Avis : Mamma Roma - Page 3

Anna Magnani est vraiment superbe dans ce rôle de mère courage.
Elle prend son rôle à bras de corps et en cela est tellement en contradiction avec l’énergie du jeune en léthargie au début mais en transformation tout au long du film jusqu’à devenir cette figure christique qui va comme dans un sacrifice tenter d’effacer les péchés de sa mère.
Car c’est bien de cela qu’il s’agit. De la rédemption d’un fils porté par l’amour de sa mère. Cela semble parfois simple avec le rire d’AM mais c’est profond et bouleversant. Superbe.

D'abord tout empreint du néo-réalisme alors finissant, Mamma Roma annonce clairement dans sa dernière partie le tournant mystique de Pasolini. En effet, Mamma Roma et son fils Ettore renvoient explicitement aux figures de la Vierge et du Christ. Cela donne un film limpide, l'un des plus beaux et des plus émouvants de Pasolini, où forme et fond atteignent une sorte de perfection cinématographique. Que de grands moments de cinéma, comme ces monologues filmés en travelling arrière, ou ces moments d'errance dans le terrain vague où Ettore passe la plus grande partie de son temps !
Ce qui travaille Pasolini ici, c'est donc la question de la filiation et du péché originel - drame intime qui, on le comprend à travers le montage d'une grande précision, est aussi celui de la Rome d'après-guerre, avilie à jamais par le fascisme, et toute convertie à une modernité corruptrice. Fassbinder, entre autres grands suiveurs, s'en souviendra pour évoquer le passé de son pays natal.

Une mère à l’italienne ne peut aimer son fils unique que de façon aveugle et désordonnée, quand sa propre histoire tient elle-même de la passion et du secret. Ainsi la relation entre Mamma Roma et Ettore, est plus que difficile, dans cet Italie qui se reconstruit autant mentalement que physiquement. Anna Magnani est magnifique sous la direction attentive de Pasolini qui voit en son personnage, l’illustration de ce pays englué dans son passé. L’injustice sociale en guise de marque de conduite. « Petite bestiole élevée toute seule » , Ettore saisit vite les enjeux de son histoire dont il ignore encore presque tout. Aux espoirs tissés par sa mère, il préfère alors la mauvaise fréquentation des vauriens du quartier. Pasolini conjugue le passé et le futur sur une fulgurance scénique quasi permanente dans un halo de lumière où se perdent, s’aveuglent tous les protagonistes. A ma connaissance Ettore Garofalo joue là son unique rôle au cinéma. L’air frondeur, la mine rebelle, il est parfait .Pasolini aussi !
Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com

Un film puissant, Mamma Roma représente la mère que nous sommes toutes : débordantes d’amour pour nos enfants. Pasolini filme les faubourgs pauvres de Rome avec justesse. Lenteur et ennui sont le quotidien de ses habitants et ses jeunes qui n’ont d’autres choix que de finir délinquants... la volonté de cette mère de vouloir sortir son fils de cette misère est extraordinaire.
Fellini, Pasolini, le grand cinéma italien

Ce film est un chef d'oeuvre, Pasolini est un grand qui a su frappé les esprits des gens avec des films inoubliables, durs et fascinants. Mamma Roma son plus beau film, il nous raconte l'histoire d'un adolescent qui retrouve sa mére une prostituée vieillissante, les acteurs sont d'un trés grand naturel dans leur jeux. Anna magnani est superbe, une femme qui aime la vie, mais attention la fin du film est trés déchirante.

Deuxième film de Pasolini dans la mouvance du néo-réalisme italien, porté par une formidable Anna Magnani et une odieux Franco Citti. Le film s’ouvre sur un repas de mariage rappelant La Cène de Léonard de Vinci, et se développe dans les efforts d’éducation d’une mère maladroite pour procurer une vie meilleure à son fils, dans un environnement aux mêmes objectifs. Disons-le : le film ne brille pas par l’optimisme et la fin bouleversante! BO particulièrement soignée.

