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traversay1
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2,5
Publiée le 1 juin 2016
A 15 ans, Serginho, qui travaille sur les marchés, se retrouve pilier d'un foyer où le père a pris la fuite tandis que la mère boit. Ce qui manque le plus dans Absence du brésilien Chico Teixeira, c'est l'existence d'une véritable intrigue, remplacée par des vignettes naturalistes qui sonnent certes vrai (Teixeira vient du documentaire) mais se révèlent répétitives et ennuyeuses à la longue. Qui plus est, le récit ne nous éclaire en rien sur le rapport de Serginho avec un adulte qu'il visite régulièrement : ami ? substitut au père ? amant ? Des scènes semblent plaquées et souvent sans intérêt (le cirque) censées refléter un certain contexte socio-économique tout en restant dans le registre intimiste.
C'est donc un film sur l'absence du pater familias, vu presque exclusivement à travers Serginho, un adolescent livré progressivement seul à lui-même. Le film avance par petites touches, tour à tour le travail, la famille (mère et petit frère) et les amis. Le film est noir, mais les personnages sont particulièrement habités et le film est presque documentaire à certains moments, donnant de beux moments de sincérité. La caméra laisse le temps à Serginho de vivre et de rêver hors de chez lui. Le film a pas mal de sensibilité et donne envie de voir un jour les prochains longs métrages de Chico Teixeira.