Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
2,0
Publiée le 3 janvier 2017
Mademoiselle montre tout le prodige technique du réalisateur pour reproduire vraisemblablement l'atmosphère de l'oeuvre; les décors sont parfaits, les costumes remarquables et le jeu de lumières plus qu'acceptables. Mais le plus impressionnant est chaque illustration et chaque reliure de tous les livres de la grand bibliothèque. Cependant, au delà du côté technique, on a l'impression que Chan-Wook n'a fait que les choses à moitié.
Le film, qui se passe en pleine occupation japonaise de la Corée, raconte l'arrivée d'une jeune servante locale à la mansion d'un noble collectionneur nippon. La bonne doit assister à tout moment sa patronne, la nièce de l'homme qui organise des lectures des romans érotiques de sa bibliothèque. Progressivement, un forte liaison se crée entre les deux femmes... sauf que la relation semble tellement artificielle que c'est difficile de tenir l’intérêt les plus de deux heures de durée.
S'en servir des twists est très risqué. Dans Oldboy la ressource avait été introduite d'un manière très réussite, augmentant la puissance du film. Cependant, Mademoiselle interrompre le cours du récit prolongeant inutilement l'histoire non une, mais deux fois. Si l'oeuvre était plus condensée, dosant l'intrigue, provoquant que l’inquiétude envahisse le spectateur, peut-être que le résultat serait plus soutenable. La beauté de chaque plan ne suffit pas pour nous accrocher aux sentiments de personnages, assez monotones.
En plus, il y a un souci avec les scènes charnelles: la première est délicate et sublime, la deuxième un peu vulgaire, mais ardente et la finale... une blague cochonne. Ce n'est pas pour rien qu'il existe un parallélisme entre les perturbantes histoires de sexe et violence que l'oratrice lit avec la dernière demie heure de film. Sauf que si on voulait vraiment raconter une histoire pour les vieux libidineux, le film devrait s'assumer dès la première minute. Ce n'est pas la peine de changer de style d'une façon si forcée qui ne fait que jeter à terre tout le métrage précédent.
Images et lumière d'un film de pub, ca va 5mn, mais pas tout un film. Porno de pacotille, violence stupide, et connivence du réalisateur avec la perversité des personnages. Bref, c'est nul.
Un très très bel écrin - images magnifiques, musique superbe, mise en scène élégante - qui ne renferme pas grand-chose au bout du compte, sinon des scènes saphiques très crues dont la moitié des plans sont inutiles.
C'est long, les personnages, tous antipathiques, ne sont pas intéressants, et l'intrigue finit par ennuyer car on a compris bien avant la fin où ça va.
Du coup le procédé de retour sur les scènes avec changement de point de vue devient de la répétition systématique sans grande saveur. Alors on regarde les images et on écoute la musique. De loin.
On a le sentiment assez agaçant que le réalisateur a trouvé un prétexte pour s'offrir un plaisir de voyeur salace et devait se donner de la joie en solitaire en y repensant le soir une fois rentré chez lui.
Bref c'est un porno chic assaisonné de sadisme (âmes sensibles, attention aux images finales), dans un climat très malsain.
Haute couture pour habiller un mannequin désincarné qui ne m'a pas touché un instant.
Encore un succès coréen qui me laisse assez pantois, je peux comprendre les qualités que l'on ressent devant ce film mais encore une fois je reste déçu et sans enthousiasme devant ce type d’œuvre qui me semble artificiellement sulfureux. Mademoiselle est très beau visuellement peut-être même que sa photographie est trop soignée et brillante ,le contexte historique m'a plu et attirée toutefois rapidement sans éprouver de l'ennui je ne me suis pas du tout passionné pour l'histoire, là ou d'autres ont ressenti du suspense et quelque chose de troublant je n'ai pas été fasciné par cette histoire de manipulation qui s'étire trop en longueur sur plus de 2 heures. C'est bien joué je retiendrais l'interprétation de la jolie Kim Tae-ri.
