Valdivia est une ville universitaire du Chili, située à 750 km au sud de Santiago du Chili. C'est dans cette ville qu'est né, il y a 41 ans, le réalisateur Cristián Jimenez. Un homme qui aime tellement sa ville qu'il y situe tous les longs métrages qu'il réalise. Bon, d'accord, "Voix Off" n'est jamais que son 3ème, venant après "Ilusiones Opticas"en 2009 et "Bonsái" en 2011. Le début de "Voix Off" fait craindre le pire : on n'y comprend rien, on s'y perd dans la famille que le réalisateur nous présente, on ne sait pas très bien qui est qui. Et puis, petit à petit, la situation s'éclaircit et le film gagne en intérêt. Il y a donc 4 générations avec la vieille mamie, sa fille Matilde, mariée depuis 37 ans à Manuel, leurs 2 filles, Sofia, fraichement divorcée de Karishim, et Ana, mariée au français Antoine. Sofia et Karishim ont 2 enfants, Alicia et Roman, et un chien. Ana et Antoine viennent d'avoir un enfant et ils quittent la France pour voir ce que cela donne de vivre ensemble au Chili. Vous avez compris : "Voix Off" est un film choral, genre dont Cristián Jimenez s'est fait une spécialité. On y parle de séparations au sein d'un couple (en fait, au sein de 2 couples), du fait qu'on ne connait pas toujours très bien des gens dont on est pourtant très proche, des problèmes que peuvent causer les rumeurs, de la façon d'allaiter un bébé, de la façon d'élever ses enfants, de la dépendance au téléphone portable et à la télévision, du végétarisme, ... Curieusement, le ciel semble presque toujours bleu à Valdivia, ville où, pourtant, il pleut 200 jours par an. Dans la distribution, on remarque particulièrement le jeu intense de Ingrid Isensee qui joue Sofia. Un film parfois maladroit mais auquel on finit par s'attacher.