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NewBoorn
62 abonnés
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4,0
Publiée le 6 juin 2016
Comment ne pas s'attacher à ce film ? A cette mère si généreuse mais manquant globalement d'ambition ? Sa fille anti-autorité, condescendante et tête brûlée est là pour lui rappeler, les retrouvailles de ces 2 personnages s'annonçant explosives, tout comme la rencontre avec la famille d'accueil, nous offrant des scènes dramatiques ou même humoristiques. Chaque acteur trouve sa place, via des personnalités complètement différentes, et c'est ce qui fait la force du film, ce cocktail de sentiments, de caractères affirmés, mais qui ne doit pas nous faire oublier le véritable message de l'oeuvre, à savoir l'inégalité des classes brésiliennes. Ici, la présence toujours réelle de domestiques, nourri logé mais soumis à des règles strictes, nous dévoile que le chemin vers le changement est encore long.
Mouais, j'attendais beaucoup plus de ce film. Pour une œuvre brésilienne, j'espérais plus de chaleur, plus de bruit, plus de passion (ah les attentes...!), et en fin de compte c'est assez plat. Bon, c'est mignon, l'actrice principale est convaincante, il y a quelques moments drôles, mais beaucoup de situations ne sont pas crédibles - spoiler: le père qui drague l'étudiante (et ce qu'il joue mal!), la bourgeoise qui fait vider la piscine car l'étudiante s'y est baignée -. C'est souvent tiré par les cheveux. C'est dommage car il y avait du potentiel, ça reste un peu touchant, mais jamais vraiment très drôle, ni surprenant. Il manque de fluidité, de cocasserie, d'une certaine originalité dans la mise en scène et surtout, de personnalité. Au moins, il n'est pas prétentieux, mais c'est pas franchement fabuleux.
Une Seconde Mère est un film qui ne m'a malheureusement pas marqué du tout !! Je m'attendais à un film émouvant, profond et haut en couleurs mais en fait je l'ai trouvé fade, creux et un peu surfait !! Les personnages ne sont pas attachants, les situations sont un peu trop comiques pour émouvoir et je me suis ennuyé !! Désillusion...
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3,5
Publiée le 30 mars 2024
Centrè sur un contexte social mais aussi sur la famille, Anna Muylaert a mis ènormèment de temps pour arriver à la bonne histoire, celle correspondant à ce à quoi elle voulait raconter à l'ècran! Selon les dires de la rèalisatrice, pas moins de vingt ans pour ècrire le scènario! Comme quoi cela valait la peine d'attendre car "Une seconde mère" (2015) est un bien joli film! Regina Casè a mis ses pas dans ceux de Val, l'affectueuse domestique à tout faire! Elle est formidable, tout comme Camila Márdila (fraîche et lumineuse), qui joue sa fille de dix-sept ans! Un duo mère / fille juste et bien choisi! Oh, bien sûr, l'oeuvre est une fiction, mais elle s'inspire beaucoup de la rèalitè, parvenant ègalement à nous arracher quelques èclats de rires et deux ou trois èmotions au passage! Une rèussite made in Brasil, primèe au Festival de Sundance, où l'on se laisse prendre à la beautè des images et des visages...
Premier film brésilien que je découvre au cinéma (il faut un début à tout!), « Une seconde mère » entend évoquer les différences de classe et le rôle de domestique dans un des pays les plus inégalitaires au monde en matière de richesse. Il le fait à la fois avec justesse et sensibilité, sans jamais en faire trop ni trop peu. Anna Muylaert a beau avoir clairement choisi son camp, elle refuse tout manichéisme pour nous offrir au contraire des personnages un minimum complexes et nuancés, les relations entre les uns et les autres étant toujours menées avec subtilité. Au final, pas de grande révélation (hormis peut-être l'épatante Regina Casé), mais beaucoup d'humanité et un vrai regard sur la famille, le travail, la fierté... Un bon film.
Les cinéphiles avertis peuvent aller fouiller dans leur mémoire : "La Vie peu ordinaire de Dona Linhares", excellent film brésilien, sorti sur les écrans français en décembre 2001, cela vous dit quelque chose ? L'actrice principale : Regina Casé. Après qu'elle eut réalisé 4 épisodes de la série télévisée "La cité des hommes", on retrouve Regina Casé dans le rôle principale de "Une seconde mère", un film d'Anna Muylaert qui raconte l'histoire d'une bonne brésilienne d'une soixantaine d'années qui, d'un côté, a élevé le fils de la famille qui l'emploie à Sao Polo et, qui, de l'autre côté, n'a pas élevé sa propre fille qui vivait à un millier de kilomètres de Sao Polo. L'arrivée de cette fille, venue à Sao Polo dans l'espoir de poursuivre des études d'architecture, va profondément modifier le quotidien de tout ce petit monde. Après "Casa Grande", sorti 3 semaines avant "Une seconde mère", on va finir par bien connaître le quotidien des familles bourgeoises du Brésil et le type de rapports qu'elles entretiennent avec leurs domestiques. Mais comme ce sont 2 bons films, il n'y a aucune raison de se plaindre, bien au contraire !
