Ce film, je n’étais même pas au courant qu’il sortait. Je l’avais zappé parmi tant d’autres : ni l’affiche, ni le pitch, ni le casting n’avaient su attirer mon attention. J’en avais jusqu’à oublié le titre… Et puis voilà qu’un proche m’en a parlé, puis un autre, puis un autre encore… Très rapidement je me suis retrouvé avec je ne sais pas combien d’échos autour de moi de ce « Manchester by the sea », tous plus contradictoires les uns des autres. Entre ceux qui hurlaient au chef d’œuvre émouvant et ceux qui vilipendaient la soupe tire-larmes, les positions de chacun étaient tellement extrêmes que je me suis dit qu’il fallait absolument que j’aille le voir en salle ce film, histoire de me faire mon avis… J’en reviens justement. Et bah au final, tout ce que j’en retire, c’est que… bah ni l’affiche, ni le scénar, ni le casting, ni quoi que ce soit n’a su attirer mon attention… Bref, je suis resté sur mon sentiment de base quoi… Pour moi, il n’y a juste rien dans ce film. Pas de quoi s’enthousiasmer. Pas de quoi s’énerver. Juste de quoi s’ennuyer… Tous les clichés du ciné indé s’empilent les uns sur les autres. Le scénario essaye à un moment de nous poser un petit mystère, mais ça s’évente vite. Franchement, c’est parce que la réa est sobre que mon propos reste plutôt mesuré (et encore, niveau musique, case ta surenchère), mais sinon, tout pue la caricature et le surlignage. Moi je n’y ai pas cru une seconde. Le seul Casey Affleck m’a paru affligeant dans son jeu stéréotypé à l’extrême. Du début jusqu’à la fin, j’avais l’impression d’être assis dans un train touristique qui me faisait la visite d’Indéland, le parc d’attraction reconstituant tous les clichés du film indé. Du coup, difficile de s’émouvoir de quoi que ce soit, malgré la volonté du film à aborder des thèmes fortement chargés émotionnellement. Alors après – je le conçois – pour qui se sent comme un poisson dans l’eau avec ce genre de cinéma, peut-être que toute cette mécanique peut marcher du tonnerre. Enfin je suppose… Parce que moi, des films aussi fades et insignifiants que ceux-là, d’habitude, je les zappe… Après, vous concernant, c’est à vous de voir…