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Michael R
108 abonnés
1 295 critiques
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5,0
Publiée le 1 janvier 2017
Le film brouille les pistes: tantot mélo, tantôt drame, roublard, féministe et saphique, drôle ou inquiétant, posé sans être ennuyeux, ce triptyque fascinant où flotte un parfum de perversion est toujours maîtrisé et d'une beauté incroyable. Un chef d'oeuvre.
Un film impressionnant de maîtrise. Inclassable, le réalisateur nous mène délicieusement par le bout du nez avec un schéma narratif millimétré. Le scénario est au cordeau, le rythme est haletant, la musique et les images sont superbes. Rares sont les films de 2h30 où je ne m'ennuie pas une seule seconde. Sensuel, sexuel, pervers, parfois drôle, souvent glaçant, enivrant. Un chef d'œuvre.
Une ôde à l'amour! J'ai beaucoup aimé. L'histoire est émouvante, le côté très négatif des acteurs masculins (l'oncle et le comte) met en relief, sublime l'histoire d'amour qui lie le destin de ces deux femmes (belles qui plus est)! À revoir 😄
Je ne connaissais pas ce cinéaste sud-coréen et suis bluffé par ce film. On circule entre drôlerie humoristique, humour sarcastique, manipulations multiples, images souvent très belles. Décors et costumes sont raffinés. Les choix esthétiques sont savoureux. Les mouvements de caméra nous embarquent dans des trajectoires singulières. Il y a de l'inventivité dans ce scénario, la transposition du roman inaugural dans une autre époque et dans un autre pays est réussie. La durée de ce film est conséquente, mais on ne se perd pas dans des longueurs inutiles. Et lorsqu'on s'agace de piétiner, c'est pour être projeté ensuite dans l'inattendu. Voici une belle livraison pour un jour de Toussaint et une plongée dans des univers pour le moins inhabituels...
Voici un magnifique film féministe coréen. Tout est réussi. L'ambiance est particulière, inquiétante, envoûtante et sensuelle. Bien qu'alambiquée, c'est une excellente histoire.
Un film qui ne plaira certainement pas à tout le monde. Avec Mademoiselle, Park Chan-Wook signe un drame érotique très réussi. La réalisation est superbe et très imagée (certains plans ont l'air de peinture), foisonnant de petits détails. L'intrigue, au départ assez classique, s'envenime à partir de la deuxième partie pour mieux nous piéger. Les acteurs font très bien leur travail et le travail d'écriture des personnages est suffisamment fouillé pour ne pas tomber dans le cliché du milieu bourgeois sadique et pervers. En résumé, une très belle mais aussi dérangeante histoire d'amour, même si Wook appuie peut-être un peu trop sur la sexualité.
Toujours en grande forme, Park Chan-wook dégoupille une nouvelle bombe qui fait songer à de nombreuses reprises à son Old Boy d’excellente mémoire. Il y reprend l’idée de tromper le spectateur avec une modification du point de vue en fonction du narrateur. Le film propose donc de suivre une escroquerie qui se retourne progressivement contre celui qui l’a fomenté. La maîtrise du cinéaste est toujours impressionnante, la réalisation est tout bonnement superbe et les acteurs sont formidables. A noter que si la violence explose finalement en toute fin, le métrage est plus orienté cul, avec des séquences de lesbianisme particulièrement chaudes. Le film n’est donc une fois de plus pas à mettre devant tous les yeux. A noter un petit bémol à cause d’une durée excessive – le cancer des films coréens – et d’une fin que l’on sent maladroite et peu assurée. Cela ne nous fera pas bouder notre plaisir.
Mademoiselle a été un véritable phénomène à Cannes, et ce n'est pas volé. Je peux dire sans problème qu'il s'agit d'un des meilleurs films de cette année 2016.
Après un Stoker que j'ai trouvé bordélique (je n'ai jamais vu Old Boy, allumez torche et brandissez fourches, je connais la rengaine), Park Chan-Wook revient plus fringant que jamais avec une histoire mêlant thriller, drame et romance. Ces trois éléments sont parfaitement mélangés pour donner une véritable claque de choc et de tristesse mais non sans être poétique dans les meilleurs moments.
Dans Stoker, la narration était beaucoup trop bordélique et jouait beaucoup trop sur les subtilités visuelles pour captiver et être compréhensible (à mon sens), la ligne directrice de Mademoiselle est bien plus simple mais se permettra quand même de jouer avec nos cerveau avec un sadisme dont seuls les maîtres comme Hitchock en ont.
On pense au début qu'il s'agira d'une histoire romantique sur fond d'histoire d'arnaque.
spoiler: Jusqu'au moment déchirant où Sookee se fait interner. Excellent et la surprise est totale, on est attristé par ce qui arrive à Sookee mais en plus on croit qu'elle s'est faite manipulé dès le début par une mademoiselle en apparence vulnérable qui s'est avéré être une véritable garce.
Puis le film nous rappelle que ce n'était que la première partie du film.
Et pourtant ce n'est pas fini.
spoiler: Cette seconde partie, quel régal ! C'est comme une scène finale à twist ending mais qui dure plus d'une heure. On se rempli de révélations sur l'intrigue, l'histoire nous paraît plus clair qu'elle ne l'était déjà et on se rend compte (avec plaisir) que Park Chan-Wook s'est bien foutu de nous. Et c'est jubilatoire lorsqu'on se rend finalement compte que la scène déchirante que nous avons vu à l'asile, et même tout ce qu'on voyait dans le film n'était que la surface. Et pourtant, le film nous envoie la troisième partie avec les informations des deux intrigues en tête pour nous rappeler que ce n'est pas encore le dénouement.
