convaincre, certainement à cause d’un scénario trop pauvre et surtout d’un discours qui se cherche en permanence entre célébration benoîte des « héros » et critique d’un patriotisme aveugle à l’américaine.
En 2005 de retour d'Irak un groupe de jeunes soldats dont Billy Lynn sont érigés en héros paradant comme des produits afin de servir la propagande guerrière de Bush. Seulement voilà, en coulisse ces jeunes soldats ne sont pas sortis indemnes, ils restent des pions soit de l'Armée soit des puissants financiers, et surtout malgré tout le soutien du public n'est peut-être pas si unanime... Ang Lee signe un bon et beau film, qui use de flash-backs plutôt bien vu même si ce n'est pas toujours dans un montage très inspiré. Un drame qui a le mérite de ne jamais tombé dans la pathos et qui est toujours pertinent.
Le retour au pays d'une poignée de soldats américains avant qu'ils ne retournent en Irak. L'exposition du soldat auprès de la population et de la presse dans un stade. Les soldats répondent aux questions auxquelles ils ne sont pas préparées et n'ont visiblement que faire. On sent bien le décalage entre le civil et le soldat. Nous avons droit à quelques flash back de la guerre en Irak, routine du travail du soldat. Un bon film pour qui s'intéresse aux soldats américains en Irak et à leur retour dans le civil. Malgré le sérieux, il y a de l'humour et Vin Diesel apporte sérieusement un plus dans un rôle sur mesure de Sergent. Personnellement, je trouve que le soldat est très loin d'être mis à l'honneur avec une telle parade qui n'est que propagande improvisée dans le but de soulever des fonds et des engagés volontaires avant de soulever de réels motifs de guerre. Il y a un bon jeu d'acteur, un film qui pourrait presque faire office de documentaire tant l'on s'aperçoit que le soldat manque de formation sans manquer d'équipement. Or, l'un ne va pas sans l'autre et on le voit dans les quelques combats auxquels on assiste spoiler: La scène juste avant le corps à corps où le soldat est clairement exposé dans la tranchée d'où peut surgir et va surgir un terroriste . Une bonne cohésion d'équipe et un problème intelligemment soulevé dans les 20 dernières minutes.
Par rapport à tous les films soit en majorité des fictions (recension par ordre chronologique : "A war" de Tobias Lindholm, "Jarhead, la fin de l'innocence", de Sam Mendes, "Redacted", de Brian de Palma, "Battle for Haditha", de Nick Broomfield, "Mensonges d'état", de Ridley Scott, "Green zone", de Paul Greengrass, "Démineurs", de Kathryn Bigelow étant à part) soit documentaires (l'excellent "Armadillo", de Janus Metz Pedersen), Ang Lee réussit à trouver un angle intéressant : celui du soldat et de l'étasunien patriote de 2004 déboussolé par cette guerre et par la rhétorique propagandiste, qui, par peur, fit son effet (mais pas sur les européens...). Mais les contradictions humaines sont évidentes, comme les syndromes post-traumatiques, et le réalisateur, basé sur un excellent scénario, n’avait plus qu'à trouver les bons interprètes...
Comment peut-on encenser un film comme celui-là ? A croire qu'il suffit de mettre un réalisateur connu derrière la caméra, et un scénario tiré d'une histoire vraie, pour motiver une critique positive. Désolé pour moi cela ne sera pas le cas. Ce navet est fait d'une succession de clichés plus lourds les uns que les autres. Et ce, 2 heures durant ! Le fastidieux patriotisme sort de tous les pixels de l'écran : ça en devient aveuglant. On entend le pesant vacarme des trompettes US résonner tout le film. Je ne parle pas de la pathétique romance du soldat héro et de sa cheerleader catho, qui fait que le film en devient écœurant. Je ne parlerais pas non plus l'évocation du drame familiale, qui n'a juste absolument aucun intérêt, mis à part vouloir jouer désespérément sur la corde sensible du spectateur, sans bien sûr, jamais y parvenir. Une déception totale. Un raté tout aussi effroyable de la part de Ang Lee, qui devrait penser à prendre sa retraite si c'est pour filmer d'une manière aussi dépassé. Je me serais cru devant un téléfilm TF1 de l'après-midi, dont ma mère raffole. Et franchement, niveau cinéma, ma mère a pas des supers goûts ! En résumé : c'est long, c'est lourd, c'est cliché, c'est fait et surfait, c'est pathos, catho, ringard à souhait. Même l'interprétation frise la caricature. Ne perdez pas 2H de votre vie devant ça ! ( pour info, à la moitié je me suis mis à cuisiner devant, pour amortir mon temps...)
Le nouveau film de Ang Lee m’a intéressée pour sa technologie de réalisation décrite comme révolutionnaire, j’ai été déçue par le scénario qui a eu l’effet chez moi d’un somnifère, mal ciblé pour être utilisé en tant que drame, très basique péripétie du personnage soldat déployé pendant la guerre en Irak, ces histoires m’ont semblé biens désuètes, puériles, naïves, le recyclage du déjà-vu, les dialogues ne m’ont pas touché.