Une comédie dramatique plutôt acide et amère. Elle nous dévoile une société bourgeoise brésilienne avec son mode de vie, et surtout sa relation avec le peuple et ses domestiques. J'ai trouvé l'actrice principale parfaite irréprochable dans le rôle de cette bonne servile à ses patrons. On ressent tout le désespoir de cette mère, qui a dû s'éloigner à SAO PAOLO à des milliers de km de sa fille pour survivre et lui pouvoir lui donner toutes les chances de réussites. Par contre la mère et la fille ne se connaissent pas et vont se découvrir . spoiler: Cette rencontre va être un électrochoc pour val et va enfin ouvrir ses yeux sur sa condition humaine.
Petit film brésilien très sympa. A la fois doux et grinçant, touchant et intelligent. Des personnages très bien écrits et une actrice principale qu'on a envie de prendre dans ses bras. Une bonne surprise !
Evidemment je suis très sensible au style de vie des habitants de Sao Paulo décrits dans ce film qui me rappellent des situations que j’ai approchées au cours de certaines de mes années vécues en Amérique Latine. Les relations ambivalentes entre la bonne et les patrons, sont bien vues, où certaines complicités se développent avec le temps même si elles restent d’une superficialité étonnante. Aussi, le refus des enfants à répéter la vie de leurs mères, de ces femmes qui auront passé des dizaines d’années, parfois en s’y complaisant, dans le giron d’une autre famille. L’actrice principale est formidable en évitant de rentrer dans des clichés trop lourds. Sa fille est aussi étonnante avec sa maturité improbable pour son âge, son extraction sociale et surtout venant d’une petite ville de province ; mais pourquoi pas ? Le moins crédible est le père de famille, personnage raté aussi dans sa vie. L’évolution du scénario est trop prévisible mais plaisant ; le rythme soutenu sans s’appesantir. Oui, un film plaisant pour moi qui aime bien se replonger dans ces atmosphères. Mais sans ce plaisir, probablement moins attirant pour le public en général !
Le titre français résume bien la situation : Val travaille et vit chez une famille aisée de São Paulo où elle constitue une seconde mère pour le fils du foyer, Fabinho dont la mère travaille pour la télévision et le père est médecin. spoiler: Elle a dû quitter le Nordeste et laisser sa fille Jessica qu’elle n’a pas vue depuis 10 ans. Sa venue pour étudier l’architecture à l’université de Sáo Paulo va bouleverser l’équilibre de la maison. C’est un bon mélodrame, même si le sujet (arrivée d’un personnage qui perturbe un équilibre) n’est pas nouveau [« The servant » (1963) de Joseph Losey ou « The intruder » (1962) de Roger Corman et même, en plus trash, « Parasite » (2019) de Bong Joon-ho]. Le film est d’une grande richesse, d’une part, sur les rapports de classe (Val accepte sa situation d’être corvéable à merci et de vivre dans une petite chambre), et d’autre part, sur les rapports parent-enfant [Barbara, riche, et Val, pauvre, n’ont pas vraiment élevé Fabinho et Jessica, qui en ont souffert (d’où le titre, relatif au retour de leur mère), et Jessica ne compte pas renoncer à ses droits (à l’université), ni à obéir aux règles édictées par les patrons de sa mère. Outre le scénario, le film doit beaucoup à Regina Casé (Val), 61 ans, connue au Brésil pour sa participation à une dizaine de séries télévisées. Le prix du public à la 65e Berlinale est mérité.
Les retrouvailles tumultueuses d’une fille et de sa mère. Film tout en finesse sur les rapports humains avec de l’humour, de l’ironie et de multiples détails qui sonnent justes (le service à thé Trix, le rat dans la piscine, l’escalier…). Un régal.
Histoire simple avec 5 personnages principaux : une employée de maison d'une riche famille qui héberge provisoirement sa fille, qu'elle a peu connu et qui débarque au moment de ses études. L'un des intérêts du film est le contraste entre la sévérité qu'elle a pour sa fille (qu'elle a peu connue) et la dévotion qu'elle témoigne au fils de la famille qu'elle a en partie élevée. Un autre est le contraste entre l'effacement de la mère vis à vis de la famille et l'attitude relâchée, presque insolente de la fille. Ces deux points vont exacerber les tensions. Le film suit son cours, avec rythme et sobriété : c'est un drame, même si certaines scènes finement observées prêtent à sourire. Le scénario réserve quelques surprises jusqu'à la fin. C'est ce qui en fait sa force.
Génial. Une description fine et implacable de la relation de classe, du dominant au dominé. Le tout traité avec humour et sarcasme. Tellement contemporain et vrai. un chef d'oeuvre dans le genre
Bon film sur la société Brésilienne dans sa globalité. La lutte des classes et les différences sociales sont bien représenté Un peu plus de sobriété dans le déroulement de l'histoire aurait néanmoins été profitable à l'ensemble