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Nicolas L.
86 abonnés
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3,5
Publiée le 22 octobre 2018
Sujet dur. Le viol collectif d'un couvent en Pologne en 1945. Forcément comme ça, ça donne pas trop envie de se lancer pendant deux heures durant dans l'univers glaciale et ecclésiastique. Mais le film est tout en retenue. D'une grande élégance sur l'amour de son prochain que l'on soit chrétien ou nom. Photo sublime, mise en scène et interprétation délicates. Beau petit film.
Bien recréé et joué. L'air vrai. Nous sommes témoins d'un événement de plus et ses conséquences de la plus grosse guerre. Une attaque de spoiler: couvent n'était certainement pas quelques chose de nouveau. Mais ici on a une histoire complète et bien documentée.
Un film d'une extrême puissance, sensibilité, précision, intelligence,pour un sujet grave mais traité de manière sensible,subtile,sans jamais tomber ni dans le pathos ni dans le voyeurisme. Un film d'ambiance avec peu d'action mais beaucoup de sensibilité et de tendresse dans ce couvent polonais à la sortie de la guerre en 1945 ,et une Pologne qui connait alors une autre occupation avec l'armée russe. La rencontre d'une soignante française de la croix rouge et de ce groupe de nonnes vivant en autarcie avec leurs secrets, leur croyance et l'enfermement tant physique qu'intellectuel, confrontées à la vie, à un combat contre leurs propres pensées,un casus belli que la jeune française courageuse va mettre en lumière et même stimuler le doute et la révolte. Tout cela avec mesure, petites touches. Lou de Laage est simplement parfaite de justesse et d'émotion au point que l'on en oublie presque qu'elle joue un rôle et que l'on ressent en même tant qu'elle toutes les étapes de ce film assez intimiste dans son rythme mais extrêmement fort dans ses émotions et problèmes posés. Un petit bijou et une actrice exceptionnelle.
Que dire sur ce film sinon qu'il semble d'un certain point de vue le parent proche du "Dialogue des carmélites" de Philippe Agostini et Raymond Bruckberger basé lui aussi sur l'irruption du siècle dans un couvent de religieuses ? Même s'il est simpliste de différencier de façon abrupte le monde et ce que les moines et moniales appellent la "clôture", tous comprendront en voyant ce film la nécessité, au moins en période de guerre ou de troubles révolutionnaires, de séparer les contemplatives du monde extérieur. Pourtant... mais ne dévoilons pas la fin ! L'intérêt du film réside aussi sur l'analyse de deux conceptions de la foi qui s'opposent à l'intérieur de l'enceinte : la prière contemplative et la foi en action. Tout le reste en découle lorsque surgit le cauchemar et ses conséquences tragiques : la fidélité aux vœux, notamment à celui de chasteté, ou la nécessité de composer avec elle (un moment bouleversant lors des premières consultations médicales !) ; l'obéissance à la supérieure, la mère en l'occurrence, ou la révolte, le mensonge par omission, occasionnée par le besoin de survie... L'attitude morale de la mère supérieure paraîtra sans doute excessive à nos mentalités contemporaines. Il n'en est pas moins vrai qu'elle enjoint notre imagination à tenter de comprendre un point de vue dicté par l'engagement. Un très beau, très grand film qui mérite toutes les discussions qu'il a provoquées dans la presse et au-delà.
"Les innocentes" d'Anne Fontaine nous rappelle tout le talent de cette réalisatrice relativement discrète mais qui mine de rien depuis plus de vingt ans et treize longs métrages, s'impose comme une véritable auteure dont la caméra filme souvent juste. Anne Fontaine dit elle-même qu'elle ne s'implique dans un projet que si le sujet entre suffisamment en résonnance avec ses croyances et sa sensibilité. Il faut y voir sans doute au-delà de ses compétences techniques, la principale explication à l'harmonie générale qui se dégage de chacun de ses films. Si elle fait systématiquement appel à des spécialistes tels Jacques Fieschi, Julien Boivent ou Pascal Bonitzer, Anne Fontaine pose systématiquement sa patte sur les scénarios de ses films. Cela a une nouvelle fois été le cas pour cette histoire inspirée du journal de Madeline Pauliac, médecin pour la Croix Rouge à Varsovie en 1945 alors que les troupes soviétiques engageaient leur repli. Un couvent de bénédictines a été réquisitionné par des soldats russes qui en ont profité pour violer la plupart des sœurs. Neuf mois plus tard, une petite dizaine d'entre elles vont accoucher suite à l'horreur de cette visite cauchemardesque. Jeune médecin dans un hôpital voisin, Mathilde Beaulieu (Lou de Lâage) fille de communistes est appelée au secours par une des sœurs. Bravant sa hiérarchie et les barrages filtrants soviétiques qui subsistent encore, la jeune femme se trouve