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    Mademoiselle
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    335 critiques spectateurs

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    velocio
    velocio

    1 302 abonnés 3 134 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 7 janvier 2017
    C’est par sa trilogie de la vengeance que le réalisateur coréen Park Chan-Wook s’est fait connaître au début des années 2000 : "Sympathy for Mr. Vengeance" (2002), "Oldboy "(Grand Prix du Festival de Cannes en 2004) et "Lady Vengeance" (présenté à la Mostra de Venise en 2005). Depuis, il y a eu "Je suis un cyborg", "Thirst, ceci est mon sang" (Prix du Jury à Cannes 2009) et "Stoker". Adaptation de « Du bout des doigts », roman de la britannique Sarah Waters paru en 2002 et déjà adapté pour la télévision britannique en 2005, Mademoiselle, premier film en costumes de Park Chan-Wook, a été présenté en compétition lors du dernier Festival de Cannes. L’histoire qui provenait du roman de Sarah Waters aurait pu donner un film passionnant. La longueur du film et le côté « j’aime bien me regarder filmer » de Park Chan-Wook ont malheureusement tendance à vite émousser l’intérêt du spectateur, malgré la qualité du jeu et la beauté des comédiennes Kim Min-Hee et Kim Tae-Ri.
    Michael R
    Michael R

    103 abonnés 1 257 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 janvier 2017
    Le film brouille les pistes: tantot mélo, tantôt drame, roublard, féministe et saphique, drôle ou inquiétant, posé sans être ennuyeux, ce triptyque fascinant où flotte un parfum de perversion est toujours maîtrisé et d'une beauté incroyable. Un chef d'oeuvre.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 27 octobre 2016
    Un petit bijou de mise en scène et de technique. Un histoire d'amour mais aussi de manipulation. Un thriller magistral mais non dénué d'humour. Bref le grand Park Chan-Wook est de retour en grande forme. A voir absolument sur grand écran !!!
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 26 octobre 2016
    Fabuleux, artistique, tragique, rêveur, poétique, rare.
    Ces deux femmes sont d'une beauté à couper le souffle. Leur histoire est belle.
    On apprécie le jeu malsain des personnages et leur capacité à s'emparer de l'écran. On se laisse captivé par la scènes moins pudiques. Du côté sonore et visuel on est bluffé. Un très beau drame ou les décors et l'ambiance générale du film nous laisse rêveur en sortant de la salle conquis.
    Robin M
    Robin M

    70 abonnés 283 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 octobre 2016
    En transposant le roman Du bout des doigts de Sarah Waters dans la Corée colonisée des années 1930, Park Chan-Wook se hasarde pour la première fois dans le genre du film d’époque. Une incursion qui pourrait paraître étonnante, si elle ne répondait pas à l’inclinaison du cinéaste pour un certain sadisme corporel et spirituel. Une position sur l’échiquier cinéphile qui le place comme le maître d’une cinématographie, celle sud-coréenne, déjà bien tourmentée. Il trouve, en effet, chez la romancière galloise les ingrédients nécessaires à ses obsessions sous les traits des différents personnages : Sookee (Kim Tae-ri), une jeune pickpocket virtuose qui entre au service d’une riche héritière japonaise ; Hideki (Kim Min-hee), cette envoutante maîtresse emprisonnée par un oncle lubrique ; et le « Comte » (Ha Jeong-woo) tirant les ficelles d’une machination visant à s’emparer, avec l’aide de sa complice Sookee, du magot.

    Par son ampleur (2h25), Mademoiselle s’affilie au classicisme des grandes sagas qui avaient périclité à la fin des années 1970 dans une société visant, même dans le domaine cinématographique, à une plus grande efficacité. La durée est ici perçue comme un moyen d’expression propre qui permet, paradoxalement, aussi bien de perdre que de guider le spectateur dans les différents degrés du complot. A l’instar de Rashomon (Kurosowa, 1950), le film multiplie ainsi les regards en changeant brusquement à deux reprises de points de vue – Sookee, Hideko et le Comte – pour faire émerger dans la répétition des scènes une vérité suprême. Néanmoins, le fonctionnement autarcique de chaque récit rend aride le procédé pour ne laisser qu’une sensation de déjà-vu. Park Chan-Wook tente alors, tant bien que mal, de sauver ce scénario finalement assez classique par sa mise en scène.

