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    Les Innocentes
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    246 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 11 février 2016
    Pologne, décembre 1945.
    Une jeune religieuse polonaise, aussi désespérée que déterminée vient secrètement demander son aide à Mathilde, jeune médecin de la Croix Rouge Française. Celle-ci refuse d'accord, ce n'est pas sa mission puis, touchée par le visible désespoir de la nonne, finit par accepter. Au couvent, elle découvre une, puis plusieurs jeunes religieuses, des bénédictines d'un ordre très sévère, ne parlant pas français pour la grande majorité, enceintes et sur le point d'accoucher. Les pauvres femmes ont été violées par des soldats russes, de véritables brutes. Non sans difficultés, la jeune femme les aidera, dans le secret absolu exigé par la supérieure (qui a peur du scandale qui entraînerait des conséquences dramatiques pour leur communauté). spoiler: Malgré un événement dramatique, une solution heureuse et très ingénieuse sera enfin trouvée pour protéger femmes et enfants
    . Les innocentes est un film aussi réaliste qu'émouvant, plein de sensibilité, de bonté et de compassion, d'une belle et grande valeur morale. Un film magnifique sur tous les plans, à ne pas manquer. Anne Fontaine est une grande réalisatrice.
    Barbara C.
    Barbara C.

    20 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 février 2016
    Il est de ces histoires vraies restées longtemps inconnues que seul l'art peut faire revivre : "Les innocentes" fait partie de ces histoires.
    Décembre 1945. La guerre est finie mais pas les traces qu'elle a laissées sur son passage en Pologne. Mathilde, médecin en mission pour la Croix Rouge française, y est confrontée lorsqu'une religieuse traverse la campagne enneigée pour lui demander d'aider ses amies. Ce sont elles, spoiler: les innocentes, meurtries et souillées par de minables soldats soviétiques, tiraillées entre leur foi et la honte, entre le désir de donner la vie et celui de mourir.

    Anne Fontaine a souvent filmé les femmes, leur désir de volupté et de liberté. Ici, elle filme leur courage et leurs doutes, leurs contradictions, leurs larmes et leurs sourires.
    Cependant, le film est parfois trop froid pour nous emporter dans l'émotion. Mais, cette histoire vraie a enfin le mérite d'être connue de tous.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 25 janvier 2016
    Anne Fontaine était dans nos contrée pour présenter en Avant-première son dernier film: Les innocentes. Elle fais un petit tour de France dont Angers était la 10e étape avant de prendre l'avion et rejoindre Sundance. Les Innocentes est le 14e film d'Anne Fontaine et c'est une co-production Franco-polonaise.

    De quoi parle le film: "En Pologne, décembre 1945, Mathilde Beaulieu, une jeune interne de la Croix-Rouge chargée de soigner les rescapés français, est appelée au secours par une religieuse polonaise. Après quelques hésitations, Mathilde accepte de la suivre dans son couvent bénédictains hors du monde. Elle découvre que plusieurs d’entre elles, tombées enceintes dans d'horribles circonstances, sont sur le point d’accoucher. Au fur et à mesure, se nouent entre Mathilde (athée et rationnel) et les religieuses (attachées à leurs vocations), des relations complexes que le danger va aiguiser..."

    Donc on est face à un film ayant pour base des éléments historiques: le viol de religieuses lors de l'avancée soviétique lors de la 2nd Guerre mondiale. A la base, il s'agit d'un journal intime très basé sur les faits de l'infirmière de la Croix-Rouge. Donc, dans le scénario, il a fallu rajouter l'aspect émotionnel (ce qui est très bien fait). Les frangins producteurs Altmayer ont eu l'idée (très bonne) de confier le projet à Anne Fontaine. Le projet est devenu une co-production Franco-polonaise.
    Anne Fontaine a prit le ce film très au sérieux en ce documentant. En effet, elle a fait deux retraites dans des couvents bénédictins (comme dans le film). De plus, une personne du clergé fut présent en pré-production comme conseiller (chants grégoriens). D'ailleurs, le film a été diffusé au Vatican ce qui est assez rare pour le mentionner.

    Le film est fait en Pologne, dans un couvant qui a tout de même nécessité la création de décor.

    Anne Fontaine revient avec des thèmes déjà abordés par le passé: Transgression, femme forte... Elle montre son intérêt particulier pour les personnages.

    Le scénario révèle une histoire lourde, ayant peu de place pour un peu de jovialité (en même temps ce n'est pas le but). Cependant, le personnage de Samuel (médecin de la croix rouge) fais office de bouffé d'air frais avec quelques répliques bien placées et bien drôle ("je suis peu-être moche, mais je ne suis pas vieux"...).

    Tout le long du film, on découvre les différentes façons de réagir face à cette épreuve: entre refus et l'acceptation pour avoir un retour à une vie à l'extérieur du couvent.

    le film qui parle de femmes violées, fais écho à ce qui peu avoir lieux dans les zones de guerres encore aujourd'hui. En effet, cela va au-delà du drame des sœurs du couvent.

    spoiler: Même si on peut croire à une sorte de Happy End à la fin du film, ce n'est pas totalement le cas. Les derniers mots de Maria pour Mathilde montre qu'une ombre avance doucement, mais surement. De nouvelles épreuves arriveront surement.


