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Le film d'Ariane
77 abonnés
179 critiques
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3,5
Publiée le 29 novembre 2016
J'ai pris mon temps pour aller découvrir ce film sorti en début de mois mais bénéficiant d'un bouche à oreille exceptionnel (c'était complet après 3 semaines d'exploitation, un miracle pour un film asiatique). De nombreux fans lui prédisaient la Palme d'Or en mai dernier, mais c'est bredouille, curieusement, qu'il a quitté la Croisette. Cette histoire de manipulation à tous les étages lors de la colonisation japonaise dans la Corée des années 30 est un drame romanesque doublé d'un formidable et somptueux thriller érotique. Une œuvre lyrique, sensuelle, cruelle, esthétique (mais pas esthétisante) et parfois drôle. Au-delà de la reconstitution hyper léchée (mais authentique), de la beauté insensée des actrices (Kim Min-Hee et Kim Tae-Ri), de la partition superbe de Cho Young-Wuk et du raffinement extrême des costumes et des décors, MADEMOISELLE distille un charme vénéneux grâce à un scénario qui multiplie les fausses pistes et les ruptures de ton. Un petit peu long (2h25) mais jamais ennuyeux, c'est aussi un grand film féministe où les deux héroïnes (une servante aux ordres d'une richissime héritière) ne sont jamais aussi soumises, ni aussi dupes, ni aussi cruches que l'époque machiste à laquelle elles appartiennent voudrait qu'elles soient. Difficile d'en dire plus sans risquer d'en dire trop. Mais l'expérience vaut le détour, vous l'aurez compris.
Dans les années 30, une voleuse se fait embaucher comme femme de chambre auprès d'une riche héritière, dans le but d'aider un complice à la séduire afin de s'accaparer sa fortune. Park Chan-Wook réalise un film multipliant les genres et les rebondissements. Découpé en plusieurs parties, la première met en place l'histoire, spoiler: racontée sous un angle différent dans les parties suivantes et qui voit son sens profondément modifié . Il y a des scènes de sexe très crues, d'autres séquences sont drôles et certaines sont parfois malsaines ou plus inquiétantes, mais restent toutes esthétiquement très belles. J'estime que la musique est particulièrement soignée, tout à fait dans le ton de ce récit. J'ai trouvé ce long-métrage parfaitement maîtrisé.
Présenté à Cannes, "Mademoiselle" se déroule en 1930 durant la colonisation japonaise. Fidèle à lui-même, Park Chan Wook y applique la structure narrative chère à "Old Boy" ; un scénario retors et machiavélique, dont l'aboutissement ravira certainement du monde. Une reconstitution impeccable ainsi qu'une mise en scène minutieuse, axée sur les objets, ustensiles et autres points de détails. Avec son découpage en deux parties, il semble que cet opus entende revêtir l'opacité des grands romans russes, même si de nombreuses lacunes entachent ce projet. La première est sans nul doute sa longueur. Deux heures et demie s'avèrent excessives pour ce film qui aurait largement pu être abrégé sans perdre d'intensité. De ce premier défaut découle logiquement le second : un côté très racoleur. Dès qu'il sent que son propos s'enlise, craignant de perdre son spectateur, on peut assurément compter sur le cinéaste pour nous flanquer une scène de sexe afin de raviver l'attention. Fort heureusement, l'efficacité n'a pas disparu !
Attention, chef d'oeuvre ! Agassi est comparé, au niveau du découpage, aux oeuvres de Tarantino, mais je trouve que c'est légèrement différent. Dans ce film-là, nous avons la vision de trois personnes différentes, découpé en trois parties (logique), qui vont révolutionner notre vision de l'oeuvre. Personne ne peut prédire ce qu'il va se passer, c'est impossible ! La photographie est d'une beauté incroyable, les acteurs sont impecs et l'intrigue très prenante. Je ne peux rien vous dire de plus, je ne veux pas vous gâcher la découverte de cette oeuvre, indispensable !
Park Chan-wook étant mon réalisateur préféré, j'avais terriblement hâte de voir ce film!
Le sujet au premier abord ne m'excitait pas réellement, mais s'il a bien quelque chose que le realisateur sait faire, c'est justement s'approprier un sujet, jouer avec et l'explorer sous toutes les facettes!
The Handmaiden nous narre donc une histoire se déroulant en pleine colonisation japonaise en Corée, dans les années 1930,où la riche japonaise Hideko (Kim Min-hee) embauche la jeune servante coréenne Sook-hee (Kim Tae-ri) dans un gigantesque et sombre manoir appartenant à son oncle tyrannique ; elle ignore que cette dernière ourdit des plans maléfiques organisés avec un escroc (Ha Jeong-woo) qui se fait passer pour un comte japonais.
On est directement happé par les plans de maître du réalisateur, sa somptueuse photographie, la maitrise du cadrage et du montage, ainsi que par une musique des plus envoutantes : sur la forme il s'agit sans aucun doute du plus beau film du réalisateur, ce qui ne veut pas rien dire !
Nous suivons l'histoire de Sookee avec délice, tombant amoureuse d'Hideko malgré sa mission, pour qu'au premier tiers du film,un twist absolument sensationnel survienne, et nous montre un regard encore plus sombre et saisissant sur cette histoire de passion, de manipulation, de trahison et d'érotisme !
Park Chan-wook joue réellement avec le spectateur, ne le lâchant jamais, malgré les thèmes abordés dans le film que sont le sexe, la perversité, la domination... le tout sans concession ce qui confère au film un aspect brut mais néanmoins sophistiqué, sublimé par la caméra du réalisateur et le talent des acteurs, notamment les 2 actrices principales, absolument incroyables !
Je pourrai parler du film pendant des heures en clamant qu'il s'agit sans nul doute du meilleur film de l'année, d'un chef-d'oeuvre et de la plus authentique romance lesbienne de l'histoire du cinéma, mais non je ne dirai qu'une chose : regardez cet immense film par vous-même ;)