Une troupe de soldats héroiques présente sur le sol irakien quitte momentanément le front pour être exhibée pendant la finale du Super Bowl... avant d'y retourner. Le choc entre la réalité du théâtre de guerre et la vacuité de la société du spectacle est immense. Pas facile pour ces jeunes hommes de tenir le rôle d'Héros Américains que l'administration Bush veut leur donner pour mieux justifier sa sale guerre. Ang Lee vise juste avec ce très bon film qui donne matière à de nombreuses réflexions, le casting est parfait et bien trouvé, donner à Steve Martin le rôle d'un magnat inquiétant et à Vin Diesel celui d'un sergent touché par Krishna sont deux excellentes idées par exemple. Comme le dit si bien l'un des protagonistes du film : "L'Amérique est un pays d'enfants qui apprennent à grandir ailleurs...."
Audacieux pamphlet contre la médiatisation absurdement indélicate, décalée, ignare des héros militaires de l'Amérique dont le quart d'heure de gloire ne saurait éclipser la réalité d'une existence dédaignée tant financièrement que psychologiquement à travers l'expérience d'un jeune soldat qui en une journée se confronte pudiquement aux réactions diverses de ses proches, à une romance salvatrice espérée, aux divers traumas de ses frères d'armes, que le HFR renforce pertinemment en offrant une immersion remarquable, ce drame du déni - jusque dans le champ lexical belliqueux devenu honteux - use intelligemment d'analepses pour marquer le décalage entre le front et l'arrière (d'autant que le pays ne se sent pas concrètement concerné) que rien ne semble combler hormis la solidarité vitale entre ces jeunes sacrifiés - dont un charismatique Garrett Hedlund, irrésistible. Satirique, cynique, percutant.
Près de 5 ans après L'Odyssée de Pi, Ang Lee revient avec un long-métrage dans un genre radicalement différent, puisqu'il s'agit du drame vécu par un soldat américain contraint de revenir au pays pour participer à une campagne de spectacles médiatiques. L'occasion de questionner sur la compatibilité entre deux univers opposés... à moins qu'il ne s'agisse que de l'expérimentation de moyens de filmer révolutionnaires mais stériles.
Avant toute chose il est bon de saluer ce qui constitue certainement le plus grand atout de « Une journée dans la vie de Billy Lynn » : son acteur principal. Joe Aldwyn, dont c’est le premier rôle, est une incroyable révélation – et les mots sont pesés – tant il crève littéralement l’écran. En incarnant ce soldat héroïque instrumentalisé pour devenir une figure de la patrie américaine, il nous offre une prestation digne des plus grands. De ses fêlures les plus profondes dues au traumatisme de la guerre à sa candeur d’adolescent en passant par sa force de soldat, ce jeune acteur est tout bonnement incroyable. Dans son regard, entre tristesse et incompréhension, il fait passer autant de choses que des lignes entières de dialogues ne sauraient exprimer. Ang Lee a déniché une perle qu’il met savamment en avant.
Le metteur en scène étonne d’ailleurs encore une fois en réalisant ce drame prenant la guerre en Irak comme toile de fond. Un cinéaste vraiment éclectique sachant passer du drame en costumes (« Raisons et sentiments ») à un film de super-héros (« Hulk ») en passant par une romance gay (« Le secret de Brokeback Mountain ») ou un film d’arts martiaux (« Tigre et dragon »), le plus souvent avec brio. Après le tour de force technique de « Life of Pi », il expérimente encore en tournant son nouveau film dans un format particulier à 120/s en 4K et 3D pour une immersion totale dans ce que vit son protagoniste principal. Malheureusement, l’insuccès du film outre-Atlantique lui offre une distribution très réduite en France (à peine vingt salles) dans un format classique. Cela nuit très certainement au jugement que l’on en a, notamment sur le plan visuel, bien que l’entracte du match de football soit un sacré moment de mise en scène et que le montage habile avec maestria cette tournée promotionnelle ridicule avec les scènes de guerre (où Lee se montre néanmoins moins percutant tout de même que pas mal d’autres films du genre).
On assiste tout de même à un beau drame qui nous fait prendre conscience de la manière dont l’état, l’armée ou même Hollywood peuvent se servir de ces jeunes héros de guerre pour se les approprier et parvenir à mettre des mots, des visages et des noms sur la guerre. D’un producteur de cinéma à un riche homme d’affaires en passant les pontes de l’armée, le film nous montre le temps d’une journée (dont le match de foot est le cœur temporel) à quel point imaginer la guerre et la vivre sont deux choses totalement différentes. « Une journée dans la vie de Billy Lynn » fustige ou remet en question bon nombre de principes et valeurs américains pour mettre en exergue la déconnexion totale de la population avec ses soldats et une guerre qu’elle comprend mal. Ang Lee enfonce certes des portes ouvertes et arrive beaucoup trop tard (effectivement beaucoup de films sont passés par là) mais son dernier film reste intelligent et a le mérite de faire réfléchir sur beaucoup de points. Amputé de son format original, il demeure cependant plus anecdotique dans son déroulement et également plus adapté à un public américain qu’européen au vues des valeurs et situations développées.
Evitez ce film !!! D'un ennui pas possible !!! Je pensais que Ang Lee amènerait une touche particulière à ce sujet (le retour des militaires à la vie civile) mais il a déjà été traité maintes fois de la même façon. On tourne en rond...les militaires ne comprennent pas les civils et inversement... On savait déjà que l'armée US recrutait au sein de gens dans le besoin et dans les minorités ethniques. Il n'y a que l'intervention de la soeur qui a tout compris quand elle parle de guerre pour le pétrole et quand elle demande à son frère s'il a vu des armes de destruction massive....on connaît tous la réponse...