    Les actrices jouent de belles façon dans ce film notamment la "Cate Blanchett polonaise": Agata Buzek (maria) (elle a joué au côté de John Statham) et l'autre Agata en mère supérieure strict. Lou de Laâga est vraiment bien en tant que Mathilde Beaulieu de la croix rouge. La majorité des actrices sont polonaises. Comme déjà dit, Samuel campé par Vincent Macaigne qui est excellent par les répliques qui lance par moment (notamment pour tenter de plaire à Mathilde). Ce médecin juif qui tente de séduire Mathilde.

    Pour l'imagerie, Caroline Champetier fait de nouveau des merveilles. L'utilisation de la lumière réfléchie (pas direct). La majorité du film est de nuit avec une portée sur les éléments de récit: en effet, les personnes du couvent sont dans le doute dans leurs spiritualités. Le rapport chaud/froid est bien présent tout comme le jeu du clair/obscur. L'image est bien travaillée: les extérieurs enneigés et les scènes intérieurs.

    Pour le film, l'équipe c'est inspiré notamment, de Thérèse de Cavalier. Pour filmer les images, le choix fut porté sur une caméra numérique (SONY F65). Anne Fontaine film souvent les personnages avec un au 1er plan et un autre au 2e tout en ayant une zone de flou selon le personnage dont elle veut qu'on voit les émotions.

    Au final, un très beau film.
    Charles-Antoine Bertaux
    Charles-Antoine Bertaux

    63 abonnés 41 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 janvier 2016
    Superbe rencontre de cinéma hier soir au Gaumont Rennes !

    Quel plaisir d'avoir pu échanger avec la réalisatrice du biopic "Coco avant Chanel" ♥ qui offre avec son nouveau film un nouveau beau portrait de femmes « innocentes »

    Son nouveau film est certes dur (il raconte l'histoire vraie de la Résistante et infirmière à la Croix-Rouge française Madeleine Paulilac – renommée Mathilde Beaulieu – qui a aidé des religieuses bénédictines polonaises tombées enceintes après avoir été violées par des soldats soviétiques) mais magnifique, et pas dépourvu d'humour grâce à l'acteur Vincent Macaigne, qui interprète un infirmier juif amoureux de Mathilde, et qui insuffle une véritable fraîcheur à ce drame.

    Le casting est impeccable et remarquable ; les deux actrices principales polonaises Agata Buzek et Agata Kulesza sont brillantes, et l'actrice Lou de Laâge (que j'ai découverte et trouvée épatante dans "Jappeloup") est ici plus que talentueuse ! « C'est son premier rôle d'adulte » m'a répondu la réalisatrice Anne Fontaine

    "Les innocentes" : un huis-clos historique, sur un drame méconnu de la Seconde Guerre mondiale, À VOIR dès le 10 février.
    Christophe L
    Christophe L

    28 abonnés 30 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 janvier 2016
    L’auteure de Gemma Bovery nous plonge ici dans les ruines de la Pologne, au lendemain de la Deuxième guerre mondiale. S’inspirant du journal de Madeleine Pauliac, jeune médecin de la Croix-Rouge ayant officié dans ce pays, en décembre 1945, elle nous raconte l’histoire de Bénédictines violées par des soldats de l’Armée rouge. Un sujet lourd, que la réalisatrice a su traiter sans emphase émotionnelle, en prenant une certaine distance par rapport à son sujet, usant notamment avec mesure des effets musicaux (essentiellement limités aux chants grégoriens rythmant la vie monastique) et permettant à Vincent Macaigne d’exprimer sa fantaisie empreinte de tendresse.

    Anne Fontaine évoque avec beaucoup de pudeur et de dignité ces femmes confrontées, de façon inattendue et violente, à leur féminité, à leur corps. Chacune de ses héroïnes fera face à la situation à sa manière. Certaines répondront par le déni, d’autre vivront leur maternité subie comme un appel à un retour à la vie extérieur…

    Les innocentes met en scène des religieuses. Il symbolise cependant le drame de toutes les femmes ayant connu le traumatisme d’un viol, un sujet auquel fait douloureusement écho l’actualité…

    Le propos ne se limite toutefois pas au martyr enduré par cette communauté. Avec beaucoup d’intelligence, il n’élude pas la question de la Shoah, et l’attitude des Polonais, en particulier Catholiques, pendant la guerre.

    Visuellement, ce film est porté par la subtile photographie de Caroline Champetier, qui fit ses premières armes, excusez du peu, aux côtés de Godard, Akerman, Doillon, Rivette, Jacquot, et qui officia, plus récemment, sur le tournage des Hommes et des Dieux et plusieurs films de Carax. Elle compose ici une lumière à la fois vibrante, pour les extérieurs dans la neige, et tout en clairs-obscurs, dans le style de Georges de La Tour, pour les intérieurs.

    Lou de Laâge fait montre d’une grande maturité dans son rôle. Mais on retiendra surtout les interprétations des actrices polonaises, impressionnantes, spécialement Agata Buzek et Agata Kulesza.
    Willy A.
    Willy A.

    4 abonnés 4 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 janvier 2016
    D'après une histoire vraie.
    Un médecin juif et son assistante de la Croix Rouge française accouchent des nonnes polonaise qui se sont fait violer par des troufions russes !
    D'un réalisme cru traité avec délicatesse.
    Pour tous les critères : 9/10
    Sera à coup sûr un des films de l'année.
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