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Un visiteur
4,5
Publiée le 21 novembre 2014
Curieux mélange de thriller déjanté et d’onirique...... Univers singulier et attachant. Surtout le personnage de Félix, souvent bien drôle. Canevas un peu compliqué…… Le réa est manifestement amoureux de la Cote d’Azur et çà se voit. En fin de compte peu de films ont été tournés à Nice, et rares sont ceux qui montrent l’endroit d’une manière aussi séduisante : ce film donne une irésistible envie de descendre y passer des vacances au moment du Carnaval (très bien filmé), et le plus fun, c’est que je vais réellement le faire.
"Felix et les loups" n'est évidemment pas un blockbuster.C'est un beau, un joli film tout en poésie et en finesse. j'ai pris beaucoup de plaisir a voir ce film.
Vive la SF niçoise ! Film tripal (assez) folklorique mais (franchement) sympa ! la ville est embellie par le caméraman [où sont passé les quartiers de l’Ariane, Les Moulins, Bon voyage ?] Par contre, bonjour la pub pour le resto de luxe La Réserve ! A revoir pour capter les détails (ex : la même actrice joue les 2 rôles féminins).
C’est un peu comme un film de JP Mocky réussi : le même sympathique mélange de désinvolture, d’audace et de stylisation iconoclaste, la rigueur du scénario et la fluidité du montage en plus. Une comédie à énigme à prendre au second degré, avec la logique d’un conte moderne, d'une fable grinçante, ou d’un rêve qui tourne au cauchemar.
Ca y est j'ai réussi à voir ce film dont la bande-annonce m'intriguait depuis quelques semaines ! Quel plaisir de voir un film français qui ne se passe pas dans une salle de bain avec deux acteurs à la mine triste. Un scénario ambitieux et un rapport à l'actualité assez troublant (peste du furet / virus Ebola). Les acteurs sont très bons, notamment celui qui joue le gourou de la secte. J'aime beaucoup le ton du film, qui joue sur deux tableaux, entre comédie noire et thriller. Il y a un côté rafraîchissant dans tout ça. Alors évidemment, on sent par moment le manque de moyen. Mais on se laisse porter tout de même dans cette histoire aux allures de cauchemar éveillé. Espérons que ce ne soit pas qu'un coup d'essai pour le réalisateur car c'est le genre de films trop rare dans la production française.
Ce film à voir de toute urgence est un précipité qui fait apparaître quantité d'ambivalences, flirtant entre légèreté et profondeur, comédie et drame, on y assiste à une distorsion du temps rendu palpable par des indices montrés furtivement. Ne vous privez pas d'aller à la rencontre des acteurs et du réalisateur pour une projection suivie d'un débat lundi 17/11 à 20h à l'Entrepôt Paris XIV.
Hypothèse d’un nouvel ordre noir… Sous couvert de comédie grinçante et d’un prétexte scientifique (ou politique-fictionnel), Félix et les loups parle en fait de magie noire et de forces occultes : un leader charismatique frustré dans sa jeunesse de n’avoir pu embrasser une carrière artistique, puis révoqué de l’armée qui l’employait à de basses besognes, s’emploie dans son âge mûr à instaurer un ordre noir néo-darwinien par la manipulation, l’hypnose (ou la sorcellerie ?) et la brutalité d’un coup de force annoncé, non à Paris, mais sur la Riviera. Le ton plutôt léger voire satirique de l’ensemble ne dissimule pas toujours la violence du sujet. A. Gilot, J. Baumgartner et P. Messe incarnent 3 époques de la vie du protagoniste sans qu’on puisse décider auquel s’identifier, du jeune don Juan, de l’anti-héros sous influence ou du salaud nauséabond (merci la distanciation, etc.) Quant aux Loups, ce sont les membres du groupuscule secret, bras armé du gourou. Sur un ton faussement naïf, les auteurs privilégient une narration machiavélique qui semble partir dans plusieurs directions mais vise finalement un propos maîtrisé (comment soupçonner que les cent trous éparpillés de l’étoffe ont été percés d’un unique coup d’épingle ?) Le script parle d’enjeux de l’époque – impéritie, décadence hallucinée, fuite en avant, terrorisme – dans une ambiance potache et festive (mode électro) qui justifie le port de masques (qui rappellent ceux des "féticheurs" d’Afrique de l’Ouest) spoiler: Or le scénario évoque le virus Ebola et sa dissémination – dans l’acception la plus paranoïaque du terme (et peut-être aussi au niveau métaphorique, si leur "peste du furet" s’avère une hybridation de peste brune – hypothèse perso). Aux empreintes génétiques du protagoniste recueillies au début répondent comme en écho les empreintes d’une clé de la salle des archives dérobées dans de la pâte à modeler. On sait que les virus s’introduisent dans le code génétique des cellules à la manière d’une clé dans une serrure – sauf mutation : du furet (ou de la chauve-souris) à l’homme, par exemple. Sous cet aspect la contrefaçon de la clé des archives semble re-raconter, symboliquement, l’adaptation du virus d’une espèce à une autre… Joyeusement flippant.
Malgré l'évidente publicité pour la ville de Nice, Félix et les Loups est un bon voyage caricatural mené par la performance remarquable de Baumgartner, et des musiques qui ont du caractère sans jamais être grandiloquentes. On sent aussi l'influence kafkaïenne chez le realisateur (qui n'est pas sans rappeler le 'Procès" d'Orson Welles) et qui nous fait demander si lui meme n'a pas vécu de situation similaire (apparemment il vient de là-bas??). En bref, j'ai passe un bon moment. Ca fait plaisir de voir des cineastes sachant exactement où emmener leurs spectateurs!