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Cyril J.
26 abonnés
625 critiques
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4,5
Publiée le 26 août 2017
Homme à tout faire de 4 immeubles du Massachusetts, un homme solitaire, ombrageux, éteint, méthodique et silencieux, révèle pourtant dans ses explosions subites un brasier de haine et de douleur que l’on devine souverain. Il revient à Manchester-by-the-Sea, sa ville d’avant, pour enterrer son frère mort précocement, qui lui a laissé le rôle de tuteur de son fils, ce qui l’oblige à demeurer sur place au moins quelques temps. Forcément confronté à ce neveu devenu adolescent, au meilleur ami de la famille, à quelques uns de ses membres, à la veuve de son frère, et à son ex-épouse, et surtout à l’ambiance lourde d’une petite ville sans anonymat aux regards en chien de faïence, chacun dévoilera au fil des événements son passé, sa douleur et sa conversion respective. A travers une succession de flash-backs révélateurs, du jeu éblouissant d’un Casey Affleck en volcan éteint qui nous remue rien que d’être, des dialogues gauches et de l’impuissance comportementale de tous ces personnages déchirés mais dignes, s’impose et se déploie une terrible sentimentalité ininterrompue et une poignante et multiple aventure humaine. Ce drame psycho-sentimental raconte par un cocktail de scènes, d’actes, d’émotions, plus que par les touchants trébuchages dialectiques de ces cœurs amputés, les liens forts, les blocages comme les vertus, et les enjeux poignants les bousculant chaque jour comme des naufragés au milieu de la mer.
L’histoire m’a profondément attristé, la tragédie d’un mari et d’une épouse qui choisissent de se séparer, submerger par la douleur intense lié à un terrible accident de la vie, inévitable destinée, personne n’est parfaite dans cette situation, après les multiples longues péripéties, intrigue et tracas du quotidien, j’ai la gorge serrée, les larmes qui coulent pour l’apparition finale en songe entre parents, le réveil sous l’émotion est difficile, de justesse et par réflexe instinctif afin d’éviter la fatalité, la philosophie de la conclusion d’un chef-d’œuvre.
La beauté de ce film est de susciter l'émotion sans jamais la rechercher. Le pitch misérabiliste laissait entrevoir le pire mais ici pas de musique larmoyante ou de plans zoomés et ralentis sur des visages en pleurs. Le réalisateur est dans la retenue, la justesse. L'interprétation de Casey Affleck est d'autant plus bouleversante que son personnage brisé, taiseux est un héro terriblement réaliste. Ses limites et notamment son incapacité à verbaliser sa douleur dans des déclamations cinématographiques irréalistes sont les notres. Notre héro n'en est pas un, Manchester by the sea n'est pas un film. C'est la vrai vie qui nous est racontée, celle d'un homme qui cherche à revivre en continuant à faire des choix. Une scène : les retrouvailles.
Comment sauver nos proches quand on ne peut se sauver soi même ? Un Casey Affleck magistral et rugueux comme le secret tragique d'un hiver mancunien, une Michelle Williams (trop peu à l'écran) déchirante de sincérité.... Kenneth Lonergan, de par la finesse de tous ses personnages et la précision de sa mise en scène, évoque à chaque instant cette humanité qui survit encore dans les petits riens qui nous entourent, sans fard, il parle au coeur des hommes. Il a parlé au mien... chef d'oeuvre !
J'ai beaucoup entendu parlé de ce film, apparemment beau et exceptionnel, un peu déçue en conséquence, surtout la fin, on s'attend à voir un réel lien se créer entre les deux personnages principaux mais rien. Et Michelle Williams, inexistante.
D'une teneur et d'une maîtrise qui ne laisse rien au hasard. Tout est arboré brillamment pour nous saisir. Casey Affleck offre une fois de plus une superbe prestation même si tous ont l'avantage de dialogues remarquables. Le film qui nous impose de retourner près des siens.
C'est chef-d'oeuvre de cinéma sans aucun doute. Il est difficile d'imaginer plus de douleur pour un être vivant et c'est difficile de l’illustrer avec plus d’humanité, de compassion et de pardon aussi.. je suis vraiment impressionnée par ce film, je pense qu'il sera toujours quelque part dans ma tête..
Dans le milieu ouvrier de la Nouvelle Angleterre, un homme au passé lourd se voit contraint de s'occuper de son neveu, après le décès de son frère. "Manchester by the Sea" est un drame subtil, à la mise en scène très sobre mais parfaitement posée et cadrée, exploitant finement le contexte local (milieu modeste, catholique, à moitié tourné vers l'océan...). Mais on retiendra surtout l'intrigue qui avance doucement, à coups de flash-backs délicats qui dévoilent peu à peu la douleur du protagoniste. Celui-ci est incarné par un Casey Affleck très touchant, jouant tout en retenue l'homme solitaire qui porte la misère du monde sur ses épaules, et chercher à faire un deuil difficile. Car c'est bien de deuil dont il est question ici : comment assumer la perte d'un proche, surtout gérer ce qu'il reste de famille ? "Manchester by the Sea" est donc un beau drame, à voir.
Difficile d'évaluer ce film pour ma part, je suis assez partagé. A la fin, on sort du film en partageant la tristesse profonde de Lee, donc le film atteint son objectif en ce sens là. Plus le film avance en fait, plus on comprend le personnage de Lee et plus on ressent ses émotions. Cela dit, j'ai eu du mal à rentrer dans le film. L'attitude très mécanique de Casey Affleck, à juste titre dans son rôle certes, pour montrer qu'il est en quelque sorte mort de l'intérieur, rend un peu monocordes et répétitives certaines scènes du film. Les disputes notamment entre Lee et Patty sont assez énervantes... D'un côté, les scènes dramatiques (notamment les flash backs très touchants) en ressortent d'autant plus, mais le film perd beaucoup en rythme. Mais à la fin du film, on garde quand même une très bonne impression, d'un film bien construit et émouvant, très travaillé, soigné !
Drame familial lent et calme comme la vie dans ce village en bord d'océan. J'ai totalement adhéré, grâce à la performance de Casey Affleck (son neveu aussi est très bon), aux paysages du Massachusets et à la noirceur-tristesse du sujet.
L’association entre le scénario et le jeu des acteurs font des 140 minutes de « Manchester by the Sea », un drame familial particulièrement douloureux et authentique, mais en aucun cas sirupeux. La prestation oscarisée de Casey Affleck, continuellement sur le fil du rasoir et donnant véritablement l’impression de porter toute la misère du monde sur ses épaules, à de quoi impressionner. A ses côtés, le jeune Lucas Hedges est tout aussi convaincant alors que Michelle Williams m'a toucher à chacune de ses apparitions.
Décidément Casey Affleck prend un tout autre chemin que son frère Ben. Il possède des qualités rares d'acteur avec une profondeur et une habitation de ses rôles. Manchester by the Sea est un drame plongé dans l'Amérique Profonde et des tensions familiales. Le scénario est poignant sans tomber dans le voyeurisme ou le larmoyant. Le deuil est au coeur de l'histoire et donne des pistes pour en sortir.
Sur un sujet aussi poignant, un peu moins de pathos aurait peut être donné plus d'ampleur au récit. Le jeu de Casey Affleck s'éloigne parfois de la chronique sociale pour tomber dans l'actor studio, et perd un peu le film dans un trop plein de mise en scène là où la simplicité aurait été de mise.