C’est par sa trilogie de la vengeance que le réalisateur coréen Park Chan-Wook s’est fait connaître au début des années 2000 : "Sympathy for Mr. Vengeance" (2002), "Oldboy "(Grand Prix du Festival de Cannes en 2004) et "Lady Vengeance" (présenté à la Mostra de Venise en 2005). Depuis, il y a eu "Je suis un cyborg", "Thirst, ceci est mon sang" (Prix du Jury à Cannes 2009) et "Stoker". Adaptation de « Du bout des doigts », roman de la britannique Sarah Waters paru en 2002 et déjà adapté pour la télévision britannique en 2005, Mademoiselle, premier film en costumes de Park Chan-Wook, a été présenté en compétition lors du dernier Festival de Cannes. L’histoire qui provenait du roman de Sarah Waters aurait pu donner un film passionnant. La longueur du film et le côté « j’aime bien me regarder filmer » de Park Chan-Wook ont malheureusement tendance à vite émousser l’intérêt du spectateur, malgré la qualité du jeu et la beauté des comédiennes Kim Min-Hee et Kim Tae-Ri.
Nous plongeant dès les premières minutes dans une ambiance malaisante, empreinte de secrets inquiets, le film intrigue également par sa magnifique photographie, faisant apparaître certaines scènes telles des tableaux de maître. Cependant malgré un aspect thriller maîtrisé grâce aux révélations progressives permises par les trois temporalités, l'érotisme saphique ne fera frémir qu'une partie de la population tandis que l'incursion dans des perversités familiales (qui rappellent Old Boy...) brise la fascination voire lasse par l'inconfort occasionné. Ne provoquant guère d'émotion malgré un trio d'acteurs investis, ce drame joue de ses révélations et conserve une aura propre. Singulier.
Le film devrait être interdit aux moins de 16 ans, j’ai une fille de 13 ans, et je ne me vois pas regarder ce film avec elle. Une bonne partie du film comporte des scenes longues de secse, où rien ne vous echappe, on dirait les films érotiques de M6 d’une certaines epoque,la difference avec des scene porno, est qu’on a ps de gros plan sur le sexe des acteurs, mais sinon, du secse spoiler: entre femme sous tous les plans...Bref, vous etes prevenu si vous avez des ados. Sinon, l’histoire est pas mal, le film aurait gagné a etre moins long et scene de sexe plus courte, car l’intrigue est bien la, retournement de situation....j’ai vu ce film une fois en dvd, l’ai bien aime malgre tout, mais ne souhaite pas le revoir deux fois.
L'atmosphère est magnifique. Les années 30 sont bien représentées. L'histoire est troublante, imprécise et nous offre plusieurs parties qui viennent déranger la version originale du récit : Séduction et escroquerie. Chaque personnage cache un secret qu'il n'est pas toujours évident de déchiffrer ou même d'apprécier. La mise en scène et le déroulement de l'histoire sont brillants !
Une construction insolente au service d'un film remarquable. Beau visuellement, soigné dans les décors, sensuel dans les ébats et machiavélique dans les projets des uns et des autres. Passionnant.