    Le cinéaste sud-coréen instrumentalise sa réalisation pour participer, lui aussi, à ce jeu de manipulation. Il enferme ses personnages dans une maison de poupée perdue architecturalement entre les traditions anglaises et japonaises. Il en étire les perspectives par des travellings, assez impressionnants, pour construire une sorte de sarcophage labyrinthique. Les protagonistes sont réduits à des figurines qui se regardent en chiens de faïence. Ils sont les pions du théâtre de Park Chan-Wook qui se dédouble au sein des lectures sadiennes organisées par l’oncle. Le spectateur devient alors le témoin d’un jeu de regards altéré par les véritables désirs charnels des personnages. Ainsi la relation saphique entre les deux actrices repose sur un rapport au double, comme lors de la scène où Hideko habille Sookee de ses vêtements, qui conduit à la fusion complète des corps. Au moment du rapport sexuel, Park Chan-Wook joue alors sur la symétrie des corps pour faire disparaître les visages des actrices.

    Cependant, le cinéaste apparaît dans Mademoiselle comme un marionnettiste libidineux se jouant de ses personnages pour répondre au cahier des charges de ses propres névroses. Ce thriller verbeux s’impose comme une projection, vulgairement esthétisée, d’un fantasme lesbien dirigé par et pour un public masculin hétérosexuel. Park Chan-Wook fait du désir féminin une sorte de perversion ne pouvant trouver sa jouissance que dans les multiples références phalliques comme cette fellation faite sur le doigt de Sookee par Hideko. Le réalisateur renoue ainsi avec les récits érotiques de l’ère Meiji que l’oncle orchestre : des boules de geisha à l’inculcation d’une culture du viol. Cette subversion est d’autant plus dérangeante qu’elle semble se restreindre lorsqu’un désir uniquement féminin éclate pour rester, par autocensure, dans une normalité machiste face à la sexualité.

    Enfin, Park Chan-Wook écrase son récit par son besoin de montrer, de manière ostentatoire, son rôle de réalisateur. Il se contente de créer des effets de cinéma, parfois remarquablement pensés, plutôt que de tenter d’accompagner – voire même simplement de représenter – les motivations et les désirs de ses personnages. Ne voyant qu’un soucis plastique, il s’embourbe dans le décorum pesant du film d’époque. Le cinéaste ne parvient pas, pareillement à un Hou Hsiao-Hsien (The Assassin), à saisir les détails presque cachés qui permettent de faire frémir un plan et de sublimer les enjeux sentimentaux et sensoriels du temps qui s’écoule.
    Alexandre B.
    Alexandre B.

    6 abonnés 11 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 novembre 2016
    Le plus beau film que j'ai pu voir cette année, Mademoiselle est la définition même du "Chef d'Oeuvre". J'étais un grand fan d'Old Boy, et ce grand retour de Park Chan-wook est à la fois magnifique, ingénieux, captivant, sublime, drôle par moment, touchant le reste du temps et merveilleusement joué ! Mon film préféré de 2016 : À VOIR ABSOLUMENT!!
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 17 octobre 2016
    vu en avant première à l'institut lumière en présence du réalisateur à l'humour décapant

    un film verbeux, long mais splendide.
    une superbe histoire d'amour et pleins de scènes sexuellement explicites (attention aux âmes sensibles)
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 17 octobre 2016
    Un film incroyablement rythmé qui parle avec grande subtilité d'une belle histoire d'amour.
    On y croit à fond, c'est beau, chaque plan est travaillé et les discours sont géniaux.
    Un film plein de surprise, de rebondissements, peut être le meilleur du génie coréen.
    Jonathan P
    Jonathan P

    67 abonnés 395 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 octobre 2016
    Corée années 30, pendant la colonisation japonaise.
    Une jeune femme du nom de Sookee est engagée comme servante d’une riche Japonaise Hideko, vivant recluse sous la coupe d’un oncle tyrannique Oncle Kouzuki qui dispose d’une collection d’œuvre de littérature bien spéciale, dans une majestueuse demeure mélangeant le style anglais au japonais.
    Mais Sookee a un secret….Avec l’aide d’un escroc elle compte détourner toute sa fortune.

    Park Chan-Wook réalisateur du cultisme OLD BOY. N’ayons pas peur des mots, il réalise à mes yeux le chef-d’œuvre d’une vie.
    Un des plus grand film féministe de cette année, un drame romanesque mélangent à la perfection thriller et perversions sexuelles.
    On pense bien évidement à Quentin Tarantino et à Brian De Palma qui devraient trouver tout leur bonheur le jour où ils découvriront ce film.