Comme pour Accatone seul les 20 dernières minutes m'ont touché,
je suis resté éveillé car j'ai lutté mais une personne dans la salle ronflé , c'est dire.
Le fils est vraiment idiot que ce soit pour la rencontré avec la femme, le mac où à l'hôpital...

bien sur qu'il s'agit d'une oeuvre magnifique , sobre , une leçon de cinéma ...d'epoque ; mais je suis désolé .... cela a vieilli , Bien sur l'interprétation d' Anna Magnani est sublime ... mais bon sang elle surjoue , à l'instar de tous les grands acteurs de l'époque , lorsqu'ils ont acquis leur notoriété . J'imagine un film avec Magnani et Gassman...bon sang ce que ce doit etre fatiguant ! Bien sur cette oeuvre est significative des themes de Pasolini ; parfois dans le bon sens ( l'ouverture sur La Céne et la fin sur la crucifixion ) mais aussi sur son côté malsain . Je venais avec desespoir de revoir une fois de plus La nuit du chasseur à la TV .... une fois de trop car là aussi , tout à coup , je sentais le poids ( et certaines toiles d'araignées dans la prise de vues et le montage ) des ans . Le Cinéma avance tellement vite qu'il est sans doute obligatoire que la naphtaline des fonds de cinématheques remonte ( sauf bien entendu quelques merveilles intemporelles )

Beau film d'un frioulan découvrant une autre Italie, celle des campagnes pauvres forçant ses paysans à migrer vers la ville où la la condition n'est pas forcément meilleure

Quel film! Une véritable claque, du debut à la fin j ai été subjugué par cette histoire.
Dès la scène d ouverture on est happé, je m en souviendrai toujours de cette scène qui est une représentation à l identique du plus célèbre tableau de Léonard de vinci, dans cette scène il est question de mariage ou une prostituée joue par la sublime magnani est invitée et fait le spectacle.
La relation assez rude entre cette femme qui veut s en sortir et son fils qui s est élevé tout seul dans la rue est assez émouvant.
C est un film neorealiste dont pasolini est l un des plus digne représentant ou les thèmes chéries sont présents la religion, les difficultés du peuple, et une quête d amour filiale.
Un très bon film

Mamma Roma est un film qui doit beaucoup a sa sublime actrice Anna Magnani, resplendissante de vitalité et de beauté dans ce film, alors quelle devait mourir une dizaine d'années plus tard...

Néanmoins je sens que ce n'est pas le chef d'oeuvre que ca aurait ^pu être, comme si Pasolini s'interdisait, a chaque fois qu'il en avait l'occasion ( et il y'en avait des occas ) de tomber dans le coté mélodramatique pour toucher son spectateur...

On retrouve par contre des thèmes récurrents de Pasolini dans ce film, nottamment celui du jeune beau garcon ambigue... Bref on sent le film de commande ( Anna Magnani avait demandé a Pasolini de lui écrire spécialement un film suite a Accattone ) et le melange difficile de deux personnalités opposaées, Paso et Magnani...


Le film est cependant très agréable a regarder et il a de nombreuses qualités, mais les faits sont la, on sent comme quelque chose d'inabouti, d'inachevé... on regrette tout simplement...

Et a la fin, on n'est pas aussi touchés que dans les autres classiques du néo réalisme italien, la strada en tête...

Geste artistique puissant, magnifique et bouleversante interprétation d'Anna Magnani, Mamma Roma est probablement plus séduisant et accessible pour ceux qui découvrent Pasolini que d'autres productions. On y retrouve aussi quelques personnages / acteurs d'Accatone.

Quelle sublime tragédie ! Mamma Roma, c'est l'histoire d'une lutte perdue d'avance contre l'hérédité et le passé. Mais quelle lutte magnifique ! Mamma Roma, cette héroïne tragique qui se révolte de toutes ses forces, de tout son coeur, de toute son âme ! Ce noir et blanc sobre et épuré ! Ces morceaux classiques lancinants associés à l'apparition des personnages ! Il ressort de ce chef-d'oeuvre une poésie et un humanisme qui n'ont pas pris une ride. L'amour, la souffrance, la haine, l'injustice, tous ces sentiments se conjuguent pour créer ce bijou cinématographique qui prend aux tripes. À voir absolument.

J'ai trouvé ce film beau, les techniques cinématographiques commencent bien à se développer et Anna Magnani est tout simplement géniale comme actrice. On nous montre une Rome après guerre que je trouve assez réaliste, pas d'idéalisations, tout simplement la vérité.