Pour son premier long-métrage, l'australien Josh Lawson (également scénariste et interprète) signe une brillante comédie sur la vie de couple à travers la réalisation de fantasmes sexuels improbables.
Se présentant sous la forme d'un film à sketchs mettant en scène plusieurs situations où un homme ou une femme décide d'assouvir un désir refoulé quitte à mettre en danger sa relation avec son partenaire, "The Little Death" en VO lorgne clairement d'abord vers l'humour pur avec ses jeux de rôles qui prennent des proportions démesurées, un fantasme masochiste qui ne parvient jamais à se concrétiser ou encore avec cette femme qui n'arrive à atteindre l'orgasme que si son mari pleure à chaudes larmes (la dacryphilie).
On rit beaucoup mais ce qui surprend le plus, c'est cette capacité qu'a Lawson à injecter au côté de son indéniable sens du décalage une bonne dose de tendresse pour toujours mieux nous attacher à tous ces personnages et surtout à les inscrire dans une certaine réalité malgré l'aspect farfelu de nombreuses situations. Tendresse qui sera à double tranchant pour certains d'entre eux que l'on regrettera de laisser si rapidement pour d'autres, du fait de leur avenir plus dramatiquement incertain (le personnage de Rowana notamment, enfermée dans sa spirale de mensonges).
Mais, Lawson gommera notre (petite) tristesse en nous concoctant le plus beau des segments pour la fin : une rencontre au point de départ hilarant qui atteindra des sommets de mignonneté intelligente, avant de nous surprendre une ultime fois en donnant une dimension totalement chorale à son film afin d'encore jouer à l'ascenseur émotionnel avec nos sentiments. (Quel épilogue, tout de même !!).
Drôle, attachant, surprenant, parfois triste mais capable de vous laisser un énorme sourire sur le visage in fine, "If You Love Me" est une telle petite bouffée d'air dans un genre souvent répétitif qu'il serait dommage de s'en priver.