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    Los hongos
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Los hongos" et de son tournage !

    Proche du documentaire

    Interrogé sur ce qui a motivé son travail, le réalisateur Oscar Ruiz Navia exprime son rapport au monde dans lequel nous vivons : "Ce qui m’intéresse, c’est le réel. Mais, à partir du réel, j’ai construit quelque chose qui n’est pas forcément réaliste. Il y a comme une analogie, une similitude avec les graffeurs qui eux aussi se basent sur le réel, mais peignent par la suite quelque chose qui décolle du réalisme et qui se mêle avec l’imagination et le désir. En amont du film j’ai mené une véritable investigation, mais ce n’était qu’un premier pas pour passer à autre chose. Le film doit faire penser à quelque chose qui existe, mais le résultat n’est pas réaliste."

    Et de dos !

    Los Hongos est le second long-métrage du réalisateur.

    La patience est une vertue

    Le casting est entièrement constitué de non professionnels. La recherche de l’acteur parfait pour jouer Calvin a pris plus d’un an et demi. Finalement, c’est dans un collège que le réalisateur a rencontré celui qui jouerait le héros de son film. C’est la ressemblance avec un de ses amis qui l’a attiré. Le père de Calvin est interprété par le propre père d'Oscar Ruiz Navia et la grand-mère par la sœur de la grand-mère de ce dernier.

    Ne pas céder

    Auréolé du succès de son premier film, La Barra, le metteur en scène a bénéficié d’un certain nombre d’aides de la part de la Cinéfondation, du Hubert Bals, du Torino Film Lab, et du festival de Berlin. De ce fait, avec Los Hongos, la pression était plus grande à chacune des étapes de la conception. En dépit des attentes générées par son nouveau projet, Oscar Ruiz Navia a décidé de maintenir une certaine liberté artistique.

    Envers et contre tout

    Le titre fait directement référence aux personnages principaux, c’est une métaphore de leur condition. « Los Hongos », en espagnol, signifie « les champignons », c’est-à-dire une forme de vie qui existe malgré un environnement parfois inhospitalier. Calvin et RAS ne regardent jamais en arrière et ils ne se laissent pas atteindre par leurs problèmes personnels qu’ils soient financiers, familiaux ou sentimentaux. Cette métaphore s’étend également aux autres personnages du film comme la grand-mère, le père ou Maria. Chacun lutte pour sa survie, ses rêves, sa liberté d’expression et ce, en dépit du contexte.

    Dans l'ère du temps

    Le cinéma en général est un art habité par des images et Los Hongos ne déroge pas à cette règle car il questionne frontalement notre consommation permanente d’images et les conséquences que cela implique. C’est une question qui appartient à l’époque dans laquelle nous vivons. Les jeunes comme Calvin et RAS sont plus sensibles à ce qu’ils voient sur internet que dans la rue d’après le réalisateur. Pour en parler, le film a recours à des collages de captures provenant de skype, facebook, internet, et de la télévision qui correspondent aux collages picturals que les graffeurs utilisent dans leur pratique.

    Même combat

    En montrant des extraits des révolutions en Egypte, Oscar Ruiz Navia a voulu créer un sentiment de connexion entre tous les peuples opprimés car la douleur et l’injustice sont universelles. "Pourquoi en Amérique du Sud, on ne se sentirait pas proche de la situation arabe ?", demande-t-il, en poursuivant : "Parfois, on me demande pourquoi je n’ai pas utilisé à la place, une nouvelle provenant de Colombie. J’aurais très bien pu le faire. Mais plutôt que d’évoquer un fait rattaché spécifiquement à Cali, je voulais donner un sens plus métaphorique à la situation."

    D'art d'art

    Le choix de s’intéresser au Street art est né d’une volonté de parler de l’expression artistique chez les jeunes. Le processus de création entre l’idée et le résultat est beaucoup plus court chez un dessinateur que chez un cinéaste et c’est ce qui a inspiré ce film. Leur approche résolument underground. L’enjeu était de créer un dialogue entre les artistes et la ville : il était donc primordial qu’ils dessinent et peignent dans la rue.

    Prise de risques

    Contre toute attente, la police a été très coopérative pendant le tournage malgré la manière dont elle est représentée. Le film aborde de nombreux sujets sensibles tels que la violence policière ou la corruption, ce qui est plutôt tabou en Amérique du sud. Oscar Ruiz Navia se défend en affirmant que ce sont des personnages secondaires et insignifiants et qu’il ne vise pas particulièrement les autorités colombiennes. Paradoxalement, le gouvernement a en partie financé le film mais certaines salles ont choisi de ne pas le diffuser.

    Cali, star de cinéma

    La ville de Cali est un personnage à part entière dans Los Hongos. Située en Colombie, il s’agit du lieu de naissance du réalisateur et celui-ci tenait à la mettre en avant dans son œuvre afin de lui rendre hommage. Les deux protagonistes du film servent d’éléments de fiction pour faire traverser le spectateur dans les différents espaces de la ville. Bien qu’elle ait déjà été représentée au cinéma, notamment dans les films de Luis Ospina et Carlos Mayolo, ces œuvres appartiennent à une autre époque et Oscar Ruiz Navia a jugé important d’actualiser cette représentation.

    Multi-récompensé

    Le film a reçu une flopée de récompenses en 2014 dont le prix spécial du jury au festival de Locarno, le prix du public au festival de Rotterdam, le prix du meilleur film national au festival de Cali, le prix spécial du jury et de la meilleure actrice au festival du Costa Rica et bien d’autres encore.

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