confrontée à son inexpérience et au déni d'une partie des sœurs favorisé par la mère supérieure (Agata Kulesza) qui par le maintien du secret absolu entend préserver l'institution dont elle a la charge. Se met alors en place un subtil jeu d'apprivoisement mutuel pour tenter de préserver l'essentiel, c'est-à-dire la vie des sœurs et de leurs progénitures. Le sujet à très forte tension dramatique se suffisait à lui-même et Anne Fontaine l'a très bien compris qui aidée de Caroline Champetier cheffe opératrice attitrée r de Benoit Jacquot et de Xavier Beauvois qu'elle connaît déjà ("Nettoyage à sec" en 1997 et "Une nouvelle chance" en 2006) a choisi de rester dans une sobriété qui n'est pas sans rappeler l'austérité en moins, celle qu'avait choisie Alain Cavalier pour "Thérèse", son chef d'œuvre de 1986, relatant l'agonie de Thérèse de Lisieux. Pas d'effets de manche à partir des rebondissements qui fatalement se font jour dans une telle situation, juste le regard bienveillant de la réalisatrice sur ces femmes qui doivent confronter la force de leur foi à l'indicible. Lou de Lâage qui affronte son premier grand rôle impose avec force la tranquille détermination de son personnage dont le regard pénétrant nous dit tout des interrogations qui la traversent. Il est demeure étonnant que la jeune femme n'ait pas même eu le droit à une nomination aux Césars de 2017. A ses côtés, Vincent Macaigne en médecin un peu à la dérive, amoureux de Mathilde et Agata Buzek dans le rôle de la sœur complice sont tout à fait justes. Mais c'est la performance d'Agata Kulesza grande actrice polonaise de théâtre déjà remarquable dans "Ida" (2015) de Pawel Pawlikowski qui doit être saluée dans le rôle de la mère supérieure prise dans les contradictions déchirantes que lui impose sa lecture rigide des évangiles. Ceux qui seront sensibles à ce film touchant et prenant qu'est "Les innocentes " d'Anne Fontaine pourront se plonger dans une filmographie qui ne comporte que deux ou trois films de qualité un peu inférieure à un ensemble de très haute tenue. Il est en effet grand temps que l'ont rende justice à l'une de nos plus grandes réalisatrices contemporaines.
Innocemment fédérateur autour du principe même de l'humanisme, prenant le pouvoir devant la cruauté de la guerre et la rigidité ridicule de la religion. Je n'avais à ce jour vu que Coco avant Chanel d'Anne Fontaine et franchement pas adhéré, mais ici le principe narratif se transforme vite en quelque chose de très simple à assimiler. Simple mais efficace. On a le cadre assez habituel de la seconde guerre mondiale, mais la lorgnette elle se focalise sur une cible beaucoup plus originale. La rencontre entre une jeune médecin française bénévole de la Croix-rouge et des religieuses polonaises tombées enceintes dans des circonstances atroces donneront naissance à une amitié, des doutes, des remises en question et le changement introspectif de chacune des protagonistes. Lou de Laâge offre une prestation sensible à son rôle de médiatrice face à ses sœurs perdues et abîmées. J'ai bien aimé aussi le médecin juif à la mentalité très de début de siècle, gauche et pas forcément agréable, qui aura pourtant les mots les plus justes des dialogues du film. L'aspect dramatique de cette œuvre pleine de désillusions et d'espoir apportent beaucoup de réconfort. Certains maux ne peuvent tout simplement pas être éradiqués, alors transformons les en bien même si cela n'est pas évident. Disons adieu à ce froid et cette neige pleine de mauvaise augure au profit des jours ensoleillés et heureux. Une jolie histoire de femmes, ôde à la vie dont il est difficile de ne pas adhérer tellement le fondement semble couler de source.
Le film ‘les innocentes’ est une drame historique qui se déroule au Poland. Il y a trois personnages principal. Le premier est l’infirmière qui va aider les religieuses. Le deuxième est le docteur du croix rouge Français. Il a un relation avec l’infirmière. Il y aussi un religieuse qui a demandé à l’infirmière pour eux aider. Les personnages ne sont pas bien introduit. Tu vas décrouvir les secrets des personnages quand l’histoire ce deroule. L’histoire commence quand le religieuse va chercher l’aide pour les nonnes enceintes. L'histoire se construit aux nonnes enceintes et comment l'infirmière les va aider. Le film est présenté dans le press comme un trésor. Mais quand je l'ai vu, j'étais très déçu. L'histoire n'est pas très bon placé dans le film. Les images sont top mais l'histoire est très pauvre. l'histoire ne m'intéressait pas. C'était trop longue donc c'est devenu ennuyeux. Le personnage principal n'est pas bon choisi. Le docteur Lehman est trop intéressant. Il a un histoire trop intéressant donc c'est une opportunité manqueé. Donc le film a les belles images mais l'histoire est très faible.