    Mais il ne faut pas oublier que MADEMOISELLE est avant tout une sublime histoire d’amour. Comme le fut La vie d’Adèle, je me dois de rester silencieux sur le déroulement de l’intrigue, pour ne pas vous gâcher le plaisir indéniable qui se dégage de ce film au twist incroyable et multiple.
    2h25 de bonheur incomparable, certes je n’ai vue que 13 films en 4 jours, rien n’est joué encore pour la Palme d’or, bien au contraire.

    On trouve un scénario incroyable, un grand merci à la femme de Park Chan-Wook qui a conseillé à son mari d’adapter ce livre au cinéma.
    Ce film est un tel chef d’œuvre qu’il faudrait citer tous les corps de métiers qui ont participé à sa réalisation.
    Une mise en scène sublime composée de talent sans précédant mis en valeur par la décoration de Ryu Seong-Hee.

    On retrouve Chung-Hoon Chung grand ami fidèle de Park Chan-Wook qui émerveille le film par sa photographie.

    On peut également féliciter Sang-Kyung Cho pour ses costumes incroyables, qui avant cela avait travaillé sur l’excellent A bitterseet Life de Kim Jee-woon.

    Sans oublier bien évidement Cho Young-Wuk qui pour leur cinquième collaboration, réalise ici l’une des plus belle composition musicale de cette année 2016.

    Sookee est interprétée par Kim Tae-Ri qui fait ses premiers pas dans le monde du cinéma, grande habituée du théâtre, elle s’impose comme l’une des révélations du Festival de Cannes. Elle devrait obtenir amplement le prix d’interprétation féminine..

    Vous aurez compris, c’est plus qu’un grand film, c’est une merveille d’intelligence et d’érotisme. Tout aussi jouissif que cette scène de fin sous une magnifique lune, au bruit de boules de geishas.
    Je suis tombé littéralement amoureux de Mademoiselle, mon cœur a tout simplement été rempli de bonheur.
    Mais il faut se rendre à l’évidence ce film mérite un prix Dimanche prochain.

    ps : Critique durant le Festival de Cannes mon avis reste le mêmebien sur
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 359 abonnés 4 180 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 octobre 2016
    Une jeune coréenne est recrutée par une riche japonaise comme femme de maison. En réalité Sookee s’organise avec un escroc pour démunir cette famille de leurs richesses. Mais les choses ne se passent pas comme prévues, puisqu’une histoire d’amour naît et les sentiments vont changer beaucoup la suite des événements. Cette amorce n’était donc qu’un prétexte pour Park Chan-Wook de réaliser un thriller érotique saupoudré d’humour. En effet, si cette histoire, se déroulant dans les années trente, commence de façon classique et peu surprenante, la tension sexuelle et interdite, est elle, captivante. Les pulsions sont tout d’abord discrètes, puis s’ancrent en pleine euphorie subjective. Mademoiselle, ou Agassi est un film d’éréthisme avant d’être une histoire de mensonges et de manipulations. Le réalisateur d’Old Boy parvient avec brio à adapter le roman lesbien Du Bout des Doigts sans tomber dans la facilité d’écriture ou dans la simple exhibition. Il justifie chacune de ses actions et sûrement pour cette raison qu’il est nommé en compétition officielle au Festival de Cannes 2016. Cependant, nous ne soulignons pas de facteurs percutants dans la mise en scène, la photographie ou encore le jeu des acteurs. A l’inverse de beaucoup de belles œuvres aujourd’hui, le fond est ici privilégié plutôt que sa forme et cela nous séduit fortement.
    D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
    dagrey1
    dagrey1

    96 abonnés 655 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 novembre 2016
    Dans les années trente en Corée, pendant la colonisation japonaise, une jeune femme (Sookee) est engagée comme servante d’une riche japonaise (Hideko), vivant recluse dans un immense manoir sous la coupe d’un oncle tyrannique et pervers. Mais Sookee a un secret.

    "Mademoiselle" est le dernier long métrage de Park Chan Wook, réalisateur des réputés "old boy" et autres "sympathy for mister vengeance" . Le film est consacré à une intrigue des plus complexes et diaboliques visant à mettre la main sur la fortune d'une riche japonaise. Tout l'intérêt du film est que les choses ne vont pas se dérouler comme prévu et que les intrigues sont légions autour de cette ravissante jeune femme qui n'est pas tout à fait celle que l'on croit.
    "Mademoiselle" est un film réussi pour un public averti. Thriller érotique tordu divisés en 3 parties, le film remplit parfaitement son cahier des charges coréen: noirceur, faux semblants, vengeance et rebondissements. Il s'agit d'un film féministe où les hommes sont abusés et déloyaux.....ils sont tellement pathétiques que l'on a aucune envie de les plaindre. En effet, c'est le couple féminin Kim Min Hee (Hideko) et Kim Tae Ri (Sokee) plein de charme qui règne sans partage sur le film et emporte l'adhésion des spectateurs.
    Le film comporte pas mal d'images d'amours saphiques qu'il convient de réserver à un public averti. Pour le reste, le film est plutôt moins violent physiquement que d'autres films de Park Chan Wook, c'est sur le plan moral et de l'intrigue qu'il "sent le souffre".