Tel est pris qui croyait prendre...qui n'est pas le pris qu'on croyait prendre ? Pour résumer Mademoiselle de façon intelligible, on dira que l'on s'est senti porté par le récit de tromperie bien rodée d'une riche héritière un peu naïve par deux voleurs qui la flattent, jusqu'à ce qu'un twist (motus, on vous laisse la surprise) totalement inattendu nous tire le tapis sous les pieds. Et alors qu'on remettait en question tout ce que l'on croyait savoir, voici qu'un second twist nous achève alors qu'on était toujours au sol. Fonctionnant en trois parties, Mademoiselle a démontré encore la grande finesse et le soin stupéfiant que les scénaristes coréens apportent à l'art du twist (on repense à ceux de Old Boy, du même réalisateur Park Chan-Wook, ou encore Parasite de Bong Joon-Ho, pour se convaincre qu'on est rarement gâtés comme cela). On a adoré se faire berner, surtout si c'est pour comprendre une belle histoire d'amour entre femmes (un brin voyeuriste : ne regardez pas ça avec vos parents...) mêlée à des trahisons, des coups de théâtre, des personnages dérangeants (l'oncle vicieux qui ne pense qu'au sexe... et qui se révèle dans un final qu'on n'est pas près d'oublier) et des scènes non moins choquantes (Mademoiselle qui fait la lecture de textes "sadiens" et se fait du mal pour exciter des jeunes hommes riches en chaleur... On a juré, on l'avoue, on a juré). Seul le final "avec tonton" nous a moins plu, tombant dans la démonstration gratuite et récréative de la violence, une constante de bon nombre de productions coréennes ("c'est une autre culture", dira-t-on). L'ensemble du casting est très en forme, on a beaucoup aimé les deux jeunes femmes qui se tournent autout sans qu'on n'arrive jamais à déceler leurs véritables intentions, et lorsque même l'on pensait avoir compris, on nous renverse. Un film résolument féminin, d'ailleurs, puisque les portraits des hommes vénaux qui n'en veulent qu'à l'héritage ou au sexe dépassent instantanément la futilité de l'image de cette Dame de Cour asiatique, petite chose fragile à posséder, enfermée sous ses rituels et ses maquillages, obligée à ses séances de lectures lubriques et humiliantes, mais qui en réalité renferme un dragon terrible. Que l'auditoire, main au froc, se méfie de la poupée polie...
Park Chan-Wook sait mettre le spectateur dans une zone d’inconfort et le surprendre sans pourtant sombrer dans le voyeurisme malsain et le sadisme d’un torture porn à la "Saw". À la fois thriller à rebondissements et romance lesbienne érotique, "Mademoiselle" bénéficie de toute le virtuosité de son metteur en scène.
Un jeu de manipulations fascinant, visuellement splendide et véritablement envoutant. Les images sont magnifiques, le récit est prenant quoiqu'un peu longuet par moments.
Toutes voudraient bien aller servir de servante pour la jeune et belle Hideko qui vit recluse auprès de son étrange oncle. C'est Sookee qui est choisie, mais par forcément pour la bonne cause, car elle doit arranger, au sein même de la demeure, un mariage entre la jeune-femme et le receleur qui l'a élevée. Voilà un nouveau chef d'œuvre coréen qui, comme beaucoup des films de ce pays, mélange avec habileté, sensualité, intrigue policière, romance amoureuse et épouvante psychologique. Ce "Mademoiselle" est tout à la fois un récit d'amour, qu'un venimeux complot où il est question de lectures sadiennes, de mensonges, de coups de théâtre et de torture. Il faut avant tout saluer la très grande beauté du film. Les costumes, les maquillages, et les décors sont très soignés, plongeant le spectateur dans un palais japonais merveilleusement troublant. "Mademoiselle" est un film en forme d'hommage pour les femmes, écrit pour des femmes. Elles brillent de par leur tendresse, leur vulnérabilité, naturellement leur magnificence, mais aussi leur talent incisif à manipuler le désir et à tromper leurs victimes. Park Chan-Wook est un réalisateur assez inégal. Si son "Old Boy" était incroyable, son dernier "Stoker" était plus décevant. Cette fois, il réalise une mise en scène brillante, sinon sublime, où il parvient à entraîner ses spectateurs dans un long et venimeux labyrinthe de folie et d'amour. On se perd avec lui dans ces dédales de couleurs, dans ces regards désespérés ou cruels, sans jamais sentir le format relativement long du film. "Mademoiselle" est une œuvre exaltante et profonde dont on ne ressort pas indemne.
Superbe visuellement, esthétiquement, narrativement, Mademoiselle est une oeuvre magistrale, à la fois tyrannique, érotique, poétique et gothique, tenant en haleine de bout en bout.