Nous sommes en Pologne, en novembre 1945. Mathilde Beaulieu, une jeune interne de la Croix-Rouge française, soigne les rescapés avant leur rapatriement. Un jour, une religieuse polonaise fait appel à elle, pour une situation d'urgence au couvent. Le film raconte l'histoire d'une jeune femme qui risque sa vie pour sauver et soigner des nonnes violées.
Les Innocentes est basé sur les notes de la guerre de Madeleine Pauliac, une médecin française qui, en 1945 en Pologne dans un monastère , a rencontré cinquante femmes violées et assassinées.
Tout d'abord, 'Les Innocentes' est un film émotionnel et incroyablement touchant. De plus, toutes les actrices sont formidables, surtout Lou De Laâge, qui joue Mathilde Beaulieu. Ensuite, J'apprécie que l'histoire est humaine et c'est filmé avec pudeur mais sans tabous. Je pense que ce film nous fait réfléchir sur nos propres valeurs. Bref, un film d'une rare finesse. Comme, je suis amatrice de drames, ce film-ci est inoubliable. Je conseille 'Les Innocentes' à tous!
Très beau film franco-polonais dans une contexte de guerre ou l'humanité refait finalement surface. Une histoire dure et merveilleuse à la fois. Lou de Laâge joue magnifiquement bien, tout comme les actrices jouant les soeurs du couvent : on ressent bien la pudeur, la peur et la reconnaissance malgré tout.
Film pas inintéressant mais alors quel somnifère !! L'ennui pointe le bout de son nez dès le premier quart d'heure et franchement c'est difficile de ressortir la tête de l'eau après la demie heure !! Le rythme est lent, l'intrigue et les scènes sont trop répétitives et l'ambiance et les dialogues froids et lugubres m'ont achevé !! Un calvaire !! Je mets 2,5 pour le thème et le côté histoire vraie mais franchement mal luné j'aurais pu être bien plus sévère !!
Avec délicatesse, la réalisatrice nous dresse le portrait de toutes ces religieuses. Il est passionnant de suivre la façon dont chacune réagit à la situation et en apprend un peu plus sur elle-même. Leur parcours est émouvant, et c’est la force indéniable de la mise en scène poignante d’Anne Fontaine.
Assez bon film de Anne Fontaine, bien qu'il n'y ait rien d'extraordinaire, à part peut-être une belle photographie en extérieurs, l'histoire n'est pas inintéressante mais le récit est classique sans intrigue particulière ni suspens. C'est un peu long, le milieu monacal peut agacer, cela commence assez bien, puis parfois l'ennui vient. C'est loin d'être nul, mais cela n'apporte pas grand chose à l'art cinématographique. Cela pourrait être un téléfilm.
Tiré d’un fait réel ayant eu lieu durant la reprise de la Pologne aux nazis par l’Armée Rouge, ce film nous emmène dans ce pays à la fin de l’année 45 pour nous conter l’histoire de ces nonnes enceintes et de la femme médecin qui va s’occuper d’elles. Le film n’est pas un banal récit d’un fait de crime de guerre assez méprisable, il est aussi un drame qui interroge sur la foi et la reconstruction après un drame intime aussi stigmatisant pour la victime qui bien souvent charrie encore la honte de l’acte à la place du coupable. Le film prend donc le temps de faire se rencontrer les personnages et faire se confronter leurs points de vue. Le médecin est une femme jeune, communiste et bien dans son temps et elle est confrontée à des femmes de foi qui vivent selon des règles d’un autre âge et qui suite à un drame (pour elles quasi innommable) doivent se reconstruire, y compris dans leur foi. Le film doit beaucoup à l’interprétation tout en subtilité et délicatesse de ses interprètes qui dans un cas parce qu’elles sont des religieuses, dans l’autre parce que c’est un médecin habitué aux atrocités de l’homme, laissent peu parler leurs émotions et vont lentement faire le cheminement vers l’autre et questionner leurs croyances. Le film est donc un drame qui prend son temps, mais il est loin d’être un film ennuyeux, au contraire dans sa froideur il exprime beaucoup de chaleur humaine et de compassion de chaque côté de ce dialogue temporel/spirituel. Un film qui est, plus que le simple (mais nécessaire) rappel d’un crime atroce passé sous silence, une invitation au dialogue entre croyants et non-croyants et plus largement entre individus d’opinions différentes. En ces périodes de raidissement de chacun sur ses positions ce film montre qu’on a toujours plus de points communs avec l’autre que ce que l’on croit. Un beau long-métrage qui mérite vraiment d’être vu (Cocorico, il a quand même fait un million d’entrées aux USA !).
Film extrêmement bien fait, à mon avis ! Il y a une vérité souvent ignorée de ce qu'on subit les nonnes pendant cette sale guerre et Anne Fontaine a relaté ce sinistre fait avec une grande pudeur et sans pathos puisque l'histoire trouve une fin que j'aime parce qu'elle se tourne vers l'espoir et c'est de l'espoir que nait la vie. C'est d'autant plus intéressant que ce film parle d'une histoire vraie. Merci Mme Anne Fontaine pour votre très beau film !