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chrischambers86
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3,5
Publiée le 19 novembre 2020
Bonne Mère il s'en passe de belles dans ce garage Moliterno à Marseille! Un conte de l'Estaque entre le rèel et l'imaginaire par Robert Guèdiguian, avec les acteurs fètiches du rèalisateur que l'on connait tels que Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin et Laetitia Pesenti, charmante et dèlicieuse comèdienne que l'on aimerait voir plus souvent au petit comme au grand ècran! C'est mouvementè et souvent drôle avec une jolie dose d'èrotisme qui se marie fort bien à l'histoire! il y a comme un vent de modernitè soufflant sur cette oeuvre de fin de millènaire qui fleure bon la bonne humeur et la gènèrositè! Le film a des allures de comèdie musicale même si la vie dans ce garage qui connait la crise n'est pas tous les jours facile! Les numèros musicaux sont ainsi souvent entraînants (cf. la chanson de la maison de prostitution) mais ici, c'est la fiction imaginèe qui domine entre passion, amour et amitiè! Croire au cinèma et à la vie, c'est un peu tout ça "A l'attaque !"...
On retrouve un peu l'idée de départ du film "Le Magnifique" - avec Jean-Paul Belmondo - mais sans l'extravagance du scénario de Philippe de Broca : ici nous avons un film à tiroirs où l'on suit la conception, par les deux scénaristes, de l'histoire mais surtout l'histoire elle-même ! Ce conte de l'Estaque est une bonne étude de mœurs et de la Société : l'histoire se passe à Marseille mais n'est pas spécifiquement marseillaise. Je suis désolé pour le réalisateur de comparer - comme tout le monde ! - ce film avec son grand succès "Marius et Jeannette" mais ce dernier était tellement "frais", tellement réussi, tellement à part dans la production cinématographique contemporaine que l'on n'est pas près de l'oublier. Et malheureusement, je n'ai pas retrouvé dans "A l'attaque !" ce qui m'avait charmé dans "Marius et Jeannette". C'est le quatrième film de Guédiguian que je vois et "Marius et Jeannette" est quand même de beaucoup au dessus du lot.
Deux scénaristes commencent l'écriture d'un film politique dont le décor est celui de l'Estaque, quartier marseillais cher au réalisateur Robert Guédiguian. Celui-ci, selon un procédé non pas inédit mais toujours amusant ("Deux têtes folles" de Richard Quine, "Le Magnifique" de Philippe de Broca) met en images et en mots le sujet tâtonnant, avec ses reculades et revirements, ses outrances, des deux auteurs ne travaillant pas dans une parfaite harmonie d'idées. Leurs personnages, les Moliterno, forment une petite communauté familiale, propriétaire d'un garage proche de de la faillite. Guédiguian décrit un milieu ouvrier chaleureux et pittoresque sur le mode provençal (l'humilité, plus que l'accent, rapproche les figures de Guédiguian de celles de Pagnol) dont il confronte les membres, individuellement, à une certaine solitude affective et, collectivement, aux fins de mois difficiles. Et si le film est "politique", c'est parce qu'il dénonce le sort fait à ces petits artisans par les banques ou les grosses entreprises clientes et sans scrupules. Les petits sont mangés par les gros, tel que le démontre, de façon manichéenne, un cinéaste de gauche qui assume pleinement son point de vue.
La comédie est plutôt plaisante, surtout lorsque la mise en scène reproduit, sans en abuser, les atermoiements des scénaristes. Toutefois, l'histoire des Moliterno et les protagonistes eux-mêmes m'on semblé parfois un peu trop superficiels pour m'y attacher complètement.
Dans ce film sorti en 2000, Robert Guédiguian proposait le format du conte (comme il l’avait fait pour L’argent fait le bonheur en 1993 et Marius et Jeannette en 1997) et explorait les possibilités de la mise en abyme, s’amusant à filmer deux scénaristes en train de penser un long-métrage prenant forme sous nos yeux, évoluant au gré de leur inspiration du moment. C’est avec plaisir que l’on retrouvait sa troupe de comédiens habituelle, dans le quartier de l’Estaque à Marseille, cette fois autour d’un garage automobile menacé en raison du défaut de paiement d’une multinationale. Comme souvent, Guédiguian nous montrait non sans malice que la tentation de la violence n’est jamais loin lorsqu’il s’agit de demander réparation aux gens riches.
L' idée est assez bien utilisée du moins départ et on a droit à quelques bons moments amusants. Mais le film perd au fur et à mesure en efficacité, les personnages imaginaires finissent par sonner creux ce qui se répercutent sur le jeu des acteurs. On s'ennuie sur la fin.
En reprenant le concept original du film « Le magnifique » de Philippe de Broca, ce long-métrage de Robert Guédiguian, sorti en 2000, possède un ton gentiment provocateur. Deux scénaristes engagés dans l’écriture d’une comédie politique mettent en scène une galerie de personnages rongés par les dettes et le manque d’amour. La critique du milieu financier et de la lutte des classes demeure mignonnette. C’est en ce sens que le récit ne parvient jamais vraiment à décoller malgré une pléiade d’acteurs reconnus (Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin, Denis Podalydès, etc.). Bref, une douce fable sociale sans piment.