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Un visiteur
4,5
Publiée le 8 mars 2015
Voici un film nécessaire, pour ne pas dire essentiel dans ce monde de faux fuyants et de consensus dans lequel nous vivons, nous enfermons et nous complaisons... Drôle , foncièrement humain , acerbe, dérangeant, frontal , mais réaliste quant au regard que nous portons sur les handicapés, et notre hypocrisie quant à la place et la liberté que nous leur concédons.... un film à voir donc, si tant est que l'on soit capable de regarder au plus profond de son Âme. Y.
Un film qui ne laisse pas indifférent et qui remet en question notre perception des soucis de l'autre différent de nous. Un mélange bien contrôlé entre la le tabou, la violence du propos et la dérision. On rit beaucoup grâce à la performance extraordinaire des acteurs, que je salue et remercie.Un film joliment maîtrisé et un très beau moment.
A voir absolument pour toutes les âmes curieuses. Un conte poétique dérangeant et élégant qui magnifie la monstruosité physique et morale et montre enfin le handicap et la prostitution sous un angle novateur. Outre l'intérêt du débat, il s'agit d'un beau cinéma, trop rare, celui de la liberté sans limites de bienséance.
Un sujet douloureux traité avec intelligence et humour, sur le mode du conte moral. Tous les acteurs, handicapés ou valides, sont émouvants, à commencer par Jérémie Elkaïm parfait dans le rôle de "l'accompagnant sexuel malgré lui".
Ovni cinématographique, Indésirables traite avec sensibilité et ironie un sujet tabou (la sexualité des handicapés) mais surtout du désir universel et de ses subtilités. Avec une mise en scène implacable mais subtile, Philippe Barassat offre à Jérémie Elkaïm son plus beau rôle, tres bien entouré de Béatrice de Staël en aveugle délurée et Bastien Bouillon en sa moitié cynique. Le film aurait pu être sinistre, il est au contraire drôle et léger malgré son final glaçant. A voir absolument !
Philippe Barassat est un habitué des films "coup de poing", "Indésirables" n'échappe pas à la règle (mise en scène dynamique, utilisation du N&B ...). Les comédiens (professionnels ou non pour certains handicapés) donnent de leur personne pour mettre à jour le problème du handicap dans la vie de tous les jours et montrer qu'ils ne sont pas de simple objet qu'on laisse à la maison. Leur vie sexuelle est également sur le devant de la scène puisque l'accompagnement est interdit en France et assimilé à de la prostitution ! Jérémie Elkaim incarne avec beaucoup de pudeur et de retenue un jeune infirmier qui bien malgré lui au départ, car manipulé, se retrouve dans un rôle qui va bouleverser sa vision des handicapés. Indésirables, un film qui nous apporte beaucoup de désir cinématographique pour éveiller nos consciences.
Je pense que l'auteur a voulu exprimer quelque chose de réel mais c'est très mal fait même si on veut avoir une grande complaisance En dehors de Elkaim et des personnages jouant leur propre rôle une mise en scène ratée malgré une vérité qui aurait pu être touchante Domage car le sujet est réel et plutôt touchant
Film assez court, en noir et blanc, éminemment dérangeant. Aldo vit le parfait amour avec Lucie, à la carrière prometteuse dans la mode. Lui infirmier à l’hôpital se voit licencié…l’occasion de rebondir vers de nouveaux horizons comme le présente une peu crédible conseillère de Pôle Emploi !! Arrivent de Bruxelles, en colocataires, un improbable couple d’aveugles, frère et sœur, dont la sœur aurait été la camarade de classe de Lucie (Béatrice de Staël fait quand même plus âgée que Valentine Catzéflis !!) , Sergueï le frère, tout aveugle qu’il soit, s’avère voyeur et manipulateur pervers, et propose à Aldo, pour gagner de l’argent de se transformer en assistant sexuel auprès d’handicapés et organise un ballet équivoque entre Aldo et ses clientes, voir son client…la rencontre avec une jeune paraplégique pleine de charme laisse penser que le thème de l’assistanat sexuel va être traité avec tact et retenue, mais la rencontre avec une hystérique, une grande brûlée, un handicapé mental fait prendre au film un tournant trash , une crudité limite provocation…la scène finale qui voient ces handicapés « punir » Aldo met mal à l’aise…Comme le note Télérama, n’est pas Bunuel qui veut…et j’ajouterais ni Tod Browning !! Philippe Barassat a sans doute saisi un sujet trop ambitieux, à vouloir trop montrer, il désempare le spectateur.
(...) INDESIRABLES fait partie de ces moments uniques, partagés en cinéphiles avec quelques crânes dégarnis et de jeunes esprits aventureux et connaisseurs (...
le film se dépêtre de ses défauts de conceptions et de production pour nous livrer un morceau de bravoure, parsemé d’audace, parfois mal joué ou mal dialogué, flanqué de quelques lourdeurs, mais terriblement vivant ! Le réalisateur pose les bonnes questions au spectateur tout en y insérant des touches d’un univers un peu fou et bancal. L’expérience se vit alors, originale, spéciale, inhabituelle comme elle le serait devant des peintures expressionnistes abstraites. Philippe Barassat nous convie alors à ce que va être son combat face à l’arène de la toile : les préjugés, les tabous, la normalité.
L'intégralité de la critique, sur Le Blog du Cinéma
Le désir des handicapés, sujet invisible comme le dit un des personnages du film est au centre de ce long métrage et est traité frontalement avec beaucoup d'humanité et de simplicité également, mais jamais de manière complaisante. On suit le protagoniste, beau jeune homme infirmier au chômage tentant de faire sa vie avec sa copine encore étudiante. Il finit par accepter d'accompagner sexuellement des jeunes filles en situation d'handicap contre de l'argent, ceci le biais d'un intermédiaire.
Le film se distingue par son approche directe, simple. Que ce soit à travers le peu de moyens de mise en scène ou le noir et blanc, qui donne au film un aspect réaliste, crue même mais jamais vulgaire. De part ses acteurs non professionnel également qui ne joue pas mais son eux même face à leurs handicap, ils sont on ne peut plus légitime et se font l'écho des gens que l'on ose à peine regarder et encore moins écouté. Lorsque ces derniers se justifie de leurs actes peut être cruel à la fin du film, ce n'est pas par vengeance ils assument. Mais c'est pour faire comprendre de manière honnête ceux que à commencer à accepter Aldo et ce qu'il en pensait, personnage interprété par Jérémie Elkaim.
Film donc à voir et surtout à comprendre, tout simplement.
Un film dérangeant, émouvant, courageux et utile. Un film d'opinion. Un film beau, bienveillant mais pas bien-pensant. Belle musique, belle photo, beaux acteurs. Malgré quelques "lourdeurs", c'est un vrai film de cinéma ! Rohmer, Truffaut, Godart.... Un peu de tout ça, et Barassat. J'ai aimé donc :)
Voilà un film qui approche le handicap avec un point de vue original, loin du politiquement correct qui nous impose que tout doit est propre et lisse ! De nombreux acteurs handicapés jouent dans ce film. Cela contribue à l'originalité du ton de ce film.
Selon moi, le message de la scène finale est le suivant : ce n’est pas de la pitié qu’il faut ressentir pour les personnes handicapées mais de l’admiration pour leur capacité de résilience et leur force vitale. Une personne handicapée n’est pas un faire-valoir, un saint qui doit souffrir comme le christ pour nous sauver de nos péchés. Elle a autant le droit au fantasme et aux pulsions de bien et de mal que n’importe quelle autre personne.
C'est un film qui m'a surpris, a généré de nombreuses émotions et m'a fait réfléchir.