    A noter également que le film est loin d'être dénué d'humour avec notamment une scène où le réalisateur parvient même à nous faire beaucoup rire lors d'une tentative de suicide montrée à l'écran...
    L'Otaku Sensei
    L'Otaku Sensei

    311 abonnés 226 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 janvier 2017
    En compétition pour la palme d'or au dernier festival de Cannes l'année dernière et jouissant d'un succès critique sans précédent, je dois dire que tout ces avis plus positifs les uns que les autres ont attisés ma curiosité quand à ce film coréen. De manière général, je suis plutôt bon spectateur du cinéma Asiatique, j'éprouve une fascination que je n'ai pas pour les films Français, Américains et autres; je trouve que ces films ont toujours une sorte de voile mystérieux envoûtant.
    L'Histoire de "Mademoiselle" nous entraîne dans les années 1930, au moment de la colonisation de la Corée par le Japon, Sookee, jeune Coréenne d'une famille modeste est envoyée au Japon avec la mission d'être la domestique loyale d'Hideko, riche demoiselle de rang noble vivant sous la tutelle d'un oncle tyrannique. Lorsque Sookee apprend que sa maîtresse doit épouser un riche conte Japonais, elle organise dans l'ombre un plan afin de détourner la demoiselle de sa destinée. Voilà pour le pitch global.
    Qu'est ce que j'en pense....c'est un sentiment assez difficile à expliquer qui m'a envahit à terme du visionnage de ce film; Mademoiselle est typiquement ce genre de film qui a un impact, qui vous fait effet, ce genre d'effet qui se caractérise par un long silence durant lequel on est amené à réfléchir, à se remettre de toutes les émotions qui nous ont traversées tout du long. Pour moi, "Mademoiselle" fut une jolie claque cinématographique ! Une expérience qui me donne l'impression d'en ressortir en ayant appris quelque chose. A travers cette histoire, Park Chan-wook nous livre ici une romance psychologico-érotique vraiment poignante et riche de pistes de réflexions !
    A commencer par l'histoire, vraiment bien tissée, maîtrisée à 100% du début à la fin ! spoiler: Ce qui est vraiment bien c'est la structure narrative du film; le réalisateur nous montre la profonde relation unissant Sookee et Hideko en utilisant une structure en flashback. Via le flashback, Park Chan-Wook parvient à mettre autant en valeur la servante que la Demoiselle. Nous avons d'abord droit à l'histoire du point de vu de Sookee/Tamako (son nom en Japonais) dans ses tâches de domestique quotidienne et sa dévotion fascinée pour sa riche maîtresse ainsi que ses manigances avec le faux comte. La deuxième partie, tout en reprenant cette même relation mais cette fois du point de vu d'Hideko, nous montre les tourments psychologiques de la "Lady" en passant juste avant par sa traumatisante enfance rythmée par la maltraitance et l'éducation sexuelle sous le joug de son oncle. Et puis le film se termine par un troisième acte avec les aboutissements de tous ces mensonges et ces manipulations.

    Honnêtement, ma seul crainte au vu de la durée de 2h25 était le trop de longueur mais c'est un sentiment que j'ai très peu éprouvé (un peu quand même) tant les coups de théâtres et les rebondissements ponctuent efficacement le récit ! Chan-Wook semble à tous moments essayé de nous perdre, de nous désorienté pour semer en nous le doute quand à la question de celle/celui qui tire les ficelles, qui domine ? Et cela sans jamais s'empêtrer dans le sac de noeuds scénaristique qu'il a entre les doigts.
    Autre chose qui m'a vraiment plu dans "Mademoiselle", c'est l'idée que ce film illustre un très bel exemple de dialectique du maître et de l'esclave et justement, le réalisateur explore bien en profondeur cette opposition, ce gouffre entre les classes sociales en soulevant tout le temps la question de laquelle de Sookee ou d'Hideko détient le pouvoir sur l'autre ? spoiler: Sookee est sensée être inférieur à sa maîtresse pourtant c'est elle qui l'éduque, qui prend soin d'elle comme une mère prend soin de sa fille. Il y a aussi ce moment ou Hideko offre les boucles d'oreille en saphir à Sookee et lui dit "tu ressemble à une Dame". Cependant, si l'on croit Hideko chétive et dépendante du à ses troubles psychologiques dans la première, toute la partie 2 change radicalement la donne lorsqu'on s'aperçoit que toutes ces crises de folie n'étaient que de la mise en scène et qu'elle contrôle tout autant le faux comte à sa guise.

