Le 12 Octobre 2015 dernier fut présenté en avant-première Le Feu Sacré par la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques, qui en a fait un de ses coups de coeur.
Le dernier long-métrage d’Arthur Joffé remonte à 2004 avec Ne quittez pas ! La difficulté à produire ses rêves de cinéaste le poussa à se réinventer en "cinéaste amateur", doté d’une "liberté retrouvée". Envisagé comme un film documentaire, le tournage du Feu Sacré s’étala sur quatre saisons et fut restreint au domicile et au lieu de travail du cinéaste. Ce dernier fit revenir de nombreux amis de longue date: "Je considère ce documentaire de création, si toutefois il faut le classer, comme un signe de vie et d’espoir pour tout artiste qui persiste à s’exprimer", explique-t-il. Il dédie ce journal de bord à la mémoire de Renée Joffé, sa mère, disparue en 2012.
Si Arthur Joffé n’a pas sorti de film depuis 10 ans, cela ne l’a pas empêché de développer de potentielles histoires sous forme de scénarios parfois élaborés. Aidé par le CNC, les projets encore secrets prirent les noms du Journal de la nuit, Que de Silence, Type(s) et France Forever. Et ces derniers ne tiennent même pas compte des nombreux autres scénarios écrits seul, comme Watch The Gap ou Jerusalem Hotel. Des noms mystérieux qui pousseront à n'en pas douter les férus du réalisateur à s'imaginer leur intrigue.
Si Le Feu Sacré se présente sous une forme documentaire, il comporte malgré tout son lot de fiction. En racontant les dix ans passées à concevoir des histoires sans pouvoir entrainer de production, Arthur Joffé aborde cette période à la première personne, en tournant et montant lui-même.
Le film a été tourné avec un Canon 5D, appareil photographique reconnu pour la qualité de son image et pour son transport aisé (taille plus réduite et poids plus léger qu'un caméscope traditionnel).
On a pu aperçevoir Maurice Lamy en silhouette dans Harem, Alberto Express et Que la lumière soit ! Dans Le Feu Sacré, il apparait en gros plan au début du film et s’exclame spontanément, en s'adressant à son ami cinéaste (qu'il connait depuis trente ans) : "Arthur, fais quelque chose !" Un appel qui a poussé Arthur Joffé à continuer la production du film, soutenu également par sa fille Juliette, réalisatrice de documentaires et apparaissant dans la dernière partie du film.
Dominique Pinon a été découvert par Arthur Joffé dans La Découverte, prermier court-métrage à la fois pour le cinéaste et l'acteur. Ils se retrouvèrent deux ans plus tard pour un deuxième court métrage, Merlin ou le cours de l’or, récompensé par une Palme d'or. Sur le grand écran, ils se réunirent pour les besoins de fictions: Alberto Express en 1990 et Ne quittez pas ! en 2003.