La réalisation est virtuose, Chan-Wook gère l'espace de ce manoir Sino-Anglais sinistre avec tact. Ce qui est encore plus fort, c'est le montage qui cache les moments clés (ce qui donne l'impression de survoler la première partie avec les scènes manquantes, visible mais sacrifice nécessaire et logique pour donner plus de force à la partie qui suit), il pense quand même à placer des repères pour que nous ne soyons pas perdu dans le temps une fois l'histoire redémarrée depuis un autre point de vue. La narration ne se perd pas et on remarque de multiples subtilités visuelles qui vont et reviennent pour donner sens à chaque image mais pas trop pour ne pas perdre le fil. Park Chan-Wook s'amuse avec nous, sadique certes, mais extrêmement clair et talentueux. On prend du plaisir à se faire manipuler de la sorte, de même que les personnages.
Avec ce réalisateur derrière la caméra, la prestation des acteurs ne pouvaient êtres qu'au maximum. Suffisamment investis dans leur personnages pour porter l'histoire qui part pourtant dans des moments sensuels et d'autres glauques (sérieux, je les félicite de rester concentrer avec toutes ces histoires salaces et cochonnes entre l'oncle et Hideko, et si ce n'était que ça...).
Pour finir, Mademoiselle de Park Chan-Wook est à conseiller. D'abord parce qu'il s'agit de l'un des meilleurs films de l'année 2016 avec The Revenant et Les 8 Salopards, mais surtout parce qu'il s'agit d'un coup de maître en terme de suspense et de romance. Un incontournable et peut-être même un futur classique.
spoiler: (et les scènes de sexe sont vraiment excellentes, ça peut en choquer plus d'un mais ça fait de l'effet).
Difficile de vanter les mérites d'un film sans en dissiper la magie. Mais magie il y a bel et bien. Allez y avant d'être obligé de le regarder sur petit écran, ce serai dommage.
Il y a de ces films qui arrivent à vous surprendre de bout en bout pour vous asséner au final une grosse claque et c'est exactement l'effet que m'a fais "Mademoiselle". Le coréen Park Chan-Wook, connu pour le succès de son thriller "Old boy", nous livre une oeuvre tout aussi fascinante, qui joue avec le spectateur tout au long de son déroulée. La mise en scène est fantastique, doublée d'une superbe photographie qui rend le film magnifique sur la plan esthétique. Park Chan-Wook soigne son cadre et propose des scènes très fortes, flirtant entre le drame et le thriller avec une pointe d'érotisme. Ce film est d'une densité folle, à commencer par sa narration qui est éclatée mais parfaitement maîtrisée. Le film se construit en trois partie séparées par deux sortes de petits twist qui changent totalement le regard que le spectateur porte sur le long-métrage. Dès qu'on a l'impression de deviner où le film nous emmène, celui ci connait un virage inattendu qui en chamboule le sens. L’interprétation de l’ensemble des acteurs est incroyable, évoluant à mesure que le film se métamorphose. "Mademoiselle" m'a vraiment laissé sur le cul et fait vivre un grand moment de cinéma, intense et émouvant.
Une réalisation issue de la finesse du cinéma coréen, digne d'une culture qui a dans cet art la capacité presque unique à nous faire ressentir un arc-en-ciel d'émotions toutes différentes et opposées en deux scènes juxtaposées avec une dramaturgie folle et une tension extrême. Le rire s'emboîte dans la peur, dans la tristesse, dans l'amour, dans la haine, dans la passion, dans la vie, dans la mort, dans tous les extrêmes de la littérature et du cinéma. Sublime par tous ses aspects esthétiques, ce film reste néanmoins en un sens inachevé tant le montage est parfait et ce conclut d'une manière peut être trop simple. Dommage que les personnages soient un peu exagérés dans chacune de leur fonction tant les acteurs, sont des instants suspendus et merveilleux de justesse. Car oui, la perversion est un peu trop clichée tout comme l'amour imprévu des personnages, le mal est un peu trop démoniaque et aurait été parfait avec quelques subtilités éparpillés dans l'intrigue, et pour finir le drame est un peu trop simple compte tenu de la complexion illusoire inégalée de ce que l'on veut nous montrer. En synthèse, un film d'une beauté vraie, tant par les images, les plans, le jeu d'acteurs que par l'atmosphère du cinéma coréen dans tout son art. En contre partie une élégance de forme qui se veut un peu cliché, un peu exagérée, un peu simple peut être, dommage car cela aurait pu être un très grand film.
Stocker, le précédent film de Park Chan-Wook (Old Boy, Thirst), était mon film préféré de 2012. Une certaine attente pour ce nouvel opus donc. Comme souvent, celle-ci était peut être un peu trop grande. J’ai bien aimé mais pas autant qu’escompté. La mise en scène est toujours impeccable. Mais sans doute moins virtuose. Le scénario tient en haleine. Mais peut être trop de twists et voir la même histoire sous l’angle de plusieurs personnages est maintenant banal. Et puis il manque une certaine émotion. L’interprétation est, par contre, d’une belle qualité. Heureusement, le film, comme toujours chez le réalisateur, est une vraie splendeur visuelle. Mademoiselle est donc un beau film, qui se laisse regarder avec un certain plaisir, mais on est tout de même loin du chef d’oeuvre attendu. Légère déception donc...
J'ai adoré ce film très beau, très réussi, très inquiétant. Les décors et les costumes sont magnifiques. Le jeu des acteurs fabuleux. L'intrigue est excellente. Il y a juste deux ou trois scènes qui peuvent choquer certaines personnes.
Film long mais assez subtil et "bien léché" où aucune lourdeur ne transparait. J'avais préféré "Old Boy", mais dans un style très différent c'est intéressant aussi. Il demeure un peu d'ambiance malsaine mais maitrisée si cela peut vous rassurer sur le style ...