    Et en plus du rapport de classe, c'est également de la folie que Park Chan-Wook fait la critique spoiler: au fur et à mesure de la progression de l'intrigue ou le mensonge et la manipulation brouillent toutes les pistes on se demande si Hideko est belle est bien la folle en question ou si ce sont tous les autres qui le sont. Car serte, Hideko à reçu une éducation des plus malsaine est n'est finalement devenue qu'un jouet sexuel, une attraction pour les hommes venu écouter des poèmes obscènes (on comprend d'ou vient ce conditionnement) mais pourtant ce n'est pas elle mais Sookee qui finit à l'asile à la fin du premier acte (ça rejoint l'idée qu'à tour de rôle, servante et maîtresse ont successivement le pouvoir l'une sur l'autre)
    .
    L'ambiance de Mademoiselle est des plus étranges à décortiquer, parfois le film sait se montrer sous un jour des plus poétique et allègre....pour tantôt basculer dans le glauque froid et malsain. Le ton féministe saute aux yeux avec la plus grande évidence ainsi que la blâme de la soumission et l'éloge de spoiler: l'homosexualité. La mise en scène parvient vraiment bien à faire ressortir la passion et le désir sexuel de l'une pour l'autre (la question du sexe étant au coeur des thématiques). J'ai retenu l'idée que c'est au lit que la servante et la demoiselle se comprennent le mieux, qu'elles se libèrent de leurs contraintes liées à leur rang. Ces scènes d'amour sont filmées avec pas mal de champs vs champs et de gros plans qui donnent une petite atmosphère mélancolique.

    L'émotion est là et bien là, entre romantique et tragique, on arrive à avoir toute sorte de ressenti pour les personnages. Ces 2 héroïnes peuvent nous inspirer tour à tour de la haine comme de la compassion ou de la pitié. spoiler: On à de la peine pour cette pauvre demoiselle élevée à coups de règle sur les doigts dans une bibliothèque gardée par un serpent (note que le choix du serpent n'est pas anodin, l'animal comprend beaucoup de symbolique comme la vitalité sexuelle ou peut être une traduction du caractère oppressant de l'oncle...), on a de la peine pour Sookee lorsque celle ci est frappée violemment par sa maîtresse, on angoisse lorsqu'Hideko s'empare de la corde pour aller se pendre à la branche du cerisier...

    J'aurais encore pas mal à disséquer sur ce film mais je pense avoir fait le tour de l'essentiel.
    A retenir," Mademoiselle" de Park Chan-Wook est vraiment une grande réussite du cinéma asiatique, un thriller amoureux intense abordant intelligemment la dialectique du maître et de l'esclave à travers un érotisme exotique et mélancolique et abordant des thèmes comme la folie, le féminisme, la maltraitance, la soumission, l'éducation sexuelle précoce des jeunes filles de bonne famille; vous n'en ressortirez pas indifférents, croyez moi ! ^^
    LeMagduCiné
    LeMagduCiné

    66 abonnés 626 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 juin 2016
    Il va de soi que beaucoup n'y verront qu'un vulgaire porno-soft, mais le nouveau Park Chan-Wook est avant tout un film d'époque à l'ambiance baroque assurée par une mise en scène, une direction artistique et une photographie tout simplement éblouissantes. Un thriller érotique destiné à devenir une référence dans un cinéma coréen qui, malgré sa radicalité reconnue, reste encore prude dans sa représentation de la sexualité.
    Blog Be French
    Blog Be French

    39 abonnés 263 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 31 mai 2016
    Déception pour Mademoiselle, nouveau film du coréen Park Chan-Wook qui avait l'habitude de nous bousculer avec des films tels que Old Boy, Lady Vengeance, ou encore Stoker. Si les premières minutes de Mademoiselle nous emportent dans un univers passionnant, la suite du film donne lieu à une histoire assez brouillonne, des explications vaseuses et un rythme soporifique. Coup de mou dans l'oeuvre du cinéaste !
    Lablonde1313
    Lablonde1313

    1 critique Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 25 mai 2016
    Pour l'avoir vu au festival de cannes , ce film est vulgaire il devrait être interdit au moins de 16 ans car énormément de scène obsene entre femme!
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